« Neurosciences/Les synapses » : différence entre les versions
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===Plasticité homosynaptique à long terme===
Au-delà de la plasticité à court terme, qui n'est pas durable, on trouve des modifications de l'efficacité synaptique qui durent plusieurs jours, mois, voire années, quand ce n'est pas définitif. Ces changement sont évidemment impliqués dans des processus comme l'apprentissage, la mémorisation, le développement, et tout ce qui permetau cerveau d'apprendre quelque chose de nouveau, de s'adapter au monde extérieur. Pour faire simple, la majorité des phénomènes de plasticité synaptique sont des variantes de ce que l'on appelle la '''règle de Hebb''' : si deux neurones émettent des influx nerveux à peu-prêt en même temps, la synapse qui les relie se renforce.
Généralement, ces formes de plasticité impliquent un ajout ou un retrait de récepteurs synaptiques sur la membrane des neurones. Ces variations du nombre de récepteurs proviennent de modifications dans la traduction des gènes du neurone en protéines : certains gènes s'exprimeront beaucoup plus qu'avant ou commenceront à être traduits en protéines une fois que l'effet de la plasticité a fait son effet. Cette modification sur l'ADN du neurone est déclenchée par une cascade de réactions chimiques qui commencent par l'activation de certains récepteurs synaptiques dans des conditions particulières. Il s'agit plus précisément de récepteurs couplés à des protéines G. A ce stade, il faut faire la distinction entre plasticité homosynaptique et hétérosynaptique. Dans le premier cas, les modifications ne se propagent pas aux synapses proches. Ainsi, si deux neurones émettent des potentiels d'action en même temps, les autres neurones connectés sur le neurone postsynaptique ne sont pas touchés par la plasticité. Les autres neurones présynaptiques inactifs reliés au même neurone postsynaptique ne sont pas concernés par cette plasticité. Par contre, s'ils sont actifs, on observera un effet d'associativité : les autres neurones liés au neurone postsynaptique verront leur efficacité synaptique augmenter. C'est simple à comprendre : le neurone postsynaptique ayant été préactivé par d'autres neurones, cette activité influencera la liaison avec les autres neurones présynaptiques activés en accord avec la règle de Hebbs.
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[[File:Homosynaptic Plasticity-1.jpg|500px|centre|Homosynaptic Plasticity-1]]
On connait deux formes de plasticité homosynaptique principales : la '''potentialisation à long terme''' et la '''dépression à long terme'''. Dans les deux cas, ces deux plasticités se traduisent par un nombre accru ou diminué de récepteurs synaptique sur le neurone postsynaptique : des récepteurs sont ajoutés ou supprimés sur le neurone post-synaptique, le rendant plus ou moins sensible à de futures stimulations par les neurotransmetteurs. Si des récepteurs sont ajoutés, on a une potentialisation à long terme : le neurone deviendra de plus en plus sensible à de futures stimulations. Dans le cas contraire, on obtient une dépression à long terme : le neurone devient moins sensible vu qu'il y a moins de récepteurs.
Dans les deux cas, la création de récepteurs ou leur destruction doit être activé par la réception de neurotransmetteurs. Plus
Pour que la concentration en glutamate soit suffisamment importante, il faut que le neurone présynaptique émette beaucoup de glutamate : les émissions de potentiel d'action à haute fréquence ont tendance à causer une potentialisation, alors que les émissions à faible fréquence déclenchent plus des dépressions à long terme.
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