« Photographie/Objectifs/Objectifs de longue focale et téléobjectifs » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Ligne 87 :
== Propriétés particulières et problèmes pratiques sur le terrain ==
 
La principale caractéristique des téléobjectifs est qu'ils permettent d'obtenir de forts grandissements en photographiant des sujets éloignés que pour diverses raisons l'on ne peut pas ou l'on ne veut pas approcher. Dans presquela tousplupart lesdes autres cas, on gagnea tout avantage à se placer plus près du sujet.
 
Les téléobjectifs puissants posent à leurs utilisateurs de nombreux problèmes. Outre ceux liés au poids et au prix, on peut citer les difficultés de [[mise au point]], les particularités concernant la [[perspective]], la [[profondeur de champ]] et le [[flou de bougé]].
Ligne 93 :
=== Perspective et distance orthoscopique ===
 
Il ne faut jamais oublier qu'une image obtenue à l'aide d'un objectif de grande distance focale (par rapport au format...) est presque toujours regardée de trop près. La perspective d'une scène est approximativement respectée lorsquLorsqu'une photo obtenue avec un [[objectif de focale normale]] estet suffisamment agrandie etest observée depuis une distance égale à sa diagonale, la perspective de la scène est approximativement respectée. Dans tous les cas, si l'on veut respecter les perspectives et retrouver l'angle de vision que l'appareil avait lors de la prise de vue, il faut observer les images depuis la [[distance orthoscopique]], laquelle est d'autant plus grande que cet anglangle était plus petit. Pour un format donné de surface sensible, en choisissant un objectif dont la focale est n fois plus grande que la focale normale, la distance orthoscopique sera également multipliée par n.
 
Ainsi, un tirage de 24 x 36 cm obtenu à partir d'une surface sensible de 24 x 36 mm devrait être regardé depuis une distance de 50 cm si le cliché a été fait avec un objectif de 50 mm, maiset depuis une distance de 500 cm si l'objectif avait une distance focale de 500 mm, ce que l'on ne fait évidemment jamais. Ceci a plusieurs conséquences faciles à comprendre :
* lorsque les photographies sont regardées depuis une distance notablement plus faible que la distance orthoscopique, la perspective semble «  tassée  » ; il en résulte un effet souvent désagréable, mais qui peut être mis à profit dans certains cas, par exemple pour juxtaposer l'image d'un personnage prononçant un discours ou une conférence avec le logo d'une entreprise mécène ou d'autres éléments graphiques.
* les images étant regardées de trop près, leurs défauts deviennent beaucoup plus perceptibles ; l'exigence de qualiténetteté, notamment, est a priori 10 fois plus grande pour un objectif de 500 mm que pour un autre de 50 mm, toutes choses égales par ailleurs, si dans les deux cas l'image finale est regardée depuis une distance « de confort » »approximativement égale à sa diagonale. CelaCette expliqueexigence, et aussi le fait qu'ils ne sont jamais produits en grande série, expliquent en grande partie le coût très élevé des téléobjectifs de haut de gamme capables de donner des images de bonne qualité pour toutes les ouvertures de diaphragme. ; beaucoupBeaucoup d'objectifs de longue focale mais de qualité un peu inférieure voientaux leurs« super télés » ont des performances chuterqui chutent très vite à la fois pour les grandes ouvertures et pour les petites ouvertures de diaphragme ; pour en tirer le meilleur parti, il faut donc chercher pourles quellevaleurs ouverturepour du diaphragmelesquelles ils donnent la meilleure qualité possible, généralement vers f/8 ou f/11.
 
== Profondeur de champ ==
 
* lesLes défauts de netteté étant d'autant plus apparents que l'on se rapproche de l'épreuve finale, la [[profondeur de champ]] est très fortement diminuée si l'on ne respecte pas la distance orthoscopique. C'est souvent un avantage car cela permet de faire disparaître dans le flou les éléments indésirables qui ne se trouvent pas dans le même plan que le sujet (plus proches ou plus éloignés de l'appareil) mais en revanche cela peut rendre la mise au point très délicate. Les photographes animaliers connaissent bien ce problème, et ils ont appris à débrayer la mise au point automatique dans tous les cas difficiles, en particulier pour les sujets peu contrastés.
{{EnTravaux}}
 
== Le flou de bougé ==
 
{{EnTravaux}}
 
 
 
 
Ainsi, un tirage de 24 x 36 cm obtenu à partir d'une surface sensible de 24 x 36 mm devrait être regardé depuis une distance de 50 cm si le cliché a été fait avec un objectif de 50 mm, mais depuis une distance de 500 cm si l'objectif avait une distance focale de 500 mm, ce que l'on ne fait évidemment jamais. Ceci a plusieurs conséquences faciles à comprendre :
* lorsque les photographies sont regardées depuis une distance notablement plus faible que la distance orthoscopique, la perspective semble « tassée » ; il en résulte un effet souvent désagréable, mais qui peut être mis à profit dans certains cas, par exemple pour juxtaposer l'image d'un personnage prononçant un discours ou une conférence avec le logo d'une entreprise mécène ou d'autres éléments graphiques.
* les images étant regardées de trop près, leurs défauts deviennent beaucoup plus perceptibles ; l'exigence de qualité est a priori 10 fois plus grande pour un objectif de 500 mm que pour un autre de 50 mm, toutes choses égales par ailleurs, si dans les deux cas l'image finale est regardée depuis une distance approximativement égale à sa diagonale. Cela explique en partie le coût très élevé des téléobjectifs de haut de gamme capables de donner des images de bonne qualité pour toutes les ouvertures de diaphragme ; beaucoup d'objectifs de longue focale mais de qualité un peu inférieure voient leurs performances chuter très vite à la fois pour les grandes ouvertures et pour les petites, il faut donc chercher pour quelle ouverture du diaphragme ils donnent la meilleure qualité possible, généralement vers f/8 ou f/11.
* les défauts de netteté étant d'autant plus apparents que l'on se rapproche de l'épreuve finale, la [[profondeur de champ]] est très fortement diminuée si l'on ne respecte pas la distance orthoscopique. C'est souvent un avantage car cela permet de faire disparaître dans le flou les éléments indésirables qui ne se trouvent pas dans le même plan que le sujet (plus proches ou plus éloignés de l'appareil) mais en revanche cela peut rendre la mise au point très délicate. Les photographes animaliers connaissent bien ce problème, et ils ont appris à débrayer la mise au point automatique dans tous les cas difficiles, en particulier pour les sujets peu contrastés.
 
Les téléobjectifs procurent facilement des photographies entachées d'un notable flou de bougé, surtout lorsque leur qualité moyenne oblige à les utiliser avec un diaphragme relativement fermé et donc avec des temps de pose qui tendent à s'allonger. La masse des téléobjectifs, tant qu'elle ne dépasse pas 2 ou 3 kg, est un facteur favorable à la stabilité grâce à l'inertie mécanique qu'elle oppose aux mouvements intempestifs provoqués par les tremblements musculaires de l'opérateur, par le vent, etc. En compensant tout ou partie de ces mouvements, les systèmes de stabilisation permettent d'obtenir des images nettes malgré des temps de pose relativement longs, mais ils ne compensent pas les mouvements des sujets. L'usage d'un pied très rigide est toujours une bonne idée ; un monopode est plus maniable mais n'offre qu'une stabilité limitée. La meilleure solution est offerte par les boîtiers les plus modernes, qui permettent d'opérer avec des sensibilités très élevées sans que cela entraîne des défauts rédhibitoires, la montée du [[bruit numérique]] étant désormais relativement bien maîtrisée.