« Mémoire/Représentations des connaissances en mémoire sémantique » : différence entre les versions

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De ces expériences, il ressort quelques observations : plus un concept est familier, plus on peut vérifier les phrases qui y rapportent rapidement, sans que la position dans la hiérarchie taxonomique n'y change quoique ce soit. De plus, la hiérarchie est violée dans certains cas spécifiques. Par exemple, il est plus lent de vérifier la véracité de la phrase "un chien est un mammifère", que pour la phrase "un chien est un animal", alors que les théories hiérarchiques prédisent l'inverse. De nombreux phénomènes d'inversion de catégorie similaires ont étés documentés et seraient assez fréquents : ils montrent bien que la hiérarchie taxonomique n'est pas toujours respectée, et est au mieux approximative : d'autres types d'associations peuvent exister.
 
==Schémas et scripts==
 
Dans les années 1932, le psychologue Bartellet travaillait sur l'apprentissage de matériel relativement complexe : cartes, schémas, textes, histoires, etc. Ses expériences furent les premières à montrer l'influence de la signification et des connaissances antérieures sur la mémorisation. Son expérience la plus connue porte sur la mémorisation des histoires. Dans celle-ci, il a demandé à des cobayes de lire un texte, qui narrait une légende indienne. Dans cette légende, une bonne partie des détails de l'histoire sont relativement étranges pour un occidental, et sont assez exotiques, pas vraiment familiers. Or, Bartellet a constaté divers phénomènes dans diverses épreuves de rappel et de compréhension du texte. Premièrement, les détails étranges du texte étaient souvent oubliés, alors que les détails cohérents ou culturellement congruents étaient bien mémorisés. Quand ils n'étaient pas oubliés, ces détails étaient rationalisés, et les cobayes étaient certains que leur version, plus « cohérente » culturellement parlant, était celle lue dans le texte. Dans cette expérience, on voit que quelque chose a favorisé la mémorisation des détails familiers, et inhibé les détails bizarres, non-familiers. Tout se passe comme si le cerveau avait tenté d'intégrer les nouvelles informations avec les connaissances antérieures, et avait filtré les informations incohérentes. Des résultats de cette expérience, Bartellet supposa l'existence de structures mnésiques, qu'il appela '''schémas'''.