« Photographie/Netteté des images/Profondeur de champ/Considérations pratiques » : différence entre les versions

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=== Miracle ou arnaque ? ===
 
Malgré son manque global de qualité, illa estphoto plusde facilegauche permet de reconnaître plus facilement les objets éloignés, sur la photo de gauchemais...
 
* Si l'on ne tient compte que du flou calculé par les lois de l'optique géométrique, on trouve que les dimensions des taches-images diminuent beaucoup plus vite que la distance focale. Il faudrait donc théoriquementidéalement choisir celle-ci aussi courte que possible pour bénéficier d'une meilleure profondeur de champ, puis réaliser un agrandissement.
 
* Hélas, toutes les images présentent des défauts bien réels, ignorés lors de ce calcul mais d'autant plus agrandis et donc apparents que la focale initialement choisie est plus courte. Les objectifs de qualité moyenne montrent ici très vite leurs limites. Avec des clichés argentiques, l'agrandissement introduit également des défauts et la structure plus ou moins granuleuse du négatif finit par donner des choses caricaturales. Dans le cas des fichiers numériques, il n'y a aucun agrandissement physique mais seulement un découpage qui provoque une réduction drastique du nombre de pixels utiles, c'est-à-dire de la définition de l'image, et les petits carrés deviennent visibles.
 
* Notons tout de même que la différence de profondeur de champ constatée sur ces clichés, réalisés avec une ouverture relativement grande, aurait été nettement moins perceptible si nous avions adopté une ouverture plus faible de f/8, f/11 ou f/16 ; fermer au-delà n'arrangeaurait rien arrangé car l'augmentation de la profondeur de champ estaurait alors été anéantie par la [[diffraction]].
 
Dans notre exemple, en réglant la focale sur 75 mm, nous n'allons conserver qu''''un seizième''' du cliché original si nous voulons retrouver le cadrage obtenu à 300 mm. Ceci représente une portion de 6 x 9 mm taillée dans une pellicule de 24 x 36 mm, ou 0,5 Mpixels conservés parmi les 8 que fournit le Canon 350D utilisé pour obtenir ces images... Il est évidemment absurde d'utiliser à peine plus de 6 % de la surface d'une pellicule ou d'un capteur ; mieux vaut dans ce cas... choisir un format de surface sensible plus petit !
 
=== Conclusion ===
 
Il est bien sûr possible d'augmenter quelque peu la profondeur de champ en cadrant large et en découpant ensuite, mais cela ne peut être envisagé que dans certaines conditions, car la baisse générale de qualité de l'image devient alors très vite beaucoup plus importante que l'amélioration escomptée. Comme c'est presque toujours le cas, on perd d'un côté ce que l'on gagne de l'autre ; il faut donc chercher le meilleur compromis possible en fonction du résultat que l'on souhaite obtenir.
 
A priori, '''si l'on recherche un maximum de qualité afin desouhaite réaliser des tirages de grand format''', il vaut mieux cadrer au plus juste ; l'utilisation d'objectifs de haut de gamme réglés au mieux de leurs possibilités est fortement conseillée ; le diaphragme doit être suffisamment fermé pour fournir une profondeur de champ importante mais pas trop pour éviter la [[diffraction]]. Des pellicules à grain fin traitées « aux petits oignons », ou des capteurs « musclés » gavés de pixels, sont vivement conseillés. Tout ce qui peut nuire à la netteté de l'image doit être évité, la mise au point doit être irréprochable, l'appareil étant fixé sur un pied rigide pour éviter toute vibration (ne pas oublier dans ce cas de désactiver les systèmes de [[stabilisation]] !)... Attention également aux effets pervers de certaines corrections subies pardans les fichiersappareils danspar les appareilsfichiers numériques. Si toutes ces conditions favorables ne sont pas réunies, alors il faut cadrer au plus juste ou implorer le ciel, si l'on croit aux miracles. Une diminution de la focale relativement modeste procure une augmentation limitée de la profondeur de champ sans engendrer trop de dégâts, mais il est fortement déconseillé d'aller au-delà de 25 à 30 %.
 
'''En pratique, par une diminution relativement modeste de la distance focale, une légère augmentation de la distance de prise de vue ou une combinaison raisonnable des deux méthodes, on peut augmenter sensiblement la profondeur de champ malgré l'obligation de découper l'image pour retrouver le cadrage idéal. Une perte de surface de 25 à 30 % reste tolérable mais il est fortement déconseillé d'aller au-delà'''.
Quelques essais suffisent pour comprendre que dans ce cas, si la distance focale était un paramètre vraiment pertinent pour agir sur la profondeur de champ, cela se saurait depuis des lustres et nous verrions les photographes changer d'objectif ou agir sur la bague des focales de leurs zooms pour obtenir le résultat souhaité. Or ils ne le font pas, et cela s'explique aisément...
 
Quelques essais suffisent pour comprendre que dans ce cas, si la distance focale était un paramètre vraiment pertinent pour agir sur la profondeur de champ, cela se saurait depuis des lustres et nous verrions les photographes changer d'objectif ou agir sur la bague des focales de leurs zooms pour obtenir le résultat souhaité. Or ils ne le font pas, et cela s'explique aisément...
Ceci dit, '''la plus grande partie des milliards de photographies qui sont prises chaque année dans le monde ne connaîtra jamais le noble destin évoqué ci-dessus'''. Au mieux, ces photographies seront tirées en petit format, observées sur l'écran d'un ordinateur ou d'un poste de télévision, projetées par un vidéoprojecteur ou pire, affichées en miniature sur un smartphone. Dans ce cas, une très haute définition n'est pas nécessaire ; après tout, les images ''full HD'', 1 920 x 1 080 pixels, sont limitées à 2,074 Mpixels. Pratiquement tous les appareils compacts, hybrides, bridges et a fortiori reflex disponibles en 2013 offrent des définitions très largement surdimensionnées pour ces usages ; pour obtenir une grande profondeur de champ, il devient alors légitime de diminuer la focale pour cadrer plus large que nécessaire, puis de découper l'image pour obtenir le cadrage désiré ; il faut alors veiller à ce que la définition de l'image découpée reste suffisante, compte tenu du format d'affichage ou de projection prévu.
 
 
Observons cependant que tout travail nécessite en principe des outils adaptés. N'importe quel bon appareil compact numérique équipé d'un petit capteur fera aussi bien qu'un reflex haut de gamme, s'il s'agit par exemple de présenter des objets sur un site de vente aux enchères...
Ceci dit, '''la plus grande partie des milliards de photographies qui sont prises chaque année dans le monde ne connaîtra jamais le noble destin évoqué ci-dessus'''. Si elles ne sont pas détruites immédiatement, elles iront encombrer les tiroirs de commodes ou les disques durs. Au mieux, ces photographieselles seront tirées en petit format, observées sur l'écran d'un ordinateur ou d'un poste de télévision, projetées par un vidéoprojecteur ou pire, affichées en miniature sur un smartphone. Dans ce cas, une très haute définition n'est pas nécessaire ; après tout, les images ''full HD'', 1 920 x 1 080 pixels, sont limitées à 2,074 Mpixels. Pratiquement tous les appareils compacts, hybrides, bridges et a fortiori reflex disponibles endepuis 2013le début des années 2000 offrent des définitions très largement supérieures et surdimensionnées pour ces usages ; pour obtenir une grande profondeur de champ, il devient alors légitime de diminuer la focale pour cadrer plus large que nécessaire, puis de découper l'image pour obtenir le cadrage désiré ; il faut alors veiller à ce que la définition de l'image découpée reste suffisante, compte tenu du format d'affichage ou de projection prévu.
 
Observons cependant que tout travail nécessite en principe des outils adaptés. N'importe quel bon appareil compact numérique ou photophone équipé d'un petit capteur fera aussi bien qu'un reflex haut de gamme, s'il s'agit par exemple de présenter des objets sur un site de vente aux enchères...
 
== Conséquences de l'inobservation de la distance orthoscopique ==