« Photographie/Netteté des images/Profondeur de champ/Considérations pratiques » : différence entre les versions

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Le photographe soucieux d'obtenir une photographie correctement exposée doit s’intéresser aussi à la '''sensibilité''' du film ou du capteur et au '''temps de pose'''...
 
== Cadrage, distance focale et, profondeur de champ et qualité générale des images ==
 
Sauf improbable miracle, un cadrage trop serré ne peut pas être élargi après coup. Un cadrage aussi précis que possible s'impose pour les amateurs de diapositives et dans tous les autres cas, il est vivement conseillé de profiter de toute l'étendue de la surface sensible ; bien sûr, il est toujours possible de découper un cliché qui aurait été réalisé sous un angle trop grand afin de n'en conserver que la partie intéressante mais cela correspond toujours à une perte.
 
Pour diminuer au maximum la profondeur de champ, la solution est simple : on ouvre le diaphragme à fond. Un objectif très lumineux est alors bienvenu, à condition qu'il donne une image de qualité dès la pleine ouverture.
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'''pour obtenir une profondeur de champ plus importante, vaut-il mieux cadrer serré avec la plus longue focale possible ou au contraire cadrer plus large que nécessaire, avec une focale plus courte, quitte à ne conserver ensuite qu'une partie de la photographie ?'''
 
=== Cadrer serré ou recouper ? ===
 
Pour en avoir le cœur net, nous sommes allés rater spécialement pour nos lecteurs quelques photos dans les rues de Bordeaux. Nous en avons réduit la taille pour alléger la démonstration. Les deux photos ci-dessous ont été faitesprises depuis le même point de vue avec un appareil Canon 350D muni d'un zoom de 75-300 mm utilisé à une ouverture de f/5,6. La mise au point a été réalisée dans les deux cas sur le panneau triangulaire visible au premier plan.
 
 
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Comparons maintenant ce qui est comparable : comme l'image ainsi obtenue est minuscule, nous devons l'agrandir 4 fois en longueur et autant en largeur, donc multiplier sa surface par 16, pour l'observer sous le même angle que la photographie faite à la focale de 300 mm.
 
 
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À droite, en revanche, on distingue très bien la structure des petites cellules réfléchissantes qui améliorent la visibilité nocturne du panneau.
 
Malgré son manque global de qualité, il est plus facile de reconnaître les objets éloignés sur la photo de gauche...
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Alors,=== miracleMiracle ou arnaque ? ===
 
Malgré son manque global de qualité, il est plus facile de reconnaître les objets éloignés sur la photo de gauche...
 
* Si l'on ne tient compte que du flou calculé par les lois de l'optique géométrique, on trouve que les dimensions des taches-images diminuent beaucoup plus vite que la distance focale. Il faudrait donc théoriquement choisir celle-ci aussi courte que possible pour bénéficier d'une meilleure profondeur de champ, puis réaliser un agrandissement.
 
* Hélas, toutes les images présentent des défauts bien réels, ignorés lors de ce calcul mais d'autant plus agrandis que la focale initialement choisie est plus courte. Les objectifs de qualité moyenne montrent ici très vite leurs limites. Avec des clichés argentiques, l'agrandissement introduit également des défauts et la structure plus ou moins granuleuse du négatif finit par donner des choses caricaturales. Dans le cas des fichiers numériques, il n'y a aucun agrandissement physique mais seulement un découpage qui provoque une réduction drastique du nombre de pixels utiles, c'est-à-dire de la définition de l'image, et les petits carrés deviennent visibles.
 
* Notons partout de ailleursmême que la différence de profondeur de champ constatée sur ces clichés, réalisés avec une ouverture relativement grande, aurait été nettement moins perceptible si nous avions adopté une ouverture plus faible de f/8, f/11 ou f/16 ; fermer au-delà n'arrange rien car l'augmentation de la profondeur de champ est alors anéantie par la [[diffraction]].
 
Dans notre exemple, en réglant la focale sur 75 mm, nous n'allons conserver qu''''un seizième''' du cliché original si nous voulons retrouver le cadrage obtenu à 300 mm. Ceci représente une portion de 6  x  9  mm taillée dans une pellicule de 24  x  36  mm, ou 0,5  Mpixels conservés parmi les 8 que fournit le Canon 350D utilisé pour obtenir ces images... Il est évidemment absurde d'utiliser à peine plus de 6 % de la surface d'une pellicule ou d'un capteur ; mieux vaut dans ce cas... choisir un format de surface sensible plus petit !