« Pathologie moléculaire/protéines » : différence entre les versions

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En effet, des interactions entre protéines prions peuvent survenir plus facilement chez les individus ayant deux copies identique du gene de la protéine PrP. Les hétérozygotes, produisant deux protéines différentes, pourraient donc être ainsi protégés.
 
=== Anomalies de dégradation des protéines ===
 
====Anomalies du protéasome====
 
Les protéines sont dégradées dans un appareillage moléculaire complexe appelée « protéasome ». Cette dégradation brise les liaisons peptidiques et permet de libérer des acides aminés qui pourront être utilisés pour la synthèse protéique ou seront métabolisés dans des voies de dégradation spécifique.
 
Le protéasome désigne un vaste ensemble protéique responsable de la dégradation des protéines. Lors de différentes circonstances, la protéine devant être dégradées est ubiquitinylée. Ce marquage la fait se diriger vers le protéasome ou elle est détruite par un volumineux complexe protéique. Des anomalies du protéasome, sont observées au cours de la sénescence et des maladies neurodégénératives.
 
 
==Les anomalies des glycoprotéines ==
 
Les glycoprotéines sont des conjuguées de protéines et d’oligosaccharides liés de façon covalente par un processus co-translationnel ou post-traductionnel. Il existe des centaines de glycoprotéines aux fonctions très diverses.
 
Les protéoglycanes forment un sous-groupe de glycoprotéines très fortement glycosylés. Ils sont constitués d’un noyau protéique sur lequel s’attachent un ou plusieurs longues chaînes glycosaminoglycanes.
 
=== Les anomalies de dégradation lysosomale des glycoprotéines ===
 
==== Mannosidoses ====
 
Le mannose est un monosaccharide hexose. Les enzymes alpha- et beta-mannosidases participe à la dégradation dans les lysosomes des sucres complexes dérivés des glycoprotéines. L’ inactivation des mannosidase entraîne une maladie appelée mannosidose associant une surcharge lysosomale et des anomalies fonctionnelles cellulaires. (Voir Anomalies du lysososme et maladies lysosomales). On distingue les mannosidoses alpha et beta.
 
L’alpha-mannosidose est une maladie métabolique autosomale récessive entrainant une détérioration mentale et physique sévère. Les mutations hypomorphes permettant une activité enzymatique résiduelle sont à l’origine d’une maladie atténuée (surdité, retard mental, déformations squelettiques, susceptibilité aux infections bactériennes).
 
La beta-mannosidose est due à une inactivation par mutation du gène MANBA de la beta-mannosidase lysosomales. C’est une maladie autosomique récessive du catabolisme des glycoprotéines du groupe des maladies de surcharge lysosomale. La plupart des patients présentent un important retard mental.
 
==== Galactosialidose ====
 
 
La galactosialidose est une maladie de surcharge lysosomale (Voir anomalies lysosomales) due à un déficit en beta-galactosidase lysosomale. Elle est à l’origine d’anomalies systémiques (hépatosplénomégalie, anomalies cutanées, anomalies osseuses).
 
La beta-galactosidase lysosomale s’associe à la cathepsine A et à la neuraminidase pour former un complexe enzymatique multimérique de haut poids moléculaire. La dysfonction de ce complexe est à l’origine de ce phénotype pathologique.
 
== Expression de protéines virales dans la cellule ==
 
Un autre exemple de pathologie protéique est l’expression de protéines virales dans la cellule. En effet, les virus doivent obligatoirement pénétrer dans les cellules pour pouvoir se reproduire. Elle utilise a leur profit la machinerie cellulaire et font produire leurs protéines qui peuvent alors interagir avec les protéines cellulaires.
 
Ainsi, le virus HPV pénètre les cellules épithéliales du col cervical et produisent plusieurs protéines qui interagissent avec des protéines réglant le cycle cellulaire comme p16 (CDKN2A). La dérégulation du cycle cellulaire qui s’en suit est à l’origine de dysplasie du col cervical et de cancer du col cervical, 3ème cancer le plus fréquent chez la femme avant la diffusion du vaccin anti-HPV.
 
De même, le virus d’Epstein-Barr produit des protéines comme le LMP1 (latent membrane protein-1) qui favorise la prolifération cellulaire et est a l’origine de plusieurs cancers humains comme le lymphome de Burkitt ou le carcinome indifférencié du nasopharynx.
 
=== Anomalies du métabolisme des acides aminés ===