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=== Le syndrome de Williams-Beuren et le complexe WINAC ===
=== Pathologie des complexes SWI/SNF ===
 
== Anomalies de l’enveloppe nucléaire ==
=== Structure ===
L’enveloppe nucléaire est constitué de la membrane nucléaire, des protéines de la membrane nucléaire et de la lamina nucléaire.
 
La membrane nucléaire est une double membrane lipidique séparant le contenu nucléaire du cytoplasme cellulaire, en continuité avec les membranes du réticulum endoplasmique (RE).
 
La membrane nucléaire est percée de nombreux pores nucléaires, permettant des échanges entre le nucléoplasme et le cytoplasme. Dans le sens cytoplasme vers nucléoplasme, il s’agit surtout de métabolites et de protéines signalisatrices ; dans l’autre sens, il s’agit d’ARN messagers, qui transmettent l’information génétique des gènes nucléaires vers les ribosomes cytoplasmiques. Les pores nucléaires ont un diamètre d'environ 120 nm, ce qui laisse passer par diffusion passive les ARNm et les protéines jusqu'à un poids de 30 kDa. Ces pores ont une structure complexes, contenant une trentaine de protéines (complexe nucléoprotéique) régulant les mouvements moléculaires ou intervenant dans le transport des protéines de large poids moléculaire (> 30 kDa).
 
La lamina nucléaire (ou nucléosquelette) borde l’enveloppe nucléaire sur son versant interne, nucléoplasmique. Elle est formée par un maillage dense d’un type de filaments intermédiaires (les lamines) formant une couche de 10 à 20 nm d’épaisseur, interrompue par les pores nucléaires. Les lamines sont de trois types : A, B ou C quasi-identiques A la différence des autres filaments intermédiaires, les lamines nucléaires ont un domaine central plus long et un signal de localisation nucléaire.
 
Les lamines forment un réseau à maille carrée et dynamique, qui se désassemble pendant la mitose (métaphase) et se reforme en fin de mitose (télophase), par un mécanisme de phosphorylation/déphosphorylation. La lamina nucléaire permettrait la fixation de la chromatine à la périphérie du noyau et constitue un support structural pour l'enveloppe nucléaire.
=== Anomalies des protéines de la lamina ou « laminopathies » ===
L’inactivation par mutation des gènes codant pour les protéines de la lamina est à l’roigine de phénotypes très divers : dystrophies musculaires, cardiomyopathies, neuropathies et lipodystrophies (Tableau). Les mutations du gène LMNA de la lamine-A sont également à l’origine de syndromes de vieillissement précoce comme le progeria ou syndrome progéroïde d’Hutchinson-Gilford (HGPS) et cetaines formes atypiques de syndrome de Werner.
 
==== Progeria de Hutchinson-Gilford ====
 
Les laminopathies peuvent entraîner un vieillissement accéléré. Dans le progeria de Hutchinson-Gilford, les mutations du gène LMNA codant pour la lamine A/C entraîne une lipoatrophie, une résistance à l’insuline et une athérosclérose précoce. Ce vieillissement prématuré est associé à une accumulation de prélamine-A.
 
Par ailleurs, les mutations de l’enzyme ZMPSTE24 (MIM.606480) qui clive la prélamine A en lamine A entraînent également un syndrome de vieillissement prématuré.
 
Il existe un lien entre la lamine A/C et la différentiation adipocytaire par le biais de la protéine SREBP1c/ADD1