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{{Article principal|Cannabis}}
{{À recycler}}
[[Fichier:Drug_bottle_containing_cannabis.jpg|vignette|upright=0.6|Extrait liquide de cannabis, distribué par une pharmacie américaine au début du {{XXe siècle}}.]]
[[Fichier:Resinecannabis.jpg|thumb|Résine de cannabis.]]
[[Fichier:Vaporizer 01.JPG|vignette|upright=0.6|Vaporisateur avec tube flexible.]]
[[Fichier:Haschischx17.jpg|thumb|Résine de cannabis / macrophotographie x17]]
 
Le '''cannabis médical''' (appelé aussi '''cannabis thérapeutique''', '''marijuana médicale''' ou '''marijuana thérapeutique'''<ref>Au Canada, l'orthographe généralement usitée reste celle de « marihuana », tombée en désuétude aux États-Unis et ailleurs depuis le milieu du {{XXe siècle}}.</ref>) désigne le ''[[Cannabis]] sativa'' (désignation botanique du chanvre), et, par extension, l'ensemble des dizaines de phyto-[[cannabinoïde]]s destinés à un usage purement médical, généralement prescrits pour leurs vertus [[antiémétique]]s.
Le '''haschich''' ([[Langue arabe|ar]] : حَشيش [ḥašīš], ''foin ; herbe'') est le nom courant de la résine de [[cannabis]]. L'[[étymologie]] de ce mot est contestée mais il est avéré que le mot haschich est d'origine [[arabe]]. Étymologiquement, il est peut-être à l'origine du surnom de ''hachichins'' donné aux [[nizârites]].
 
À ce jour, compte tenu de l'évolution des connaissances scientifiques dans le domaine des cannabinoïdes, l'usage médical du cannabis redevient de plus en plus toléré, voire légal dans un nombre grandissant de pays : le [[Canada]], l'[[Australie]], les [[Pays-Bas]], le [[Royaume-Uni]], la [[Nouvelle-Zélande]], l'[[Espagne]], et 20 États [[États-Unis|américains]] ([[Alaska]], [[Arizona]], [[Californie]], [[Colorado]], [[Connecticut]], [[Delaware]], [[Hawaii]], [[Maine (État)|Maine]], [[Massachusetts]], [[Michigan]], [[Montana]], [[Nevada]], [[New Jersey]], [[Nouveau-Mexique]], [[Oregon]], [[Rhode Island]], [[Vermont]], [[Virginie (État)|Virginie]], [[Washington (État)|Washington]], [[Washington (district de Columbia)|Washington DC]]). Cet usage nécessite soit une ordonnance, soit une confirmation de diagnostic médical. La distribution se fait généralement dans un cadre défini par les lois locales ; pharmacies aux Pays-Bas, Clubs Compassion au Canada<ref> http://www.clubcompassion.org</ref>, Buyers Club aux États-Unis, Cannabis Social Clubs en Espagne ou encore auto-production en Allemagne.
== Étymologie ==
{{Article détaillé|Nizârites#Étymologie de assassin}}
Une hypothèse linguistique fait dériver le mot [[assassin]] du [[persan]] ''hashishiyyin'', qui désigne les [[fumeurs]] de haschich. Au [[Moyen Âge]], une secte [[Chiisme|chiite]] du Moyen-Orient fait parler d'elle. Celle des [[Nizârites|Hashâchines ou Nizârites]] : la rumeur prétend que les membres de cette secte sont conditionnés par leur chef à tuer sous l'emprise du haschich, d'où leur nom. Par la suite en Italie au {{s|XIII}}, le mot est repris en ''assassino'' pour désigner soit les chefs musulmans combattant les chrétiens, soit les tueurs à gages, enfin en France au {{s|XVI}} il prend la forme assassin et désigne les tueurs à gages, avant de prendre le sens plus large de meurtrier<ref>[http://www.tv5.org/TV5Site/lf/merci_professeur.php?id=3202 Explication de Bernard Cerquiglini en images]</ref>. Cette hypothèse, qui a inspiré bien des auteurs, de [[Marco Polo]] à [[Smolden]], scénariste de la bande dessinée ''Gipsy'', est contestée.
 
== HistoireUsage historique ==
[[Fichier:CannabisAmericana JLHopkins B.jpg|vignette|upright=1.0|gauche|Une publicité pour la ''cannabis americana'' distribuée par un pharmacien new-yorkais en 1917.]]
Le haschich est un produit manufacturé issu du [[chanvre]] appelé également par son nom latin [[cannabis]].
 
L'histoire de l'usage [[thérapeutique]] du cannabis est difficile à retracer, notamment parce que les [[Législation sur le cannabis|législations]] régulant sa production, sa distribution, sa possession et sa consommation sont relativement récentes, et la distinction entre usage médical et [[Drogue|usage récréatif]] l'est encore plus. L'[[Égyptologie|égyptologiste]] Lise Manniche note la mention de la « plante médicale de la marijuana » dans plusieurs texte [[Égypte antique|égyptiens]], dont l'un remonte au {{-s|XVIII|e}}<ref>Lise Manniche, ''An Ancient Egyptian Herbal'', University of Texas Press, 1989, ISBN 978-0-292-70415-2</ref> On trouve aussi mention du cannabis dans plusieurs textes anciens [[Civilisation chinoise|chinois]] et [[Inde|indiens]], notamment dans le ''[[Shen nung pen Ts'ao king]]'', le plus vieux recueil traitant de [[Plante médicinale|plantes médicinales]], attribué à l'empereur [[Shennong]]. Le cannabis y est prescrit pour traiter [[vomissement]]s, [[Maladie infectieuse|maladies infectieuses]] [[Parasite (médecine)|parasitaires]] et [[hémorragie]]s. La redécouverte par l'[[Civilisation occidentale|Occident]] des vertus thérapeutiques du cannabis est généralement attribuée à Sir [[William Brooke O'Shaughnessy]], qui en [[1831]] publie dans la revue médicale [[Royaume-Uni|britannique]] ''[[The Lancet]]'' sa méthode d'injection [[intraveineuse]] d'[[électrolyte]]s en solution pour soigner le [[choléra]]. Sa découverte lui vaut un poste en [[Inde]], où il étudie les différentes plantes médicinales traditionnelles, dont l'[[opium]]. À partir de la fin des [[années 1830]], il expérimente avec différentes concoctions à base de [[chanvre]] et ses effets sur des patients souffrant notamment de [[rhumatisme]]s, [[hydrophobie]], choléra ou [[tétanos]]. Il publie ses expériences et conclusions lors de son retour en [[Angleterre]] en [[1841]], où il rapporte des spécimens de [[chanvre]] et de [[strychnos nux-vomica]] à l'intention des [[Jardins botaniques royaux de Kew]].
Depuis l'[[Antiquité]], certains êtres humains ingèrent du haschich.
 
[[Fichier:CarteEuropeCannabisMedical.gif|vignette|upright=1.0|Législation du cannabis thérapeutique en Europe en 2006.]]
Au début du {{XIXe siècle}}, les scientifiques qui accompagnent [[Napoléon Ier|Napoléon]] dans sa [[campagne d'Égypte]], s'intéressent au haschich. Le [[psychiatre]] [[Jacques-Joseph Moreau|Jacques Moreau de Tours]] tente d'élaborer des traitements pour ses malades et publie ''Du Haschich et de l'aliénation mentale''<ref>{{Ouvrage|titre=Du hachisch et de l'aliénation mentale : études psychologiques|éditeur=Slatkine|auteurs=[[Jacques-Joseph Moreau]]|langue=français|année=1980|lieu=|pages=431|collection=|isbn=2-05-000155-X}}</ref>. Notamment associé au [[potassium]], il a été régulièrement utilisé comme médicament psychotrope dans les asiles d'aliénés français comme le relève le « Rapport sur le Service des Aliénés» de 1874 destiné au Ministre de l'Intérieur<ref>Drs Constans, Lunier et Dumesnil : ''Rapport Général à M. Le Ministre de l'Intérieur sur le service des Aliénés'' t. II, 1874, rééd. Analectes/Teraplix, 1974, p. 201</ref>.
 
De nombreux articles sur différentes espèces de cannabis sont publiés en [[Europe]] et en [[Amérique du Nord]] pendant la seconde moitié du {{XIXe siècle}}. L'usage thérapeutique du cannabis et du [[hashish]] est courant aux États-Unis jusque dans les [[années 1930]], et fait son apparition dans la [[pharmacopée]] américaine officielle en [[1851]]<ref>{{en}} [http://antiquecannabisbook.com/Appendix/USP1851.htm US Pharmacopoeia - 3d (1851) Edition]</ref>. Il est prescrit généralement comme un [[analgésique]], un [[sédatif]], un [[antispasmodique]] ou un [[antiémétique]]. En France les nombreuses vertus des cigarettes Grimault (''Cannabis Indica'') sont vantées dans différents encarts publicitaires du ''Journal des débats politiques et littéraires'', à la fin du {{s-|XIX}}<ref name="jdpl1883">{{Lien web |url=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k462182m/f3.image |site=gallica.bnf.fr |titre=« Cigarettes de Grimault et {{Cie}} au cannabis indien » , ''Journal des débats politiques et littéraires'', édition de Paris (matin), page 3 colonne f |jour=17 |mois=mars |année=1883}}</ref> ; le cannabis disparaît des officines seulement en 1953{{Refnec}}.
Ce [[psychotrope]] connaît aussi une certaine vogue dans les milieux artistiques parisiens. Des médecins, des artistes et écrivains se réunissent pour l'expérimenter, dans un hôtel particulier parisien au 17 du [[quai d'Anjou]]. C'est le [[Club des Hashischins]], qui fut fondé en [[1845]] par le médecin Moreau de Tours. La mode est alors à la consommation sous forme de ''dawamesk'', c'est-à-dire une [[confiture]] orientale confectionnée à partir de l'extrait gras des inflorescences. Plusieurs œuvres littéraires témoignent de ces séances : ''[[Club des Hashischins]]''<ref>{{Ouvrage|titre=Le Club des Hachichins, suivi de La pipe d'opium|éditeur=L'esprit frappeur|auteurs=[[Théophile Gautier]]|langue=français|année=1998|lieu=Paris|pages=75|collection=|isbn=2-84405-005-0}}</ref> de [[Théophile Gautier]] est l'une d'elles, ''[[Le Comte de Monte-Cristo]]'' d'[[Alexandre Dumas]] mentionne plusieurs fois la consommation de dawamesk. [[Arthur Rimbaud]] ou [[Paul Verlaine]] sont également réputés pour avoir été des consommateurs invétérés, ils associaient de plus la consommation du haschich avec celle de l'[[Spiritueux aux plantes d'absinthe|absinthe]]. [[Charles Baudelaire]] lui a consacré un opuscule (''Le hachish'' dans ''Du vin et du hachisch'') et les cinq premiers poèmes des ''[[Les Paradis artificiels|Paradis artificiels]]''. Il est à noter cependant que le « hachisch » décrit par [[Charles Baudelaire]] pourrait désigner une drogue assez différente de celle que nous connaissons aujourd'hui, puisqu'elle se compose d'après lui « d'une décoction de chanvre indien, de beurre et d'une petite quantité d'opium »<ref>[[Charles Baudelaire]], ''Du vin et du hachisch'', IV, le hachisch, §2.</ref>.
[[Fichier:Hashish-shop-Kathmandu-1973.jpg|thumb|upright|Boutique vendant du haschich à [[Katmandu]].]]
Aujourd'hui, le haschich n'est plus beaucoup consommé par ingestion dans les pays occidentaux car ce mode de consommation modifie la cinétique de l'ivresse cannabique. Les premiers effets ne se font ressentir que plusieurs dizaines de minutes après la prise et sont beaucoup plus longs à se dissiper que ceux obtenus par une consommation sous forme de [[joint (drogue)|joint]]. Cet important laps de temps entre la prise et les effets et entre l'arrêt de la consommation et le retour à un état normal cantonne la consommation par voie orale à de rares occasions.
 
== Prohibition progressive ==
Quant aux assertions voulant que le taux de [[THC]] contenu dans le produit serait très largement supérieur à ce qu'il était à l'origine (environ dix fois), elles sont invérifiables. Dans une étude économique du marché de détail du cannabis à Montpellier<ref>Laure Chantrel (dir. scientifique). ''Une étude économique du marché de détail du cannabis à Montpellier : Modélisation des échanges marchands et non marchands'', 2000, Partie 2, chapitre I, §1.[http://recherche.univ-montp3.fr/mambo/cemi/LAURE/cannabis/Deuxieme%20partiechapitre1.htm]</ref>, Laure Chantrel et Benoît Prévost notent que « Les données disponibles au niveau national font apparaître des faibles taux de THC avec 90 % des quantités saisies d’herbe et presque 80 % des quantités saisies de haschich ont des teneurs en THC inférieures ou égales à 12 % », en s'appuyant sur les taux de concentration en THC des échantillons de cannabis saisis par la police nationale et la douane, en 1999. Que l'évolution de la consommation mondiale ait poussé les fabricants et les intermédiaires à élaborer des recettes plus rentables en coupant le produit avec des substances pas forcément nobles est en revanche avéré.
{{Article détaillé|Législation sur le cannabis}}
 
La deuxième [[Convention internationale de l'opium]] de Genève, en [[1925]], ajoute le cannabis à la liste de substances dont l'[[importation]] doit être contrôlée par ses signataires, mais elle se révèle inefficace pour les pays achetant les dites drogues à des pays non signataires. La Convention, pour limiter la fabrication et réglementer la distribution des stupéfiants, dite Convention de limitation de [[1931]], vise à remédier à ce vide juridique.
Ce qui donne au haschich son goût âcre et amer, c'est la matière végétale dont il est tiré.
 
Aux États-Unis, la mise en conformité avec cette convention mène [[Harry J. Anslinger]], le premier commissaire du nouveau ''{{lien|Federal Bureau of Narcotics|lang=en}}'', à faire voter en [[1937]] le ''[[Marihuana Tax Act]]'', la première loi fédérale américaine régulant la distribution et la possession de cannabis, imposant une taxe de 1 [[Dollar américain|dollar]] aux dispenseurs de cannabis, y compris pour un usage médical<ref>{{en}} [http://www.druglibrary.org/schaffer/hemp/taxact/mjtaxact.htm The Marihuana Tax Act of 1937]</ref>. La loi a pour effet d'éradiquer la distribution médicale de la plante, même si elle reste listée dans la pharmacopée fédérale jusqu'en 1940<ref>{{en}} [http://www.drugstoremuseum.com/sections/level_info2.php?level_id=169&level=2 Drugstore Museum]</ref>. De nombreuses législations transnationales sont signées dans les décennies qui suivent, mais ce n'est qu'avec la [[Convention unique sur les stupéfiants de 1961]] qu'une harmonisation a lieu dans le cadre de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]], incluant le cannabis dans les substances contrôlées dans le tableau IV, celui des substances soumis aux contrôles les plus sévères, sur l'insistance des États-Unis<ref> [http://www.parl.gc.ca/37/1/parlbus/commbus/senate/Com-f/ille-f/rep-f/repfinalvol3-f.htm « Le Cannabis : positions pour un régime de politique publique pour le Canada - Rapport du Comté spécial du Sénat sur les drogues illicites »], Parlement du Canada, septembre 2002.</ref>.
La consistance, soit très grasse et collante, soit très sèche et solide, est étroitement liée au mode d'obtention du produit et aux types de plantes utilisées.
 
== Réapparition de l'usage médical ==
Le haschich est, depuis sa banalisation de la deuxième moitié du {{XXe siècle}}, surtout fumé, sous diverses formes telles que ''[[Joint (argot)|joint]]'', pipe à eau (bong), pipe en terre cuite en métal ou en bois, chalice, à l'aide d'une cigarette et d'une bouteille, à l'aide de couteau, etc.
De nos jours, le cannabis médical est employé avant tout pour soulager les effets secondaires de la maladie ou du traitement.
 
=== Formes thérapeutiques ===
== Production ==
Le cannabis existe sous plusieurs formes médicales, dont la disponibilité dépend de la législation du pays où il est autorisé :
 
*Bedrocan (18 % [[Tétrahydrocannabinol|THC]])<ref name=web-bedocran> http://www.bedrocan.nl</ref>, Bediol (6 % THC + 7,5 % [[Cannabidiol|CBD]]), Bedrobinol (12 % THC) et Bedica (14 % de THC environ et moins de 1 % de CBD) : formes naturelles disponibles en pharmacie depuis 2005 (Hollande et pays importateurs : Espagne, Italie, Finlande par exemple) et délivrés sur prescription médicale ;
=== Fabrication ===
* Marinol ([[dronabinol]] THC de synthèse) : prescrit par exemple pour le traitement des nausées et des vomissements liés à la [[chimiothérapie]], ainsi que pour l'amélioration de l'appétit chez les malades atteints du [[Syndrome d'immunodéficience acquise|sida]]. Il est autorisé dans quelques pays européens, par exemple l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni ;
[[Fichier:Récolte de la résine de cannabis, Uttarakhand, Inde.ogv|thumb|150px|Récolte de la résine de cannabis, Uttarakhand, Inde.]]
* Cesamet ([[nabilone]]) : voir Marinol ;
Le [[Maroc]] est le premier producteur mondial de cannabis.
* Sativex : prescrit par exemple pour le traitement des douleurs associées à la [[sclérose en plaques]]. Il est autorisé au Canada depuis 2005, en Allemagne depuis 2010, en France depuis 2014<ref name="lemondeJanv14">{{Article |url=http://www.lemonde.fr/sante/article/2014/01/09/le-sativex-medicament-a-base-de-cannabis-autorise-en-france_4344958_1651302.html |titre=Le Sativex, médicament à base de cannabis, autorisé en France |jour=9 |mois=janvier |année=2014 |périodique=Le Monde |auteur=Laetitia Clavreul et Chloé Hecketsweiler}}</ref>.
 
=== Propriétés thérapeutiques ===
La résine de [[cannabis]] est issue des glandes sécrétoires des feuilles et [[fleur]]s que porte la [[plante]] femelle (bien qu'ils contiennent du [[THC]], les plants mâles ne produisent pas de résine).
Les applications thérapeutiques du cannabis sont de plus en plus reconnues. Les applications thérapeutiques connues sont répertoriées par l'Association Internationale pour le Cannabis Médical incluent : [[Nausée (médecine)|nausée]]s et vomissements, [[anorexie]] et [[cachexie]], [[spasme]]s, troubles du mouvement, douleurs, [[glaucome]], [[épilepsie]], [[asthme]], dépendance et état de manque, symptômes psychiatriques, [[dépression (psychiatrie)|dépressions]], maladies auto-immunes et inflammations ; et divers syndromes variés<ref> [http://www.cannabis-med.org/index.php?lng=fr Association Internationale pour le Cannabis Médical]</ref>. Les connaissances scientifiques dans ce domaine ne cessent de progresser, comme le montre l'évolution exponentielle du nombre d'études réalisées ces dernières années (Graphe<ref> [http://mcforadhd.free.fr/Evol_publications.jpg Graphe]</ref>). Durant la dernière décennie, ce nombre a plus que doublé, élevant le nombre total de publications à plus de 8000 entre 1990 et 2000. Le nombre de maladies, pathologies ou troubles traitables s'élève à plus de 200<ref>Michka (2009), Cannabis Médical: du Chanvre Indien au THC de Synthèse, MamaEditions</ref>{{,}}<ref>T. Mikuriya, Gieringer, Rosenthal : Du Cannabis pour se Soigner : Guide Pratique (1998) - Édition l'Esprit Frappeur</ref>{{,}}<ref name="Grotenhermen">{{Dr}} med. Franjo Grotenhermen ''Cannabis en médecine : un guide pratique des applications médicales du cannabis et du THC'', 2009, éditions Indica, {{OCLC|690511272}} traduction de l'ouvrage original {{de}} ''{{Lang|de|Hanf als Medizin, ein praktischer Ratgeber zur Anwendung von Cannabis und Dronabinol}}'', Baden et Munich.</ref>.
 
Il est question de propriétés scientifiquement reconnues :
Diverses techniques d'élaboration du haschich sont employées dans le monde. La plus répandue, utilisée dans le monde [[arabe]], consiste à faire sécher les plantes, puis à les [[tamis]]er afin de séparer les gouttes de résine de la matière végétale. Selon la finesse du tamis, plusieurs qualités sont obtenues.
* [[analgésique]]s : malades en phase terminale et pour les douleurs chroniques résistantes aux traitements traditionnels ;
* relaxantes et somnifères : malades en phase terminale, troubles du sommeil ;
* anti-spasmodiques : sclérose en plaque, [[épilepsie]] ;
* anti-vomitives : traitement des effets secondaires de la chimiothérapie ou d'autres traitements lourds ;
* stimulant l'appétit et redonnant l'envie de manger : lutte contre la [[cachexie]] (maigreur extrême) et favorise la prise de poids ;
* broncho-dilatatrices : [[asthme]] ;
* anti-inflammatoires : le cannabidiol CBD (voir [[Cannabinoïde]]) non psychoactif est connu pour ses affinités avec les récepteurs CB2 situés sur les cellules immunitaires T.
* anti-psychotiques<ref>{{pdf}} {{en}} {{lien web |url=http://www.scielo.br/pdf/bjmbr/v39n4/6164.pdf |titre=Cannabidiol, a Cannabis sativa constituent, as an antipsychotic drug}}</ref> : traitement alternatif de la [[Schizophrénie]]<ref>{{pdf}} {{lien web |langue=en |url=http://www.cannabis-med.org/english/journal/en_2008_04_1.pdf|titre=Cannabinoids and Schizophrenia : Where is the Link? |auteur={{Dr}} K Muller-Vahl (École Médicale de Hanovre MHH) |date=décembre 2008}}</ref> ;
* anti-depresseur<ref>{{pdf}} {{lien web |langue=en |url=http://www.furiousseasons.com/documents/potstudy.pdf |titre=Treating Depression with Cannabinoids |auteur={{Dr}} Blaas (Autriche)}}</ref> ;
* anxyolitiques ;
* sédatives<ref>{{lien web |url=http://mcforadhd.free.fr |titre=ADHD and Cannabinoïds}}</ref> ;
* vaso-dilatatrices : [[glaucome]], migraines.
* Stimulation de l'appétit, en cas de maigreur importante ou de cachexie chez personnes âgées en long séjour{{Quoi |9}}, les patients atteint d'une maladie d'Alzheimer{{Quoi |10}} ou du sida{{Quoi |11}} ;
* antalgie dans les cas de névralgie<ref>{{Article |lang=en |périodique=Neurotherapeutics |année=2009 |volume=6 |numéro=4 |pages=713-37. |doi=10.1016/j.nurt.2009.08.002 |titre=Cannabinoids as pharmacotherapies for neuropathic pain: from the bench to the bedside |auteur=Rahn EJ, Hohmann AG. |url=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2755639/ |pmid=19789075}}</ref>
 
Depuis les années 1990, le cannabis et les cannabinoïdes qu'il contient suscitent un engouement croissant de la part des laboratoires de recherche. Entre 2000 et 2007, plus de {{Unité|9000|articles}} scientifiques ont été publiés<ref>{{Article |lang=fr |périodique=Ann Pharm Fr. |année=2009 |volume=67 |numéro=1 |pages=54-5. |doi=10.1016/j.pharma.2008.10.014 |titre=L’ignorance des effets toxiques du cannabis, pourquoi faut-il se battre ? [The ignorance of cannabis toxic effects, why should we fight it?] |doi=10.1016/j.pharma.2008.10.014 |auteur=Tillement JP. |pmid=19152851}}</ref>. Ce nombre a plus que doublé en dix ans. Ainsi, ces études, répertoriées sur la base de données scientifique de IACM<ref> [http://www.cannabis-med.org/french/nav/home-patients.htm base de données scientifique de IACM]</ref>, suggèrent que le cannabis pourrait être utilisé à des fins thérapeutiques dans une grande diversité de maladies et de pathologies<ref>{{pdf}} {{lien web |url=http://www.cannabis-med.org/french/journal/fr_2006_01_2.pdf |titre=Les Cannabinoïdes et le système des endocannabinoides |auteur=F. Grotenhermen}}</ref> :
[[Henry de Monfreid]], dans ''La Croisière du haschich''<ref>{{Ouvrage|titre=La Croisière du hachich|éditeur=Grasset|auteurs=[[Henry de Monfreid]]|langue=français|année=1994|lieu=Mesnil-sur-l'Estrée|pages=50-52|collection=Lectures et aventures|isbn=2-246-02704-7}}</ref>, décrit de manière précise et littéraire cette méthode qu'il a eu l'occasion d'observer dans une ferme grecque, où il s'était rendu pour acquérir du haschich destiné à la contrebande vers l'[[Égypte]].
* une alternative efficace pour le traitement des symptômes chroniques (impulsivité, anxiété, distractibilité{{etc.}}) du [[Trouble du déficit de l'attention|Trouble déficit de l'attention / hyperactivité]] (TDAH) (modulation de la Dopamine par le système endocannabinoique, ciblé par les phytocannabinoïdes du cannabis) ;
* une alternative efficace pour le [[prurit]] cholostatique réfractaire ;
* un agent thérapeutique contre des maladies neuro-dégénératives et la dystonie (perturbation du tonus musculaire), la paraplégie, l'hyperkinésie,
* un agent thérapeutique pour le traitement de la [[maladie de Parkinson]],
* un agent thérapeutique pour la réduction des tics liés au [[Maladie de Gilles de la Tourette|syndrome de Tourette]]<ref>{{lien web |url=http://ajp.psychiatryonline.org/article.aspx?articleid=173345 |titre=Treatment of Tourette's Syndrome With Delta-9-Tetrahydrocannabinol |date=mars 1999 |auteur={{Dr}} Kristen Müller-Vahl, M.D.}}</ref>,
* un agent thérapeutique pour le traitement des maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques,
* un agent anti-prolifératif : rémission de tumeurs cancéreuses au cerveau (ainsi que ralentissement de la progression de certains [[cancer]]s du poumon, sein et de la [[leucémie]]) ;
* un agent inhibant les sécrétions d'[[acide gastrique]] et pouvant jouer un rôle favorable sur la prévention des ulcères, des diarrhées ;
* un agent améliorant les troubles comportementaux des patients atteints de la [[maladie d'Alzheimer]] ou d'[[autisme]] ;
* une alternative pour le traitement de la dépression passagère ou chronique (implication CB1 dans la modulation de la [[Sérotonine]], des troubles de l'humeur, des angoisses et des troubles post-traumatiques ;
* une alternative pour le traitement des troubles du sommeil et de l'anxiété ;
* un agent de substitution pour le traitement des dépendances à l'alcool, aux opiacés ([[héroïne]]), aux stimulants ([[cocaïne]]) et aux somnifères ([[Benzodiazépine]]).
 
Actuellement, il existe un seul ouvrage qui répertorie l'ensemble des conditions traitables par les cannabinoides, écrit par un médecin et récemment traduit en français<ref name="Grotenhermen"/> : il parcourt l'ensemble des capacités médicinales de cette plante et certains de ces usages. Par ailleurs de nombreux ouvrages existent en langues étrangères (anglais, allemand, espagnol{{etc.}}).
La résine peut être ensuite stockée afin de la bonifier (en [[Afghanistan]], où la résine est conservée dans des sacs en peaux de [[chèvre]], le stockage avant pressage peut aller jusqu'à dix ans). La résine poudreuse est ensuite pressée, après chauffage.
 
== Législation ==
[[Fichier:Haschisch rif maroc.JPG|left|thumb|Champs de cannabis dans le [[Rif]], au [[Maroc]].]]
[[Fichier:CarteMondeCannabisMedical.gif|vignette|upright=1.1|Législation du cannabis thérapeutique dans le monde en 2006.]]
Au [[Maroc]], on utilise des presses hydrauliques, ce qui donne les fameuses plaquettes dures, de couleur jaunâtre/verte/marron (pour l'exportation uniquement). Pour la petite histoire, c'est pour boycotter les cigarettes françaises (en vente au Maroc pendant la période du [[Protectorat français du Maroc]]) que le roi [[Mohammed V du Maroc|Mohammed V]] donna par décret royal, le droit de planter du kif aux cultivateurs dans la région de Ketama (par ailleurs cultivé depuis plus de 500 ans dans la région). Il faudra attendre le début des années 1970 pour voir arriver dans cette région des mouvements hippies, venus fumer le kif marocain. Ils montrèrent aux cultivateurs ketamis les techniques apprises en Afghanistan et au Liban pour faire sécher les plantes, séparer et compresser la résine<ref>''Kif Kif'', film documentaire de Jacques-Henri Bidermann, Philippe Lachambre et Olivier Pousset, [[France]], 26 min, 1994. [http://www.aljadide.com/documentaire-19/maroc-46/culture-du-cannabis-au-maroc-93.htm]</ref>.
 
La mise en place législative du cannabis médical porte généralement sur trois volets, définissant respectivement les conditions d'accès au cannabis médical, la régulation portant sur la distribution, et celle touchant à la culture et la production de cannabis à des fins médicales.
En [[Afghanistan]], on peut également presser la ''garda'' (nom local de la résine non pressée) à la main. Sinon, celle-ci est versée dans un grand [[Mortier et pilon|mortier]] sous lequel est allumé un feu. Lorsqu'elle est suffisamment chaude, une lourde pierre est actionnée afin de presser la résine. Le produit obtenu, appelé ''charas'', est de couleur vert foncé à noir, très mou et très odorant.
 
La plupart des législations mises en place définissent généralement l'éligibilité des patients selon une liste de conditions médicales ou symptômes incluant généralement [[cancer]], [[sclérose en plaques]] et [[Syndrome d'immunodéficience acquise|sida]]/[[Virus de l'immunodéficience humaine|VIH]]. Certaines définissent ou supposent la mise en place d'un programme géré par une émanation du gouvernement maintenant une liste de patients autorisés, tandis que d'autres entités gouvernementales ont simplement légalisé l'usage médical, s'en remettant à la simple délivrance d'un certificat par un médecin.
Dans la région de l'[[Himalaya]], le haschich s'appelle également ''charas'', mais l'influence [[hindou]]e fait que l'on ne coupe pas les plantes (le cannabis est sacré dans l'hindouisme). La résine est récoltée en frottant les sommités fleuries avec les mains. Au bout d'un certain temps, la résine s'accumule sur les [[paume]]s et les [[doigt]]s. Celle-ci est alors grattée, et forme le fameux charas de l'Himalaya. Comme pour la résine tamisée, le ''charas'' produit de cette façon nécessite une période de bonification avant de pouvoir révéler toute sa palette de saveurs et d'effets.
 
=== Allemagne ===
Chaque région possède ses substances de coupe spécifiques. À noter que la présence de tels produits n'est pas systématique, et c'est généralement le haschich destiné à l'exportation qui est frelaté. {{Référence nécessaire}}
En février 2008, 7 patients allemands ont pu bénéficier d'un traitement au cannabis médical, distribué sur ordonnance en pharmacie<ref>Germany: First patients to receive cannabis from the pharmacy, ''IACM-Bulletin'' du 15 février 2009 http://www.cannabis-med.org/english/nav/home-bulletin.htm</ref>. Afin de réguler l'usage thérapeutique, l'Allemagne s'inspire du modèle de son voisin hollandais qui distribue de cette manière depuis 2003 ({{unité|120|kg}} en 2008).
Trois individus souffrant de douleurs chroniques, sur cinq convoqués devant le tribunal administratif de Cologne, voient leur auto-production autorisée en juillet 2014, dans un but thérapeutique justifié<ref>{{Lien web |langue=français |titre=La culture du cannabis thérapeutique autorisée en Allemagne |url=http://www.metronews.fr/info/la-culture-du-cannabis-therapeutique-autorisee-en-allemagne/mngw!7nPfwr1Gmf3LY/|site=www.metronews.fr |date=23 juillet 2014 |consulté le=25 juillet 2014 |auteur=Marie Sans}}</ref>.
 
=== Belgique ===
[[Fichier:Plan de haschisch.jpg|thumb|upright|Plants de cannabis dans le [[Rif]], au [[Maroc]].]]
La détention et la consommation de cannabis reste totalement interdite pour les mineurs de moins de 18 ans et cela où que ce soit et quelle qu'en soit la quantité.
C'est dans le haschich marocain que l'on trouve le plus d'adjuvants nocifs, tels que [[Médicament psychotrope|médicaments psychotropes]], cirage, [[cire]], [[colle]], huile de vidange, [[henné]]. La fameuse « [[savonnette]] » qui était très répandue en France dans les [[années 1990]], était souvent composée de feuilles de cannabis pulvérisées, liées avec de la [[paraffine]] ou de l'huile de vidange, auxquelles on ajoutait des médicaments pour l'effet{{référence nécessaire}}.
Toute détention, consommation ou culture de cannabis est illégale, cependant, la détention d'un plant femelle ou d'une quantité de cannabis inférieure à {{unité|3|grammes}} donnent lieu à la rédaction d'un procès-verbal simplifié, auquel aucune suite ne sera donnée. Il est malgré tout déjà arrivé qu'une administration zélée amène le contrevenant devant la justice.
 
=== Canada ===
Dans les pays du sous-continent indien, on utilise surtout du ''[[Ghî]]'' (beurre clarifié), mais aussi les déjections d'animaux, le jus de [[tabac]], l'[[essence de térébenthine]], la [[datura]], le [[café]], etc. {{Référence nécessaire}}
[[Fichier:Centre compassion de Montréal01.JPG|gauche|vignette|upright=0.8|Centre compassion de [[Montréal]], au [[Québec]].]]
 
Au [[Canada]], le Règlement sur l'accès à la marijuana à des fins médicales, mis en place par [[Santé Canada]] en {{date||juillet|2001}}, définit deux catégories de patients éligibles pour l'accès au cannabis médical. La catégorie 1 liste les individus souffrant de « douleur aiguë », « nausées violentes » et/ou autres symptômes sérieux causés par les conditions suivantes : [[sclérose en plaques]], lésion de la [[moelle épinière]], maladie de la moelle épinière, [[cancer]], [[Syndrome d'immunodéficience acquise|sida]]/infection au [[Virus de l'immunodéficience humaine|VIH]], formes graves d'[[arthrite]] et/ou [[épilepsie]]. La catégorie 2 « touche les demandeurs qui présentent des symptômes pathologiques graves autres que ceux décrits dans la catégorie 1 »<ref>{{fr}} [http://www.hc-sc.gc.ca/dhp-mps/marihuana/about-apropos/faq_f.html Foire aux questions au sujet de la marihuana à des fins médicales], sur le site de [http://www.hc-sc.gc.ca/index_f.html Santé Canada]</ref>. La demande du patient éligible doit être appuyée par un médecin.
Depuis quelques années, la production de haschich est en forte augmentation en [[Occident]], et de nouvelles techniques de production sont apparues. Le ''[[skuff]]'' n'est en fait qu'une appellation commerciale donnée au haschich fabriqué aux [[Pays-Bas]] dans les [[années 1990]]. Le mot ''skuff'' vient d'une contraction du mot ''skunk'' (terme générique sous lequel était désignée la marijuana hollandaise, mais à l'origine un petit méphitiné du Nouveau-Monde, le sconse ou [[mouffette]], ''via'' une variété hollandaise de cannabis particulièrement puissante et odorante) et de ''stuff'' qui signifie « matos » en [[anglais]]. C'est un mot qui n'est quasiment plus utilisé depuis l'apparition de techniques de production telle que le ''water-hash,'' l’''ice-hash,'' le ''bubble-hash''.
Ces trois appellations font appel à la même technique : les fleurs sèches sont mises dans une série de sacs tamis spécialement élaborés pour cet usage, puis le tout est plongé dans un seau d'eau et de glace. La température basse modifie les propriétés rhéologiques de la résine, qui de visqueuse et collante devient dure et cassante, ce qui permet de la séparer plus facilement de la matière végétale. Le mélange est remué vigoureusement afin de permettre une bonne séparation. La matière végétale flotte à la surface, tandis que la résine plus lourde traverse le premier tamis et se dépose dans un autre sac enveloppant celui contenant les fleurs. La résine peut alors être tamisée à nouveau afin de séparer les différentes qualités. Celle-ci est ensuite séchée, puis pressée ou laissée sous la forme de poudre, selon les préférences du consommateur.
Ce mode de fabrication donne un produit non altéré et de très forte puissance.
 
Le cannabis distribué par Santé Canada est fourni sous la marque CanniMed par l'entreprise Prairie Plant Systems Inc., selon laquelle la demande de la part des autorités canadiennes aurait augmenté de 80 % en 2006 (la production ayant atteint 420 [[kilogramme]]s l'année précédente)<ref>{{en}} [http://www.cbc.ca/news/story/2006/10/23/prairie-plant.html « More pot, please: Demand booming for Prairie Plant's marijuana »], CBC, 23 octobre 2006.</ref>. Il est cependant légal pour les patients approuvés par Santé Canada de cultiver leur propre cannabis pour leur consommation personnelle, et il est possible d'obtenir une licence de production à titre de personne désignée par un patient. Santé Canada précise cependant qu'« aucun Avis de conformité n'a été émis pour la marijuana à des fins médicales. »
Attention, de la même manière que la « résine » du cannabis n'a aucune parenté avec la sève des conifères, ce que l'on désigne comme « pollen » n'a rien à voir avec le pollen des plantes mâles. Il s'agit en fait du nom donné à la résine sous forme de poudre, ou très légèrement pressée (la garda d'Afghanistan par exemple).
 
Depuis le début des années 2000, la loi s'est assouplie suite à un procès prouvant le caractère non-constitutionnel de la politique du Gouvernement Fédéral du Canada. Ainsi, les centres compassion ont été tolérés et ceux-ci distribuent dorénavant du cannabis médical aux patients. En 2010, la province du Québec en compte cinq ; quatre à Montréal, et un à Québec. Par exemple, le Club compassion de Montréal (CCM) est un organisme à but non lucratif qui a été fondé en 1999 [http://www.clubcompassion.net/]. En 2006, la Fondation marijuana continue sur cette lancé et ouvre un deuxième centre à Montréal et un autre à Québec en 2008 [http://www.clubcompassion.org/]. En juin 2010, le Procureur général du Québec arrête tous les organisateurs des centres au Québec. Cinq procès sont actuellement en cours (décembre 2010).
=== Conditionnement ===
Aujourd'hui, le haschich se conditionne surtout en plaquettes, en olives ou en blocs semblables à des savonnettes. Le produit se compacte assez facilement ce qui permet aux trafiquants d'en cacher des quantités importantes dans des volumes restreints.
 
=== Espagne ===
Les plaquettes sont entourées de [[cellophane]] en essayant de rendre l'emballage hermétique à l'eau et à l'air. Ensuite, les plaquettes sont cachées dans des paquets eux-mêmes dissimulés par les trafiquants.
En Espagne, depuis la fin des années 1990 et le début des années 2000, le cannabis médical a subi un processus de dépénalisation puis de légalisation progressive. Le parlement de la région de [[Catalogne]] est le premier en Espagne à avoir voté à l'unanimité en 2001 la légalisation du cannabis médical, il est rapidement suivit des parlements d'[[Communauté autonome d'Aragon|Aragon]] et des [[Baléares]].
Le Code pénal espagnol interdit la vente de cannabis mais il n'en interdit pas la consommation. Jusqu'au début des années 2000, le Code pénal ne faisait pas de distinction entre cannabis thérapeutique et cannabis récréatif, cependant plusieurs décisions de justice montrent que cette distinction est de plus en plus prise en compte par les juges. À partir de 2006, la vente de graine est légalisée, la possession ou la consommation est toujours interdite dans les lieux publics mais autorisée dans les lieux privés. De plus, la culture de plans de cannabis est désormais autorisée dans un lieu privé.
 
Plusieurs recherches ont été réalisées afin d'étudier les effets du cannabis sur des patients atteints de maladie comme les [[cancers]], le [[Syndrome d'immunodéficience acquise|sida]], la [[sclérose en plaque]], l'[[épilepsie]] ou l'[[asthme]]. Ces recherches ont été effectuées par divers organismes espagnols comme à l’université Complutense de Madrid dirigée par le docteur Manuel Guzman, l’hôpital de la Laguna à [[Tenerife]] dirigée le [[neurochirurgien]] Luis González Feria ou l’université de Barcelone. Voyant la législation s'adoucir, plusieurs clubs de cannabis se sont créés notamment au [[Pays basque]] et en [[Catalogne]]. Ces clubs, les premiers du genre en Europe, sont des [[Association à but non lucratif|associations à but non lucratif]] qui cultivent du cannabis et le revendent à prix coûtant à ses membres. En 2006, des membres de ces clubs ont été acquittés dans des procès intentés pour possession et vente de cannabis.
Dans les pays où la consommation de cannabis est réglementée mais tolérée comme les [[Pays-Bas]], des commerces se sont spécialisés dans la vente de conditionnements discrets et secrets spécialement pour le haschich. Il existe ainsi des bombes aérosol de réparation de [[chambre à air]] dont le socle se dévisse pour laisser apparaître un double fond, des fausses canettes de [[soda]] sont également réalisées sur le même principe ainsi qu'une quantité d'autres objets hétéroclites.
 
=== VariétésÉtats-Unis ===
[[Fichier:Medical-cannabis-card-california.jpg|vignette|upright=1.0|Une carte d'identité permettant à son porteur l'utilisation de cannabis à but médical, Californie.]]
[[Fichier:Haschich Macrophoto.jpg|thumb| Photo d'un bout de résine en macro.]][[Fichier:Resine.JPG|thumb|Morceau de résine de cannabis vendue en France.]]
Le haschich se range dans quatre catégories principales :
# Le « marocain » : produit au [[Maroc]] dans la région du [[Rif]], il est de couleur et de consistance variable. C'est un haschich fort et qui pique légèrement la gorge. Des sous-variétés se déclinent du « pollen, zéro-zéro », très sec et poudreux (jaune), à l'« ia » (prononcer « aïa » ou « ayya »), très gras et mou (marron), tibisla (ketama) noir et gras. Les mélanges dits « sum » (terme mercantile), de l'arabe ''semm'' '''سم''', poison, sont issus des variétés hollandaises<ref>[http://www.algeria-watch.org/fr/article/tribune/benchenouf_kif.htm Algeria-Watch] BENCHENOUF Djamaledine (2006), ''Le shit nouveau est arrivé, un kif amélioré est produit au Maroc'', Algeria-Watch, 27 mai 2006</ref> et présentent, s'ils ne sont pas coupés, un plus fort taux de THC. <br/> Il y a trois qualités de fabrication : première passe (spécial), deuxième passe (00 - double zéro), la troisième et dernière passe sert à extraire un haschich qui sera par la suite mélangé à de la [[paraffine]], du [[henné]], des [[Matière plastique|plastiques]] divers, etc. afin d'être revendu principalement à l'étranger. Les Marocains l'appellent ''resina'', mais aussi ''hantouka'' ou ''hartouka'' ou encore ''lferchakha''. Il contient une forte concentration de [[THC]] s'il n'est pas coupé.
# L'« afghan » : produit au [[Moyen-Orient]] sur les contreforts de l'[[Himalaya]], il est de couleur noire ou réglisse. C'est un haschich envoûtant et doux. Des sous-variétés se déclinent de l'« afghan » au « népalais » en passant par le « pakistanais ». Leurs consistances molles permettent de les effriter sans les chauffer, ou de les rouler en fin filament, ce dernier étant inséré au milieu du joint sur toute sa longueur.
# Le « libanais » : produit au [[Proche-Orient]], il est de couleur sable-rouge assez proche de l'« ia » en consistance. En [[Europe]], il est rare en raison des troubles qui règnent dans la région de production. Les producteurs attendent que les plantes soient presque desséchées sur pied pour récolter les fleurs ; c'est de là que provient la couleur rouge typique.
# L'« africain » : produit dans les îles, fabriqué à base d'huile de cannabis et de café — d'où sa couleur — et il est plus rare. Des sous-variétés se déclinent de l'« africain » tel que le « malgache » ou le « guadeloupéen » qui ne se différencient presque pas.
 
Le cannabis médical a fait l'objet de législations dans plusieurs États américains à partir des [[années 1990]]. En [[Californie]], la Proposition 215, baptisée '' Compassionate Use Act'', est approuvée par les électeurs de l'État aux élections de novembre [[1996]], entérinant la légalisation du cannabis médical le jour suivant. La nouvelle loi californienne, la première du genre aux États-Unis, dépénalise la possession, l'usage et la culture de cannabis pour les patients possédant une recommandation « écrite ou orale » de leur médecin. Parmi les conditions jugées éligibles par la loi sont listées [[arthrite]], [[cachexie]], [[cancer]], douleurs chroniques, [[Virus de l'immunodéficience humaine|VIH]] ou [[Syndrome d'immunodéficience acquise|sida]], [[épilepsie]], [[migraine]]s et [[sclérose en plaques]]. La loi ne précise pas de limite sur les quantités que les patients éligibles peuvent posséder ou cultiver. La loi californienne est en contradiction directe avec la législation nationale en matière de stupéfiants, et en {{date||janvier|1998}}, le gouvernement fédéral poursuit en justice la Coopérative des acheteurs de cannabis d'Oakland (OCBC), demandant l'interdiction de la distribution de cannabis aux patients. La cour du district rend un jugement en faveur du gouvernement fédéral, et l'OCBC est fermée temporairement. Le jugement est interjeté devant la [[Cour d'appel des États-Unis pour le neuvième circuit]], qui infirme la décision précédente, invoquant la « nécessité médicale » mise en avant par la défense<ref>{{en}} [http://caselaw.lp.findlaw.com/scripts/getcase.pl?court=9th&navby=case&no=9816950 U.S. 9th Circuit Court of Appeals, USA v. CANNABIS, 9816950]</ref>. En mai 2001 cependant, la [[Cour suprême des États-Unis]] infirme cette décision par un vote de 5 contre 3 (le [[Stephen Breyer|juge Breyer]] s'étant abstenu)<ref>{{en}} [http://caselaw.lp.findlaw.com/cgi-bin/getcase.pl?court=US&navby=case&vol=000&invol=00-151 United States, Petitioner v. Oakland Cannabis Buyer's Cooperative and Jeffrey Jones]</ref>.
Depuis [[2003]], la [[Suisse]] commence à produire du haschich et à tester différentes recettes. La production correspond environ à 5 % de la demande locale. Trois variétés endémiques sont nommées selon le nom de la montagne où poussent les plants, à savoir : [[säntis]], le [[Pollux (montagne)|pollux]] et [[Piz Palü|palü]].
 
En {{date||octobre|2003}}, le corps législatif californien adopte un amendement émanant du Sénat californien, S.B. 240, entrant en vigueur le {{1er}} janvier [[2004]], et imposant des limites sur les quantités autorisées. Les patients éligibles ne peuvent ainsi posséder plus de 8 [[Once (unité)|onces]] de cannabis séché et/ou six plantes adultes de cannabis, mais des dérogations sont possibles sur certificat médical. Plusieurs producteurs et dispensaires californiens de cannabis à usage médical ont fait l'objet de descentes et d'arrestations par la [[Drug Enforcement Administration]]<ref>{{en}} [http://sfgate.com/cgi-bin/article.cgi?f=/n/a/2007/03/10/state/n094728S65.DTL « Proliferation of Calif. marijuana clinics prompts DEA crackdown »], Associated Press, 10 mars 2007.</ref>. Le rythme de ce type d'opérations au cours des dernières années suggère toutefois que les autorités fédérales concentrent désormais leur efforts sur les organisations et individus soupçonnés d'être trop laxiste dans leur distribution, d'avoir des liens avec le [[crime organisé]], ou d'effectuer des profits jugés excessifs ou potentiellement illégaux. Plusieurs opérations ont été effectuées par la DEA en collaboration avec l'[[Internal Revenue Service]], le service fiscal fédéral. Les critiques de la Proposition 215, parmi lesquels l'Organisation nationale pour la réforme des lois sur la marijuana (''National Organization for the Reform of Marijuana Laws'', ou ''NORM''), qui milite pour la légalisation du cannabis aux États-Unis, arguent que le texte de loi reste trop vague quant à la production du cannabis à usage médical, et aux bénéfices que peuvent réaliser les producteurs et dispensaires, laissant les juridictions des comtés définir leurs propres standards. La DEA estime notamment que des « narcotrafiquants à grande envergure se cachent derrière et invoquent la Proposition 215 » comme défense<ref>{{en}} [http://www.dea.gov/ongoing/calimarijuana.html California Medical Marijuana Information], Drug Enforcement Administration</ref>.
== Contaminants ==
 
Les électeurs de l'[[Oregon]] approuvent une loi légalisant le cannabis médical en novembre 1998, l'''Oregon Medical Marijuana Act''. Le programme est géré par le Programme de marijuana médicale de l'Oregon au sein de la Division de santé publique de l'État, et distribue des cartes d'identité aux membres acceptés par le programme. Début 2007, près de {{formatnum:13000}} cartes avaient été distribuées. La quasi-totalité des patients bénéficiant du programme déclarent souffrir de « douleurs sévères » et près de 2500 de « nausées ». Les autres conditions invoquées sont [[épilepsie]], [[Syndrome d'immunodéficience acquise|sida]]/[[Virus de l'immunodéficience humaine|VIH]], [[cancer]], [[cachexie]], [[glaucome chronique]] et tremblements dus à la [[maladie d'Alzheimer]]<ref>{{en}} [http://www.oregon.gov/DHS/ph/ommp/data.shtml Oregon Medical Marijuana Program (OMMP): Statistics]</ref>. L'État voisin de [[Washington (État)|Washington]] se dote d'une loi similaire aux mêmes élections de novembre 1998, légalisant l'usage, la possession et la culture de cannabis pour les patients munis d'un certificat médical. Les conditions éligibles sont les suivantes : cachexie, cancer, VIH ou sida, épilepsie, glaucome chronique, douleurs autrement intraitables et [[sclérose en plaques]]. Toujours à la même date, l'usage médical de cannabis est également entériné par 58 % des électeurs de l'[[Alaska]] en novembre 1998, entré en vigueur le 4 mars 1999. La loi légalise la possession, la culture et l'usage de cannabis pour les patients ayant reçu un certificat d'un médecin confirmant qu'ils peuvent bénéficier de l'usage médical de cannabis. Les conditions et symptômes éligibles sont les suivants : cachexie, cancer, douleurs chroniques, épilepsie et autres conditions caractérisés par des spasmes, glaucome chronique, VIH ou sida, sclérose en plaques et nausées. L'État maintient une liste confidentielle des patients à qui sont attribués une carte d'identité. 200 cartes auraient été distribuées.
Contrairement à l'herbe naturelle, le haschich est un produit manufacturé artificiel. Les effets sont plus assommants en général et, en raison de la nature de certains des [[excipients]] utilisés, la prise de haschich peut provoquer des maux de tête lancinants ainsi qu'une fatigue accablante.
 
L'État du [[Maine (État)|Maine]] adopte une loi similaire en [[1999]] suite à un vote populaire, et en [[2000]] c'est le tour du [[Colorado]], de [[Hawaii]] et du [[Nevada]]. En 2003, une loi au [[Maryland]] permet à un individu arrêté pour possession de cannabis de prouver une nécessité médicale, qui, si elle est reconnue par la cour, n'entraîne qu'une amende maximale de {{unité|100|dollars}}. Les électeurs du Montana et le Vermont approuvent la légalisation du cannabis médical en 2004, et en 2006 l'État de [[Rhode Island]] entérine ''The Edward O. Hawkins and Thomas C. Slater Medical Marijuana Act'' qui légalise l'usage médical du cannabis à travers un programme géré par les services rhode-islandais. En 2008, le [[Michigan]]<ref>{{lien web |langue=en |url=http://www.mlive.com/politics/index.ssf/2008/11/michigan_voters_approve_medica.html |titre=Michigan voters approve medical marijuana measure |date=4 novembre 2008 |consulté le=17 mars 2013}}</ref> devient le {{13e}} État américain à reconnaître l'usage médical du cannabis. L'usage médical du cannabis reste sujet à polémique aux [[États-Unis]], où les instances fédérales continuent à maintenir leur opposition à tout usage thérapeutique de la substance malgré plusieurs amendements déposés notamment par [[Maurice Hinchey]]. La [[Food and Drug Administration]] a publié en avril 2006 un communiqué rappelant qu'elle n'a pas approuvé le cannabis comme médicament, et qu'une « évaluation » effectuée par plusieurs agences gouvernementales a conclu qu'« aucune étude scientifique solide n'a soutenu l'usage de cannabis comme traitement [thérapeutique] aux États-Unis »<ref>{{en}} [http://www.fda.gov/bbs/topics/NEWS/2006/NEW01362.html « Inter-Agency Advisory Regarding Claims That Smoked Marijuana Is a Medicine »], U.S. Food and Drug Administration, avril 2006.</ref>. L'''American Medical Association'', tout en recommandant le maintien du cannabis parmi les substances contrôlées, en appelle à des études rigoureuses sur l'usage de la substance et d'autres [[cannabinoïde]]s pour le traitement de patients<ref>{{en}} [http://www.ama-assn.org/apps/pf_new/pf_online?f_n=browse&doc=policyfiles/HnE/H-95.952.HTM H-95.952 Medical Marijuana]</ref>.
En [[France]], du fait de sa prohibition et donc de l'absence de contrôle porté sur la qualité du produit, peu de haschichs sont de bonne qualité. D'après une étude indépendante menée par ''[[Le Nouvel Observateur]]'', plus de 70 % des haschichs testés contiennent des substances toxiques pour l'humain à faible dose — ou même tabac.
 
=== ConsommationFinlande ===
En Finlande le cannabis médical commence à être reconnu. En effet, la Finlande est l'un des premiers pays à avoir demandé à la Hollande l'importation des produits Bedocran<ref name=web-bedocran/>. Un malade a obtenu une autorisation de l’Agence nationale des médicaments de la Finlande en décembre 2006 pour l'utilisation de cannabis dans un but thérapeutique<ref>{{fi}} [http://www.hs.fi/english/article/Finnish+man+given+permission+to+use+cannabis+against+pain/1135223628010 Un malade obtient une autorisation spéciale pour utiliser le cannabis médical]: article tiré du quotidien finlandais ''[[Helsingin Sanomat]]'', 12 décembre 2006</ref>.
 
=== France ===
[[Fichier:Sebse.jpg|thumb|Une [[pipe]] avec fourneau très ''étroit'' (ici: [[Sebsi]] [[marocaine]], ca. {{unité|5.5|mm}} de diamètre) permettant de ''vaporiser'' des mini-portions ({{unité|25|mg}}.) de haschich ''pur'' (sans tabac).]]
Les lois concernant les drogues interdisent le cannabis depuis 1925 (Convention de Genève / Convention de l'ONU 1961). Celui-ci a été retiré de la pharmacopée française depuis 1953. Sa prohibition n'a pas évolué depuis. Son usage, importation, vente, transport et production sont strictement interdits par la loi. Ainsi, le cannabis, ainsi que ses dérivés à base de cannabinoïdes (naturels ou de synthèse), ne sont pas autorisés pour usage médical en France.
 
Néanmoins depuis 1999, l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSPS) a autorité pour délivrer des autorisations nominatives ou de cohorte ATU ([[Autorisation temporaire d'utilisation]]) pour tous produits de santé. Les ATU concernent les produits de santé qui ne sont pas autorisés sur le marché français. En 2008, les ATU concernant les cannabinoïdes n'ont été délivrées que pour le Marinol® (dronabinol ou THC). Jugements de cours : En mai 1991, la cour administrative de Paris a rejeté la demande du MLC (Mouvement pour la Légalisation Contrôlée) concernant l'importation de {{unité|10|kg}} de cannabis pour le soulagement des douleurs de 10 patients souffrant de maladies incurables. Les arguments du refus étaient l'incompatibilité avec la convention de l'ONU de 1961 et l'impossibilité du MLC de contrôler scientifiquement et administrativement l'usage médical du cannabis.
[[Fichier:Vaporizer 01.JPG|thumb|left|upright|Vaporisateur avec tube flexible.]]
 
En septembre 2002, un patient de 50 ans, atteint du SIDA depuis 17 ans, a été condamné à dix mois de prison avec sursis pour avoir fait pousser 34 plants de cannabis. En 2002, la cour de Papeete (Tahiti) a acquitté un patient paraplégique de 55 ans<ref>{{lien web|url=http://cannabis.free.fr/therapie/therapie_tahiti.html|titre=A Tahiti, le juge prescrit la tisane au cannabis|auteur=Blandine Grosjean|date=3 mars 2003|consulté le=17 mars 2013}}</ref>. Il avait été inculpé auparavant pour avoir fait pousser 350 plants de cannabis. La Cour a basé son jugement sur l'article 122-7 du code pénal qui spécifie : {{Citation|N'est pas pénalement responsable la personne qui, face à un danger actuel ou imminent qui menace elle-même, autrui ou un bien, accomplit un acte nécessaire à la sauvegarde de la personne ou du bien, sauf s'il y a disproportion entre les moyens employés et la gravité de la menace.}}
Le haschich est surtout fumé, sous diverses formes telles que [[Joint (argot)|joint]], pipe à eau (chalice), petite pipe en terre cuite, en métal ou en bois ([[chillum]], [[kiseru]], [[midwakh]], [[sebsi]]), à l'aide d'une cigarette et d'une bouteille (appeler par les européens "à la Québécoise"), à l'aide de couteau etc.
 
En 2011, un patient est dispensé de peine à Strasbourg (Sclérose en plaques). Cette même année, un patient est relaxé par le tribunal de Bourges (VIH depuis 25 ans, arrêté avec {{unité|500|grammes}} de cannabis bio). En 2012, un patient est dispensé de peine en première instance par le tribunal de Colmar ; le parquet fait appel de la décision, et en appel la non condamnation est confirmée par le tribunal de Colmar.(Bi polaire). Situation au regard des ATU<ref>''Cannabis médical: du Chanvre Indien au THC de Synthèse'', Michka (2009), MamaEditions </ref> : Depuis 2001 74 ATU nominatives pour le Dronabinol ont été délivrées. Le nombre de ces ATU a doublé de 2001 à 2002. Depuis 2003, il diminue chaque année.
Il y a peu longtemps, fumer du haschich se disait [[kiffer]]
 
Les ATU pour le Dronabinol ont été délivrées pour les conditions suivantes :
== Santé ==
* Douleurs résistantes aux traitements standards (41)
Les nouvelles recherches en Hollande ont démontré que le THC présent dans tous les produits issus de la marijuana ou le [[cannabis]] pouvait déclencher des psychoses toxiques chez environ 4% à 7% des consommateurs qui seraient prédisposés<ref>{{Lien web|langue = fr,en|titre = Le mythe de la drogue "douce".|url= http://www.corruptiontranquille.ca/index.php/lesdrogues|date = |consulté le = }}</ref>.Il est aussi démontré que plus la concentration de THC est grande, plus les chances de développer des maladies mentales (telles la dépression chronique, la psychose, voire la schizophrénie) sont grandes. Comme la concentration de THC est généralement plus grande dans le haschich, les effets négatifs sur la santé peuvent être plus importants que le simple joint de marijuana. À long terme, des études montrent que la prévalence des pathologies mentales peut atteindre 19% de la population chez les utilisateurs réguliers de tout produit contenant du THC. <ref>{{Ouvrage|langue = Français|auteur1 = Elsa Abooun|titre = Les dégâts irréversibles du cannabis|lieu = France|éditeur = Science et Vie|année = février 2013|pages totales = pages 70 à 77|isbn = |lire en ligne = |passage = }}</ref>
* Affections inflammatoires du système nerveux (12)
* Maladie d'Unverricht-lundborg (8)
* Appétit / nausées (7)
* Syndrome de Gilles de la Tourette (3)
* Dystorie résistante aux traitements standards (8)
* Douleurs Paroxystiques (1)
** Total (74)
 
20 ATU ont été refusées pour les conditions suivantes :
== Législation ==
* Douleurs résistantes aux traitements standards (12)
{{Article détaillé|Législation sur le cannabis}}
* Spasticité secondaire due à sclérose en plaques (3)
* Para parésie spastique douloureuse (3)
* Appétit / Nausées (1)
* Douleurs chroniques (1)
 
Depuis 2001, toutes les ATU demandées pour le Sativex® (8) ont été refusées.
Le haschich étant un dérivé du [[cannabis]], la législation est identique à ce dernier.
 
En juin 2013 est publié au Journal officiel un décret permettant à l'[[Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé]] (ANSM) de délivrer éventuellement des [[Autorisation de mise sur le marché|autorisations de mise sur le marché]] (AMM) pour des médicaments contenant du cannabis ou ses dérivés<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027513604&dateTexte=&categorieLien=id Décret {{n°|2013-473}} du 5 juin 2013] modifiant en ce qui concerne les spécialités pharmaceutiques les dispositions de l'article R. 5132-86 du code de la santé publique relatives à l'interdiction d'opérations portant sur le cannabis ou ses dérivés</ref>. Le 21 octobre 2013, le sativex commercialisé par la firme Almiral est le premier médicament à base d'extrait naturel de cannabis à bénéficier d'une autorisation de mise sur le marché.
== Le haschich dans l'art ==
 
=== Pays-Bas ===
=== Citations et ressources en ligne ===
L'usage et la culture personnelle aux Pays-Bas sont légaux, cependant, le commerce est réglementé. Depuis 2003, les pharmacies de ce pays distribuent du Cannabis Médical (produits pharmaceutiques sous forme végétale naturelle) sur ordonnance médicale [http://www.hanzeplein.nl/pages/default.asp?articleid=96738&token=109006440@LjjKhcNaOgaPjcQa], en plus des autres médicaments à base de cannabinoïdes (dronabinol, Sativex). Les 3 qualités thérapeutiques produites par la Société Bedrocan et distribuées dans le pharmacie sont<ref name=web-bedocran/> :
* Jacques-Joseph Moreau, [http://www.psychanalyse-paris.com/-Du-Hachisch-et-de-l-alienation-.html ''Du hachisch et de l’aliénation mentale''], Éditions Fortin, Masson et {{Cie}}, Paris, 1845.
* ''Bedrocan'' (18 % dronabinol / THC)
* Zykow, [http://www.cannaweed.com/forum/sujet-73448_1-petits-surnoms-lexique-international-alphabetique.html Lexique local et international du haschich], Cannaweed.com, partie "Résine", 2007.
* ''Bediol'' (11 % dronabinol / THC)
* ''Bedrobinol'' (6 % dronabinol + 7,5 % CBD).
 
Le Bureau du Cannabis Médicinal ([http://www.cannabisbureau.nl/eng/ BMC]), qui dépend directement du Ministère de la Santé et des Sports des [[Pays-Bas]], est chargé d'assurer le contrôle de la distribution de ces nouveaux médicaments. En 2008, {{unité|120000|grammes}} de cannabis médical ont ainsi été vendus au travers du réseau des pharmacies à un prix unitaire de l'ordre de {{unité|7|€/g}}.
=== Livres ===
* ''[[Les paradis artificiels]]'' de [[Charles Baudelaire]]
* ''Flash ou Le Grand Voyage'', de [[Charles Duchaussois]] : le périple commence par la récolte et la préparation du haschich au Liban.
* ''[[Le Comte de Monte-Cristo]]'' de [[Alexandre Dumas]] : en accueillant Franz d'Épinay dans son île, le comte lui offre un dîner somptueux, au terme duquel le comte propose à Franz une petite boîte contenant du haschich que les deux personnages consomment à l'aide d'une cuillère.
* ''[[Le Club des hachichins]]'', de [[Théophile Gautier]]
 
=== DawaneskSuisse ===
Le [[Conseil national (Suisse)|Conseil National]] débat{{Quand}} d'une [[Initiative parlementaire (Suisse)|initiative parlementaire]] de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national du 4 mai 2006. Le parlement suisse a accepté le 20 décembre{{Quand}} le paragraphe de la proposition qui vise à introduire les [[cannabinoïdes]] dans la pharmacopée officielle. Le débat est interrompu et la loi n'est pas encore votée. Si elle l'est, elle devra être débattue par le Conseil des États. En cas d'accord, la loi sera soumise au référendum facultatif. Il est écrit dans cette initiative<ref>{{Lien web|langue = fr|url = http://www.parlament.ch/f/suche/pages/geschaefte.aspx?gesch_id=20050470|titre = 05.470 – Initiative parlementaire "Révision partielle de la loi sur les stupéfiants"|date = |site = |consulté le = 20.07.2014}}</ref> que « La loi sur les stupéfiants doit faire l'objet d'une révision partielle de sorte que les éléments du texte rejeté le 14 juin 2004, et qui sont susceptibles de rallier une majorité de voix favorables (notamment la politique des quatre piliers, la prévention et la thérapie, la protection de la jeunesse et les tâches de la Confédération) soient rapidement ancrés dans la loi.
Partie 2: En outre, la problématique du cannabis doit être examinée compte tenu des initiatives parlementaires en suspens, et des propositions doivent être élaborées. ».
 
Dans son projet<ref>{{Lien web|langue = fr|url = http://www.admin.ch/ch/f/ff/2006/8211.pdf|titre = Initiative parlementaire. Révison partielle de la loi sur les stupéfiants. Rapport du 4 mai 2006 de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national. Avis du Conseil fédéral.|date = |site = |consulté le = 20.07.2014}}</ref>, la commission propose, entre autres, « de rendre possible l’application médicale limitée de stupéfiants à effet de type cannabique sur autorisation exceptionnelle de l’Office fédéral de la santé publique. Parallèlement, la substance doit pouvoir être soumise au régime de l’Institut suisse des produits thérapeutiques (ISPT) applicable aux médicaments dès le moment où le stupéfiant correspondant est introduit en tant que principe actif dans un médicament autorisé par l’ISPT. Les médecins pourraient ensuite prescrire le médicament en question pour les indications autorisées.» <ref>voir le rapport de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national du 4 mai 2006</ref>. En 2008, les électeurs suisses ont rejeté par référendum une initiative destinée à la légalisation de la culture et la possession de cannabis. 36,8 % des électeurs ont voté en faveur de cette initiative et 63,2 % contre. Un amendement de la loi sur les narcotiques a été accepté à une large majorité (68 %). Elle doit entre autres faciliter l’usage du dronabinol.
Extrait des paradis artificiels de Charles Baudelaire :
 
Le 16 novembre 2011, les cantons du Valais, de Vaud, Neuchâtel, Genève et Fribourg ont accepté, à 89 voix contre 20 et 9 abstentions, de tolérer la possession, pour consommation personnelle, de 4 plants de cannabis par personne<ref>{{lien web|url=http://www.mauvaise-herbe.fr/legislation/suisse-4-plants-de-cannabis-par-personne-en-2012/|titre=Suisse : 4 plants de cannabis par personne en 2012|auteur=Moe Vaisherbe|date=19 novembre 2011|consulté le=17 mars 2013}}</ref>
{{citation_bloc|La plus usitée de ces confitures, le dawamesk, est un mélange d'extrait gras, de sucre et de divers aromates, tels que vanille, cannelle, pistaches, amandes, [[musc]]. Quelquefois même on y ajoute un peu de [[Cantharide officinale|cantharide]], dans un but qui n'a rien de commun avec les résultats ordinaires du haschich. Sous cette forme nouvelle, le haschich n'a rien de désagréable, et on peut le prendre à la dose de 15, 20 et 30 grammes, soit enveloppé dans une feuille de pain à chanter, soit dans une tasse de café.}}
 
=== Israël ===
Préface de [[Théophile Gautier]] pour le [[club des Haschichins]]
Dans l'histoire moderne, la molécule de [[THC]] a été isolée en [[1964]] par Raphael Mechoulam et Yechiel Gaoni de l'[[institut Weizmann]] de [[Rehovot]], en [[Israël]]. La médecine reconnaît depuis 1999 la prescription thérapeutique du [[chanvre]] pour couvrir le soin selon le champ le plus large des pathologies pour lesquels il puisse être reconnu : fibromyalgie, de cancer, du VIH / sida, de troubles neurologiques, de sclérose en plaques, d’asthme et de glaucome, ainsi que les troubles post-traumatiques.
 
Une organisation, à l'origine avec des motivations compassionnelles et un concept hébreu de ''[[Tikkoun Olam|justice sociale]]'', la [[Tikkoun Olam (Association)|Tikkun Olam]], s'est présentée de manière officielle en mars 2007 au ministère de la Santé comme principal fournisseur de cannabis médical. En 2010, cette notion fait effet pour {{formatnum:4000}} à {{formatnum:5000}} patients. Cette politique peut prédire un accroissement allant jusqu'à {{formatnum:40000}} personnes d'ici 2012<ref> [http://www.israelvalley.com/news/2010/11/22/29283/israelvalley-sante-les-vertus-du-cannabis-en-israel-le-fournisseur-medical-de-marijuana-du-ministere-de-la-sante-tikun-ol ''Israel Vallley'' - Site officiel de la Chambre de commerce France-Israël, CCFI]</ref>.
{{citation_bloc|Charles Baudelaire [...] ne vint que rarement [...] aux séances de l'hôtel Pimodan où notre cercle se réunissait pour prendre le dawanesk.}}
 
== Notes et références ==
On retrouve le terme de dawanesk comme synonyme de haschich, ou encore ''confiture verte'', dans les lettres et textes des artistes mondains parisiens de la seconde moitié du {{XIXe siècle}}, même si cela n'était pas le mot le plus employé.
{{Références|colonnes=2}}
 
== Voir aussi ==
{{Autres projets
|commons=Hashish
|wiktionary=haschich
|wikiquote=Haschich
}}
 
== Annexes ==
=== Articles connexes ===
* [[Cannabis (drogue)Cannabinoïde]]
* [[CannabisChanvre]]
* [[SkuffNabiximols]]
* [[PsychotropePlante médicinale]]
* [[DrogueSciences indiennes]]
 
=== NotesLiens et référencesexternes ===
* {{fr}} [http://www.cannabis-med.org/french/home.htm Association Internationale pour le Cannabis Médical] - Association scientifique de patients, de médecins et d'experts basée en Allemagne.
* {{fr}} [http://www.hc-sc.gc.ca/dhp-mps/marihuana/about-apropos/faq_f.html Foire aux questions au sujet de la marihuana à des fins médicales], sur le site de [http://www.hc-sc.gc.ca/index_f.html Santé Canada]
* {{fr}} [http://www.ufcmed.org UFCMED] Union Francophone pour les Cannabinoïdes en Médecine
* {{en}} [http://www.medicalmarijuanainformation.com/home/ Medical Marijuana Information Center], un site d'information émanant de [http://www.cannasat.com/ Cannasat Therapeutics Inc.], une entreprise pharmaceutique canadienne spécialisée dans les médicaments à base de [[cannabinoïde]]s.
* {{en}} [http://www.norml.org/ National Organization for the Reform of Marijuana Laws], une organisation américaine à but non lucratif militant pour la légalisation du cannabis.
* {{en}} [http://www.bedrocan.nl/ BEDROCAN], fournisseur hollandais du cannabis médicinal sous l'autorité du Ministère de la Santé des Pays-Bas.
* {{en}} [http://www.cannabisbureau.nl/eng/ BMC], Bureau du Cannabis Medicinal | Ministère de la Santé des Pays-Bas.
* [http://www.cannabis-med.org/countries/main.htm Situations Légales en Europe et aux États-Unis / IACM]
 
;Vidéos et reportages
{{Références}}
{{trop de liens}}
* [http://www.wideo.fr/video/iLyROoafJCF_.html 2009 : ''Le Magazine de la Santé'' - France 5 - inclus témoignage d'un patient]
* [http://info.france3.fr/avenue-europe/index-fr.php?page=accueil&id_article=166 Reportage ''L'Europe et la drogue'', France 3, 14 février 2009]
* [http://www.dailymotion.com/relevance/search/uNE%2BPLANTE%2BENTRE%2BLE%2BBIEN%2BET%2BLE%2BMAL/video/xd4o_une-plante-entre-le-bien-et-le-mal Le Cannabis : Une Plante entre le Bien et le Mal (documentaire PLANETE / La Sept)]
* [http://www.dailymotion.com/video/xg0lu_drogues-et-cerveaux_blog ''Cannabis : un défi pour la science'' (documentaire Arte)]
* [http://www.dailymotion.com/video/x3j7ek_cannabis-medical_politics Reportage Arte]
* [http://www.youtube.com/watch?v=NDRMTGYusr4 Centre Compassion de Montréal]
* [http://www.dailymotion.com/search/cannabis/video/x870r0_cannabissousordonnace4_school Reportage Cannabis Medical 1]
* [http://www.dailymotion.com/playlist/xtslf_issachar1_cannabissousordonnace/video/x8704d_cannabissousordonnace2_videogames Reportage Cannabis Medical 2]
* [http://www.endocannabinoid.net/videoAnimation/EcsAnimation.aspx ECSN Vidéo (États-Unis)]
* [http://www.youtube.com/watch?v=VVADnBB96Ww&feature=related Lester Grinspoon - Harvard (États-Unis)]
 
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[[Catégorie:ConsommationCannabis dumédical| cannabis]]
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