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{{2autres|l'usage récréatif du Cannabis sativa|l'usage agricole ou industriel du ''Cannabis sativa''|Chanvre|l'usage médicinal|Cannabis médical}}
[[Image:Marijuana.jpg|vignette|Une plante de [[cannabis]].]]
Le [[cannabis (drogue)|cannabis]] issu des plantes du [[genre (biologie)|genre]] végétal ''[[Cannabis]]'' et de l'[[espèce]] botanique ''[[Cannabis sativa]]'', a des effets psychologiques et physiologiques sur le corps humain. Les '''effets du cannabis''' sont causés par les [[cannabinoïdes]], particulièrement le [[tétrahydrocannabinol]] (mieux connu sous son acronyme THC). Cinq pays européens, le Canada, et treize États américains ont autorisé l'[[cannabis médicinal|usage médical du cannabis]] pour traiter les cas de nausée et de douleurs, ainsi que pour atténuer les symptômes de maladies chroniques, en dépit du fait que le cannabis est toujours prohibé par le gouvernement fédéral américain.
Les effets aigus, c'est-à-dire lors de l'emprise du cannabis, peuvent inclure l'euphorie, l'anxiété, perte temporaire de [[mémoire à court terme]] et des effets de circulations qui peuvent augmenter les risques d'[[attaques cardiaques]] et d'[[infarctus]]. Malgré cela, l'usage [[chronique (médecine)|chronique]] n'est pas lié à des facteurs de risques cardiovasculaires, comme des niveaux de [[triglycérides]] ou de [[pression artérielle]], d'après ce que nous démontrent des suivi longitudinaux{{référence souhaitée}}. Les preuves d'effets à long terme sur la mémoire sont préliminaires et bloquées par l'existence de [[variable parasite|variables parasites]]{{référence souhaitée}}. Beaucoup d'intérêt est porté aux potentiels effets à long terme que pourrait causer la consommation de cannabis, notamment concernant l'hypothèse d'une croissance des risques de [[schizophrénie]], de [[trouble bipolaire|troubles bipolaires]] et de [[dépression (psychiatrie)|dépression]]<ref name=mentaldisorders>{{article |nom1=Leweke FM|prénom1=Koethe D |titre=Cannabis and psychiatric disorders: it is not only addiction |périodique=Addict Biol |volume=13 |numéro=2 |pages=264–75 |année=2008 |mois=juin |id=18482435 |doi=10.1111/j.1369-1600.2008.00106.x}}</ref>{{,}}<ref name=adolescenceschizo>{{Article |auteur=Rubino T, Parolaro D |titre=Long lasting consequences of cannabis exposure in adolescence |périodique=Mol Cell Endocrinol. |langue=en |volume=286 |numéro=1-2 Suppl 1 |pages=S108–13 |année=2008 |mois=avril |id=18358595 |doi=10.1016/j.mce.2008.02.003 }}</ref>. Mais le facteur de causalité entre l'usage de cannabis et le développement de ces troubles est toujours discuté<ref name=DeLisi2008>{{Article |nom1=DeLisi LE |titre=The effect of cannabis on the brain: can it cause brain anomalies that lead to increased risk for schizophrenia? |langue=en |périodique=Curr Opin Psychiatry |volume=21 |numéro=2 |pages=140–50 |année=2008 |mois=mars |id=18332661 |doi=10.1097/YCO.0b013e3282f51266}}</ref>.
Il existe actuellement une quantité substantielle de propagande, fausse science et désinformation au sujet du cannabis ; à la fois des partisans du cannabis et de ses opposants. Existent également des contraintes légales et politiques sur la recherche liée au cannabis.
Bien que de nombreuses études impliquant le cannabis sont contradictoires, certains effets sanitaires sur le corps et le mental ont été déterminés. Cet article utilise une diversité de sources crédibles, essentiellement des articles venant de revues médicales internationales à [[comité de lecture]] mais aussi de rapports scientifiques, de livres, de sites web et de magazines, pour établir une vue d'ensemble clairement documentée (références/bibliographie) associée à l'usage du cannabis.
Des études récentes confirment les effets nocifs à long terme du cannabis : troubles de l'humeur, addiction, décrochage scolaire<ref>{{Article|langue = Anglais|auteur1 = Nora D. Volkow, M.D., Ruben D. Baler, Ph.D., Wilson M. Compton, M.D., and Susan R.B. Weiss, Ph.D.|titre = Adverse Health Effects of Marijuana Use|périodique = The New England Journal of Medicine|numéro = 370|jour = 5|mois = juin|année = 2014|issn = |lire en ligne = http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMra1402309|pages = 2219-2227}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue = Français|titre = Cannabis : une consommation régulière réduit les chances de finir sa scolarité|url = http://www.pourquoidocteur.fr/Cannabis---une-consommation-reguliere-reduit-les-chances-de-finir-sa-scolarite-7801.html|site = Pourquoi Docteur|date = 10/09/2014|consulté le = }}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue = Français|titre = Cannabis : les effets sur le long terme désormais connus|url = http://www.pourquoidocteur.fr/Cannabis---les-effets-sur-le-long-terme-desormais-connus-7886.html|site = Pourquoi Docteur|date = 16/09/2014|consulté le = }}</ref>...
== Effets biochimiques ==
[[Image:Tetrahydrocannabinol.svg|vignette|[[Formule développée plane]] du [[Tetrahydrocannabinol|Δ9-tetrahydrocannabinol]].]]
La substance psychoactive la plus importante (prévalente) dans le [[cannabis]] est le [[Tetrahydrocannabinol|delta-9-tetrahydrocannabinol]] (couramment noté THC, ou parfois Δ<sup>9</sup>-THC). Sur les années 1990 et 2000, le contenu moyen en THC dans le cannabis vendu dans les territoires d'Amérique du Nord aurait augmenté d'au moins environ 1 % à 3-4 %. Les plantes sélectionnées et clonées peuvent conduire à des taux de 15 % THC<ref name="Kalant">{{en}} ''Principles of Medical Pharmacology'', 6th edition, H.K. Kalant & W.H.E. Roschlau, 1998, pages=373-375</ref>. Un autre [[cannabinoïde]] psychoactif présent dans le cannabis est le [[tétrahydrocannabivarine]] (THCV), mais il ne se trouve qu'en faibles quantités. De plus, il existe des composés similaires contenus dans le cannabis qui n'exhibent aucune réponse psychoactive mais sont nécessaires pour fonctionner: le [[cannabidiol]] (CBD), un [[isomère]] du THC ; le [[cannabinol]] (CBN), un produit de l'[[oxydation]] du THC ; la cannabivarine (CBV), un [[analogue]] du CBN avec une chaîne différente, la cannabidivarine (CBDV), un analogue du CBD avec une chaîne différente, et l'acide cannabinolique. La manière dont ces autres composés interagissent avec le THC n'est pas complètement comprise, mais des études cliniques proposent l'hypothèse que le CBD agit comme force de compensation pour réguler la ''force'' de l'agent psychoactif, le THC. Un rapport anecdotique et non concluant affirme que le cannabis avec des ratios THC/CBD relativement élevés risquerait moins d'induire de l'anxiété que du cannabis avec de faibles ratios<ref name="joy">{{en}} ''Marijuana and Medicine: Assessing The Science Base'', J.E. Joy, S. J. Watson, Jr., and J.A. Benson, Jr, United States National Academy of Sciences, 1999, http://books.nap.edu/html/marimed/</ref>. Il est possible que le CBD pourrait réguler le métabolisme du corps du THC en inactivant le [[cytochrome P450]], une classe importante d’enzymes qui métabolisent les médicaments. Des expériences dans lesquelles des souris ont été traitées avec du CBD puis avec du THC ont montré que le traitement CBD était associé avec une augmentation substantielle dans les concentrations de THC dans le cerveau, le plus vraisemblablement parce qu'il réduit le taux de nettoyage du THC dans le corps<ref name="joy" />. Des composés cofacteurs du cannabis ont également été reliés à une baisse de la température corporelle, modulant le fonctionnement immunitaire, et la protection des cellules. L'[[huile essentielle]] de cannabis contient également beaucoup de [[terpénoïde]]s aromatiques, qui peuvent agir en synergie avec les cannabinoïdes pour produire leurs propres effets. Le THC se convertit rapidement en 11-hydroxy-THC, qui est également pharmacologiquement actif, tant et si bien que l'effet de la substance dépasse les niveaux de THC mesurables dans le sang<ref name="Kalant" />.
[[Image:THV structure.png|vignette|gauche|[[Tétrahydrocannabivarine]].]]
En 1990, la découverte de récepteurs aux cannabinoïdes situés dans le cerveau et dans le corps, ainsi qu'un cannabinoïde endogène [[neurotransmetteur]] comme l'[[anandamide]] (un matériel [[lipide|lipidique]] dérivé [[ligand (biologie)|ligand]] de l'[[acide arachidonique]]), suggère que l'usage du cannabis affecte le cerveau de la même manière qu'un composé naturel du cerveau. <!--Phrase à traduire--><!--Les cannabinoïdes contiennent habituellement un anneau 1,1'-di-méthyl-pyrane, un anneau ''variedly derivatized [[aromatic ring]] and variedly [[saturation (chimie)|unsaturated]] [[Cyclohexane|cyclohexyl]]'' et leurs précurseurs chimiques immédiats, constituant une famille d'environ 60 composés bi-cycliques et tri-cycliques.--><!--Phrase à traduire-->Comme la plupart des autres processus neurologiques, les effets du cannabis sur le cerveau suivent le protocole standard de signal transduction, le système électrochimique d'envoi de signaux à travers les neurones pour une réponse biologique. On sait maintenant que des récepteurs cannabinoïdes apparaissent avec des formes similaires chez la plupart des vertébrés et invertébrés, et ont une longue histoire évolutive de 500 millions d'années. Le fait que ces récepteurs aient été conservés pendant tous ce temps semble indiquer qu'ils doivent avoir un rôle basique important dans la physiologie animale. Les récepteurs aux cannabinoïdes réduisent l'activité [[adénylate cyclase]], inhibent les [[canal ionique|canaux ioniques]], et désinhibent les [[pompe à potassium|pompes à potassium]] K<sup>+</sup><sub>A</sub>.
[[Image:CBN structure.png|vignette|[[Cannabinol]].]]
Deux types de récepteurs aux cannabinoïdes existent (CB1 et CB2). Le récepteur CB1 se trouve principalement dans le cerveau et mitige les effets psychologiques du THC. Le récepteur CB2 se trouve de manière plus abondante dans les cellules du [[système immunitaire]]. Les cannabinoïdes agissent comme des immuno-modulateurs sur les récepteurs CB2, ce qui signifie qu'ils augmentent certaines réponses immunitaires et en diminuent d'autres. Par exemple, les cannabinoïdes non-psychotropes peuvent être utilisés comme [[anti-inflammatoire]] très efficace<ref name="joy" />. L'affinité des cannabinoïdes pour se lier à chacun des deux récepteurs est la même, avec seulement une légère augmentation observée avec le composé CBD dérivé de la plante se liant plus fréquemment aux récepteurs CB2. Les cannabinoïdes semblent avoir un rôle dans le contrôle par le cerveau du [[locomotion|mouvement]] et de la [[Mémoire (psychologie)|mémoire]], ainsi que de la modulation de la souffrance naturelle.
La nature du cannabis et ses propriétés [[liposoluble|de solubilité dans les graisses]] conduisent à une longue demi-vie d'élimination en comparaison à d'autres drogues récréatives, comme l'[[Boisson alcoolisée|alcool]] ou le [[tabac]]. La molécule THC, et les composés apparentés, sont généralement détectables dans les tests de drogues jusqu'à environ un mois après consommation. Cette détection est possible parce que des [[métabolite]]s non psychoactifs du THC sont stockés pour de longues périodes de temps dans les cellules de graisse, et cette substance a une très faible solubilité dans l'eau. Le taux d'élimination des métabolites est légèrement plus élevé chez les grands usagers en raison de la tolérance, et indique une plus grande possibilité de symptômes de sevrage à l'arrêt de la consommation arrêt de l'emploi habituel. La [[Dose létale 50|LD<sub>50</sub>]] de THC est {{unité|1270|mg/kg}} chez les rats mâles, {{unité|730|mg/kg}} chez les rats femelles, par voie orale mélangé dans de l'huile de sésame, et {{unité|42|mg/kg}} (toujours chez le rat) par inhalation<ref>[http://www.erowid.org/plants/cannabis/cannabis.shtml Erowid Cannabis (Marijuana) Vault<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>.
== Effets à court-terme ==
Ces effets se manifestent généralement quelques minutes après l'usage (par [[fumer|fumée]]) et durent de deux à trois heures<ref>http://www.dasc.sa.gov.au/site/page.cfm?u=128</ref>. Il existe aussi des effets similaires, mais par absorption oral du cannabis (en gâteau par exemple, appelé [[space cake]]).
Les effets [[psychotrope]]s du cannabis sont subjectifs. Ils varient, d'une part, selon les personnes et d'autre part, selon les moments pour une même personne. {{référence nécessaire|Parmi les effets témoignés, on peut trouver un [[état modifié de conscience]], l'[[euphorie]], des sentiments de bien-être, de relaxation ou de réduction de stress, une appréciation accrue pour l'humour, la musique ou l'art, de la gaieté, de la [[métacognition]] et de l'[[introspection]], une amélioration de mémoire ([[mémoire épisodique]]), une sensualité plus accrue, une augmentation de [[désir sexuel]], des pensées créatives ou philosophiques, perturbation de la mémoire linéaire, de la [[paranoïa]] ou encore de l'[[anxiété]]}}. De plus on peut remarquer un fréquent sentiment de « fringale ».
== Contraintes légales et politiques ==
Dans beaucoup d'États, la [[science expérimentale]] souffre de restrictions légales. Ceci a pour conséquence que le cannabis est souvent difficilement étudiable dans le domaine de la recherche médicale parce que les échantillons ne peuvent pas être obtenus légalement, sans l'accord du gouvernement de l'État. Le phénomène de curiosité scientifique légitime entrant en conflit avec le gouvernement (et son agenda) a été récemment illustré aux [[États-Unis]] par la confrontation entre l'Association Multidisciplinaire des études Psychédéliques (Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies, MAPS), un groupe de recherche indépendant, et l'Institut National sur l'abus de drogues (National Institute on Drug Abuse, NIDA), une agence fédérale des États-Unis d'Amérique chargée de l'utilisation de la science pour étudier la toxicomanie. Le NIDA fonctionnant grandement sous le contrôle général du Bureau de la Politique de Contrôle des drogues (Office of National Drug Control Policy, ONDCP), un bureau de la Maison Blanche responsable pour la coordination directe de tous les aspects légaux, législatifs, scientifiques, sociaux et politiques du contrôle policier fédéral de stupéfiants.
Le cannabis qui est disponible pour des recherches aux États-Unis est cultivé à l'Université du Mississippi et uniquement contrôlé par le NIDA, qui a même un pouvoir de véto sur l'Administration de la nourriture et des drogues ([[Food and Drug Administration]], FDA) pour définir les protocoles acceptables/acceptés. Depuis 1942, année où le cannabis disparut de la pharmacopée américaine, et où son [[Cannabis médical|usage médical]] fut prohibé, il n'existe aucune histoire légale (du point de vue de la loi fédérale) de projet de production de cannabis financé par des fonds privés. Le résultat est que le nombre de recherches sur le sujet fut très limité, vu que ceux-ci doivent utiliser le produit fournit par le NIDA, qui a été allégé pour être moins puissant, et est donc d'une qualité différente<ref>{{en}}{{pdf}} ''Lyle E. Craker, Ph.D. v. U.S. Drug Enforcement Administration'', Docket No. 05-16, 8 mai 2006, 8-27 [http://www.maps.org/mmj/dea_maps_final_briefs_5.8.06.pdf PDF]</ref>. La MAPS, en conjonction avec le professeur [[Lyle Craker]], docteur en sciences, directeur du Programme sur les plantes médicinales (Medicinal Plant Program) de l'Université du Massachusetts à Amherst, proposa de fournir de cannabis cultivé indépendamment d'une qualité ciblée pour des études de recherches approuvées par la FDA et se heurta à l'adversité du NIDA, de l'ONDCP, et de l'Administration pour la mise en place de la lutte contre la drogue ([[Drug Enforcement Administration]], DEA). Ce projet, et d'autres de ce type, n'auraient, d'après la [[Wikipédia en anglais|Wikipédia anglophone]] pratiquement aucune chance, sur un terrain légal dominé par le concept de guerre contre les drogues<!-- je ne pense pas que citer une autre version Wiki puisse se révéler comme étant une source. -->.
Cependant, dans d'autres États tel que le Royaume-Uni, une licence pour cultiver la marijuana n'est pratiquement qu'une affaire de bureaucratie, du même type que celles pour d'autres sujets botaniques ou scientifiques. D'où le terme de « drogue contrôlée » (« ''{{Lang|en|controlled drug}}'' »). Dans de tels États, beaucoup d'essais ont été pratiqués, dans des buts variés. Plus récemment, plusieurs fumeurs habitués / dépendants ont été invités à participer à des tests variés par des entreprises médicales britanniques dans le but de permettre au gouvernement du royaume de déterminer l'influence du cannabis sur la conduite d'un véhicule motorisé.
=== Effets physiologiques ===
Certains des effets de la consommation de marijuana incluent l'augmentation du rythme cardiaque, sécheresse de la bouche, rougeurs oculaires (dilatation des [[vaisseau sanguin|vaisseaux sanguins]] de la conjonctive), une réduction de la pression intraoculaire, un dysfonctionnement modéré des facultés motrices et de la [[Attention|concentration]], et une augmentation de la faim. Lors d'une [[électroencéphalographie]], on observe des persistances d'[[onde alpha]] de [[fréquence]] légèrement plus basses que la normale<ref name="Kalant" />. Lors d'une consommation régulière et prolongée de cannabis si elle est commencée à l’adolescence, on peut observer une altération des performances intellectuelles.
Le cannabis produit également beaucoup d'effets [[Subjectivité|subjectifs]], tels qu'une plus grande jouissance du goût de la nourriture et des arômes et une jouissance avancée de la musique et de la comédie. À plus hautes doses, le cannabis peut provoquer des distorsions marquées des perceptions du temps et de l'espace, de la [[proprioception]], ainsi que des [[hallucination]]s auditives et/ou visuelles (ressemblant à un rêve éveillé), de l'[[ataxie]] du fait de l'« ''impairment'' » sélectif de [[réflexes polysynaptique]]s, et de [[dépersonnalisation]]. La marijuana plus communément soulage les tensions et provoque des effets euphorisants. Une liste plus complète de ses effets est disponible dans l'article : [[Cannabis médical#Usage historique|cannabis médical]]. Les aires cérébrales à forte densité de récepteurs cannabinoïdes correspondent aux effets comportementaux produits par les cannabinoïdes.
La recherche animale a montré que le potentiel de dépendance psychologique aux cannabinoïdes existe, et inclut des symptômes de retrait en douceur. Bien que n'étant pas aussi sévère que les dépendances à l'[[boisson alcoolisée|alcool]], à l'[[héroïne]] ou à la [[cocaïne]], le retrait à la [[marijuana]] est habituellement caractérisé par des insomnies, une sensation de fatigue, une perte d'appétit, une irritabilité ou une angoisse. En 1998, un rapport gouvernemental français commissionné par le secrétaire d'État à la santé, [[Bernard Kouchner]], et dirigé par le professeur [[Bernard Roques]], classa les drogues d'après leur addictivité et [[neurotoxicité]]. Il plaça l'héroïne, la cocaïne et l'alcool dans les catégories les plus addictives et les plus mortelles ; les [[benzodiazépines]], les [[hallucinogène]]s et le tabac dans la catégorie intermédiaire, et le cannabis dans la dernière.
=== Appareil cardio-respiratoire ===
Il est prouvé que le cannabis joue un rôle très important dans la contraction de pathologies du système cardio-vasculaire et pulmonaire<ref name="aldington2007"> {{en}} Aldington S, Williams M, Nowitz M, Weatherall M, Pritchard A, McNaughton A, Robinson G, Beasley R. [http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2094297/ « Effects of cannabis on pulmonary structure, function and symptoms »] ''Thorax'' 2007 Dec;62(12):1058-63. PMID 17666437 {{DOI|10.1136/thx.2006.077081}}</ref>{{,}}<ref name="hall2009"> {{en}} Hall W, Degenhardt L. [http://blog.uvm.edu/jrhughes/files/2011/11/10.1.1.175.3772.pdf « Adverse health effects of non-medical cannabis use »] ''Lancet'' 2009;374(9698):1383-91. PMID 19837255 {{DOI|10.1016/S0140-6736(09)61037-0}}</ref>. De plus il agit sur le système nerveux, ce qui augmente la [[fréquence cardiaque]] et peut provoquer des palpitations. Enfin, il entraîne une [[hypertension]] en [[décubitus]] (position allongée) et une [[hypotension orthostatique]]. Il peut être un « déclencheur rare » d'un [[infarctus du myocarde]]<ref name="mittleman2001"> {{en}} Mittleman MA, Lewis RA, Maclure M, Sherwood JB, Muller JE. [http://circ.ahajournals.org/content/103/23/2805.long « Triggering myocardial infarction by marijuana »] ''Circulation'' 2001;103(23):2805-9. PMID 11401936</ref>.
=== Reproduction ===
Il a été montré que l'administration de hautes doses de THC aux animaux abaisse leur niveau de [[testostérone]] dans le sang, affecte la production de sperme, la mobilité et la viabilité des [[spermatozoïde]]s, affecte le cycle d’ovulation, et réduit la production d'hormones gonadotropes. Des tests ont montré que les spermatozoïdes exposés à de hauts niveaux de THC commencent à se mouvoir de manière anormale, et sont moins capables de s'attacher à un œuf de manière à le fertiliser<ref>''Evidence that anandamide-signaling regulates human sperm functions required for fertilization, H. Schuel et al., Molecular Reproduction and Development, Sep 2002, volume=63, issue=3, pages=376-387, http://www3.interscience.wiley.com/cgi-bin/fulltext/98517201/PDFSTART</ref>. Ceci est modéré par des rapports contradictoires selon lesquels la tolérance pourrait se développer à ces effets<ref name="Kalant" />{{,}}<ref>''Adverse Effects of Cannabis'', W. Hall, N. Solowij, [[The Lancet]], Nov 1998, pages= 1611-6, volume=352</ref>. D'après le [[1997]] Merck Manual of Diagnosis and Therapy, les effets sur la fertilité dus à la consommation de cannabis seraient incertains.
La recherche a montré que le sperme humain contient des récepteurs qui sont stimulés par des substances comme le THC et d'autres produits chimiques du cannabis. La consommation de [[marijuana]] durant la grossesse a été corrélée, dans certains cas, à des cas de poids faibles à la naissance des bébés mais le lien entre cannabis et les complications de naissance est mis en doute par la communauté scientifique.
== Syndrome cannabinoïde ==
{{Article détaillé|Syndrome cannabinoïde}}
Le [[syndrome cannabinoïde]] (ou hyperémèse cannabique, ou syndrome d'hyperémèse cannabinoïde en traduction de l'{{Lang-en|''cannabinoid hyperemesis syndrome''}}) se définit chez les consommateurs chroniques de [[cannabis]] par des épisodes récurrents de [[douleurs abdominales]], [[nausée]]s et [[vomissements]]. Les symptômes sont améliorés par des [[douches]] et [[baignoire|bains]] compulsifs d'[[eau chaude]]. Le traitement définitif reste le [[Sevrage (toxicologie)|sevrage]].
La première description a été faite en 2004 en [[Australie]] par Allen ''[[et al.]]''<ref>{{en}} Allen JH. {{et al.}} « Cannabinoid hyperemesis: cyclical hyperemesis in association with chronic cannabis abuse » ''Gut'' 2004;53(11):1566-70. PMID 15479672</ref>. En 2009, aux [[États-Unis]], Sontineni {{et al.}} ont proposé des critères cliniques de diagnostic<ref>{{en}} Sontineni SP. {{et al.}} « Cannabinoid hyperemesis syndrome: clinical diagnosis of an underrecognised manifestation of chronic cannabis abuse » ''World J Gastroenterol.'' 2009;15(10):1264-6. PMID 19291829</ref>, confirmés en 2012 par une revue de la littérature menée par Simonetto {{et al.}} portant sur 98 sujets<ref name="Simonetto">{{en}} Simonetto DA. {{et al.}} « Cannabinoid hyperemesis: a case series of 98 patients » ''[[Mayo Clinic Proceedings|Mayo Clin Proc]].'' 2012;87(2):114-9. PMID 22305024</ref>. En 2013, Fabries {{et al.}} ont rapporté une série française à [[Marseille]]<ref>{{en}} Fabries P. {{et al.}} « Syndrome cannabinoïde [Cannabinoid hyperemesis syndrome] » ''Presse Med.'' 2013;42(11):1531-3. PMID 23498644 {{Doi|10.1016/j.lpm.2012.11.013}}</ref>.
=== Critères pour le diagnostic de syndrome cannabinoïde ===
Des critères diagnostiques ont été proposés<ref name="Simonetto"/> :
{| class="wikitable"
|-
| Essentiel ||
Consommation chronique de cannabis
|-
| Majeurs ||
[[Nausée]]s et [[vomissement]]s récurrents <br />
Guérison des symptômes à l'arrêt de la consommation de cannabis <br />
Amélioration des symptômes par des douches et bains d'eau chaude <br />
[[Douleur abdominale|Douleurs abdominales]], épigastriques ou péri-ombilicales intenses <br />
Utilisation hebdomadaire de cannabis
|-
| Mineurs ||
Normalité des examens biologiques, radiographiques et endoscopiques <br />
Âge inférieur à 50 ans <br />
Amaigrissement supérieur à {{Unité/2|5|kg}} <br />
Prédominance matinale des symptômes <br />
Absence de troubles du transit
|}
== Santé mentale ==
=== Effets négatifs ===
Il peut entraîner un manque de motivation au travail ou incapacité à faire la moindre chose demandant un effort (cela dépend énormément de la personnalité, de l'humeur, de l'état de fatigue et de stress de la personne{{référence souhaitée}}). Concentration dilatée : capacité temporelle à rester concentré, améliorée (cela dépend énormément de la personnalité, de l'humeur et de l'état de fatigue et de stress de la personne{{référence souhaitée}}). Une étude publiée dans ''PNAS''<ref>http://www.pnas.org/content/early/2012/08/22/1206820109.abstract</ref> apporte des données fiables concernant les effets de la consommation du cannabis sur l'intelligence. En effet, les chercheurs ont mesuré l'impact d'une forte consommation en jeune âge sur le [[quotient intellectuel]] (QI) à l'âge de 38 ans. Ils ont noté une baisse de leur performance à un test de QI, proportionnelle à l'intensité de leur consommation<ref>[http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/science/201208/27/01-4568665-une-etude-expose-les-effets-du-cannabis-sur-lintelligence.php Une étude expose les effets du cannabis sur l'intelligence], lapresse.ca, 27 août 2012</ref>.
Un effet perturbateur des composants du cannabis sur les neurones, pouvant jouer un rôle majeur dans le développement du cerveau, notamment au temps de l’adolescence, a été mis en évidence : les endo-cannabinoïdes (produits naturellement par l’organisme) et les exo-cannabinoïdes (comme ceux du cannabis) induisent une contractilité des neurones (par action de l’actomyosine) qui façonne à la fois leur morphologie et leur croissance, pouvant conduire à un remodelage morphologique de large ampleur des neurones et à des modifications durables de leur schéma de croissance, qui perturbe la façon dont ils se développent et s’interconnectent. Ces modifications pourraient aussi être impliquées dans l’activité fonctionnelle et les pathologies de la connectivité synaptique, telles que les troubles psychotiques qui se manifestent chez les adolescents prédisposés consommant du cannabis<ref>{{Lien web |langue= |titre=Effet du cannabis sur le cerveau : une avancée majeure |url=http://www.espci.fr/fr/actualites/2014/effet-du-cannabis-sur-le-cerveau-une-avancee |site=www.espci.fr |date=19 septembre 2014 |consulté le = }}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue = |auteurs=Alexandre B Roland, Ana Ricobaraza, Damien Carrel, Benjamin M Jordan, Felix Rico, Anne C Simon, Marie Humbert-Claude, Jeremy Ferrier, Maureen H McFadden, Simon Scheuring, Zsolt Lenkei |titre=Cannabinoid-induced actomyosin contractility shapes neuronal morphology and growth |périodique=eLife |numéro=03159 |jour=15 |mois=septembre |année=2014 |issn = |lire en ligne=http://elifesciences.org/content/early/2014/09/09/eLife.03159/article-info |pages= }}</ref>.
=== Effets positifs ===
Les récepteurs les plus nombreux dans le cerveau humain sont les récepteurs du cannabis. Ceci ne correspond pas à la production de cannabis endogène par le corps humain. Actuellement nous ne savons pas pourquoi ces récepteurs se trouvent en si grand nombre, mais nous savons que le système endocannabinoique est impliqué dans de nombreuses fonctions vitales du corps humain.
Les chercheurs ont découvert récemment que les cannabinoides et le système endocannabinoique sont impliqués dans la modulation du système [[dopaminergique]]. Le dérèglement de celui-ci est présent dans de nombreuses pathologies : [[schizophrénie]], [[syndrome de Tourette]], [[TDAH]] (trouble Déficitaire de l'Attention / Hyperactivité). De plus en plus de chercheurs croient dans le potentiel de ces nouvelles molécules, les cannabinoides, pour soigner des maladies traitées aujourd'hui avec des médicaments qui agissent directement sur le système dopaminergique avec des effets secondaires parfois significatifs.{{référence nécessaire}} L'amélioration du comportement a été constatée par de nombreux médecins et patients concernant les troubles de concentration avec ou sans hyperactivité (TDAH). Cette pathologie est inscrite dans les affections traitables par le cannabis.{{référence nécessaire}}
<!--
====Gateway drug hypothesis====
...
...
--->
<!---
===Co-occurrence of mental illness===
...
====Similitude
...
====Correlation studies====
...
...
...
...
...
=== Different and fewer risks than tabac ===
...
...
...
=== Potency matters ===
...
...
=== Risque de cancer ===
...
...
=== Attempts at réduction des risques ===
...
...
...
...
...
...
== Cannabis et conduite routière ==
...
...
...
...
...
...
== Expurgation des textes qui ne sont pas en français ==
Afin de rendre cet article lisible, les textes en anglais ont été expurgés le 10 décembre 2006 à 04:44. La version non expurgée peut être consultée en affichant la modification du 3 décembre 2006 à 00:37
--->
== Notes et références ==
Ligne 166 ⟶ 180 :
== Annexes ==
=== Articles connexes ===
* [[
* [[
* [[
* [[
* [[
* [[
=== Liens externes ===
* [http://www.anti-cannabis.com anti-cannabis.com] Informations sur les dangers sur la santé de la consommation de cannabis
* [http://www.ukcia.org/research/can-psychosis.htm Cannabis Use and Psychosis] from National Drug and Alcohol Research Centre, Australie
* [http://www.erowid.org/plants/cannabis/cannabis.shtml Marijuana Vault] at erowid.org
* [http://news.bbc.co.uk/1/hi/programmes/panorama/4109360.stm The key research on cannabis use and mental illness] at [[BBC News]]
* [http://www.nida.nih.gov/about/organization/nacda/marijuanastatement.html Provision of Marijuana and Other Compounds For Scientific Research] recommendations of The National Institute on Drug Abuse National Advisory Council
* [http://www.sciam.com/article.cfm?chanID=sa006&articleID=0008F53F-80F7-119B-80F783414B7F0000 Scientific American Magazine (décembre 2004 Issue) The Brain's Own Marijuana]
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