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{{2autres|l'usage récréatif du Cannabis sativa|l'usage agricole ou industriel du ''Cannabis sativa''|Chanvre|l'usage médicinal|Cannabis médical}}
{{Article principal|Cannabis}}
[[Image:Marijuana.jpg|vignette|Une plante de [[cannabis]].]]
[[Fichier:Drug_bottle_containing_cannabis.jpg|vignette|upright=0.6|Extrait liquide de cannabis, distribué par une pharmacie américaine au début du {{XXe siècle}}.]]
[[Fichier:Vaporizer 01.JPG|vignette|upright=0.6|Vaporisateur avec tube flexible.]]
 
Le [[cannabis (drogue)|cannabis]] issu des plantes du [[genre (biologie)|genre]] végétal ''[[Cannabis]]'' et de l'[[espèce]] botanique ''[[Cannabis sativa]]'', a des effets psychologiques et physiologiques sur le corps humain. Les '''effets du cannabis''' sont causés par les [[cannabinoïdes]], particulièrement le [[tétrahydrocannabinol]] (mieux connu sous son acronyme THC). Cinq pays européens, le Canada, et treize États américains ont autorisé l'[[cannabis médicinal|usage médical du cannabis]] pour traiter les cas de nausée et de douleurs, ainsi que pour atténuer les symptômes de maladies chroniques, en dépit du fait que le cannabis est toujours prohibé par le gouvernement fédéral américain.
Le '''cannabis médical''' (appelé aussi '''cannabis thérapeutique''', '''marijuana médicale''' ou '''marijuana thérapeutique'''<ref>Au Canada, l'orthographe généralement usitée reste celle de « marihuana », tombée en désuétude aux États-Unis et ailleurs depuis le milieu du {{XXe siècle}}.</ref>) désigne le ''[[Cannabis sativa]]'' (désignation botanique du chanvre), et, par extension, l'ensemble des dizaines de phyto-[[cannabinoïde]]s destinés à un usage purement médical, généralement prescrits pour leurs vertus [[antiémétique]]s.
 
Les effets aigus, c'est-à-dire lors de l'emprise du cannabis, peuvent inclure l'euphorie, l'anxiété, perte temporaire de [[mémoire à court terme]] et des effets de circulations qui peuvent augmenter les risques d'[[attaques cardiaques]] et d'[[infarctus]]. Malgré cela, l'usage [[chronique (médecine)|chronique]] n'est pas lié à des facteurs de risques cardiovasculaires, comme des niveaux de [[triglycérides]] ou de [[pression artérielle]], d'après ce que nous démontrent des suivi longitudinaux{{référence souhaitée}}. Les preuves d'effets à long terme sur la mémoire sont préliminaires et bloquées par l'existence de [[variable parasite|variables parasites]]{{référence souhaitée}}. Beaucoup d'intérêt est porté aux potentiels effets à long terme que pourrait causer la consommation de cannabis, notamment concernant l'hypothèse d'une croissance des risques de [[schizophrénie]], de [[trouble bipolaire|troubles bipolaires]] et de [[dépression (psychiatrie)|dépression]]<ref name=mentaldisorders>{{article |nom1=Leweke FM|prénom1=Koethe D |titre=Cannabis and psychiatric disorders: it is not only addiction |périodique=Addict Biol |volume=13 |numéro=2 |pages=264–75 |année=2008 |mois=juin |id=18482435 |doi=10.1111/j.1369-1600.2008.00106.x}}</ref>{{,}}<ref name=adolescenceschizo>{{Article |auteur=Rubino T, Parolaro D |titre=Long lasting consequences of cannabis exposure in adolescence |périodique=Mol Cell Endocrinol. |langue=en |volume=286 |numéro=1-2 Suppl 1 |pages=S108–13 |année=2008 |mois=avril |id=18358595 |doi=10.1016/j.mce.2008.02.003 }}</ref>. Mais le facteur de causalité entre l'usage de cannabis et le développement de ces troubles est toujours discuté<ref name=DeLisi2008>{{Article |nom1=DeLisi LE |titre=The effect of cannabis on the brain: can it cause brain anomalies that lead to increased risk for schizophrenia? |langue=en |périodique=Curr Opin Psychiatry |volume=21 |numéro=2 |pages=140–50 |année=2008 |mois=mars |id=18332661 |doi=10.1097/YCO.0b013e3282f51266}}</ref>.
À ce jour, compte tenu de l'évolution des connaissances scientifiques dans le domaine des cannabinoïdes, l'usage médical du cannabis redevient de plus en plus toléré, voire légal dans un nombre grandissant de pays : le [[Canada]], l'[[Australie]], les [[Pays-Bas]], le [[Royaume-Uni]], la [[Nouvelle-Zélande]], l'[[Espagne]], et 23 États [[États-Unis|américains]] ainsi que la capitale fédérale<ref>{{en}}[http://medicalmarijuana.procon.org/view.resource.php?resourceID=000881 23 {{Lang|en|Legal Medical Marijuana States and DC}}]</ref> ([[Alaska]], [[Arizona]], [[Californie]], [[Colorado]], [[Connecticut]], [[Delaware]], [[Hawaii]], [[Illinois]], [[Maine (État)|Maine]], [[Maryland]], [[Massachusetts]], [[Michigan]], [[Minnesota]], [[Montana]], [[Nevada]], [[New Hampshire]], [[New Jersey]], [[État de New York|New York]], [[Nouveau-Mexique]], [[Oregon]], [[Rhode Island]], [[Vermont]], [[Washington (État)|Washington]], [[Washington (district de Columbia)|Washington DC]]). Cet usage nécessite soit une ordonnance, soit une confirmation de diagnostic médical. La distribution se fait généralement dans un cadre défini par les lois locales ; pharmacies aux Pays-Bas, Clubs Compassion au Canada<ref name="clubCompassionOrg">http://www.clubcompassion.org</ref>, Buyers Club aux États-Unis, Cannabis Social Clubs en Espagne ou encore auto-production en Allemagne.
 
Il existe actuellement une quantité substantielle de propagande, fausse science et désinformation au sujet du cannabis ; à la fois des partisans du cannabis et de ses opposants. Existent également des contraintes légales et politiques sur la recherche liée au cannabis.
== Usage historique ==
Bien que de nombreuses études impliquant le cannabis sont contradictoires, certains effets sanitaires sur le corps et le mental ont été déterminés. Cet article utilise une diversité de sources crédibles, essentiellement des articles venant de revues médicales internationales à [[comité de lecture]] mais aussi de rapports scientifiques, de livres, de sites web et de magazines, pour établir une vue d'ensemble clairement documentée (références/bibliographie) associée à l'usage du cannabis.
[[Fichier:CannabisAmericana JLHopkins B.jpg|vignette|upright=1.0|gauche|Une publicité pour la ''cannabis americana'' distribuée par un pharmacien new-yorkais en 1917.]]
 
Des études récentes confirment les effets nocifs à long terme du cannabis : troubles de l'humeur, addiction, décrochage scolaire<ref>{{Article|langue = Anglais|auteur1 = Nora D. Volkow, M.D., Ruben D. Baler, Ph.D., Wilson M. Compton, M.D., and Susan R.B. Weiss, Ph.D.|titre = Adverse Health Effects of Marijuana Use|périodique = The New England Journal of Medicine|numéro = 370|jour = 5|mois = juin|année = 2014|issn = |lire en ligne = http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMra1402309|pages = 2219-2227}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue = Français|titre = Cannabis : une consommation régulière réduit les chances de finir sa scolarité|url = http://www.pourquoidocteur.fr/Cannabis---une-consommation-reguliere-reduit-les-chances-de-finir-sa-scolarite-7801.html|site = Pourquoi Docteur|date = 10/09/2014|consulté le = }}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue = Français|titre = Cannabis : les effets sur le long terme désormais connus|url = http://www.pourquoidocteur.fr/Cannabis---les-effets-sur-le-long-terme-desormais-connus-7886.html|site = Pourquoi Docteur|date = 16/09/2014|consulté le = }}</ref>...
L'histoire de l'usage [[thérapeutique]] du cannabis est difficile à retracer, notamment parce que les [[Législation sur le cannabis|législations]] régulant sa production, sa distribution, sa possession et sa consommation sont relativement récentes, et la distinction entre usage médical et [[Drogue|usage récréatif]] l'est encore plus. L'[[Égyptologie|égyptologiste]] Lise Manniche note la mention de la « plante médicale de la marijuana » dans plusieurs texte [[Égypte antique|égyptiens]], dont l'un remonte au {{-s|XVIII|e}}<ref>Lise Manniche, {{Lang|en|''An Ancient Egyptian Herbal'', University of Texas Press}}, 1989, ISBN 978-0-292-70415-2</ref> On trouve aussi mention du cannabis dans plusieurs textes anciens [[Chine|chinois]] et [[Inde|indiens]], notamment dans le ''[[Shen nung pen Ts'ao king]]'', le plus vieux recueil traitant de [[Plante médicinale|plantes médicinales]], attribué à l'empereur [[Shennong]]. Le cannabis y est prescrit pour traiter [[vomissement]]s, [[Maladie infectieuse|maladies infectieuses]] [[Parasite (médecine)|parasitaires]] et [[hémorragie]]s. La redécouverte par l'[[Civilisation occidentale|Occident]] des vertus thérapeutiques du cannabis est généralement attribuée à Sir [[William Brooke O'Shaughnessy]], qui en [[1831]] publie dans la revue médicale [[Royaume-Uni|britannique]] ''{{Lang|en|[[The Lancet]]}}'' sa méthode d'injection [[intraveineuse]] d'[[électrolyte]]s en solution pour soigner le [[choléra]]. Sa découverte lui vaut un poste en [[Inde]], où il étudie les différentes plantes médicinales traditionnelles, dont l'[[opium]]. À partir de la fin des [[années 1830]], il expérimente avec différentes concoctions à base de [[chanvre]] et ses effets sur des patients souffrant notamment de [[rhumatisme]]s, [[Rage (maladie)|hydrophobie]], choléra ou [[tétanos]]. Il publie ses expériences et conclusions lors de son retour en [[Angleterre]] en [[1841]], où il rapporte des spécimens de [[chanvre]] et de [[strychnos nux-vomica]] à l'intention des [[Jardins botaniques royaux de Kew]].
 
== Effets biochimiques ==
[[Fichier:CarteEuropeCannabisMedical.png|vignette|upright=1.0|Législation du cannabis thérapeutique en Europe en 2006.]]
[[Image:Tetrahydrocannabinol.svg|vignette|[[Formule développée plane]] du [[Tetrahydrocannabinol|Δ9-tetrahydrocannabinol]].]]
 
La substance psychoactive la plus importante (prévalente) dans le [[cannabis]] est le [[Tetrahydrocannabinol|delta-9-tetrahydrocannabinol]] (couramment noté THC, ou parfois Δ<sup>9</sup>-THC). Sur les années 1990 et 2000, le contenu moyen en THC dans le cannabis vendu dans les territoires d'Amérique du Nord aurait augmenté d'au moins environ 1 % à 3-4 %. Les plantes sélectionnées et clonées peuvent conduire à des taux de 15 % THC<ref name="Kalant">{{en}} ''Principles of Medical Pharmacology'', 6th edition, H.K. Kalant & W.H.E. Roschlau, 1998, pages=373-375</ref>. Un autre [[cannabinoïde]] psychoactif présent dans le cannabis est le [[tétrahydrocannabivarine]] (THCV), mais il ne se trouve qu'en faibles quantités. De plus, il existe des composés similaires contenus dans le cannabis qui n'exhibent aucune réponse psychoactive mais sont nécessaires pour fonctionner: le [[cannabidiol]] (CBD), un [[isomère]] du THC ; le [[cannabinol]] (CBN), un produit de l'[[oxydation]] du THC ; la cannabivarine (CBV), un [[analogue]] du CBN avec une chaîne différente, la cannabidivarine (CBDV), un analogue du CBD avec une chaîne différente, et l'acide cannabinolique. La manière dont ces autres composés interagissent avec le THC n'est pas complètement comprise, mais des études cliniques proposent l'hypothèse que le CBD agit comme force de compensation pour réguler la ''force'' de l'agent psychoactif, le THC. Un rapport anecdotique et non concluant affirme que le cannabis avec des ratios THC/CBD relativement élevés risquerait moins d'induire de l'anxiété que du cannabis avec de faibles ratios<ref name="joy">{{en}} ''Marijuana and Medicine: Assessing The Science Base'', J.E. Joy, S. J. Watson, Jr., and J.A. Benson, Jr, United States National Academy of Sciences, 1999, http://books.nap.edu/html/marimed/</ref>. Il est possible que le CBD pourrait réguler le métabolisme du corps du THC en inactivant le [[cytochrome P450]], une classe importante d’enzymes qui métabolisent les médicaments. Des expériences dans lesquelles des souris ont été traitées avec du CBD puis avec du THC ont montré que le traitement CBD était associé avec une augmentation substantielle dans les concentrations de THC dans le cerveau, le plus vraisemblablement parce qu'il réduit le taux de nettoyage du THC dans le corps<ref name="joy" />. Des composés cofacteurs du cannabis ont également été reliés à une baisse de la température corporelle, modulant le fonctionnement immunitaire, et la protection des cellules. L'[[huile essentielle]] de cannabis contient également beaucoup de [[terpénoïde]]s aromatiques, qui peuvent agir en synergie avec les cannabinoïdes pour produire leurs propres effets. Le THC se convertit rapidement en 11-hydroxy-THC, qui est également pharmacologiquement actif, tant et si bien que l'effet de la substance dépasse les niveaux de THC mesurables dans le sang<ref name="Kalant" />.
De nombreux articles sur différentes espèces de cannabis sont publiés en [[Europe]] et en [[Amérique du Nord]] pendant la seconde moitié du {{XIXe siècle}}. L'usage thérapeutique du cannabis et du [[hashish]] est courant aux États-Unis jusque dans les [[années 1930]], et fait son apparition dans la [[pharmacopée]] américaine officielle en [[1851]]<ref>{{en}} [http://antiquecannabisbook.com/Appendix/USP1851.htm US Pharmacopoeia - 3d (1851) Edition]</ref>. Il est prescrit généralement comme un [[analgésique]], un [[sédatif]], un [[antispasmodique]] ou un [[antiémétique]]. En France les nombreuses vertus des cigarettes Grimault (''Cannabis Indica'') sont vantées dans différents encarts publicitaires du ''Journal des débats politiques et littéraires'', à la fin du {{s-|XIX}}<ref name="jdpl1883">{{Lien web |url=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k462182m/f3.image |site=gallica.bnf.fr |titre=« Cigarettes de Grimault et {{Cie}} au cannabis indien », ''Journal des débats politiques et littéraires'', édition de Paris (matin), page 3 colonne f |jour=17 |mois=mars |année=1883}}</ref> ; le cannabis disparaît des officines seulement en 1953{{Refnec}}.
 
[[Image:THV structure.png|vignette|gauche|[[Tétrahydrocannabivarine]].]]
== Prohibition progressive ==
{{Article détaillé|Législation sur le cannabis}}
 
En 1990, la découverte de récepteurs aux cannabinoïdes situés dans le cerveau et dans le corps, ainsi qu'un cannabinoïde endogène [[neurotransmetteur]] comme l'[[anandamide]] (un matériel [[lipide|lipidique]] dérivé [[ligand (biologie)|ligand]] de l'[[acide arachidonique]]), suggère que l'usage du cannabis affecte le cerveau de la même manière qu'un composé naturel du cerveau. <!--Phrase à traduire--><!--Les cannabinoïdes contiennent habituellement un anneau 1,1'-di-méthyl-pyrane, un anneau ''variedly derivatized [[aromatic ring]] and variedly [[saturation (chimie)|unsaturated]] [[Cyclohexane|cyclohexyl]]'' et leurs précurseurs chimiques immédiats, constituant une famille d'environ 60 composés bi-cycliques et tri-cycliques.--><!--Phrase à traduire-->Comme la plupart des autres processus neurologiques, les effets du cannabis sur le cerveau suivent le protocole standard de signal transduction, le système électrochimique d'envoi de signaux à travers les neurones pour une réponse biologique. On sait maintenant que des récepteurs cannabinoïdes apparaissent avec des formes similaires chez la plupart des vertébrés et invertébrés, et ont une longue histoire évolutive de 500 millions d'années. Le fait que ces récepteurs aient été conservés pendant tous ce temps semble indiquer qu'ils doivent avoir un rôle basique important dans la physiologie animale. Les récepteurs aux cannabinoïdes réduisent l'activité [[adénylate cyclase]], inhibent les [[canal ionique|canaux ioniques]], et désinhibent les [[pompe à potassium|pompes à potassium]] K<sup>+</sup><sub>A</sub>.
La deuxième [[Convention internationale de l'opium]] de Genève, en [[1925]], ajoute le cannabis à la liste de substances dont l'[[importation]] doit être contrôlée par ses signataires, mais elle se révèle inefficace pour les pays achetant les dites drogues à des pays non signataires. La Convention, pour limiter la fabrication et réglementer la distribution des stupéfiants, dite Convention de limitation de [[1931]], vise à remédier à ce vide juridique.
 
[[Image:CBN structure.png|vignette|[[Cannabinol]].]]
Aux États-Unis, la mise en conformité avec cette convention mène [[Harry J. Anslinger]], le premier commissaire du nouveau ''{{lien|Federal Bureau of Narcotics|lang=en}}'', à faire voter en [[1937]] le ''[[Marihuana Tax Act]]'', la première loi fédérale américaine régulant la distribution et la possession de cannabis, imposant une taxe de 1 [[Dollar américain|dollar]] aux dispenseurs de cannabis, y compris pour un usage médical<ref>{{en}} [http://www.druglibrary.org/schaffer/hemp/taxact/mjtaxact.htm {{Lang|en|The Marihuana Tax Act of}} 1937]</ref>. La loi a pour effet d'éradiquer la distribution médicale de la plante, même si elle reste listée dans la pharmacopée fédérale jusqu'en 1940<ref>{{en}} [http://www.drugstoremuseum.com/sections/level_info2.php?level_id=169&level=2 {{Lang|en|Drugstore Museum}}]</ref>. De nombreuses législations transnationales sont signées dans les décennies qui suivent, mais ce n'est qu'avec la [[Convention unique sur les stupéfiants de 1961]] qu'une harmonisation a lieu dans le cadre de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]], incluant le cannabis dans les substances contrôlées dans le tableau IV, celui des substances soumis aux contrôles les plus sévères, sur l'insistance des États-Unis<ref> [http://www.parl.gc.ca/37/1/parlbus/commbus/senate/Com-f/ille-f/rep-f/repfinalvol3-f.htm « Le Cannabis : positions pour un régime de politique publique pour le Canada - Rapport du Comté spécial du Sénat sur les drogues illicites »], Parlement du Canada, septembre 2002.</ref>.
 
Deux types de récepteurs aux cannabinoïdes existent (CB1 et CB2). Le récepteur CB1 se trouve principalement dans le cerveau et mitige les effets psychologiques du THC. Le récepteur CB2 se trouve de manière plus abondante dans les cellules du [[système immunitaire]]. Les cannabinoïdes agissent comme des immuno-modulateurs sur les récepteurs CB2, ce qui signifie qu'ils augmentent certaines réponses immunitaires et en diminuent d'autres. Par exemple, les cannabinoïdes non-psychotropes peuvent être utilisés comme [[anti-inflammatoire]] très efficace<ref name="joy" />. L'affinité des cannabinoïdes pour se lier à chacun des deux récepteurs est la même, avec seulement une légère augmentation observée avec le composé CBD dérivé de la plante se liant plus fréquemment aux récepteurs CB2. Les cannabinoïdes semblent avoir un rôle dans le contrôle par le cerveau du [[locomotion|mouvement]] et de la [[Mémoire (psychologie)|mémoire]], ainsi que de la modulation de la souffrance naturelle.
== Réapparition de l'usage médical ==
De nos jours, le cannabis médical est employé avant tout pour soulager les effets secondaires de la maladie ou du traitement.
 
La nature du cannabis et ses propriétés [[liposoluble|de solubilité dans les graisses]] conduisent à une longue demi-vie d'élimination en comparaison à d'autres drogues récréatives, comme l'[[Boisson alcoolisée|alcool]] ou le [[tabac]]. La molécule THC, et les composés apparentés, sont généralement détectables dans les tests de drogues jusqu'à environ un mois après consommation. Cette détection est possible parce que des [[métabolite]]s non psychoactifs du THC sont stockés pour de longues périodes de temps dans les cellules de graisse, et cette substance a une très faible solubilité dans l'eau. Le taux d'élimination des métabolites est légèrement plus élevé chez les grands usagers en raison de la tolérance, et indique une plus grande possibilité de symptômes de sevrage à l'arrêt de la consommation arrêt de l'emploi habituel. La [[Dose létale 50|LD<sub>50</sub>]] de THC est {{unité|1270|mg/kg}} chez les rats mâles, {{unité|730|mg/kg}} chez les rats femelles, par voie orale mélangé dans de l'huile de sésame, et {{unité|42|mg/kg}} (toujours chez le rat) par inhalation<ref>[http://www.erowid.org/plants/cannabis/cannabis.shtml Erowid Cannabis (Marijuana) Vault<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>.
=== Formes thérapeutiques ===
Le cannabis existe sous plusieurs formes médicales, dont la disponibilité dépend de la législation du pays où il est autorisé :
*''Bedrocan'' (18 % [[Tétrahydrocannabinol|THC]])<ref name=web-bedocran>http://www.bedrocan.nl</ref>, ''Bediol'' (6 % THC + 7,5 % [[Cannabidiol|CBD]]), ''Bedrobinol'' (12 % THC) et ''Bedica'' (14 % de THC environ et moins de 1 % de CBD) : formes naturelles disponibles en pharmacie depuis 2005 (Hollande et pays importateurs : Espagne, Italie, Finlande par exemple) et délivrés sur prescription médicale ;
* ''Marinol'' ([[dronabinol]] : THC de synthèse) : prescrit par exemple pour le traitement des nausées et des vomissements liés à la [[chimiothérapie]], ainsi que pour l'amélioration de l'appétit chez les malades atteints du [[Syndrome d'immunodéficience acquise|sida]]. Il est autorisé dans quelques pays européens, par exemple l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni ;
* ''Cesamet'' ([[nabilone]]) : voir ''Marinol'' ;
* ''Sativex'' : prescrit par exemple pour le traitement des douleurs associées à la [[sclérose en plaques]]. Il est autorisé au Canada depuis 2005, en Allemagne depuis 2010, en France depuis 2014<ref name="lemondeJanv14">{{Article |url=http://www.lemonde.fr/sante/article/2014/01/09/le-sativex-medicament-a-base-de-cannabis-autorise-en-france_4344958_1651302.html |titre=Le Sativex, médicament à base de cannabis, autorisé en France |jour=9 |mois=janvier |année=2014 |périodique=Le Monde |auteur=Laetitia Clavreul et Chloé Hecketsweiler}}</ref>.
 
== Effets à court-terme ==
=== Propriétés thérapeutiques ===
Ces effets se manifestent généralement quelques minutes après l'usage (par [[fumer|fumée]]) et durent de deux à trois heures<ref>http://www.dasc.sa.gov.au/site/page.cfm?u=128</ref>. Il existe aussi des effets similaires, mais par absorption oral du cannabis (en gâteau par exemple, appelé [[space cake]]).
{{section à recycler}}
Les applications thérapeutiques du cannabis sont de plus en plus reconnues. Les applications thérapeutiques connues sont répertoriées par l'Association Internationale pour le Cannabis Médical incluent : [[Nausée (médecine)|nausée]]s et vomissements, [[anorexie]] et [[cachexie]], [[spasme]]s, troubles du mouvement, douleurs, [[glaucome]], [[épilepsie]], [[asthme]], dépendance et état de manque, symptômes psychiatriques, [[dépression (psychiatrie)|dépressions]], maladies auto-immunes et inflammations ; et divers syndromes variés<ref> [http://www.cannabis-med.org/index.php?lng=fr Association Internationale pour le Cannabis Médical]</ref>. Les connaissances scientifiques dans ce domaine ne cessent de progresser, comme le montre l'évolution exponentielle du nombre d'études réalisées ces dernières années (Graphe<ref> [http://mcforadhd.free.fr/Evol_publications.jpg Graphe]</ref>). Durant la dernière décennie, ce nombre a plus que doublé, élevant le nombre total de publications à plus de {{Formatnum:8,000}} entre 1990 et 2000. Le nombre de maladies, pathologies ou troubles traitables s'élève à plus de 200<ref name="michka2009">Michka (2009), ''Cannabis Médical: du Chanvre Indien au THC de Synthèse'', MamaEditions</ref>{{,}}<ref>T. Mikuriya, Gieringer, Rosenthal : Du Cannabis pour se Soigner : Guide Pratique (1998) - Édition l'Esprit Frappeur</ref>{{,}}<ref name="Grotenhermen">{{Dr}} med. Franjo Grotenhermen ''Cannabis en médecine : un guide pratique des applications médicales du cannabis et du THC'', 2009, éditions Indica, {{OCLC|690511272}} traduction de l'ouvrage original {{de}} ''{{Lang|de|Hanf als Medizin, ein praktischer Ratgeber zur Anwendung von Cannabis und Dronabinol}}'', Baden et Munich.</ref>.
 
Les effets [[psychotrope]]s du cannabis sont subjectifs. Ils varient, d'une part, selon les personnes et d'autre part, selon les moments pour une même personne. {{référence nécessaire|Parmi les effets témoignés, on peut trouver un [[état modifié de conscience]], l'[[euphorie]], des sentiments de bien-être, de relaxation ou de réduction de stress, une appréciation accrue pour l'humour, la musique ou l'art, de la gaieté, de la [[métacognition]] et de l'[[introspection]], une amélioration de mémoire ([[mémoire épisodique]]), une sensualité plus accrue, une augmentation de [[désir sexuel]], des pensées créatives ou philosophiques, perturbation de la mémoire linéaire, de la [[paranoïa]] ou encore de l'[[anxiété]]}}. De plus on peut remarquer un fréquent sentiment de « fringale ».
Les propriétés suivantes ont été scientifiquement étudiées et ont fait l'objet de publications dont les conclusions utilisent souvent le conditionnel et sont contestées énergiquement par certains spécialistes<ref>{{Lien web |url=http://www.santenatureinnovation.com/bob-marley-et-la-folle-histoire-du-cannabis/ |auteur=Jean-Marc Dupuis |titre=Bob Marley et la folle histoire du cannabis |site=www.santenatureinnovation.com |consulté le=12 février 2015}}</ref> :
* [[analgésique]]s : malades en phase terminale et pour les douleurs chroniques résistantes aux traitements traditionnels ;
* relaxantes et somnifères : malades en phase terminale, troubles du sommeil ;
* anti-spasmodiques : sclérose en plaque, [[épilepsie]] ;
* anti-vomitives : traitement des effets secondaires de la chimiothérapie ou d'autres traitements lourds ;
* stimulant l'appétit et redonnant l'envie de manger : lutte contre la [[cachexie]] (maigreur extrême) et favorise la prise de poids ;
* broncho-dilatatrices : [[asthme]] ;
* anti-inflammatoires : le cannabidiol CBD (voir [[Cannabinoïde]]) non psychoactif est connu pour ses affinités avec les récepteurs CB2 situés sur les cellules immunitaires T.
* anti-psychotiques<ref>{{Lien web |url=http://www.scielo.br/pdf/bjmbr/v39n4/6164.pdf |titre=Cannabidiol, a ''Cannabis sativa'' constituent, as an antipsychotic drug |langue=en |format=pdf}}</ref> : traitement alternatif de la [[schizophrénie]]<ref>{{Lien web |langue=en |url=http://www.cannabis-med.org/english/journal/en_2008_04_1.pdf |format=pdf |titre=Cannabinoids and Schizophrenia : Where is the Link? |auteur={{Dr}} K Muller-Vahl (École Médicale de Hanovre MHH) |date=décembre 2008}}</ref> ;
* anti-dépresseur<ref>{{Lien web |langue=en |url=http://www.furiousseasons.com/documents/potstudy.pdf |format=pdf |titre=Treating Depression with Cannabinoids |auteur={{Dr}} Blaas (Autriche)}}</ref> ;
* anxiolytiques ;
* sédatives<ref>{{lien web |url=http://mcforadhd.free.fr |titre=ADHD and Cannabinoïds |langue=en}}</ref> ;
* vasodilatatrices : [[glaucome]], migraines ;
* [[wikt:orexigène|orexigènes]] : stimulation de l'appétit, en cas de maigreur importante ou de cachexie chez personnes âgées en long séjour{{Quoi |9}}, les patients atteint d'une maladie d'Alzheimer{{Quoi |10}} ou du sida{{Quoi |11}} ;
* antalgie dans les cas de névralgie<ref>{{Article |lang=en |périodique=Neurotherapeutics |année=2009 |volume=6 |numéro=4 |pages=713-37. |doi=10.1016/j.nurt.2009.08.002 |titre=Cannabinoids as pharmacotherapies for neuropathic pain: from the bench to the bedside |auteur=Rahn EJ, Hohmann AG. |url=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2755639/ |pmid=19789075 |pmcid=PMC2755639 }}</ref>.
Depuis les années 1990, le cannabis et les cannabinoïdes qu'il contient suscitent un engouement croissant de la part des laboratoires de recherche. Entre 2000 et 2007, plus de {{Unité|9,000|articles}} scientifiques ont été publiés<ref>{{Article |lang=fr |périodique=Ann Pharm Fr. |année=2009 |volume=67 |numéro=1 |pages=54-5. |titre=L’ignorance des effets toxiques du cannabis, pourquoi faut-il se battre ? [{{Lang|en|The ignorance of cannabis toxic effects, why should we fight it?}}] |doi=10.1016/j.pharma.2008.10.014 |auteur=Tillement JP. |pmid=19152851}}</ref>. Ce nombre a plus que doublé en dix ans. Ainsi, ces études, répertoriées sur la base de données scientifique de IACM<ref>[http://www.cannabis-med.org/french/nav/home-patients.htm base de données scientifique de IACM]</ref>, suggèrent que le cannabis pourrait être utilisé à des fins thérapeutiques dans une grande diversité de maladies et de pathologies<ref>{{Lien web |url=http://www.cannabis-med.org/french/journal/fr_2006_01_2.pdf |format=pdf |titre=Les Cannabinoïdes et le système des endocannabinoides |auteur=F. Grotenhermen}}</ref> :
* une alternative efficace pour le traitement des symptômes chroniques (impulsivité, anxiété, distractibilité{{etc.}}) du [[Trouble du déficit de l'attention|trouble déficit de l'attention / hyperactivité]] (TDAH) (modulation de la dopamine par le système endocannabinoïque, ciblé par les phytocannabinoïdes du cannabis) ;
* une alternative efficace pour le [[prurit]] cholostatique réfractaire ;
* un agent thérapeutique contre des maladies neurodégénératives et la dystonie (perturbation du tonus musculaire), la paraplégie, l'hyperkinésie ;
* un agent thérapeutique pour le traitement de la [[maladie de Parkinson]] ;
* un agent thérapeutique pour la réduction des tics liés au [[Maladie de Gilles de la Tourette|syndrome de Tourette]]<ref>{{lien web |url=http://ajp.psychiatryonline.org/article.aspx?articleid=173345 |titre=Treatment of Tourette's Syndrome With Delta-9-Tetrahydrocannabinol |date=mars 1999 |auteur={{Dr}} Kristen Müller-Vahl, M.D. |langue=en }}</ref> ;
* un agent thérapeutique pour le traitement des maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques ;
* un agent antiprolifératif : rémission de tumeurs cancéreuses au cerveau (ainsi que ralentissement de la progression de certains [[cancer]]s du poumon, sein et de la [[leucémie]]) ;
* un agent inhibant les sécrétions d'[[acide gastrique]] et pouvant jouer un rôle favorable sur la prévention des ulcères, des diarrhées ;
* un agent améliorant les troubles comportementaux des patients atteints de la [[maladie d'Alzheimer]] ou d'[[autisme]] ;
* une alternative pour le traitement de la dépression passagère ou chronique (implication CB1 dans la modulation de la [[Sérotonine]], des troubles de l'humeur, des angoisses et des troubles post-traumatiques ;
* une alternative pour le traitement des troubles du sommeil et de l'anxiété ;
* un agent de substitution pour le traitement des dépendances à l'alcool, aux opiacés ([[héroïne]]), aux stimulants ([[cocaïne]]) et aux somnifères ([[Benzodiazépine]]).
Actuellement, il existe un seul ouvrage qui répertorie l'ensemble des affections traitables par les cannabinoïdes, écrit par un médecin et récemment traduit en français<ref name="Grotenhermen"/> : il parcourt l'ensemble des capacités médicinales de cette plante et certains de ces usages. Par ailleurs de nombreux ouvrages existent en langues étrangères (anglais, allemand, espagnol{{etc.}}).
 
== Contraintes légales et politiques ==
== Législation ==
Dans beaucoup d'États, la [[science expérimentale]] souffre de restrictions légales. Ceci a pour conséquence que le cannabis est souvent difficilement étudiable dans le domaine de la recherche médicale parce que les échantillons ne peuvent pas être obtenus légalement, sans l'accord du gouvernement de l'État. Le phénomène de curiosité scientifique légitime entrant en conflit avec le gouvernement (et son agenda) a été récemment illustré aux [[États-Unis]] par la confrontation entre l'Association Multidisciplinaire des études Psychédéliques (Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies, MAPS), un groupe de recherche indépendant, et l'Institut National sur l'abus de drogues (National Institute on Drug Abuse, NIDA), une agence fédérale des États-Unis d'Amérique chargée de l'utilisation de la science pour étudier la toxicomanie. Le NIDA fonctionnant grandement sous le contrôle général du Bureau de la Politique de Contrôle des drogues (Office of National Drug Control Policy, ONDCP), un bureau de la Maison Blanche responsable pour la coordination directe de tous les aspects légaux, législatifs, scientifiques, sociaux et politiques du contrôle policier fédéral de stupéfiants.
[[Fichier:CarteMondeCannabisMedical.gif|vignette|upright=1.1|Législation du cannabis thérapeutique dans le monde en 2006.]]
 
Le cannabis qui est disponible pour des recherches aux États-Unis est cultivé à l'Université du Mississippi et uniquement contrôlé par le NIDA, qui a même un pouvoir de véto sur l'Administration de la nourriture et des drogues ([[Food and Drug Administration]], FDA) pour définir les protocoles acceptables/acceptés. Depuis 1942, année où le cannabis disparut de la pharmacopée américaine, et où son [[Cannabis médical|usage médical]] fut prohibé, il n'existe aucune histoire légale (du point de vue de la loi fédérale) de projet de production de cannabis financé par des fonds privés. Le résultat est que le nombre de recherches sur le sujet fut très limité, vu que ceux-ci doivent utiliser le produit fournit par le NIDA, qui a été allégé pour être moins puissant, et est donc d'une qualité différente<ref>{{en}}{{pdf}} ''Lyle E. Craker, Ph.D. v. U.S. Drug Enforcement Administration'', Docket No. 05-16, 8 mai 2006, 8-27 [http://www.maps.org/mmj/dea_maps_final_briefs_5.8.06.pdf PDF]</ref>. La MAPS, en conjonction avec le professeur [[Lyle Craker]], docteur en sciences, directeur du Programme sur les plantes médicinales (Medicinal Plant Program) de l'Université du Massachusetts à Amherst, proposa de fournir de cannabis cultivé indépendamment d'une qualité ciblée pour des études de recherches approuvées par la FDA et se heurta à l'adversité du NIDA, de l'ONDCP, et de l'Administration pour la mise en place de la lutte contre la drogue ([[Drug Enforcement Administration]], DEA). Ce projet, et d'autres de ce type, n'auraient, d'après la [[Wikipédia en anglais|Wikipédia anglophone]] pratiquement aucune chance, sur un terrain légal dominé par le concept de guerre contre les drogues<!-- je ne pense pas que citer une autre version Wiki puisse se révéler comme étant une source. -->.
La mise en place législative du cannabis médical porte généralement sur trois volets, définissant respectivement les conditions d'accès au cannabis médical, la régulation portant sur la distribution, et celle touchant à la culture et la production de cannabis à des fins médicales.
 
Cependant, dans d'autres États tel que le Royaume-Uni, une licence pour cultiver la marijuana n'est pratiquement qu'une affaire de bureaucratie, du même type que celles pour d'autres sujets botaniques ou scientifiques. D'où le terme de « drogue contrôlée » (« ''{{Lang|en|controlled drug}}'' »). Dans de tels États, beaucoup d'essais ont été pratiqués, dans des buts variés. Plus récemment, plusieurs fumeurs habitués / dépendants ont été invités à participer à des tests variés par des entreprises médicales britanniques dans le but de permettre au gouvernement du royaume de déterminer l'influence du cannabis sur la conduite d'un véhicule motorisé.
La plupart des législations mises en place définissent généralement l'éligibilité des patients selon une liste de conditions médicales ou symptômes incluant généralement [[cancer]], [[sclérose en plaques]] et [[Syndrome d'immunodéficience acquise|sida]]/[[Virus de l'immunodéficience humaine|VIH]]. Certaines définissent ou supposent la mise en place d'un programme géré par une émanation du gouvernement maintenant une liste de patients autorisés, tandis que d'autres entités gouvernementales ont simplement légalisé l'usage médical, s'en remettant à la simple délivrance d'un certificat par un médecin.
 
=== AllemagnePharmacologie ===
=== Effets physiologiques ===
En février 2008, sept patients allemands ont pu bénéficier d'un traitement au cannabis médical, distribué sur ordonnance en pharmacie<ref>{{en}} « {{Lang|en|Germany: First patients to receive cannabis from the pharmacy}} », ''IACM-Bulletin'' du 15 février 2009 http://www.cannabis-med.org/english/nav/home-bulletin.htm</ref>. Afin de réguler l'usage thérapeutique, l'Allemagne s'inspire du modèle de son voisin hollandais qui distribue de cette manière depuis 2003 ({{unité|120|kg}} en 2008).
Certains des effets de la consommation de marijuana incluent l'augmentation du rythme cardiaque, sécheresse de la bouche, rougeurs oculaires (dilatation des [[vaisseau sanguin|vaisseaux sanguins]] de la conjonctive), une réduction de la pression intraoculaire, un dysfonctionnement modéré des facultés motrices et de la [[Attention|concentration]], et une augmentation de la faim. Lors d'une [[électroencéphalographie]], on observe des persistances d'[[onde alpha]] de [[fréquence]] légèrement plus basses que la normale<ref name="Kalant" />. Lors d'une consommation régulière et prolongée de cannabis si elle est commencée à l’adolescence, on peut observer une altération des performances intellectuelles.
Trois individus souffrant de douleurs chroniques, sur cinq convoqués devant le tribunal administratif de Cologne, voient leur auto-production autorisée en juillet 2014, dans un but thérapeutique justifié<ref>{{Lien web |langue=français |titre=La culture du cannabis thérapeutique autorisée en Allemagne |url=http://www.metronews.fr/info/la-culture-du-cannabis-therapeutique-autorisee-en-allemagne/mngw!7nPfwr1Gmf3LY/|site=www.metronews.fr |date=23 juillet 2014 |consulté le=25 juillet 2014 |auteur=Marie Sans}}</ref>.
 
Le cannabis produit également beaucoup d'effets [[Subjectivité|subjectifs]], tels qu'une plus grande jouissance du goût de la nourriture et des arômes et une jouissance avancée de la musique et de la comédie. À plus hautes doses, le cannabis peut provoquer des distorsions marquées des perceptions du temps et de l'espace, de la [[proprioception]], ainsi que des [[hallucination]]s auditives et/ou visuelles (ressemblant à un rêve éveillé), de l'[[ataxie]] du fait de l'« ''impairment'' » sélectif de [[réflexes polysynaptique]]s, et de [[dépersonnalisation]]. La marijuana plus communément soulage les tensions et provoque des effets euphorisants. Une liste plus complète de ses effets est disponible dans l'article : [[Cannabis médical#Usage historique|cannabis médical]]. Les aires cérébrales à forte densité de récepteurs cannabinoïdes correspondent aux effets comportementaux produits par les cannabinoïdes.
=== Belgique ===
La détention et la consommation de cannabis reste totalement interdite pour les mineurs de moins de 18 ans et cela où que ce soit et quelle qu'en soit la quantité.
Toute détention, consommation ou culture de cannabis est illégale, cependant, la détention d'un plant femelle ou d'une quantité de cannabis inférieure à {{unité|3|grammes}} donnent lieu à la rédaction d'un procès-verbal simplifié, auquel aucune suite ne sera donnée. Il est malgré tout déjà arrivé qu'une administration zélée amène le contrevenant devant la justice.
 
La recherche animale a montré que le potentiel de dépendance psychologique aux cannabinoïdes existe, et inclut des symptômes de retrait en douceur. Bien que n'étant pas aussi sévère que les dépendances à l'[[boisson alcoolisée|alcool]], à l'[[héroïne]] ou à la [[cocaïne]], le retrait à la [[marijuana]] est habituellement caractérisé par des insomnies, une sensation de fatigue, une perte d'appétit, une irritabilité ou une angoisse. En 1998, un rapport gouvernemental français commissionné par le secrétaire d'État à la santé, [[Bernard Kouchner]], et dirigé par le professeur [[Bernard Roques]], classa les drogues d'après leur addictivité et [[neurotoxicité]]. Il plaça l'héroïne, la cocaïne et l'alcool dans les catégories les plus addictives et les plus mortelles ; les [[benzodiazépines]], les [[hallucinogène]]s et le tabac dans la catégorie intermédiaire, et le cannabis dans la dernière.
=== Canada ===
[[Fichier:Centre compassion de Montréal01.JPG|gauche|vignette|upright=0.8|Centre compassion de [[Montréal]], au [[Québec]].]]
 
=== Appareil cardio-respiratoire ===
Au [[Canada]], le Règlement sur l'accès à la marijuana à des fins médicales, mis en place par [[Santé Canada]] en {{date||juillet|2001}}, définit deux catégories de patients éligibles pour l'accès au cannabis médical. La catégorie 1 liste les individus souffrant de « douleur aiguë », « nausées violentes » et/ou autres symptômes sérieux causés par les conditions suivantes : [[sclérose en plaques]], lésion de la [[moelle épinière]], maladie de la moelle épinière, [[cancer]], [[Syndrome d'immunodéficience acquise|sida]]/infection au [[Virus de l'immunodéficience humaine|VIH]], formes graves d'[[arthrite]] et/ou [[épilepsie]]. La catégorie 2 « touche les demandeurs qui présentent des symptômes pathologiques graves autres que ceux décrits dans la catégorie 1 »<ref>[http://www.hc-sc.gc.ca/dhp-mps/marihuana/about-apropos/faq_f.html Foire aux questions au sujet de la marihuana à des fins médicales], sur le site de [http://www.hc-sc.gc.ca/index_f.html Santé Canada]</ref>. La demande du patient éligible doit être appuyée par un médecin.
Il est prouvé que le cannabis joue un rôle très important dans la contraction de pathologies du système cardio-vasculaire et pulmonaire<ref name="aldington2007"> {{en}} Aldington S, Williams M, Nowitz M, Weatherall M, Pritchard A, McNaughton A, Robinson G, Beasley R. [http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2094297/ « Effects of cannabis on pulmonary structure, function and symptoms »] ''Thorax'' 2007 Dec;62(12):1058-63. PMID 17666437 {{DOI|10.1136/thx.2006.077081}}</ref>{{,}}<ref name="hall2009"> {{en}} Hall W, Degenhardt L. [http://blog.uvm.edu/jrhughes/files/2011/11/10.1.1.175.3772.pdf « Adverse health effects of non-medical cannabis use »] ''Lancet'' 2009;374(9698):1383-91. PMID 19837255 {{DOI|10.1016/S0140-6736(09)61037-0}}</ref>. De plus il agit sur le système nerveux, ce qui augmente la [[fréquence cardiaque]] et peut provoquer des palpitations. Enfin, il entraîne une [[hypertension]] en [[décubitus]] (position allongée) et une [[hypotension orthostatique]]. Il peut être un « déclencheur rare » d'un [[infarctus du myocarde]]<ref name="mittleman2001"> {{en}} Mittleman MA, Lewis RA, Maclure M, Sherwood JB, Muller JE. [http://circ.ahajournals.org/content/103/23/2805.long « Triggering myocardial infarction by marijuana »] ''Circulation'' 2001;103(23):2805-9. PMID 11401936</ref>.
 
=== Reproduction ===
Le cannabis distribué par Santé Canada est fourni sous la marque CanniMed par l'entreprise Prairie {{Lang|en|Plant Systems}} Inc., selon laquelle la demande de la part des autorités canadiennes aurait augmenté de 80 % en 2006 (la production ayant atteint 420 [[kilogramme]]s l'année précédente)<ref>{{en}} [http://www.cbc.ca/news/story/2006/10/23/prairie-plant.html « {{Lang|en|More pot, please: Demand booming for Prairie Plant's marijuana}} »], CBC, 23 octobre 2006.</ref>. Il est cependant légal pour les patients approuvés par Santé Canada de cultiver leur propre cannabis pour leur consommation personnelle, et il est possible d'obtenir une licence de production à titre de personne désignée par un patient. Santé Canada précise cependant qu'{{Citation |aucun Avis de conformité n'a été émis pour la marijuana à des fins médicales.}}
Il a été montré que l'administration de hautes doses de THC aux animaux abaisse leur niveau de [[testostérone]] dans le sang, affecte la production de sperme, la mobilité et la viabilité des [[spermatozoïde]]s, affecte le cycle d’ovulation, et réduit la production d'hormones gonadotropes. Des tests ont montré que les spermatozoïdes exposés à de hauts niveaux de THC commencent à se mouvoir de manière anormale, et sont moins capables de s'attacher à un œuf de manière à le fertiliser<ref>''Evidence that anandamide-signaling regulates human sperm functions required for fertilization, H. Schuel et al., Molecular Reproduction and Development, Sep 2002, volume=63, issue=3, pages=376-387, http://www3.interscience.wiley.com/cgi-bin/fulltext/98517201/PDFSTART</ref>. Ceci est modéré par des rapports contradictoires selon lesquels la tolérance pourrait se développer à ces effets<ref name="Kalant" />{{,}}<ref>''Adverse Effects of Cannabis'', W. Hall, N. Solowij, [[The Lancet]], Nov 1998, pages= 1611-6, volume=352</ref>. D'après le [[1997]] Merck Manual of Diagnosis and Therapy, les effets sur la fertilité dus à la consommation de cannabis seraient incertains.
 
La recherche a montré que le sperme humain contient des récepteurs qui sont stimulés par des substances comme le THC et d'autres produits chimiques du cannabis. La consommation de [[marijuana]] durant la grossesse a été corrélée, dans certains cas, à des cas de poids faibles à la naissance des bébés mais le lien entre cannabis et les complications de naissance est mis en doute par la communauté scientifique.
Depuis le début des années 2000, la loi s'est assouplie à la suite d'un procès prouvant le caractère non-constitutionnel de la politique du gouvernement fédéral du Canada. Ainsi, les centres Compassion ont été tolérés et ceux-ci distribuent dorénavant du cannabis médical aux patients. En 2010, la province du Québec en compte cinq : quatre à Montréal, et un à Québec. Par exemple, le Club compassion de Montréal (CCM) est un organisme à but non lucratif qui a été fondé en 1999<ref>http://www.clubcompassion.net</ref>. En 2006, la Fondation marijuana continue sur cette lancée et ouvre un deuxième centre à Montréal et un autre à Québec en 2008<ref name="clubCompassionOrg"/>. En juin 2010, le Procureur général du Québec arrête tous les organisateurs des centres au Québec. Cinq procès sont en cours en décembre 2010.
 
== Syndrome cannabinoïde ==
=== Espagne ===
{{Article détaillé|Syndrome cannabinoïde}}
En Espagne, depuis la fin des années 1990 et le début des années 2000, le cannabis médical a subi un processus de dépénalisation puis de légalisation progressive. Le parlement de la région de [[Catalogne]] est le premier en Espagne à avoir voté à l'unanimité en 2001 la légalisation du cannabis médical, il est rapidement suivit des parlements d'[[Communauté autonome d'Aragon|Aragon]] et des [[Baléares]].
Le [[syndrome cannabinoïde]] (ou hyperémèse cannabique, ou syndrome d'hyperémèse cannabinoïde en traduction de l'{{Lang-en|''cannabinoid hyperemesis syndrome''}}) se définit chez les consommateurs chroniques de [[cannabis]] par des épisodes récurrents de [[douleurs abdominales]], [[nausée]]s et [[vomissements]]. Les symptômes sont améliorés par des [[douches]] et [[baignoire|bains]] compulsifs d'[[eau chaude]]. Le traitement définitif reste le [[Sevrage (toxicologie)|sevrage]].
Le Code pénal espagnol interdit la vente de cannabis mais il n'en interdit pas la consommation. Jusqu'au début des années 2000, le Code pénal ne faisait pas de distinction entre cannabis thérapeutique et cannabis récréatif, cependant plusieurs décisions de justice montrent que cette distinction est de plus en plus prise en compte par les juges. À partir de 2006, la vente de graine est légalisée, la possession ou la consommation est toujours interdite dans les lieux publics mais autorisée dans les lieux privés. De plus, la culture de plans de cannabis est désormais autorisée dans un lieu privé.
 
La première description a été faite en 2004 en [[Australie]] par Allen ''[[et al.]]''<ref>{{en}} Allen JH. {{et al.}} « Cannabinoid hyperemesis: cyclical hyperemesis in association with chronic cannabis abuse » ''Gut'' 2004;53(11):1566-70. PMID 15479672</ref>. En 2009, aux [[États-Unis]], Sontineni {{et al.}} ont proposé des critères cliniques de diagnostic<ref>{{en}} Sontineni SP. {{et al.}} « Cannabinoid hyperemesis syndrome: clinical diagnosis of an underrecognised manifestation of chronic cannabis abuse » ''World J Gastroenterol.'' 2009;15(10):1264-6. PMID 19291829</ref>, confirmés en 2012 par une revue de la littérature menée par Simonetto {{et al.}} portant sur 98 sujets<ref name="Simonetto">{{en}} Simonetto DA. {{et al.}} « Cannabinoid hyperemesis: a case series of 98 patients » ''[[Mayo Clinic Proceedings|Mayo Clin Proc]].'' 2012;87(2):114-9. PMID 22305024</ref>. En 2013, Fabries {{et al.}} ont rapporté une série française à [[Marseille]]<ref>{{en}} Fabries P. {{et al.}} « Syndrome cannabinoïde [Cannabinoid hyperemesis syndrome] » ''Presse Med.'' 2013;42(11):1531-3. PMID 23498644 {{Doi|10.1016/j.lpm.2012.11.013}}</ref>.
Plusieurs recherches ont été réalisées afin d'étudier les effets du cannabis sur des patients atteints de maladie comme les [[cancers]], le [[Syndrome d'immunodéficience acquise|sida]], la [[sclérose en plaque]], l'[[épilepsie]] ou l'[[asthme]]. Ces recherches ont été effectuées par divers organismes espagnols comme à l’université Complutense de Madrid dirigée par le docteur Manuel Guzman, l’hôpital de la Laguna à [[Tenerife]] dirigée le [[neurochirurgien]] Luis González Feria ou l’université de Barcelone. Voyant la législation s'adoucir, plusieurs clubs de cannabis se sont créés notamment au [[Pays basque]] et en [[Catalogne]]. Ces clubs, les premiers du genre en Europe, sont des [[Association à but non lucratif|associations à but non lucratif]] qui cultivent du cannabis et le revendent à prix coûtant à ses membres. En 2006, des membres de ces clubs ont été acquittés dans des procès intentés pour possession et vente de cannabis.
 
=== Critères pour le diagnostic de syndrome cannabinoïde ===
=== États-Unis ===
Des critères diagnostiques ont été proposés<ref name="Simonetto"/> :
[[Fichier:Medical-cannabis-card-california.jpg|vignette|upright=1.0|Une carte d'identité permettant à son porteur l'utilisation de cannabis à but médical, Californie.]]
{| class="wikitable"
|-
| Essentiel ||
Consommation chronique de cannabis
 
|-
Le cannabis médical a fait l'objet de législations dans plusieurs États américains à partir des [[années 1990]]. En [[Californie]], la Proposition 215, baptisée ''{{Lang|en|Compassionate Use Act}}'', est approuvée par les électeurs de l'État aux élections de novembre [[1996]], entérinant la légalisation du cannabis médical le jour suivant. La nouvelle loi californienne, la première du genre aux États-Unis, dépénalise la possession, l'usage et la culture de cannabis pour les patients possédant une recommandation « écrite ou orale » de leur médecin. Parmi les conditions jugées éligibles par la loi sont listées [[arthrite]], [[cachexie]], [[cancer]], douleurs chroniques, [[Virus de l'immunodéficience humaine|VIH]] ou [[Syndrome d'immunodéficience acquise|sida]], [[épilepsie]], [[migraine]]s et [[sclérose en plaques]]. La loi ne précise pas de limite sur les quantités que les patients éligibles peuvent posséder ou cultiver. La loi californienne est en contradiction directe avec la législation nationale en matière de stupéfiants, et en {{date||janvier|1998}}, le gouvernement fédéral poursuit en justice la Coopérative des acheteurs de cannabis d'Oakland (OCBC), demandant l'interdiction de la distribution de cannabis aux patients. La cour du district rend un jugement en faveur du gouvernement fédéral, et l'OCBC est fermée temporairement. Le jugement est interjeté devant la [[Cour d'appel des États-Unis pour le neuvième circuit]], qui infirme la décision précédente, invoquant la « nécessité médicale » mise en avant par la défense<ref>{{en}} [http://caselaw.lp.findlaw.com/scripts/getcase.pl?court=9th&navby=case&no=9816950 {{Lang|en|U.S. 9th Circuit Court of Appeals, USA v. CANNABIS}}, 9816950]</ref>. En mai 2001 cependant, la [[Cour suprême des États-Unis]] infirme cette décision par un vote de 5 contre 3 (le [[Stephen Breyer|juge Breyer]] s'étant abstenu)<ref>{{en}} [http://caselaw.lp.findlaw.com/cgi-bin/getcase.pl?court=US&navby=case&vol=000&invol=00-151 {{Lang|en|United States, Petitioner v. Oakland Cannabis Buyer's Cooperative and Jeffrey Jones}}]</ref>.
| Majeurs ||
[[Nausée]]s et [[vomissement]]s récurrents <br />
 
Guérison des symptômes à l'arrêt de la consommation de cannabis <br />
En {{date||octobre|2003}}, le corps législatif californien adopte un amendement émanant du Sénat californien, S.B. 240, entrant en vigueur le {{1er}} janvier [[2004]], et imposant des limites sur les quantités autorisées. Les patients éligibles ne peuvent ainsi posséder plus de 8 [[Once (unité)|onces]] de cannabis séché et/ou six plantes adultes de cannabis, mais des dérogations sont possibles sur certificat médical. Plusieurs producteurs et dispensaires californiens de cannabis à usage médical ont fait l'objet de descentes et d'arrestations par la {{Lang|en|[[Drug Enforcement Administration]]}}<ref>{{en}} [http://sfgate.com/cgi-bin/article.cgi?f=/n/a/2007/03/10/state/n094728S65.DTL « {{Lang|en|Proliferation of Calif. marijuana clinics prompts DEA crackdown}} »], {{Lang|en|Associated Press}}, 10 mars 2007.</ref>. Le rythme de ce type d'opérations au cours des dernières années suggère toutefois que les autorités fédérales concentrent désormais leur efforts sur les organisations et individus soupçonnés d'être trop laxiste dans leur distribution, d'avoir des liens avec le [[crime organisé]], ou d'effectuer des profits jugés excessifs ou potentiellement illégaux. Plusieurs opérations ont été effectuées par la DEA en collaboration avec l'{{Lang|en|[[Internal Revenue Service]]}}, le service fiscal fédéral. Les critiques de la Proposition 215, parmi lesquels l'Organisation nationale pour la réforme des lois sur la marijuana (''{{Lang|en|National Organization for the Reform of Marijuana Laws}}'', ou ''NORM''), qui milite pour la légalisation du cannabis aux États-Unis, arguent que le texte de loi reste trop vague quant à la production du cannabis à usage médical, et aux bénéfices que peuvent réaliser les producteurs et dispensaires, laissant les juridictions des comtés définir leurs propres standards. La DEA estime notamment que des « narcotrafiquants à grande envergure se cachent derrière et invoquent la Proposition 215 » comme défense<ref>{{en}} [http://www.dea.gov/ongoing/calimarijuana.html {{Lang|en|California Medical Marijuana Information}}], {{Lang|en|Drug Enforcement Administration}}</ref>.
 
Amélioration des symptômes par des douches et bains d'eau chaude <br />
Les électeurs de l'[[Oregon]] approuvent une loi légalisant le cannabis médical en novembre 1998, l'''Oregon Medical Marijuana Act''. Le programme est géré par le Programme de marijuana médicale de l'Oregon au sein de la Division de santé publique de l'État, et distribue des cartes d'identité aux membres acceptés par le programme. Début 2007, près de {{Unité|13,000|cartes}} avaient été distribuées. La quasi-totalité des patients bénéficiant du programme déclarent souffrir de « douleurs sévères » et près de {{Formatnum:2,500}} de « nausées ». Les autres affections invoquées sont [[épilepsie]], [[Syndrome d'immunodéficience acquise|sida]]/[[Virus de l'immunodéficience humaine|VIH]], [[cancer]], [[cachexie]], [[glaucome chronique]] et tremblements dus à la [[maladie d'Alzheimer]]<ref>{{en}} [http://www.oregon.gov/DHS/ph/ommp/data.shtml {{Lang|en|Oregon Medical Marijuana Program (OMMP): Statistics}}]</ref>. L'État voisin de [[Washington (État)|Washington]] se dote d'une loi similaire aux mêmes élections de novembre 1998, légalisant l'usage, la possession et la culture de cannabis pour les patients munis d'un certificat médical. Les affections éligibles sont les suivantes : cachexie, cancer, VIH ou sida, épilepsie, glaucome chronique, douleurs autrement intraitables et [[sclérose en plaques]]. Toujours à la même date, l'usage médical de cannabis est également entériné par 58 % des électeurs de l'[[Alaska]] en novembre 1998, entré en vigueur le 4 mars 1999. La loi légalise la possession, la culture et l'usage de cannabis pour les patients ayant reçu un certificat d'un médecin confirmant qu'ils peuvent bénéficier de l'usage médical de cannabis. Les conditions et symptômes éligibles sont les suivants : cachexie, cancer, douleurs chroniques, épilepsie et autres conditions caractérisés par des spasmes, glaucome chronique, VIH ou sida, sclérose en plaques et nausées. L'État maintient une liste confidentielle des patients à qui sont attribués une carte d'identité. 200 cartes auraient été distribuées.
 
[[Douleur abdominale|Douleurs abdominales]], épigastriques ou péri-ombilicales intenses <br />
L'État du [[Maine (État)|Maine]] adopte une loi similaire en [[1999]] à la suite d'un vote populaire, et en [[2000]] c'est le tour du [[Colorado]], de [[Hawaii]] et du [[Nevada]]. En 2003, une loi au [[Maryland]] permet à un individu arrêté pour possession de cannabis de prouver une nécessité médicale, qui, si elle est reconnue par la cour, n'entraîne qu'une amende maximale de {{unité|100|dollars}}. Les électeurs du Montana et le Vermont approuvent la légalisation du cannabis médical en 2004, et en 2006 l'État de [[Rhode Island]] entérine ''{{Lang|en|The Edward O. Hawkins and Thomas C. Slater Medical Marijuana Act}}'' qui légalise l'usage médical du cannabis à travers un programme géré par les services rhode-islandais. En 2008, le [[Michigan]]<ref>{{lien web |langue=en |url=http://www.mlive.com/politics/index.ssf/2008/11/michigan_voters_approve_medica.html |titre=Michigan voters approve medical marijuana measure |site=www.mlive.com |date=4 novembre 2008 |consulté le=17 mars 2013}}</ref> devient le {{13e}} État américain à reconnaître l'usage médical du cannabis. L'usage médical du cannabis reste sujet à polémique aux [[États-Unis]], où les instances fédérales continuent à maintenir leur opposition à tout usage thérapeutique de la substance malgré plusieurs amendements déposés notamment par [[Maurice Hinchey]]. La {{Lang|en|[[Food and Drug Administration]]}} a publié en avril 2006 un communiqué rappelant qu'elle n'a pas approuvé le cannabis comme médicament, et qu'une « évaluation » effectuée par plusieurs agences gouvernementales a conclu qu'{{Citation |aucune étude scientifique solide n'a soutenu l'usage de cannabis comme traitement [thérapeutique] aux États-Unis}}<ref>{{en}} [http://www.fda.gov/bbs/topics/NEWS/2006/NEW01362.html « {{Lang|en|Inter-Agency Advisory Regarding Claims That Smoked Marijuana Is a Medicine}} »], {{Lang|en|U.S. Food and Drug Administration}}, avril 2006.</ref>. L'''{{Lang|en|American Medical Association}}'', tout en recommandant le maintien du cannabis parmi les substances contrôlées, en appelle à des études rigoureuses sur l'usage de la substance et d'autres [[cannabinoïde]]s pour le traitement de patients<ref>{{en}} [http://www.ama-assn.org/apps/pf_new/pf_online?f_n=browse&doc=policyfiles/HnE/H-95.952.HTM H-95.952 {{Lang|en|Medical Marijuana}}] sur ''www.ama-assn.org''.</ref>.
 
Utilisation hebdomadaire de cannabis
=== Finlande ===
|-
En Finlande le cannabis médical commence à être reconnu. En effet, la Finlande est l'un des premiers pays à avoir demandé à la Hollande l'importation des produits ''Bedocran''<ref name=web-bedocran/>. Un malade a obtenu une autorisation de l’Agence nationale des médicaments de la Finlande en décembre 2006 pour l'utilisation de cannabis dans un but thérapeutique<ref>{{fi}} [http://www.hs.fi/english/article/Finnish+man+given+permission+to+use+cannabis+against+pain/1135223628010 Un malade obtient une autorisation spéciale pour utiliser le cannabis médical]: article tiré du quotidien finlandais ''[[Helsingin Sanomat]]'', 12 décembre 2006</ref>.
| Mineurs ||
Normalité des examens biologiques, radiographiques et endoscopiques <br />
 
Âge inférieur à 50 ans <br />
=== France ===
Les lois concernant les drogues interdisent le cannabis depuis 1925 (Convention de Genève / Convention de l'ONU 1961). Celui-ci a été {{Refsou |retiré de la pharmacopée française depuis 1953}}. Sa prohibition n'a pas évolué depuis. Son usage, importation, vente, transport et production sont strictement interdits par la loi. Ainsi, le cannabis, ainsi que ses dérivés à base de cannabinoïdes (naturels ou de synthèse), ne sont pas autorisés pour usage médical en France.
 
Amaigrissement supérieur à {{Unité/2|5|kg}} <br />
Néanmoins depuis 1999, l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSPS) a autorité pour délivrer des autorisations nominatives ou de cohorte ATU ([[Autorisation temporaire d'utilisation]]) pour tous produits de santé. Les ATU concernent les produits de santé qui ne sont pas autorisés sur le marché français. En 2008, les ATU concernant les cannabinoïdes n'ont été délivrées que pour le Marinol® (dronabinol ou THC). Jugements de cours : en mai 1991, la cour administrative de Paris a rejeté la demande du MLC (Mouvement pour la Légalisation Contrôlée) concernant l'importation de {{Unité/2|10|kg}} de cannabis pour le soulagement des douleurs de 10 patients souffrant de maladies incurables. Les arguments du refus étaient l'incompatibilité avec la convention de l'ONU de 1961 et l'impossibilité du MLC de contrôler scientifiquement et administrativement l'usage médical du cannabis.
 
Prédominance matinale des symptômes <br />
En septembre 2002, un patient de 50 ans, atteint du SIDA depuis 17 ans, a été condamné à dix mois de prison avec sursis pour avoir fait pousser 34 plants de cannabis. En 2002, la cour de Papeete (Tahiti) a acquitté un patient paraplégique de 55 ans<ref>{{Lien web |url=http://cannabis.free.fr/therapie/therapie_tahiti.html |titre=À Tahiti, le juge prescrit la tisane au cannabis |auteur=Blandine Grosjean |date=3 mars 2003 |site=cannabis.free.fr |consulté le=17 mars 2013}}</ref>. Il avait été inculpé auparavant pour avoir fait pousser 350 plants de cannabis. La Cour a basé son jugement sur l'article 122-7 du code pénal qui spécifie : {{Citation |N'est pas pénalement responsable la personne qui, face à un danger actuel ou imminent qui menace elle-même, autrui ou un bien, accomplit un acte nécessaire à la sauvegarde de la personne ou du bien, sauf s'il y a disproportion entre les moyens employés et la gravité de la menace.}}
 
Absence de troubles du transit
En 2011, un patient est dispensé de peine à Strasbourg (Sclérose en plaques). Cette même année, un patient est relaxé par le tribunal de Bourges (VIH depuis 25 ans, arrêté avec {{unité|500|grammes}} de cannabis bio). En 2012, un patient est dispensé de peine en première instance par le tribunal de Colmar ; le parquet fait appel de la décision, et en appel la non condamnation est confirmée par le tribunal de Colmar.{{Quoi |(Bi polaire)}}. Situation au regard des ATU<ref name="michka2009"/> : Depuis 2001 74 ATU nominatives pour le ''Dronabinol'' ont été délivrées. Le nombre de ces ATU a doublé de 2001 à 2002. Depuis 2003, il diminue chaque année.
|}
 
== Santé mentale ==
Les ATU pour le ''Dronabinol'' ont été délivrées pour les affections suivantes{{Refsou}} :
=== Effets négatifs ===
*douleurs résistantes aux traitements standards (41)
Il peut entraîner un manque de motivation au travail ou incapacité à faire la moindre chose demandant un effort (cela dépend énormément de la personnalité, de l'humeur, de l'état de fatigue et de stress de la personne{{référence souhaitée}}). Concentration dilatée : capacité temporelle à rester concentré, améliorée (cela dépend énormément de la personnalité, de l'humeur et de l'état de fatigue et de stress de la personne{{référence souhaitée}}). Une étude publiée dans ''PNAS''<ref>http://www.pnas.org/content/early/2012/08/22/1206820109.abstract</ref> apporte des données fiables concernant les effets de la consommation du cannabis sur l'intelligence. En effet, les chercheurs ont mesuré l'impact d'une forte consommation en jeune âge sur le [[quotient intellectuel]] (QI) à l'âge de 38 ans. Ils ont noté une baisse de leur performance à un test de QI, proportionnelle à l'intensité de leur consommation<ref>[http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/science/201208/27/01-4568665-une-etude-expose-les-effets-du-cannabis-sur-lintelligence.php Une étude expose les effets du cannabis sur l'intelligence], lapresse.ca, 27 août 2012</ref>.
*affections inflammatoires du système nerveux (12)
*[[maladie d'Unverricht-Lundborg]] (8)
*appétit / nausées (7)
*syndrome de Gilles de la Tourette (3)
*systorie résistante aux traitements standards (8)
*douleurs paroxystiques (1)
Total (74)
 
Un effet perturbateur des composants du cannabis sur les neurones, pouvant jouer un rôle majeur dans le développement du cerveau, notamment au temps de l’adolescence, a été mis en évidence : les endo-cannabinoïdes (produits naturellement par l’organisme) et les exo-cannabinoïdes (comme ceux du cannabis) induisent une contractilité des neurones (par action de l’actomyosine) qui façonne à la fois leur morphologie et leur croissance, pouvant conduire à un remodelage morphologique de large ampleur des neurones et à des modifications durables de leur schéma de croissance, qui perturbe la façon dont ils se développent et s’interconnectent. Ces modifications pourraient aussi être impliquées dans l’activité fonctionnelle et les pathologies de la connectivité synaptique, telles que les troubles psychotiques qui se manifestent chez les adolescents prédisposés consommant du cannabis<ref>{{Lien web |langue= |titre=Effet du cannabis sur le cerveau : une avancée majeure |url=http://www.espci.fr/fr/actualites/2014/effet-du-cannabis-sur-le-cerveau-une-avancee |site=www.espci.fr |date=19 septembre 2014 |consulté le = }}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue = |auteurs=Alexandre B Roland, Ana Ricobaraza, Damien Carrel, Benjamin M Jordan, Felix Rico, Anne C Simon, Marie Humbert-Claude, Jeremy Ferrier, Maureen H McFadden, Simon Scheuring, Zsolt Lenkei |titre=Cannabinoid-induced actomyosin contractility shapes neuronal morphology and growth |périodique=eLife |numéro=03159 |jour=15 |mois=septembre |année=2014 |issn = |lire en ligne=http://elifesciences.org/content/early/2014/09/09/eLife.03159/article-info |pages= }}</ref>.
{{Refsou |20 ATU ont été refusées pour les affections suivantes}} :
*douleurs résistantes aux traitements standards (12)
*spasticité secondaire due à la sclérose en plaques (3)
*paraparésie spastique douloureuse (3)
*appétit / nausées (1)
*douleurs chroniques (1)
Depuis 2001, toutes les ATU demandées pour le ''Sativex'' (8) ont été refusées.
 
=== Effets positifs ===
En juin 2013 est publié au Journal officiel un décret permettant à l'[[Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé]] (ANSM) de délivrer éventuellement des [[Autorisation de mise sur le marché|autorisations de mise sur le marché]] (AMM) pour des médicaments contenant du cannabis ou ses dérivés<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027513604&dateTexte=&categorieLien=id Décret {{n°|2013-473}} du 5 juin 2013] modifiant en ce qui concerne les spécialités pharmaceutiques les dispositions de l'article R. 5132-86 du code de la santé publique relatives à l'interdiction d'opérations portant sur le cannabis ou ses dérivés</ref>. Le 21 octobre 2013, le sativex commercialisé par la firme Almiral est le premier médicament à base d'extrait naturel de cannabis à bénéficier d'une autorisation de mise sur le marché.
Les récepteurs les plus nombreux dans le cerveau humain sont les récepteurs du cannabis. Ceci ne correspond pas à la production de cannabis endogène par le corps humain. Actuellement nous ne savons pas pourquoi ces récepteurs se trouvent en si grand nombre, mais nous savons que le système endocannabinoique est impliqué dans de nombreuses fonctions vitales du corps humain.
Les chercheurs ont découvert récemment que les cannabinoides et le système endocannabinoique sont impliqués dans la modulation du système [[dopaminergique]]. Le dérèglement de celui-ci est présent dans de nombreuses pathologies : [[schizophrénie]], [[syndrome de Tourette]], [[TDAH]] (trouble Déficitaire de l'Attention / Hyperactivité). De plus en plus de chercheurs croient dans le potentiel de ces nouvelles molécules, les cannabinoides, pour soigner des maladies traitées aujourd'hui avec des médicaments qui agissent directement sur le système dopaminergique avec des effets secondaires parfois significatifs.{{référence nécessaire}} L'amélioration du comportement a été constatée par de nombreux médecins et patients concernant les troubles de concentration avec ou sans hyperactivité (TDAH). Cette pathologie est inscrite dans les affections traitables par le cannabis.{{référence nécessaire}}
 
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=== Israël ===
====Gateway drug hypothesis====
Dans l'histoire moderne, la molécule de [[THC]] a été isolée en [[1964]] par [[Raphael Mechoulam]] et Yechiel Gaoni de l'[[institut Weizmann]] de [[Rehovot]], en [[Israël]]. La médecine reconnaît depuis 1999 la prescription thérapeutique du [[chanvre]] pour couvrir le soin selon le champ le plus large des pathologies pour lesquels il puisse être reconnu : fibromyalgie, de cancer, du VIH / sida, de troubles neurologiques, de sclérose en plaques, d’asthme et de glaucome, ainsi que les troubles post-traumatiques.
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Une organisation, à l'origine avec des motivations compassionnelles et un concept hébreu de ''[[Tikkoun Olam|justice sociale]]'', la [[Tikkoun Olam (Association)|Tikkun Olam]], s'est présentée de manière officielle en mars 2007 au ministère de la Santé comme principal fournisseur de cannabis médical. En 2010, cette notion fait effet pour {{formatnum:4000}} à {{formatnum:5000}} patients. Cette politique peut prédire un accroissement allant jusqu'à {{formatnum:40000}} personnes d'ici 2012<ref> [http://www.israelvalley.com/news/2010/11/22/29283/israelvalley-sante-les-vertus-du-cannabis-en-israel-le-fournisseur-medical-de-marijuana-du-ministere-de-la-sante-tikun-ol ''Israel Vallley'' - Site officiel de la Chambre de commerce France-Israël, CCFI]</ref>.
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===Co-occurrence of mental illness===
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====Similitude Pays-Basdes symptômes====
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L'usage et la culture personnelle aux Pays-Bas sont légaux, cependant, le commerce est réglementé. Depuis 2003, les pharmacies de ce pays distribuent du Cannabis Médical (produits pharmaceutiques sous forme végétale naturelle) sur ordonnance médicale [http://www.hanzeplein.nl/pages/default.asp?articleid=96738&token=109006440@LjjKhcNaOgaPjcQa], en plus des autres médicaments à base de cannabinoïdes (dronabinol, Sativex). Les 3 qualités thérapeutiques produites par la Société Bedrocan et distribuées dans le pharmacie sont<ref name=web-bedocran/> :
* ''Bedrocan'' (18 % dronabinol / THC)
* ''Bediol'' (11 % dronabinol / THC)
* ''Bedrobinol'' (6 % dronabinol + 7,5 % CBD).
 
====Correlation studies====
Le Bureau du Cannabis Médicinal ([http://www.cannabisbureau.nl/eng/ BMC]), qui dépend directement du Ministère de la Santé et des Sports des [[Pays-Bas]], est chargé d'assurer le contrôle de la distribution de ces nouveaux médicaments. En 2008, {{unité|120000|grammes}} de cannabis médical ont ainsi été vendus au travers du réseau des pharmacies à un prix unitaire de l'ordre de {{unité|7|€/g}}.
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=== Suisse ===
Le [[Conseil national (Suisse)|Conseil National]] débat{{Quand}} d'une [[Initiative parlementaire (Suisse)|initiative parlementaire]] de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national du 4 mai 2006. Le parlement suisse a accepté le 20 décembre{{Quand}} le paragraphe de la proposition qui vise à introduire les [[cannabinoïdes]] dans la pharmacopée officielle. Le débat est interrompu et la loi n'est pas encore votée. Si elle l'est, elle devra être débattue par le Conseil des États. En cas d'accord, la loi sera soumise au référendum facultatif. Il est écrit dans cette initiative<ref>{{Lien web|langue = fr|url = http://www.parlament.ch/f/suche/pages/geschaefte.aspx?gesch_id=20050470|titre = 05.470 – Initiative parlementaire "Révision partielle de la loi sur les stupéfiants"|date = |site = |consulté le = 20.07.2014}}</ref> que « La loi sur les stupéfiants doit faire l'objet d'une révision partielle de sorte que les éléments du texte rejeté le 14 juin 2004, et qui sont susceptibles de rallier une majorité de voix favorables (notamment la politique des quatre piliers, la prévention et la thérapie, la protection de la jeunesse et les tâches de la Confédération) soient rapidement ancrés dans la loi.
Partie 2: En outre, la problématique du cannabis doit être examinée compte tenu des initiatives parlementaires en suspens, et des propositions doivent être élaborées. ».
 
...
Dans son projet<ref>{{Lien web|langue = fr|url = http://www.admin.ch/ch/f/ff/2006/8211.pdf|titre = Initiative parlementaire. Révison partielle de la loi sur les stupéfiants. Rapport du 4 mai 2006 de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national. Avis du Conseil fédéral.|date = |site = |consulté le = 20.07.2014}}</ref>, la commission propose, entre autres, « de rendre possible l’application médicale limitée de stupéfiants à effet de type cannabique sur autorisation exceptionnelle de l’Office fédéral de la santé publique. Parallèlement, la substance doit pouvoir être soumise au régime de l’Institut suisse des produits thérapeutiques (ISPT) applicable aux médicaments dès le moment où le stupéfiant correspondant est introduit en tant que principe actif dans un médicament autorisé par l’ISPT. Les médecins pourraient ensuite prescrire le médicament en question pour les indications autorisées.» <ref>voir le rapport de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national du 4 mai 2006</ref>. En 2008, les électeurs suisses ont rejeté par référendum une initiative destinée à la légalisation de la culture et la possession de cannabis. 36,8 % des électeurs ont voté en faveur de cette initiative et 63,2 % contre. Un amendement de la loi sur les narcotiques a été accepté à une large majorité (68 %). Elle doit entre autres faciliter l’usage du dronabinol.
 
...
Le 16 novembre 2011, les cantons du Valais, de Vaud, Neuchâtel, Genève et Fribourg ont accepté, à 89 voix contre 20 et 9 abstentions, de tolérer la possession, pour consommation personnelle, de 4 plants de cannabis par personne<ref>{{lien web|url=http://www.mauvaise-herbe.fr/legislation/suisse-4-plants-de-cannabis-par-personne-en-2012/|titre=Suisse : 4 plants de cannabis par personne en 2012|auteur=Moe Vaisherbe|date=19 novembre 2011|consulté le=17 mars 2013}}</ref>
 
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=== Different and fewer risks than tabac ===
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=== Potency matters ===
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=== Risque de cancer ===
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=== Attempts at réduction des risques ===
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== Cannabis et conduite routière ==
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== Expurgation des textes qui ne sont pas en français ==
Afin de rendre cet article lisible, les textes en anglais ont été expurgés le 10 décembre 2006 à 04:44. La version non expurgée peut être consultée en affichant la modification du 3 décembre 2006 à 00:37
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== Notes et références ==
Ligne 166 ⟶ 180 :
== Annexes ==
=== Articles connexes ===
* [[CannabidiolCannabis médical]]
* [[CannabinoïdeToxicomanie]]
* [[ChanvreRéduction des risques]]
* [[DronabinolProhibition des drogues]]
* [[NabilonePsychotrope]]
* [[NabiximolsSyndrome cannabinoïde]]
* [[Plante médicinale]]
* [[Sciences indiennes]]
 
=== Liens externes ===
* [http://www.anti-cannabis.com anti-cannabis.com] Informations sur les dangers sur la santé de la consommation de cannabis
* [http://www.cannabis-med.org/french/home.htm Association Internationale pour le Cannabis Médical] - Association scientifique de patients, de médecins et d'experts basée en Allemagne.
* [http://www.ukcia.org/research/can-psychosis.htm Cannabis Use and Psychosis] from National Drug and Alcohol Research Centre, Australie
* [http://www.hc-sc.gc.ca/dhp-mps/marihuana/about-apropos/faq_f.html Foire aux questions au sujet de la marihuana à des fins médicales], sur le site de [http://www.hc-sc.gc.ca/index_f.html Santé Canada]
* [http://www.erowid.org/plants/cannabis/cannabis.shtml Marijuana Vault] at erowid.org
* [http://www.ufcmed.org UFCMED] Union francophone pour les cannabinoïdes en médecine
* [http://news.bbc.co.uk/1/hi/programmes/panorama/4109360.stm The key research on cannabis use and mental illness] at [[BBC News]]
* [http://www.principesactifs.fr Principes Actifs] - Association française de patient(e)s utilisant le cannabis.
* [http://www.nida.nih.gov/about/organization/nacda/marijuanastatement.html Provision of Marijuana and Other Compounds For Scientific Research] recommendations of The National Institute on Drug Abuse National Advisory Council
* {{en}} [http://www.norml.org/ National Organization for the Reform of Marijuana Laws], une organisation américaine à but non lucratif militant pour la légalisation du cannabis.
* [http://www.sciam.com/article.cfm?chanID=sa006&articleID=0008F53F-80F7-119B-80F783414B7F0000 Scientific American Magazine (décembre 2004 Issue) The Brain's Own Marijuana]
* {{en}} [http://www.cannabisbureau.nl/en/ BMC], ''Bureau {{Lang|nl|voor Midicinale Cannabis}}'', Bureau du Cannabis Medicinal, ministère de la Santé des Pays-Bas.
* [http://www.cannabis-med.org/countries/main.htm Situations Légales en Europe et aux États-Unis / IACM]
 
==== Vidéos et reportages ====
{{trop de liens}}
* [http://www.wideo.fr/video/iLyROoafJCF_.html 2009 : ''Le Magazine de la Santé'' - France 5 - inclus témoignage d'un patient]
* [http://www.dailymotion.com/video/xf66e_une-plante-entre-le-bien-et-le-mal_news Le Cannabis : Une Plante entre le Bien et le Mal (documentaire PLANETE / La Sept)]
* [http://www.dailymotion.com/video/xg0lu_drogues-et-cerveaux_blog ''Cannabis : un défi pour la science'' (documentaire Arte)]
* [http://www.dailymotion.com/video/x3j7ek_cannabis-medical_politics Reportage Arte]
* [http://www.youtube.com/watch?v=NDRMTGYusr4 Centre Compassion de Montréal]
* [http://www.dailymotion.com/search/cannabis/video/x870r0_cannabissousordonnace4_school Reportage Cannabis Medical 1]
* [http://www.dailymotion.com/playlist/xtslf_issachar1_cannabissousordonnace/video/x8704d_cannabissousordonnace2_videogames Reportage Cannabis Medical 2]
* [http://www.endocannabinoid.net/videoAnimation/EcsAnimation.aspx ECSN Vidéo (États-Unis)]
* [http://www.youtube.com/watch?v=VVADnBB96Ww&feature=related Lester Grinspoon - Harvard (États-Unis)]
 
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[[Catégorie:CannabisConsommation médicaldu cannabis| ]]
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