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[[Image:Marijuana.jpg|thumb|Une plante de [[cannabis]]]]
[[Image:Resinecannabis.jpg|thumb|Résine de cannabis.]]
Le [[cannabis]] a des effets psychologiques et physiologiques sur le corps humain. Les '''effets du cannabis''' sont causés par les [[cannabinoïdes]], particulièrement le [[tétrahydrocannabinol]] (mieux connu sous son acronyme THC). Cinq pays européens, le Canada, et treize États américains ont autorisé l'[[cannabis médicinal|usage médical du cannabis]] pour traiter les cas de nausée et de douleurs, ainsi que pour atténuer les symptômes de maladies chroniques, en dépit du fait que le cannabis est toujours prohibé par le gouvernement fédéral américain.
[[Image:Haschischx17.jpg|thumb|Résine de cannabis / macrophotographie x17]]
 
Le '''haschich''' ([[Langue arabe|ar]] : حَشيش [ḥašīš], ''foin ; herbe'') est le nom courant de la résine de [[cannabis]]. L'[[étymologie]] de ce mot est contestée mais il est avéré que le mot haschich est d'origine [[arabe]]. Étymologiquement, il est peut-être à l'origine du surnom de ''hachichins'' donné aux [[nizârites]].
Les effets aigus, c'est-à-dire lors de l'emprise du cannabis, peuvent inclure l'euphorie, l'anxiété, perte temporaire de [[mémoire à court terme]] et des effets de circulations qui peuvent augmenter les risques d'[[attaques cardiaques]] et d'[[infarctus]]. Malgré cela, l'usage [[chronique (médecine)|chronique]] n'est pas lié à des facteurs de risques cardiovasculaires, comme des niveaux de [[triglycérides]] ou de [[pression artérielle]], d'après ce que nous démontrent des suivi longitudinaux{{référence souhaitée}}. Les preuves d'effets à long terme sur la mémoire est préliminaire et bloquée par l'existence de [[variable parasite|variables parasites]]{{référence souhaitée}}. Beaucoup d'intérêt est porté aux potentiels effets à long terme que pourrait causer la consommation de cannabis, notamment concernant l'hypothèse d'une croissance des risques de [[schizophrénie]], de [[trouble bipolaire|troubles bipolaires]] et de [[dépression (psychiatrie)|dépression]]<ref name=mentaldisorders>{{article |nom1=Leweke FM|prénom1=Koethe D |titre=Cannabis and psychiatric disorders: it is not only addiction |périodique=Addict Biol |volume=13 |numéro=2 |pages=264–75 |année=2008 |mois=juin |id=18482435 |doi=10.1111/j.1369-1600.2008.00106.x}}</ref>{{,}}<ref name=adolescenceschizo>{{article|nom1=Rubino T|prénom1=Parolaro D |titre=Long lasting consequences of cannabis exposure in adolescence |périodique=Mol. Cell. Endocrinol. |volume=286 |numéro=1-2 Suppl 1 |pages=S108–13 |année=2008 |monis=April |id=18358595 |doi=10.1016/j.mce.2008.02.003 }}</ref>. Mais le facteur de causalité entre l'usage de cannabis et le développement de ces troubles est toujours disputé<ref name=DeLisi2008>{{en}} {{article|nom1=DeLisi LE |titre=The effect of cannabis on the brain: can it cause brain anomalies that lead to increased risk for schizophrenia? |périodique=Curr Opin Psychiatry |volume=21 |numéro=2 |pages=140–50 |année=2008 |mois=mars |id=18332661 |doi=10.1097/YCO.0b013e3282f51266}}</ref>.
 
== Étymologie ==
Il existe aujourd'hui une quantité substantielle de propagande, fausse science et désinformation au sujet du cannabis ; à la fois des partisans du cannabis et de ses opposants. Existent également des contraintes légales et politiques sur la recherche liée au cannabis.
Une hypothèse linguistique fait dériver le mot [[assassin]] du [[persan]] ''hashishiyyin'', qui désigne les [[fumeurs]] de haschich. Au [[Moyen Âge]], une secte [[Chiisme|chiite]] du Moyen Orient fait parler d'elle. Celle des [[Nizârites|Hashâchines ou Nizârites]] : la rumeur prétend que les membres de cette secte sont conditionnés par leur chef à tuer sous l'emprise du haschich, d'où leur nom. Par la suite en Italie au {{s|XIII}}, le mot est repris en ''assassino'' pour désigner soit les chefs musulmans combattant les chrétiens, soit les tueurs à gages, enfin en France au {{s|XVI}} il prend la forme assassin et désigne les tueurs à gages, avant de prendre le sens plus large de meurtrier<ref>[http://www.tv5.org/TV5Site/lf/merci_professeur.php?id=3202 Explication de Bernard Cerquiglini en images]</ref>. Cette hypothèse, qui a inspiré bien des auteurs, de [[Marco Polo]] à [[Smolden]], scénariste de la bande dessinée ''Gipsy'', est cependant contestée : pour plus de détails, voir l'article [[Nizârites#Étymologie de « assassin »|Étymologie de assassin]].
 
== Histoire ==
Bien que de nombreuses études impliquant le cannabis sont contradictoires, certains effets sanitaires sur le corps et le mental ont été déterminés. Cet article utilise une diversité de sources crédibles, essentiellement des articles venant de revues médicales internationales à [[comité de lecture]] mais aussi de rapports scientifiques, de livres, de sites web et de magazines, pour établir une vue d'ensemble clairement documentée (références/bibliographie) associée à l'usage du cannabis.
Le haschich est un produit manufacturé issu du [[chanvre]] appelé également par son nom latin [[cannabis]].
 
Depuis l'[[Antiquité]], se trouvent des êtres humains pour consommer du haschich par ingestion.
== Effets biochimiques ==
[[Image:Tetrahydrocannabinol.svg|thumb|[[Formule développée plane]] du [[Tetrahydrocannabinol|Δ9-tetrahydrocannabinol]].]]
[[Image:THV structure.png|thumb|[[Tétrahydrocannabivarine]]]]
[[Image:CBN structure.png|thumb|[[Cannabinol]]]]
La substance psychoactive la plus importante (prévalente) dans le [[cannabis]] est le [[Tetrahydrocannabinol|delta-9-tetrahydrocannabinol]] (couramment noté THC, ou parfois Δ<sup>9</sup>-THC). Sur les années 1990 et 2000, le contenu moyen en THC dans le cannabis vendu dans les territoires d'Amérique du Nord aurait augmenté d'au moins environ 1 % à 3-4 %. Les plantes sélectionnés et clonés peuvent conduire à des taux de 15 % THC<ref name="Kalant">''Principles of Medical Pharmacology'', 6th edition, H.K. Kalant & W.H.E. Roschlau, 1998, pages=373-375</ref>. Un autre [[cannabinoïde]] psychoactif présent dans le cannabis est le [[tétrahydrocannabivarine]] (THCV), mais il ne se trouve qu'en faibles quantités. De plus, il existe des composés similaires contenus dans le cannabis qui n'exhibent aucune réponse psychoactive mais sont nécessaires pour fonctionner: le [[cannabidiol]] (CBD), un [[isomère]] du THC ; le [[cannabinol]] (CBN), un produit de l'[[oxydation]] du THC ; la cannabivarine (CBV), un [[analogue]] du CBN avec une chaîne différente, la cannabidivarine (CBDV), un analogue du CBD avec une chaîne différente, et l'acide cannabinolique. La manière dont ces autres composés interagissent avec le THC n'est pas complètement comprise, mais des études cliniques proposent l'hypothèse que le CBD agit comme force de compensation pour réguler la ''force'' de l'agent psychoactif, le THC. Un rapport anecdotique et non-concluant affirme que le cannabis avec des ratios THC/CBD relativement élevés risquerait moins d'induire de l'anxiété que du cannabis avec de faibles ratios<ref name="joy">''Marijuana and Medicine: Assessing The Science Base'', J.E. Joy, S. J. Watson, Jr., and J.A. Benson, Jr, United States National Academy of Sciences, 1999, http://books.nap.edu/html/marimed/</ref>. Il est possible que le CBD pourrait réguler le métabolisme du corps du THC en inactivant le [[cytochrome P450]], une classe importante d’enzymes qui métabolisent les médicaments. Des expériences dans lesquelles des souris ont été traitées avec du CBD puis avec du THC ont montré que le traitement CBD était associé avec une augmentation substantielle dans les concentrations de THC dans le cerveau, le plus vraisemblablement parce qu'il réduit le taux de nettoyage du THC dans le corps<ref name="joy" />. Des composés cofacteurs du cannabis ont également été reliés à une baisse de la température corporelle, modulant le fonctionnement immunitaire, et la protection des cellules. L'[[huile essentielle]] de cannabis contient également beaucoup de [[terpénoïde]]s aromatiques, qui peuvent agir en synergie avec les cannabinoïdes pour produire leurs propres effets. Le THC se convertit rapidement en 11-hydroxy-THC, qui est également pharmacologiquement actif, tant et si bien que l'effet de la substance dépasse les niveaux de THC mesurables dans le sang<ref name="Kalant" />.
 
Au début du {{XIXe siècle}}, les scientifiques qui accompagnent [[Napoléon Ier|Napoléon]] dans sa [[campagne d'Égypte]], s'intéressent au haschich. Le [[psychiatre]] [[Jacques-Joseph Moreau|Jacques Moreau de Tours]] tente d'élaborer des traitements pour ses malades et publie ''Du Haschich et de l'aliénation mentale''<ref>{{Ouvrage|titre=Du hachisch et de l'aliénation mentale : études psychologiques|éditeur=Slatkine|auteurs=[[Jacques-Joseph Moreau]]|langue=français|année=1980|lieu=|pages=431|collection=|isbn=2-05-000155-X}}</ref>. Ce [[psychotrope]] connaît une certaine vogue dans les milieux artistiques parisiens. Des médecins, des artistes et écrivains se réunissent pour l'expérimenter, dans un hôtel particulier parisien au 17 du [[quai d'Anjou]]. C'est le [[Club des Hashischins]], qui fut fondé en [[1845]] par le médecin Moreau de Tours. La mode est alors à la consommation sous forme de ''dawamesk'', c'est-à-dire une [[confiture]] orientale confectionnée à partir de l'extrait gras des inflorescences. Plusieurs œuvres littéraires témoignent de ces séances : ''[[Club des Hashischins]]''<ref>{{Ouvrage|titre=Le Club des Hachichins, suivi de La pipe d'opium|éditeur=L'esprit frappeur|auteurs=[[Théophile Gautier]]|langue=français|année=1998|lieu=Paris|pages=75|collection=|isbn=2-84405-005-0}}</ref> de [[Théophile Gautier]] est l'une d'elles, ''[[Le Comte de Monte-Cristo]]'' d'[[Alexandre Dumas]] mentionne plusieurs fois la consommation de dawamesk. [[Arthur Rimbaud]] ou [[Paul Verlaine]] sont également réputés pour avoir été des consommateurs invétérés, ils associaient de plus la consommation du haschich avec celle de l'[[Spiritueux aux plantes d'absinthe|absinthe]]. [[Charles Baudelaire]] lui a consacré un opuscule (''Le hachish'' dans ''Du vin et du hachisch'') et les cinq premiers poèmes des ''[[Les Paradis artificiels|Paradis artificiels]]''. Il est à noter cependant que le « hachisch » décrit par [[Charles Baudelaire]] pourrait désigner une drogue assez différente de celle que nous connaissons aujourd'hui, puisqu'elle se compose d'après lui « d'une décoction de chanvre indien, de beurre et d'une petite quantité d'opium »<ref>[[Charles Baudelaire]], ''Du vin et du hachisch'', IV, le hachisch, §2.</ref>.
En 1990, la découverte de récepteurs aux cannabinoïdes situés dans le cerveau et dans le corps, ainsi qu'un cannabinoïde endogène [[neurotransmetteur]] comme l'[[anandamide]] (un matériel [[lipide|lipidique]] dérivé [[ligand (biologie)|ligand]] de l'[[acide arachidonique]]), suggère que l'usage du cannabis affecte le cerveau de la même manière qu'un composé naturel du cerveau. <!--Phrase à traduire--><!--Les cannabinoïdes contiennent habituellemnt un anneau 1,1'-di-méthyl-pyrane, un anneau ''variedly derivatized [[aromatic ring]] and variedly [[saturation (chimie)|unsaturated]] [[Cyclohexane|cyclohexyl]]'' et leurs précurseurs chimiques immédiats, constituant une famille d'environ 60 composés bi-cycliques et tri-cycliques.--><!--Phrase à traduire-->Comme la plupart des autres processus neurologiques, les effets du cannabis sur le cerveau suivent le protocole standard de signal transduction, le système électrochimique d'envoi de signaux à travers les neurones pour une réponse biologique. On sait maintenant que des récepteurs cannabinoïdes apparaissent avec des formes similaires chez la plupart des vertébrés et invertébrés, et ont une longue histoire évolutive de 500 millions d'années. Le fait que ces récepteurs aient été conservés pendant tous ce temps semble indiquer qu'ils doivent avoir un rôle basique important dans la physiologie animale. Les récepteurs aux cannabinoïdes réduisent l'activité [[adénylate cyclase]], inhibent les [[canal ionique|canaux ioniques]], et désinhibent les [[pompe à potassium|pompes à potassium]] K<sup>+</sup><sub>A</sub>.
[[Image:Hashish-shop-Kathmandu-1973.jpg|thumb|upright|Boutique vendant du haschich à [[Katmandu]].]]
Aujourd'hui, le haschich n'est plus beaucoup consommé par ingestion dans les pays occidentaux car ce mode de consommation modifie la cinétique de l'ivresse cannabique. Les premiers effets ne se font ressentir que plusieurs dizaines de minutes après la prise et sont beaucoup plus longs à se dissiper que ceux obtenus par une consommation sous forme de [[joint (drogue)|joint]]. Cet important laps de temps entre la prise et les effets et entre l'arrêt de la consommation et le retour à un état normal cantonne la consommation par voie orale à de rares occasions.
 
Quant aux assertions voulant que le taux de [[THC]] contenu dans le produit serait très largement supérieur à ce qu'il était à l'origine (environ dix fois), elles sont invérifiables. Dans une étude économique du marché de détail du cannabis à Montpellier<ref>Laure Chantrel (dir. scientifique). ''Une étude économique du marché de détail du cannabis à Montpellier : Modélisation des échanges marchands et non marchands'', 2000, Partie 2, chapitre I, §1.[http://recherche.univ-montp3.fr/mambo/cemi/LAURE/cannabis/Deuxieme%20partiechapitre1.htm]</ref>, Laure Chantrel et Benoît Prévost notent que « Les données disponibles au niveau national font apparaître des faibles taux de THC avec 90 % des quantités saisies d’herbe et presque 80 % des quantités saisies de haschich ont des teneurs en THC inférieures ou égales à 12 % », en s'appuyant sur les taux de concentration en THC des échantillons de cannabis saisis par la police nationale et la douane, en 1999. Que l'évolution de la consommation mondiale ait poussé les fabricants et les intermédiaires à élaborer des recettes plus rentables en coupant le produit avec des substances pas forcément nobles est en revanche avéré.
Deux types de récepteurs aux cannabinoïdes existent (CB1 et CB2). Le récepteur CB1 se trouve principalement dans le cerveau et mitige les effets psychologiques du THC. Le récepteur CB2 se trouve de manière plus abondante dans les cellules du [[système immunitaire]]. Les cannabinoïdes agissent comme des immuno-modulateurs sur les récepteurs CB2, ce qui signifie qu'ils augmentent certaines réponses immunitaires et en diminuent d'autres. Par exemple, les cannabinoïdes non-psychotropes peuvent être utilisés comme [[anti-inflammatoire]] très efficace<ref name="joy" />. L'affinité des cannabinoïdes pour se lier à chacun des deux récepteurs est la même, avec seulement une légère augmentation observée avec le composé CBD dérivé de la plante se liant plus fréquemment aux récepteurs CB2. Les cannabinoïdes semblent avoir un rôle dans le contrôle par le cerveau du [[locomotion|mouvement]] et de la [[Mémoire (psychologie)|mémoire]], ainsi que de la modulation de la souffrance naturelle.
 
Ce qui donne au haschich son goût âcre et amer, c'est la matière végétale dont il est tiré.
La nature du cannabis et ses propriétés [[liposoluble|de solubilité dans les graisses]] conduisent à une longue demi-vie d'élimination en comparaison à d'autres drogues récréatives, comme l'[[alcool]] ou le [[tabac]]. La molécule THC, et les composés apparentés, sont généralement détectables dans les tests de drogues jusqu'à environ un mois après consommation. Cette détection est possible parce que des [[métabolite]]s non-psychoactifs du THC sont stockés pour de longues périodes de temps dans les cellules de graisse, et cette substance a une très faible solubilité dans l'eau. Le taux d'élimination des métabolites est légèrement plus élevé chez les grands usagers en raison de la tolérance, et indique une plus grande possibilité de symptômes de sevrage à l'arrêt de la consommation arrêt de l'emploi habituel.
 
La consistance, soit très grasse et collante, soit très sèche et solide, est étroitement liée au mode d'obtention du produit et aux types de plantes utilisées.
La [[Dose létale 50|LD<sub>50</sub>]] de THC est {{unité|1270|mg/kg}} chez les rats mâles, {{unité|730|mg/kg}} chez les rats femelles, par voie orale mélangé dans de l'huile de sésame, et {{unité|42|mg/kg}} (toujours chez le rat) par inhalation<ref>[http://www.erowid.org/plants/cannabis/cannabis.shtml Erowid Cannabis (Marijuana) Vault<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>.
 
Le haschich est, depuis sa banalisation de la deuxième moitié du {{XXe siècle}}, surtout fumé, sous diverses formes telles que ''[[Joint (argot)|joint]]'', pipe à eau (bang), pipe en terre cuite en métal ou en bois, chalice, à l'aide d'une cigarette et d'une bouteille, à l'aide de couteau, etc.
== Effets à court-terme ==
Ces effets se manifestent généralement quelques minutes après l'usage (par [[fumer|fumée]]) et durent de deux à trois heures<ref>http://www.dasc.sa.gov.au/site/page.cfm?u=128</ref>. Il existe aussi des effets similaires, mais par absorption du cannabis (en gâteau par exemple, appelé [[space cake]]).
 
== Production ==
===Effets psychoactifs===
Les effets [[psychotrope]]s du cannabis sont subjectifs et peuvent varier de personne en personne, ainsi que de cas en cas. Parmi les effets témoignés, on peut trouver un [[état modifié de conscience]], l'[[euphorie]], des sentiments de bien-être, de relaxation ou de réduction de stress, une appréciation accrue pour l'humour, la musique ou l'art, de la gaieté, de la [[métacognition]] et de l'[[introspection]], une amélioration de mémoire ([[mémoire épisodique]]), une sensualité plus accrue, une augmentation de [[désir sexuel]], des pensées créatives ou philosophiques, perturbation de la mémoire linéaire, de la [[paranoïa]] ou encore de l'[[anxiété]].
 
=== Fabrication ===
== Contraintes légales et politiques sur la recherche ==
[[File:Récolte de la résine de cannabis, Uttarakhand, Inde.ogv|thumb|150px|Récolte de la résine de cannabis, Uttarakhand, Inde.]]
Dans beaucoup d'États, la [[science expérimentale]] souffre de restrictions légales. Ceci a pour conséquence que le cannabis est souvent difficilement étudiable dans le domaine de la recherche médicale parce que les échantillons ne peuvent pas être obtenus légalement, sans l'accord du gouvernement de l'État.
La résine de [[cannabis]] est issue des glandes sécrétoires des feuilles et [[fleur]]s que porte la [[plante]] femelle (bien qu'ils contiennent du [[THC]], les plants mâles ne produisent pas de résine).
 
Diverses techniques d'élaboration du haschich sont employées dans le monde. La plus répandue, utilisée dans le monde [[arabe]], consiste à faire sécher les plantes, puis à les [[tamis]]er afin de séparer les gouttes de résine de la matière végétale. Selon la finesse du tamis, plusieurs qualités sont obtenues.
Le phénomène de curiosité scientifique légitime entrant en conflit avec le gouvernement (et son agenda) a été récemment illustré aux [[États-Unis]] par la confrontation entre l'Association Multidisciplinaire des études Psychédéliques (Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies, MAPS), un groupe de recherche indépendant, et l'Institut National sur l'abus de drogues (National Institute on Drug Abuse, NIDA), une agence fédérale des États-Unis d'Amérique chargée de l'utilisation de la science pour étudier la toxicomanie. Le NIDA fonctionnant grandement sous le contrôle général du Bureau de la Politique de Contrôle des drogues (Office of National Drug Control Policy, ONDCP), un bureau de la Maison Blanche responsable pour la coordination directe de tous les aspects légaux, législatifs, scientifiques, sociaux et politiques du contrôle policier fédéral de stupéfiants.
 
[[Henry de Monfreid]], dans ''La Croisière du haschich''<ref>{{Ouvrage|titre=La Croisière du hachich|éditeur=Grasset|auteurs=[[Henry de Monfreid]]|langue=français|année=1994|lieu=Mesnil-sur-l'Estrée|pages=50-52|collection=Lectures et aventures|isbn=2-246-02704-7}}</ref>, décrit de manière précise et littéraire cette méthode qu'il a eu l'occasion d'observer dans une ferme grecque, où il s'était rendu pour acquérir du haschich destiné à la contrebande vers l'[[Égypte]].
Le cannabis qui est disponible pour des recherches aux États-Unis est cultivé à l'Université du Mississippi et uniquement contrôlé par le NIDA, qui a même un pouvoir de véto sur l'Administration de la nourriture et des drogues ([[Food and Drug Administration]], FDA) pour définir les protocoles acceptables/acceptés. Depuis [[1942]], année où le cannabis disparut de la pharmacopée américaine, et où son [[Cannabis médical|usage médical]] fut prohibé, il n'existe aucune histoire légale (du point de vue de la loi fédérale) de projet de production de cannabis financé par des fonds privés. Le résultat est que le nombre de recherches sur le sujet fut très limité, vu que ceux-ci doivent utiliser le produit fournit par le NIDA, qui a été allégé pour être moins puissant, et est donc d'une qualité différente<ref>''Lyle E. Craker, Ph.D. v. U.S. Drug Enforcement Administration'', Docket No. 05-16, 8 mai 2006, 8-27 [http://www.maps.org/mmj/dea_maps_final_briefs_5.8.06.pdf PDF] {{pdf}}</ref>.
 
La résine peut être ensuite stockée afin de la bonifier (en [[Afghanistan]], où la résine est conservée dans des sacs en peaux de [[chèvre]], le stockage avant pressage peut aller jusqu'à dix ans). La résine poudreuse est ensuite pressée, après chauffage.
La MAPS, en conjonction avec le professeur [[Lyle Craker]], docteur en sciences, directeur du Programme sur les plantes médicinales (Medicinal Plant Program) de l'Université du Massachusetts à Amherst, proposa de fournir de cannabis cultivé indépendamment d'une qualité ciblée pour des études de recherches approuvées par la FDA et se heurta à l'adversité du NIDA, de l'ONDCP, et de l'Administration pour la mise en place de la lutte contre la drogue ([[Drug Enforcement Administration]], DEA). Ce projet, et d'autres de ce type, n'auraient, d'après la wikipédia anglophone pratiquement aucune chance, sur un terrain légal dominé par le concept de guerre contre les drogues.
 
[[Image:Haschisch rif maroc.JPG|left|thumb|Champs de cannabis dans le [[Rif]], au [[Maroc]].]]
Cependant, dans d'autres États tel que le Royaume-Uni, une licence pour cultiver la marijuana n'est pratiquement qu'une affaire de bureaucratie, du même type que celles pour d'autres sujets botaniques ou scientifiques. D'où le terme de « drogue contrôlée » (« ''controlled drug'' »). Dans de tels États, beaucoup d'essais ont été pratiqués, dans des buts variés. Plus récemment, plusieurs fumeurs habitués / dépendants ont été invités à participer à des tests variés par des entreprises médicales britanniques dans le but de permettre au gouvernement du royaume de déterminer l'influence du cannabis sur la conduite d'un véhicule motorisé.
Au [[Maroc]], on utilise des presses hydrauliques, ce qui donne les fameuses plaquettes dures, de couleur jaunâtre/verte/marron (pour l'exportation uniquement). Pour la petite histoire, c'est pour boycotter les cigarettes françaises (en vente au Maroc pendant la période du protectorat) que le roi [[Mohammed V du Maroc|Mohammed V]] donna, par décret royal, le droit de planter du kif aux cultivateurs dans la région de Ketama (par ailleurs cultivé depuis plus de 500 ans dans la région). Il faudra attendre le début des années 1970 pour voir arriver dans cette région des mouvements hippies, venus fumer le kif marocain. Ils montrèrent aux cultivateurs ketamis les techniques apprises en Afghanistan et au Liban pour faire sécher les plantes, séparer et compresser la résine<ref> ''Kif Kif'', film documentaire de Jacques-Henri Bidermann, Philippe Lachambre et Olivier Pousset, [[France]], 26 min, 1994. [http://www.aljadide.com/documentaire-19/maroc-46/culture-du-cannabis-au-maroc-93.htm]</ref>.
 
En [[Afghanistan]], on peut également presser la ''garda'' (nom local de la résine non pressée) à la main. Sinon, celle-ci est versée dans un grand [[Mortier et pilon|mortier]] sous lequel est allumé un feu. Lorsqu'elle est suffisamment chaude, une lourde pierre est actionnée afin de presser la résine. Le produit obtenu, appelé ''charas'', est de couleur vert foncé à noir, très mou et très odorant.
== [[Pharmacologie]] ==
=== Effets physiologiques ===
Certains des effets de la consommation de marijuana incluent l'augmentation du rythme cardiaque, sécheresse de la bouche, rougeurs oculaires (dilatation des [[vaisseau sanguin|vaisseaux sanguins]] de la conjonctive), une réduction de la pression intraoculaire, un dysfonctionnement modéré des facultés motrices et de la [[Attention|concentration]], et une augmentation de la faim. Lors d'une [[électroencéphalographie]], on observe des persistances d'[[onde alpha]] de [[fréquence]] légèrement plus basses que la normale<ref name="Kalant" />.
Lors d'une consommation régulière et prolongée de cannabis si elle est commencée à l’adolescence, on peut observer une altération des performances intellectuelles.
Le cannabis produit également beaucoup d'effets [[Subjectivité|subjectifs]], tels qu'une plus grande jouissance du goût de la nourriture et des arômes et une jouissance avancée de la musique et de la comédie. À plus hautes doses, le cannabis peut provoquer des distorsions marquées des perceptions du temps et de l'espace, de la [[proprioception]], ainsi que des [[hallucination]]s auditives et/ou visuelles (ressemblant à un rêve éveillé), de l'[[ataxie]] du fait de l'« ''impairment'' » sélectif de [[réflexes polysynaptique]]s, et de [[dépersonnalisation]]. La marijuana plus communément soulage les tensions et provoque des effets euphorisants. Une liste plus complète de ses effets est disponible dans l'article : [[Cannabis médical#Usage historique|cannabis médical]].
 
Dans la région de l'[[Himalaya]], le haschich s'appelle également ''charas'', mais l'influence [[hindou]]e fait que l'on ne coupe pas les plantes (le cannabis est sacré dans l'hindouisme). La résine est récoltée en frottant les sommités fleuries avec les mains. Au bout d'un certain temps, la résine s'accumule sur les [[paume]]s et les [[doigt]]s. Celle-ci est alors grattée, et forme le fameux charas de l'Himalaya. Comme pour la résine tamisée, le ''charas'' produit de cette façon nécessite une période de bonification avant de pouvoir révéler toute sa palette de saveurs et d'effets.
Les aires cérébrales à forte densité de récepteurs cannabinoïdes correspondent aux effets comportementaux produits par les cannabinoïdes.
 
Chaque région possède ses [[excipient]]s spécifiques. À noter que la présence de tels produits n'est pas systématique, et c'est généralement le haschich destiné à l'exportation qui est coupé. {{Référence nécessaire}}
La recherche animale a montré que le potentiel de dépendance psychologique aux cannabinoïdes existe, et inclut des symptômes de retrait en douceur. Bien que n'étant pas aussi sévère que les dépendances à l'[[boisson alcoolisée|alcool]], à l'[[héroïne]] ou à la [[cocaïne]], le retrait à la [[marijuana]] est habituellement caractérisé par des insomnies, une sensation de fatigue, une perte d'appétit, une irritabilité, une angoisse...
 
[[Image:Plan de haschisch.jpg|thumb|upright|Plants de cannabis dans le [[Rif]], au Maroc.]]
En [[1998]], un rapport gouvernemental français commissionné par le secrétaire d'État à la santé, [[Bernard Kouchner]], et dirigé par le [[Bernard Roques]], classa les drogues d'après leur addictivité et [[neurotoxicité]]. Il plaça l'héroïne, la cocaïne et l'alcool dans les catégories les plus addictives et les plus mortelles ; les [[benzodiazépines]], les [[hallucinogène]]s et le tabac dans la catégorie intermédiaire, et le cannabis dans la dernière.
C'est dans le haschich marocain que l'on trouve le plus d'adjuvants nocifs, tels que [[Médicament psychotrope|médicaments psychotropes]], cirage, [[cire]], [[colle]], huile de vidange, [[henné]]. La fameuse « [[savonnette]] » qui était très répandue en France dans les [[années 1990]], était souvent composée de feuilles de cannabis pulvérisées, liées avec de la [[paraffine]] ou de l'huile de vidange, auxquelles on ajoutait des médicaments pour l'effet.{{Référence nécessaire}}
 
Dans les pays du sous-continent indien, on utilise surtout du ''[[Ghî]]'' (beurre clarifié), mais aussi les déjections d'animaux, le jus de [[tabac]], l'[[essence de térébenthine]], la [[datura]], le [[café]], etc. {{Référence nécessaire}}
=== Effets sur la [[Reproduction (biologie)|reproduction]] ===
Il a été montré que l'administration de hautes doses de THC aux animaux abaisse leur niveau de [[testostérone]] dans le sang, affecte la production de sperme, la mobilité et la viabilité des spermatozoïdes, affecte le cycle d’ovulation, et réduit la production d'hormones gonadotropes. Des tests ont montré que les spermatozoïdes exposés à de hauts niveaux de THC commencent à se mouvoir de manière anormale, et sont moins capables de s'attacher à un œuf de manière à le fertiliser<ref>''Evidence that anandamide-signaling regulates human sperm functions required for fertilization, H. Schuel et al., Molecular Reproduction and Development, Sep 2002, volume=63, issue=3, pages=376-387, http://www3.interscience.wiley.com/cgi-bin/fulltext/98517201/PDFSTART</ref>.
 
Depuis quelques années, la production de haschich est en forte augmentation en [[Occident]], et de nouvelles techniques de production sont apparues. Le ''[[skuff]]'' n'est en fait qu'une appellation commerciale donnée au haschich fabriqué aux [[Pays-Bas]] dans les [[années 1990]]. Le mot ''skuff'' vient d'une contraction du mot ''skunk'' (terme générique sous lequel était désignée la marijuana hollandaise, mais à l'origine un petit méphitiné du Nouveau-Monde, le sconse ou [[mouffette]], ''via'' une variété hollandaise de cannabis particulièrement puissante et odorante) et de ''stuff'' qui signifie « matos » en [[anglais]]. C'est un mot qui n'est quasiment plus utilisé depuis l'apparition de techniques de production telle que le ''water-hash,'' l’''ice-hash,'' le ''bubble-hash''.
Ceci est modéré par des rapports contradictoires selon lesquels la tolérance pourrait se développer à ces effets<ref name="Kalant" />{{,}}<ref>''Adverse Effects of Cannabis'', W. Hall, N. Solowij, [[The Lancet]], Nov 1998, pages= 1611-6, volume=352</ref>. D'après le [[1997]] Merck Manual of Diagnosis and Therapy, les effets sur la fertilité dus à la consommation de cannabis seraient incertains.
Ces trois appellations font appel à la même technique : les fleurs sèches sont mises dans une série de sacs tamis spécialement élaborés pour cet usage, puis le tout est plongé dans un seau d'eau et de glace. La température basse modifie les propriétés rhéologiques de la résine, qui de visqueuse et collante devient dure et cassante, ce qui permet de la séparer plus facilement de la matière végétale. Le mélange est remué vigoureusement afin de permettre une bonne séparation. La matière végétale flotte à la surface, tandis que la résine plus lourde traverse le premier tamis et se dépose dans un autre sac enveloppant celui contenant les fleurs. La résine peut alors être tamisée à nouveau afin de séparer les différentes qualités. Celle-ci est ensuite séchée, puis pressée ou laissée sous la forme de poudre, selon les préférences du consommateur.
Ce mode de fabrication donne un produit non altéré et de très forte puissance.
 
Attention, de la même manière que la « résine » du cannabis n'a aucune parenté avec la sève des conifères, ce que l'on désigne comme « pollen » n'a rien à voir avec le pollen des plantes mâles. Il s'agit en fait du nom donné à la résine sous forme de poudre, ou très légèrement pressée (la garda d'Afghanistan par exemple).
La recherche a montré que le sperme humain contient des récepteurs qui sont stimulés par des substances comme la THC et d'autres produits chimiques du cannabis.
 
=== Conditionnement ===
La consommation de marijuana durant la grossesse a été corrélée, dans certains cas, à des cas de poids faibles à la naissance des bébés mais le lien entre cannabis et les complications de naissance est mis en doute par la communauté scientifique.
Aujourd'hui, le haschich se conditionne surtout en plaquettes ou en blocs semblables à des savonnettes. Le produit se compacte assez facilement ce qui permet aux trafiquants d'en cacher des quantités importantes dans des volumes restreints.
 
Les plaquettes sont entourées de [[cellophane]] en essayant de rendre l'emballage hermétique à l'eau et à l'air. Ensuite, les plaquettes sont cachées dans des paquets eux-mêmes dissimulés par les trafiquants.
== Effets sur la santé mentale ==
Il peut entrainer un manque de motivation au travail ou incapacité à faire la moindre chose demandant un effort (cela dépend énormément de la personnalité, de l'humeur, de l'état de fatigue et de stress de la personne)
 
Dans les pays où la consommation de cannabis est réglementée mais tolérée comme les [[Pays-Bas]], des commerces se sont spécialisés dans la vente de conditionnements discrets et secrets spécialement pour le haschich. Il existe ainsi des bombes aérosol de réparation de [[chambre à air]] dont le socle se dévisse pour laisser apparaître un double fond, des fausses canettes de [[soda]] sont également réalisées sur le même principe ainsi qu'une quantité d'autres objets hétéroclites.
Concentration dilatée : capacité temporelle, à rester concentré, améliorée (cela dépend énormément de la personnalité, de l'humeur et de l'état de fatigue et de stress de la personne)
 
== Variétés ==
Intelligence : Une étude publiée dans PNAS<ref>http://www.pnas.org/content/early/2012/08/22/1206820109.abstract</ref> apporte des données fiables concernant les effets de la consommation du cannabis sur l'intelligence. En effet, les chercheurs ont mesuré l'impact d'une forte consommation en jeune age sur le [[quotient intellectuel]] (QI) à l'âge de 38 ans. Ils ont noté une baisse de leur performance à un test de QI, proportionnelle à l'intensité de leur consommation<ref>http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/science/201208/27/01-4568665-une-etude-expose-les-effets-du-cannabis-sur-lintelligence.php</ref>.
[[Image:Haschich_Macrophoto.jpg|thumb|Gros plan d'un morceau de haschich marocain.]][[Image:Resine.JPG|thumb|Morceau de résine de cannabis vendue en France.]]
Le haschich se range dans quatre catégories principales :
# Le « marocain » : produit au [[Maroc]] dans la région du [[Rif]], il est de couleur et de consistance variable. C'est un haschich fort et qui pique légèrement la gorge. Des sous-variétés se déclinent du « pollen, zéro-zéro », très sec et poudreux (jaune), à l'« ia » (prononcer « aïa » ou « ayya »), très gras et mou (marron), tibisla (ketama) noir et gras. Les mélanges dits « sum » (terme mercantile), de l'arabe ''semm'' '''سم''', poison, sont issus des variétés hollandaises<ref>[http://www.algeria-watch.org/fr/article/tribune/benchenouf_kif.htm Algeria-Watch] BENCHENOUF Djamaledine (2006), ''Le shit nouveau est arrivé, un kif amélioré est produit au Maroc'', Algeria-Watch, 27 mai 2006</ref> et présentent, s'ils ne sont pas coupés, un plus fort taux de THC. <br /> Il y a trois qualités de fabrication : première passe (spécial), deuxième passe (00 - double zéro), la troisième et dernière passe sert à extraire un haschich qui sera par la suite mélangé à de la [[paraffine]], du [[henné]], des [[Matière plastique|plastiques]] divers, etc. afin d'être revendu principalement à l'étranger. Les Marocains l'appellent ''resina'', mais aussi ''hantouka'' ou ''hartouka'' ou encore ''lferchakha''. Il contient une forte concentration de [[THC]] s'il n'est pas coupé.
# L'« afghan » : produit au [[Moyen-Orient]] sur les contreforts de l'[[Himalaya]], il est de couleur noire ou réglisse. C'est un haschich envoûtant et doux. Des sous-variétés se déclinent de l'« afghan » au « népalais » en passant par le « pakistanais ». Leurs consistances molles permettent de les effriter sans les chauffer, ou de les rouler en fin filament, ce dernier étant inséré au milieu du joint sur toute sa longueur.
# Le « libanais » : produit au [[Proche-Orient]], il est de couleur sable-rouge assez proche de l'« ia » en consistance. En [[Europe]], il est rare en raison des troubles qui règnent dans la région de production. Les producteurs attendent que les plantes soient presque desséchées sur pied pour récolter les fleurs ; c'est de là que provient la couleur rouge typique.
# L'« africain » : produit dans les îles, fabriqué à base d'huile de cannabis et de café — d'où sa couleur — et il est plus rare. Des sous-variétés se déclinent de l'« africain » tel que le « malgache » ou le « guadeloupéen » qui ne se différencient presque pas.
 
Depuis [[2003]], la [[Suisse]] commence à produire du haschich et à tester différentes recettes. La production correspond environ à 5 % de la demande locale. Trois variétés endémiques sont nommées selon le nom de la montagne où poussent les plants, à savoir : [[säntis]], le [[pollux]] et [[palü]].
Les récepteurs les plus nombreux dans le cerveau humain sont les récepteurs du cannabis. Ceci ne correspond pas à la production de cannabis endogène par le corps humain. Actuellement nous ne savons pas pourquoi ces récepteurs se trouvent en si grand nombre, mais nous savons que le système endocannabinoique est impliqué dans de nombreuses fonctions vitales du corps humain.
Les chercheurs ont découvert récemment que les cannabinoides et le système endocannabinoique sont impliqués dans la modulation du système dopaminergique. Le dérèglement de celui-ci est présent chez de nombreuses pathologies : schizophrénie, syndrome de Tourette, TDAH (trouble Déficitaire de l'Attention / Hyperactivité). De plus en plus de chercheurs croient dans le potentiel de ces nouvelles molécules, les cannabinoides, pour soigner des maladies traitées aujourd'hui avec des médicaments qui agissent directement sur le système dopaminergique avec des effets secondaires parfois significatifs.
 
== Contaminants ==
===Effets comportementaux===
L'amélioration du comportement a été constatée par de nombreux médecins et patients concernant les troubles de concentration avec ou sans hyperactivité (TDAH). Cette pathologie est inscrite dans les conditions traitables par le cannabis.
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====Gateway drug hypothesis====
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Contrairement à l'herbe naturelle, le haschich est un produit manufacturé artificiel. Les effets sont plus assommants en général et, en raison de la nature de certains des [[excipients]] utilisés, la prise de haschich peut provoquer des maux de tête lancinants ainsi qu'une fatigue accablante.
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En [[France]], du fait de sa prohibition et donc de l'absence de contrôle porté sur la qualité du produit, peu de haschichs sont de bonne qualité. D'après une étude indépendante menée par ''[[Le Nouvel Observateur]]'', plus de 70 % des haschichs testés contiennent des substances toxiques pour l'humain à faible dose-- ou même tabac.
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===Co-occurrence of mental illness===
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== Consommation ==
====Similitude des symptômes====
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[[Image:Kiseru (Japanese smoking pipe) .jpg|thumb|Une [[pipe]] avec fourneau très ''étroit'' (ici: [[Kiseru]], japonais, ca. 5.5 mm de diamètre) permite ''vaporiser'' des mini-portions (25mg.) du haschich ''pur'' (sans tabac).]]
====Correlation studies====
...
 
[[Image:Vaporizer 01.JPG|thumb|left|upright|Vaporisateur avec tube flexible.]]
...
 
...
 
Le haschich est surtout fumé, sous diverses formes telles que ''[[Joint (argot)|joint]]'', pipe à eau (chalice), petite pipe en terre cuite, en métal ou en bois ([[chillum]], [[kiseru]], [[midwakh]], [[sebsi]]), à l'aide d'une cigarette et d'une bouteille, à l'aide de couteau etc.
...
 
== Santé ==
...
Les effets du haschich sur la santé sont similaires a ceux du [[cannabis]] à long terme.
 
== Législation ==
=== Different and fewer risks than tabac ===
{{Article détaillé|Législation sur le cannabis}}
...
 
Le haschich étant un dérivé du [[cannabis]], la législation est identique à ce dernier.
...
 
== Le haschich dans l'art ==
...
 
=== PotencyCitations matterset ressources en ligne ===
* Jacques-Joseph Moreau, [http://www.psychanalyse-paris.com/-Du-Hachisch-et-de-l-alienation-.html ''Du hachisch et de l’aliénation mentale''], Éditions Fortin, Masson et {{Cie}}, Paris, 1845.
...
* Zykow, [http://www.cannaweed.com/forum/sujet-73448_1-petits-surnoms-lexique-international-alphabetique.html Lexique local et international du haschich], Cannaweed.com, partie "Résine", 2007.
 
=== Livres ===
...
* ''[[Les paradis artificiels]]'' de [[Charles Baudelaire]]
* ''Flash ou Le Grand Voyage'', de [[Charles Duchaussois]] : le périple commence par la récolte et la préparation du haschich au Liban.
* ''[[Le Comte de Monte-Cristo]]'' de [[Alexandre Dumas]] : en accueillant Albert dans son île, le comte lui offre un dîner somptueux, au terme duquel le comte propose à Albert une petite boîte contenant du haschich que les deux personnages consomment à l'aide d'une cuillère.
* ''[[Le Club des hachichins]]'', de [[Théophile Gautier]]
 
=== Risque de cancerDawamesk ===
...
 
Extrait des paradis artificiels de Charles Baudelaire :
...
 
{{citation_bloc|La plus usitée de ces confitures, le dawamesk, est un mélange d'extrait gras, de sucre et de divers aromates, tels que vanille, cannelle, pistaches, amandes, [[musc]]. Quelquefois même on y ajoute un peu de [[Cantharide officinale|cantharide]], dans un but qui n'a rien de commun avec les résultats ordinaires du haschich. Sous cette forme nouvelle, le haschich n'a rien de désagréable, et on peut le prendre à la dose de 15, 20 et 30 grammes, soit enveloppé dans une feuille de pain à chanter, soit dans une tasse de café.}}
=== Attempts at réduction des risques ===
...
 
Préface de [[Théophile Gautier]] pour le [[club des Haschichins]]
...
 
{{citation_bloc|Charles Baudelaire [...] ne vint que rarement [...] aux séances de l'hôtel Pimodan où notre cercle se réunissait pour prendre le dawanesk.}}
...
 
On retrouve le terme de dawanesk comme synonyme de haschich, ou encore ''confiture verte'', dans les lettres et textes des artistes mondains parisiens de la seconde moitié du {{XIXe siècle}}, même si cela n'était pas le mot le plus employé.
...
 
== Voir aussi ==
...
{{Autres projets
|Commons=Hashish
|Wiktionary=haschich
|wikiquote=Haschich
}}
 
=== Articles connexes ===
...
* [[Cannabis]]
 
* [[Skuff]]
== Cannabis et conduite routière ==
* [[Psychotrope]]
...
* [[Drogue]]
 
...
 
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...
 
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...
 
== Expurgation des textes qui ne sont pas en français ==
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--->
 
== Notes et références ==
{{Références|colonnes=2}}
 
== Annexes ==
=== Articles connexes ===
* [[Cannabis médical]]
* [[Toxicomanie]]
* [[Réduction des risques]]
* [[Prohibition des drogues]]
* [[Psychotrope]]
 
{{références}}
=== Liens externes ===
* [http://www.ukcia.org/research/can-psychosis.htm Cannabis Use and Psychosis] from National Drug and Alcohol Research Centre, Australie
* [http://www.erowid.org/plants/cannabis/cannabis.shtml Marijuana Vault] at erowid.org
* [http://news.bbc.co.uk/1/hi/programmes/panorama/4109360.stm The key research on cannabis use and mental illness] at [[BBC News]]
* [http://www.nida.nih.gov/about/organization/nacda/marijuanastatement.html Provision of Marijuana and Other Compounds For Scientific Research] recommendations of The National Institute on Drug Abuse National Advisory Council
* [http://www.sciam.com/article.cfm?chanID=sa006&articleID=0008F53F-80F7-119B-80F783414B7F0000 Scientific American Magazine (décembre 2004 Issue) The Brain's Own Marijuana]
 
{{Portail|Médecinesociété}}
 
[[Catégorie:Cannabis]]
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