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{{2autres|l'le cannabis à usage récréatif|le dugenre Cannabisbotanique sativa|l'usageet agricoleles ougénéralités industrielsur dules ''chanvres|Cannabis sativa''|Chanvre|l'usageespèce médicinalbotanique|Cannabis médicalsativa}}
{{Voir homonymie|Chanvre (homonymie)}}
[[Image:Marijuana.jpg|vignette|Une plante de [[cannabis]].]]
[[File:Trichomes.jpg|thumb|Fleurs de plante femelle du genre végétal ''[[Cannabis]]'' avec des [[Trichome (botanique)|trichomes]] visibles.]]
 
Couramment appelé du nom de {{Citation|'''cannabis'''}}, mais désigné dans le langage populaire sous des dizaines de surnoms plus ou moins imagés comme '''chanvre récréatif''', '''marijuana'''{{etc.}}, ce nom commun calqué sur le [[latin]] se réfère principalement en français contemporain à l'utilisation des plantes du [[genre (biologie)|genre]] végétal éponyme (le genre ''[[Cannabis]]'') pour leurs effets psychoactifs et médicinaux<ref name="echos" />. Il doit ne jamais être utilisé avant la fin de la maturation du cortex préfrontal, paraîtrait-il entre 25 et 27 ans, en raison de l'entrave à vie de celle-ci, provoquant un plus faible Q. I. <ref> http://www.lemonde.fr/sciences/article/2012/09/06/le-qi-en-fumee_1756723_1650684.html </ref> Le principal constituant psychoactif présent dans ces plantes est le [[tétrahydrocannabinol]] (THC), parmi les 483 composés connus, dont au moins 84 autres [[cannabinoïde]]s, tels que le [[cannabidiol]] (CBD), le [[cannabinol]] (CBN), et [[tétrahydrocannabivarine]] (THCV). L'usage du cannabis comme substance récréative a progressivement mis au point diverses recettes, préparations et modes de consommation.
Le [[cannabis (drogue)|cannabis]] issu des plantes du [[genre (biologie)|genre]] végétal ''[[Cannabis]]'' et de l'[[espèce]] botanique ''[[Cannabis sativa]]'', a des effets psychologiques et physiologiques sur le corps humain. Les '''effets du cannabis''' sont causés par les [[cannabinoïdes]], particulièrement le [[tétrahydrocannabinol]] (mieux connu sous son acronyme THC). Cinq pays européens, le Canada, et treize États américains ont autorisé l'[[cannabis médicinal|usage médical du cannabis]] pour traiter les cas de nausée et de douleurs, ainsi que pour atténuer les symptômes de maladies chroniques, en dépit du fait que le cannabis est toujours prohibé par le gouvernement fédéral américain.
 
Les recherches sur la dangerosité de la marijuana pour les populations, bien que toujours controversées au {{s-|XXI}}, ont conduit à son inscription comme étant une [[drogue]] dans la [[convention unique sur les stupéfiants de 1961]]. Ainsi, la détention, le commerce, la promotion et la consommation de marijuana ont été interdits au cours du {{s-|XX}} dans la majorité des pays du monde. Le cannabis reste malgré cela très consommé comme [[psychotrope]], notamment en Amérique du Nord et en [[Europe]].
Les effets aigus, c'est-à-dire lors de l'emprise du cannabis, peuvent inclure l'euphorie, l'anxiété, perte temporaire de [[mémoire à court terme]] et des effets de circulations qui peuvent augmenter les risques d'[[attaques cardiaques]] et d'[[infarctus]]. Malgré cela, l'usage [[chronique (médecine)|chronique]] n'est pas lié à des facteurs de risques cardiovasculaires, comme des niveaux de [[triglycérides]] ou de [[pression artérielle]], d'après ce que nous démontrent des suivi longitudinaux{{référence souhaitée}}. Les preuves d'effets à long terme sur la mémoire sont préliminaires et bloquées par l'existence de [[variable parasite|variables parasites]]{{référence souhaitée}}. Beaucoup d'intérêt est porté aux potentiels effets à long terme que pourrait causer la consommation de cannabis, notamment concernant l'hypothèse d'une croissance des risques de [[schizophrénie]], de [[trouble bipolaire|troubles bipolaires]] et de [[dépression (psychiatrie)|dépression]]<ref name=mentaldisorders>{{article |nom1=Leweke FM|prénom1=Koethe D |titre=Cannabis and psychiatric disorders: it is not only addiction |périodique=Addict Biol |volume=13 |numéro=2 |pages=264–75 |année=2008 |mois=juin |id=18482435 |doi=10.1111/j.1369-1600.2008.00106.x}}</ref>{{,}}<ref name=adolescenceschizo>{{Article |auteur=Rubino T, Parolaro D |titre=Long lasting consequences of cannabis exposure in adolescence |périodique=Mol Cell Endocrinol. |langue=en |volume=286 |numéro=1-2 Suppl 1 |pages=S108–13 |année=2008 |mois=avril |id=18358595 |doi=10.1016/j.mce.2008.02.003 }}</ref>. Mais le facteur de causalité entre l'usage de cannabis et le développement de ces troubles est toujours discuté<ref name=DeLisi2008>{{Article |nom1=DeLisi LE |titre=The effect of cannabis on the brain: can it cause brain anomalies that lead to increased risk for schizophrenia? |langue=en |périodique=Curr Opin Psychiatry |volume=21 |numéro=2 |pages=140–50 |année=2008 |mois=mars |id=18332661 |doi=10.1097/YCO.0b013e3282f51266}}</ref>.
 
== Biologie et culture ==
Il existe actuellement une quantité substantielle de propagande, fausse science et désinformation au sujet du cannabis ; à la fois des partisans du cannabis et de ses opposants. Existent également des contraintes légales et politiques sur la recherche liée au cannabis.
{{Article principal|Cannabis}}
Bien que de nombreuses études impliquant le cannabis sont contradictoires, certains effets sanitaires sur le corps et le mental ont été déterminés. Cet article utilise une diversité de sources crédibles, essentiellement des articles venant de revues médicales internationales à [[comité de lecture]] mais aussi de rapports scientifiques, de livres, de sites web et de magazines, pour établir une vue d'ensemble clairement documentée (références/bibliographie) associée à l'usage du cannabis.
{{Article détaillé|Liste des lignées de cannabis}}
 
D'après les recherches récentes, et bien que les auteurs soient encore hésitants sur la séparation en plusieurs espèces distinctes, il s'agirait plus probablement d'une seule et même plante : l'espèce végétale ''[[Cannabis sativa]]'', avec de nombreuses variantes. Dans les milieux industriels ou agricoles, c'est de préférence le mot français [[chanvre]] qui est utilisé au {{s-|XXI}} pour désigner les plants ou la matière qu'ils produisent<ref name="echos">''[http://www.echosduchanvre.com/N-12/echosn12p4.pdf Parlons chanvre]'' dans ''Les echos du Chanvre'' - hiver 98/99 - {{n°|12}} - {{p.|4}}.</ref>. C'est le taux de THC présent dans chaque [[Variété (botanique)|variété]] botanique ou [[cultivar]]s de ''Cannabis sativa'' qui détermine si elle est utilisée comme chanvre à usage agricole ou bien pour ses substances chimiques. De par le monde, on a ainsi sélectionné progressivement un grand nombre de [[Liste des lignées de cannabis|lignées de cannabis]] en fonction de l'usage que l'on souhaite en faire ou des règlementations locales.
Des études récentes confirment les effets nocifs à long terme du cannabis : troubles de l'humeur, addiction, décrochage scolaire<ref>{{Article|langue = Anglais|auteur1 = Nora D. Volkow, M.D., Ruben D. Baler, Ph.D., Wilson M. Compton, M.D., and Susan R.B. Weiss, Ph.D.|titre = Adverse Health Effects of Marijuana Use|périodique = The New England Journal of Medicine|numéro = 370|jour = 5|mois = juin|année = 2014|issn = |lire en ligne = http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMra1402309|pages = 2219-2227}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue = Français|titre = Cannabis : une consommation régulière réduit les chances de finir sa scolarité|url = http://www.pourquoidocteur.fr/Cannabis---une-consommation-reguliere-reduit-les-chances-de-finir-sa-scolarite-7801.html|site = Pourquoi Docteur|date = 10/09/2014|consulté le = }}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue = Français|titre = Cannabis : les effets sur le long terme désormais connus|url = http://www.pourquoidocteur.fr/Cannabis---les-effets-sur-le-long-terme-desormais-connus-7886.html|site = Pourquoi Docteur|date = 16/09/2014|consulté le = }}</ref>...
 
=== Effets biochimiquesHistoire ===
{{Article détaillé|Histoire du chanvre}}
[[Image:Tetrahydrocannabinol.svg|vignette|[[Formule développée plane]] du [[Tetrahydrocannabinol|Δ9-tetrahydrocannabinol]].]]
[[Fichier:Localisation du rif.png|thumb|Localisation du [[Rif]], premier lieu de production et de transformation au monde.]]
 
Le [[Maroc]] est le premier producteur mondial de cannabis<ref name="yabiladi 23861">http://www.yabiladi.com/articles/details/23861/maroc-reste-premier-producteur-mondial.html</ref>.
La substance psychoactive la plus importante (prévalente) dans le [[cannabis]] est le [[Tetrahydrocannabinol|delta-9-tetrahydrocannabinol]] (couramment noté THC, ou parfois Δ<sup>9</sup>-THC). Sur les années 1990 et 2000, le contenu moyen en THC dans le cannabis vendu dans les territoires d'Amérique du Nord aurait augmenté d'au moins environ 1 % à 3-4 %. Les plantes sélectionnées et clonées peuvent conduire à des taux de 15 % THC<ref name="Kalant">{{en}} ''Principles of Medical Pharmacology'', 6th edition, H.K. Kalant & W.H.E. Roschlau, 1998, pages=373-375</ref>. Un autre [[cannabinoïde]] psychoactif présent dans le cannabis est le [[tétrahydrocannabivarine]] (THCV), mais il ne se trouve qu'en faibles quantités. De plus, il existe des composés similaires contenus dans le cannabis qui n'exhibent aucune réponse psychoactive mais sont nécessaires pour fonctionner: le [[cannabidiol]] (CBD), un [[isomère]] du THC ; le [[cannabinol]] (CBN), un produit de l'[[oxydation]] du THC ; la cannabivarine (CBV), un [[analogue]] du CBN avec une chaîne différente, la cannabidivarine (CBDV), un analogue du CBD avec une chaîne différente, et l'acide cannabinolique. La manière dont ces autres composés interagissent avec le THC n'est pas complètement comprise, mais des études cliniques proposent l'hypothèse que le CBD agit comme force de compensation pour réguler la ''force'' de l'agent psychoactif, le THC. Un rapport anecdotique et non concluant affirme que le cannabis avec des ratios THC/CBD relativement élevés risquerait moins d'induire de l'anxiété que du cannabis avec de faibles ratios<ref name="joy">{{en}} ''Marijuana and Medicine: Assessing The Science Base'', J.E. Joy, S. J. Watson, Jr., and J.A. Benson, Jr, United States National Academy of Sciences, 1999, http://books.nap.edu/html/marimed/</ref>. Il est possible que le CBD pourrait réguler le métabolisme du corps du THC en inactivant le [[cytochrome P450]], une classe importante d’enzymes qui métabolisent les médicaments. Des expériences dans lesquelles des souris ont été traitées avec du CBD puis avec du THC ont montré que le traitement CBD était associé avec une augmentation substantielle dans les concentrations de THC dans le cerveau, le plus vraisemblablement parce qu'il réduit le taux de nettoyage du THC dans le corps<ref name="joy" />. Des composés cofacteurs du cannabis ont également été reliés à une baisse de la température corporelle, modulant le fonctionnement immunitaire, et la protection des cellules. L'[[huile essentielle]] de cannabis contient également beaucoup de [[terpénoïde]]s aromatiques, qui peuvent agir en synergie avec les cannabinoïdes pour produire leurs propres effets. Le THC se convertit rapidement en 11-hydroxy-THC, qui est également pharmacologiquement actif, tant et si bien que l'effet de la substance dépasse les niveaux de THC mesurables dans le sang<ref name="Kalant" />.
Le cannabis consommé en Europe provient principalement de la région du [[Rif]], une région montagneuse située dans le Nord du [[Maroc]]. Le chanvre serait cultivé dans le Rif depuis le {{s-|VII}}, soit depuis plus d'un millénaire<ref>[http://laniel.free.fr/INDEXES/GraphicsIndex/KIF_IN_MOROCCO/Histoire_CannabisMaroc.htm Historique de la culture de cannabis au Maroc d'après l'UNODC]</ref>. Le cannabis marocain est appelé le ''kif'' (venant du mot ''katf'', garrot, qui sert à lier), peut être issu des rameaux d'herbes liés et conditionnés pour le séchage. En arabe ou dialecte marocain ([[Arabe maghrébin|darija]]), il peut être aussi appelé zatla, hashish, zakataka, al hasha, al hanchla, flitoxa, ghalghoula, aachour, tbisla, frimija, etc. après transformation en drogue<ref name="yabiladi 23861" />.
 
== Cannabinoïdes dans la plante ==
[[Image:THV structure.png|vignette|gauche|[[Tétrahydrocannabivarine]].]]
Plus de soixante [[cannabinoïde]]s sont recensées dans les différents cultivars de ''[[Cannabis]]''. Le tétrahydrocannabinol ([[THC]]), le [[cannabidiol]] (CBD) et le [[cannabinol]] (CBN) sont les plus répandues. Leur [[biosynthèse]] se fait dans des glandes spécialisées présentes sur toutes les parties aériennes de la plante. Le développement de ces glandes débute avec la formation des [[bractée]]s.
Les facteurs régulant la production de cannabinoïdes ne sont que partiellement connus. Bien qu'il soit prouvé que le [[stress]] environnemental augmente de manière importante la quantité de Δ 9-tetrahydrocannabinol (Haney and Kutscheid, 1973; Coffman and Gentner, 1975)<ref name="autogenerated1">http://www.unodc.org/unodc/bulletin/bulletin_1981-01-01_2_page008.html</ref>, une théorie plus générale est que les aspects qualitatifs dépendent de la génétique de la plante et que les aspects quantitatifs sont influencés par des facteurs environnementaux (Fairbairn and Liebmann, 1974 ; Latta and Eaton, 1975)<ref name="autogenerated1" />. Les cannabinoïdes jouent le rôle d'agents défensifs, contre la [[dessiccation]], les [[parasitisme|parasites]], les UV-B, le froid et les [[microbe]]s<ref>{{lien brisé|consulté le=2013-04-13|url=http://mojo.calyx.net/~olsen/HEMP/IHA/iha01201.html|titre=Chemical ecology of Cannabis<!-- Titre généré automatiquement -->}}</ref>.
 
== Usage psychotropique ==
En 1990, la découverte de récepteurs aux cannabinoïdes situés dans le cerveau et dans le corps, ainsi qu'un cannabinoïde endogène [[neurotransmetteur]] comme l'[[anandamide]] (un matériel [[lipide|lipidique]] dérivé [[ligand (biologie)|ligand]] de l'[[acide arachidonique]]), suggère que l'usage du cannabis affecte le cerveau de la même manière qu'un composé naturel du cerveau. <!--Phrase à traduire--><!--Les cannabinoïdes contiennent habituellement un anneau 1,1'-di-méthyl-pyrane, un anneau ''variedly derivatized [[aromatic ring]] and variedly [[saturation (chimie)|unsaturated]] [[Cyclohexane|cyclohexyl]]'' et leurs précurseurs chimiques immédiats, constituant une famille d'environ 60 composés bi-cycliques et tri-cycliques.--><!--Phrase à traduire-->Comme la plupart des autres processus neurologiques, les effets du cannabis sur le cerveau suivent le protocole standard de signal transduction, le système électrochimique d'envoi de signaux à travers les neurones pour une réponse biologique. On sait maintenant que des récepteurs cannabinoïdes apparaissent avec des formes similaires chez la plupart des vertébrés et invertébrés, et ont une longue histoire évolutive de 500 millions d'années. Le fait que ces récepteurs aient été conservés pendant tous ce temps semble indiquer qu'ils doivent avoir un rôle basique important dans la physiologie animale. Les récepteurs aux cannabinoïdes réduisent l'activité [[adénylate cyclase]], inhibent les [[canal ionique|canaux ioniques]], et désinhibent les [[pompe à potassium|pompes à potassium]] K<sup>+</sup><sub>A</sub>.
{{Article détaillé|Effets du cannabis sur la santé}}
 
Le chanvre est largement utilisé pour les propriétés [[psychotrope]]s induites notamment par la présence de [[tétrahydrocannabinol]] (THC). C'est le cas essentiellement de trois des quatre sous-espèces qui peuvent être consommées directement après la récolte incluant ''cannabis sativa'', ''cannabis indica'' et ''cannabis afghanica''.
[[Image:CBN structure.png|vignette|[[Cannabinol]].]]
 
La sous-espèce ''Cannabis ruderalis'', essentiellement cultivée pour la production de chanvre textile, ne contient pas suffisamment de THC pour provoquer des effets psychotropes. Elle n'est utilisée par les cultivateurs de cannabis que pour effectuer des croisements en vue d'obtenir une meilleure résistance et une floraison plus précoce. Actuellement, presque tous les cultivars utilisés pour l'auto-consommation sont des [[hybride]]s de ces quatre espèces. Pour la production d'hybrides, les sous-espèces ''cannabis indica'' et ''cannabis sativa'' sont essentiellement utilisées.
Deux types de récepteurs aux cannabinoïdes existent (CB1 et CB2). Le récepteur CB1 se trouve principalement dans le cerveau et mitige les effets psychologiques du THC. Le récepteur CB2 se trouve de manière plus abondante dans les cellules du [[système immunitaire]]. Les cannabinoïdes agissent comme des immuno-modulateurs sur les récepteurs CB2, ce qui signifie qu'ils augmentent certaines réponses immunitaires et en diminuent d'autres. Par exemple, les cannabinoïdes non-psychotropes peuvent être utilisés comme [[anti-inflammatoire]] très efficace<ref name="joy" />. L'affinité des cannabinoïdes pour se lier à chacun des deux récepteurs est la même, avec seulement une légère augmentation observée avec le composé CBD dérivé de la plante se liant plus fréquemment aux récepteurs CB2. Les cannabinoïdes semblent avoir un rôle dans le contrôle par le cerveau du [[locomotion|mouvement]] et de la [[Mémoire (psychologie)|mémoire]], ainsi que de la modulation de la souffrance naturelle.
 
=== Modes de consommation ===
La nature du cannabis et ses propriétés [[liposoluble|de solubilité dans les graisses]] conduisent à une longue demi-vie d'élimination en comparaison à d'autres drogues récréatives, comme l'[[Boisson alcoolisée|alcool]] ou le [[tabac]]. La molécule THC, et les composés apparentés, sont généralement détectables dans les tests de drogues jusqu'à environ un mois après consommation. Cette détection est possible parce que des [[métabolite]]s non psychoactifs du THC sont stockés pour de longues périodes de temps dans les cellules de graisse, et cette substance a une très faible solubilité dans l'eau. Le taux d'élimination des métabolites est légèrement plus élevé chez les grands usagers en raison de la tolérance, et indique une plus grande possibilité de symptômes de sevrage à l'arrêt de la consommation arrêt de l'emploi habituel. La [[Dose létale 50|LD<sub>50</sub>]] de THC est {{unité|1270|mg/kg}} chez les rats mâles, {{unité|730|mg/kg}} chez les rats femelles, par voie orale mélangé dans de l'huile de sésame, et {{unité|42|mg/kg}} (toujours chez le rat) par inhalation<ref>[http://www.erowid.org/plants/cannabis/cannabis.shtml Erowid Cannabis (Marijuana) Vault<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>.
[[Fichier:Cocotte de cannabis-edit.jpg|thumb|Exemple de « tête » de cannabis.]]
[[Fichier:Resine.JPG|thumb|Un morceau de [[haschich]].]]
[[Fichier:Sebse.jpg|thumb|Une [[sebsi]] ([[Maroc]]).]]
[[Fichier:Vaporizer 01.JPG|thumb|150px|Vaporisateur avec tube flexible.]]
 
Le cannabis peut se présenter sous différentes formes :
== Effets à court-terme ==
* fleurs séchées femelles (5-15 % THC) (qui forment les « têtes » ou « cocottes »), appelées « ''{{lang|es|marijuana}}'' », ou des feuilles séchées (habituellement, les feuilles de la couronne fleurie des plantes femelles, appelées {{citation|feuilles de manucure}}) ;
Ces effets se manifestent généralement quelques minutes après l'usage (par [[fumer|fumée]]) et durent de deux à trois heures<ref>http://www.dasc.sa.gov.au/site/page.cfm?u=128</ref>. Il existe aussi des effets similaires, mais par absorption du cannabis (en gâteau par exemple, appelé [[space cake]]).
* huile de cannabis (60-80 % THC), concentré issu d'une extraction à l'aide de solvants (généralement [[solvant apolaire]] car le THC est soluble dans ceux-ci). Les feuilles sont mélangées au solvant pendant quelques minutes puis retirées par filtration. Le solvant est ensuite évaporé pour laisser apparaître l'huile ;
* pollen (~30 % THC), aussi appelé [[skuff]], appelé ainsi par analogie avec le [[pollen]] des botanistes mais qui n'a en réalité rien à voir : le vrai [[pollen]] de la plante, poussière jaune produite par les pieds mâles au moment de leur reproduction, ne contient pas de substance active. Il s'agit ici de la poudre résineuse obtenue en battant des ballots de tissus remplis de fleurs de cannabis (têtes). La poudre ainsi récupérée, est ensuite compactée en bloc, ce qui donne le [[haschich]], souvent « coupé » avec différents produits ([[paraffine]], etc.) afin d'en augmenter le volume et le poids, avec pour effet une diminution de la concentration en THC.
 
Le cannabis est généralement consommé dans des cigarettes artisanales appelées « [[Joint (argot)|joints]] » ou « pétards »<ref name="gouv fr">[http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/drogue/differentes-drogues/cannabis Le cannabis sur le site du ministère de l'Intérieur français]</ref>. D'autres modes de consommation existent :
Les effets [[psychotrope]]s du cannabis sont subjectifs et peuvent varier de personne en personne, ainsi que de cas en cas. Parmi les effets témoignés, on peut trouver un [[état modifié de conscience]], l'[[euphorie]], des sentiments de bien-être, de relaxation ou de réduction de stress, une appréciation accrue pour l'humour, la musique ou l'art, de la gaieté, de la [[métacognition]] et de l'[[introspection]], une amélioration de mémoire ([[mémoire épisodique]]), une sensualité plus accrue, une augmentation de [[désir sexuel]], des pensées créatives ou philosophiques, perturbation de la mémoire linéaire, de la [[paranoïa]] ou encore de l'[[anxiété]]. De plus on peut remarquer un fréquent sentiment de « fringale ».
 
* [[pipe]], [[chillum]], etc., avec ou sans tabac ;
== Contraintes légales et politiques ==
* « bang » (ou « bong »), une [[pipe à eau]] à travers laquelle la fumée est refroidie et filtrée avant d'arriver aux poumons : la quantité aspirée est plus importante et les effets plus rapides et plus intenses qu'avec un joint ;
Dans beaucoup d'États, la [[science expérimentale]] souffre de restrictions légales. Ceci a pour conséquence que le cannabis est souvent difficilement étudiable dans le domaine de la recherche médicale parce que les échantillons ne peuvent pas être obtenus légalement, sans l'accord du gouvernement de l'État. Le phénomène de curiosité scientifique légitime entrant en conflit avec le gouvernement (et son agenda) a été récemment illustré aux [[États-Unis]] par la confrontation entre l'Association Multidisciplinaire des études Psychédéliques (Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies, MAPS), un groupe de recherche indépendant, et l'Institut National sur l'abus de drogues (National Institute on Drug Abuse, NIDA), une agence fédérale des États-Unis d'Amérique chargée de l'utilisation de la science pour étudier la toxicomanie. Le NIDA fonctionnant grandement sous le contrôle général du Bureau de la Politique de Contrôle des drogues (Office of National Drug Control Policy, ONDCP), un bureau de la Maison Blanche responsable pour la coordination directe de tous les aspects légaux, législatifs, scientifiques, sociaux et politiques du contrôle policier fédéral de stupéfiants.
* gâteaux (« ''{{lang|en|space cakes}}'' ») : les effets mettent plus longtemps à venir et ce mode de consommation demande des quantités plus importantes car {{refsou|une partie du THC est détruite par les enzymes de l'estomac}} ;
 
* [[Vaporisateur|vaporisation]] : ce mode de consommation, comme les gâteaux, ne présente pas les dangers liés aux produits de combustion cancérigènes : goudrons, oxyde de carbone, etc. Par ailleurs la quantité de cannabis nécessaire est moins importante car le THC n'est pas détruit par la chaleur de la combustion. C'est le mode de consommation privilégié par les utilisateurs de cannabis à des fins thérapeutiques.
Le cannabis qui est disponible pour des recherches aux États-Unis est cultivé à l'Université du Mississippi et uniquement contrôlé par le NIDA, qui a même un pouvoir de véto sur l'Administration de la nourriture et des drogues ([[Food and Drug Administration]], FDA) pour définir les protocoles acceptables/acceptés. Depuis 1942, année où le cannabis disparut de la pharmacopée américaine, et où son [[Cannabis médical|usage médical]] fut prohibé, il n'existe aucune histoire légale (du point de vue de la loi fédérale) de projet de production de cannabis financé par des fonds privés. Le résultat est que le nombre de recherches sur le sujet fut très limité, vu que ceux-ci doivent utiliser le produit fournit par le NIDA, qui a été allégé pour être moins puissant, et est donc d'une qualité différente<ref>{{en}}{{pdf}} ''Lyle E. Craker, Ph.D. v. U.S. Drug Enforcement Administration'', Docket No. 05-16, 8 mai 2006, 8-27 [http://www.maps.org/mmj/dea_maps_final_briefs_5.8.06.pdf PDF]</ref>. La MAPS, en conjonction avec le professeur [[Lyle Craker]], docteur en sciences, directeur du Programme sur les plantes médicinales (Medicinal Plant Program) de l'Université du Massachusetts à Amherst, proposa de fournir de cannabis cultivé indépendamment d'une qualité ciblée pour des études de recherches approuvées par la FDA et se heurta à l'adversité du NIDA, de l'ONDCP, et de l'Administration pour la mise en place de la lutte contre la drogue ([[Drug Enforcement Administration]], DEA). Ce projet, et d'autres de ce type, n'auraient, d'après la [[Wikipédia en anglais|Wikipédia anglophone]] pratiquement aucune chance, sur un terrain légal dominé par le concept de guerre contre les drogues<!-- je ne pense pas que citer une autre version Wiki puisse se révéler comme étant une source. -->.
 
=== Comparaison avec d'autres substances ===
Cependant, dans d'autres États tel que le Royaume-Uni, une licence pour cultiver la marijuana n'est pratiquement qu'une affaire de bureaucratie, du même type que celles pour d'autres sujets botaniques ou scientifiques. D'où le terme de « drogue contrôlée » (« ''{{Lang|en|controlled drug}}'' »). Dans de tels États, beaucoup d'essais ont été pratiqués, dans des buts variés. Plus récemment, plusieurs fumeurs habitués / dépendants ont été invités à participer à des tests variés par des entreprises médicales britanniques dans le but de permettre au gouvernement du royaume de déterminer l'influence du cannabis sur la conduite d'un véhicule motorisé.
 
== Pharmacologie ==
=== Effets physiologiques ===
Certains des effets de la consommation de marijuana incluent l'augmentation du rythme cardiaque, sécheresse de la bouche, rougeurs oculaires (dilatation des [[vaisseau sanguin|vaisseaux sanguins]] de la conjonctive), une réduction de la pression intraoculaire, un dysfonctionnement modéré des facultés motrices et de la [[Attention|concentration]], et une augmentation de la faim. Lors d'une [[électroencéphalographie]], on observe des persistances d'[[onde alpha]] de [[fréquence]] légèrement plus basses que la normale<ref name="Kalant" />. Lors d'une consommation régulière et prolongée de cannabis si elle est commencée à l’adolescence, on peut observer une altération des performances intellectuelles.
 
{{article détaillé|Classification des psychotropes}}
Le cannabis produit également beaucoup d'effets [[Subjectivité|subjectifs]], tels qu'une plus grande jouissance du goût de la nourriture et des arômes et une jouissance avancée de la musique et de la comédie. À plus hautes doses, le cannabis peut provoquer des distorsions marquées des perceptions du temps et de l'espace, de la [[proprioception]], ainsi que des [[hallucination]]s auditives et/ou visuelles (ressemblant à un rêve éveillé), de l'[[ataxie]] du fait de l'« ''impairment'' » sélectif de [[réflexes polysynaptique]]s, et de [[dépersonnalisation]]. La marijuana plus communément soulage les tensions et provoque des effets euphorisants. Une liste plus complète de ses effets est disponible dans l'article : [[Cannabis médical#Usage historique|cannabis médical]]. Les aires cérébrales à forte densité de récepteurs cannabinoïdes correspondent aux effets comportementaux produits par les cannabinoïdes.
 
En [[1998]], [[Bernard Roques]], un [[professeur (enseignant)|professeur]] [[français]] membre de l'[[Académie des sciences (France)|Académie des sciences]], présente une approche globale considérant à la fois les propriétés pharmacologiques des produits [[psychotrope]]s et les problèmes et risques sanitaires et sociaux liés à la consommation de ces produits.
La recherche animale a montré que le potentiel de dépendance psychologique aux cannabinoïdes existe, et inclut des symptômes de retrait en douceur. Bien que n'étant pas aussi sévère que les dépendances à l'[[boisson alcoolisée|alcool]], à l'[[héroïne]] ou à la [[cocaïne]], le retrait à la [[marijuana]] est habituellement caractérisé par des insomnies, une sensation de fatigue, une perte d'appétit, une irritabilité ou une angoisse. En 1998, un rapport gouvernemental français commissionné par le secrétaire d'État à la santé, [[Bernard Kouchner]], et dirigé par le professeur [[Bernard Roques]], classa les drogues d'après leur addictivité et [[neurotoxicité]]. Il plaça l'héroïne, la cocaïne et l'alcool dans les catégories les plus addictives et les plus mortelles ; les [[benzodiazépines]], les [[hallucinogène]]s et le tabac dans la catégorie intermédiaire, et le cannabis dans la dernière.
 
Le ''rapport Roques'' propose de regrouper les différents psychotropes selon leur effet neuropharmacologique, les catégories étant<ref>{{ouvrage| éditeur =Larousse| titre =Dictionnaire des drogues et des dépendances| auteurs =Denis Richard, Jean-Louis Senon, Marc Valleur| année =2004| isbn =2-03-505431-1}}</ref> :
=== Appareil cardio-respiratoire ===
* les [[analgésique]]s-[[narcotique]]s ;
Il est prouvé que le cannabis joue un rôle très important dans la contraction de pathologies du système cardio-vasculaire et pulmonaire<ref name="aldington2007"> {{en}} Aldington S, Williams M, Nowitz M, Weatherall M, Pritchard A, McNaughton A, Robinson G, Beasley R. [http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2094297/ « Effects of cannabis on pulmonary structure, function and symptoms »] ''Thorax'' 2007 Dec;62(12):1058-63. PMID 17666437 {{DOI|10.1136/thx.2006.077081}}</ref>{{,}}<ref name="hall2009"> {{en}} Hall W, Degenhardt L. [http://blog.uvm.edu/jrhughes/files/2011/11/10.1.1.175.3772.pdf « Adverse health effects of non-medical cannabis use »] ''Lancet'' 2009;374(9698):1383-91. PMID 19837255 {{DOI|10.1016/S0140-6736(09)61037-0}}</ref>. De plus il agit sur le système nerveux, ce qui augmente le [[pouls]] et peut provoquer des palpitations. Enfin il bouche les artères{{référence nécessaire}} ce qui peut amener à des problèmes d'hypertension{{référence nécessaire}}, ou selon la fatigue physique amener à un infarctus du myocarde<ref name="mittleman2001"> {{en}} Mittleman MA, Lewis RA, Maclure M, Sherwood JB, Muller JE. [http://circ.ahajournals.org/content/103/23/2805.long « Triggering myocardial infarction by marijuana »] ''Circulation'' 2001;103(23):2805-9. PMID 11401936</ref>.
* les [[stimulant]]s psychomoteurs ;
* les psychomimétiques ou [[hallucinogène]]s ;
* les [[dépresseur]]s centraux ;
* les [[anxiolytique]]s.
 
Ainsi, la dangerosité est-elle évaluée selon trois paramètres<ref>http://www.senat.fr/rap/r02-321-2/r02-321-21.html</ref> :
=== Reproduction ===
* la dangerosité pour le système nerveux central ;
Il a été montré que l'administration de hautes doses de THC aux animaux abaisse leur niveau de [[testostérone]] dans le sang, affecte la production de sperme, la mobilité et la viabilité des [[spermatozoïde]]s, affecte le cycle d’ovulation, et réduit la production d'hormones gonadotropes. Des tests ont montré que les spermatozoïdes exposés à de hauts niveaux de THC commencent à se mouvoir de manière anormale, et sont moins capables de s'attacher à un œuf de manière à le fertiliser<ref>''Evidence that anandamide-signaling regulates human sperm functions required for fertilization, H. Schuel et al., Molecular Reproduction and Development, Sep 2002, volume=63, issue=3, pages=376-387, http://www3.interscience.wiley.com/cgi-bin/fulltext/98517201/PDFSTART</ref>. Ceci est modéré par des rapports contradictoires selon lesquels la tolérance pourrait se développer à ces effets<ref name="Kalant" />{{,}}<ref>''Adverse Effects of Cannabis'', W. Hall, N. Solowij, [[The Lancet]], Nov 1998, pages= 1611-6, volume=352</ref>. D'après le [[1997]] Merck Manual of Diagnosis and Therapy, les effets sur la fertilité dus à la consommation de cannabis seraient incertains.
* la dangerosité individuelle/toxicité générale ;
* la dangerosité interindividuelle/sociale.
 
Ce tableau est un extrait du tableau publié à la page 182 du ''Rapport sur la dangerosité des produits'' par le professeur Bernard Roques et adressé au Secrétaire d'État à la Santé de l'époque, M. [[Bernard Kouchner|Kouchner]], à l'issue des Rencontres Nationales sur l'Abus de drogues et la toxicomanie ([[France]], juin [[1998]])<ref>[http://www.assemblee-nationale.fr/11/rap-off/i3641-11-1.gif Tableau sur la dangerosité des produits par le {{Pr |Bernard Roques}}]</ref>.
La recherche a montré que le sperme humain contient des récepteurs qui sont stimulés par des substances comme le THC et d'autres produits chimiques du cannabis. La consommation de [[marijuana]] durant la grossesse a été corrélée, dans certains cas, à des cas de poids faibles à la naissance des bébés mais le lien entre cannabis et les complications de naissance est mis en doute par la communauté scientifique.
{| class="wikitable centre"
|+ '''Facteurs de dangerosité des drogues, selon le rapport Roques (1998)'''<ref name="assemble-nationale">http://www.assemblee-nationale.fr/11/rap-off/i3641-11-1.gif</ref>
!
! [[Héroïne]]<br />([[opioïde]]s) !! [[Boisson alcoolisée|Alcool]] !! [[Tabac]] !! [[Cocaïne]] !! [[MDMA]] !! [[Psychostimulant]]s !! [[Benzodiazépine]]s !! [[Cannabinoïde]]<br /><small>(Chanvre et dérivés)</small>
|-
! [[Addiction|Dépendance]] physique
|bgcolor="#B2 22 22" | {{blanc|très forte}}
|bgcolor="#B2 22 22" | {{blanc|très forte}}
|bgcolor="#FF7060" | forte
|bgcolor="#F0FF80" | faible
|bgcolor="#90FF80" | très faible
|bgcolor="#F0FF80" | faible
|bgcolor="#FFC000" | moyenne
|bgcolor="#F0FF80" | faible
|-
! [[Addiction|Dépendance]] psychique
|bgcolor="#B2 22 22" | {{blanc|très forte}}
|bgcolor="#B2 22 22" | {{blanc|très forte}}
|bgcolor="#B2 22 22" | {{blanc|très forte}}
|bgcolor="#FF7060" | forte mais intermittente
|bgcolor="#B2B2B2" | ?
|bgcolor="#FFC000" | moyenne
|bgcolor="#FF7060" | forte
|bgcolor="#F0FF80" | faible
|-
! [[Neurotoxicité]]
|bgcolor="#F0FF80" | faible
|bgcolor="#FF7060" | forte
| nulle
|bgcolor="#FF7060" | forte
|bgcolor="#B2 22 22" | {{blanc|très forte}} (?)
|bgcolor="#FF7060" | forte
| nulle
| nulle
|-
! [[Toxicité]] générale
|bgcolor="#FF7060" | forte¹
|bgcolor="#FF7060" | forte
|bgcolor="#B2 22 22" | {{blanc|très forte}}
|bgcolor="#FF7060" | forte
|bgcolor="#FF7060" | éventuellement forte
|bgcolor="#FF7060" | forte
|bgcolor="#90FF80" | très faible
|bgcolor="#90FF80" | très faible
|-
! Dangerosité sociale
|bgcolor="#B2 22 22" | {{blanc|très forte}}
|bgcolor="#FF7060" | forte
| ([[cancer]])
|bgcolor="#B2 22 22" | {{blanc|très forte}}
|bgcolor="#F0FF80" | faible (?)
|bgcolor="#F0FF80" | faible <br /> (<small>exceptions possibles</small>)
|bgcolor="#F0FF80" | faible²
|bgcolor="#F0FF80" | faible
|-
|colspan=10| <small>1: nulle pour [[méthadone]] et [[morphine]] en '''usage thérapeutique'''</small>
<small>2: sauf conduite automobile où la dangerosité devient alors très forte</small>
|}
 
Le professeur Nordmann, membre de l'[[Académie nationale de médecine]], a en 2003 déclaré dans un rapport fait au [[Sénat (France)|Sénat]] que l'indication « neurotoxicité : 0 » concernant le cannabis dans le tableau récapitulatif du rapport Roques était une erreur, qui contredit d'ailleurs des constats faits dans le reste du document<ref>{{Lien web |url=http://www.academie-medecine.fr/sites_thematiques/cannabis/cannabis_senat.htm |titre=CANNABIS ET SANTE - Position de l'Académie nationale de médecine |éditeur=Académie nationale de médecine}}</ref>.
 
=== Habitudes de consommation ===
Généralement, le cannabis est fumé. Il peut se présenter sous les formes suivantes :
 
* La marijuana : on l'appelle aussi pot, beuh ou herbe<!--SI VOUS AJOUTEZ UN NOM, DONNEZ UNE SOURCE FIABLE-->. Roulée en joint, on l'appelle joint, pétard, ou d'autres surnoms. Elle est composée à partir des fleurs séchées du cannabis ou des feuilles. Mais si les feuilles ne sont pas de bonne qualité, elles sont appelées feuillasse ou paille. Celles-ci sont séchées, finement hachées, puis fumées telles quelles ou mélangées à du tabac. Elle est aussi, parfois, mêlée à des pâtisseries ou à des boissons. La teneur en [[Tétrahydrocannabinol|THC]] varie de 0,1 à 25 % selon la provenance et son mode de préparation.
 
* Le [[haschisch]] ou hasch : il est fabriqué avec la résine du chanvre qui couvre les fleurs et les feuilles du sommet de la plante. La résine est raclée, pressée en blocs et généralement fumée. Le haschisch est mélangé à du tabac sous forme de cigarette ou dans une pipe. Parfois encore, certains adeptes le mélangent à des aliments ou boissons. Les effets du haschisch sont plus forts que ceux de la marijuana : sa teneur en [[Tétrahydrocannabinol|THC]] varie entre 10 et 30 % lorsque le produit n'est pas coupé.{{refnec| Dans plus de 99% des cas en Europe, le produit est coupé avec des matériaux chimiques toxiques pour en augmenter le poids et le volume. Le taux de principe actif du cannabis est alors de 3-4 %.}}
 
* L'huile de cannabis : Pour extraire l'huile, le cannabis est trempé dans un [[solvant]], ensuite évaporé pour obtenir un concentré de [[Tétrahydrocannabinol|THC]] (entre 60 et 80 %) ainsi que d'autres cannabinoïdes. Cette huile, qui se fume mélangée à du tabac, est dangereuse en raison de son très fort taux de concentration. Elle est peu répandue<ref>''Les drogues, un piège'', Marie-José Audersert, Jean-Blaise Held et Jean-François Bloch-Lainé</ref>. L'huile essentielle de cannabis est extraite de la plante par distillation, elle contient un très fort taux de cannabinoïde ainsi que d'arôme, elle est très peu répandue.
Lorsqu'il est fumé, entre 15 et 50 % du [[Tétrahydrocannabinol|THC]] passe dans le sang et l'effet dure entre 45 minutes et 2 h 30<ref>Article [http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=26842 Cannabis, données essentielles] sur [[Agoravox]], basé sur le rapport de l'[[Observatoire français des drogues et des toxicomanies|OFDT]] [http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/cdecomp.pdf Cannabis, données essentielles]</ref>. Une des techniques pour avoir un maximum d'effet est d'aspirer la fumée par plusieurs inhalations courtes, de l'envoyer dans les poumons et de l'y laisser un certain temps. On dit qu'on cogne ou compresse (ou konye en créole) lorsqu'on utilise cette technique. La méthode dite à « l'indienne » se pratique en groupe. Elle consiste à faire tourner le joint et à expirer la fumée seulement quand le joint revient dans les mains du fumeur. Le fumeur garde ainsi la fumée pendant plusieurs secondes dans ses poumons, augmentant considérablement la puissance des effets. D'autres techniques incluent l'utilisation de [[narguilé]] ou [[pipe à eau]] pour fumer le cannabis tout en refroidissant la fumée. Il s'agit de techniques censées filtrer la fumée, qui multiplient en réalité les quantités d'air et de toxiques inhalés, du fait qu'il faut aspirer plus profondément. Ce mode de consommation fait pénétrer les fumées plus profondément dans les poumons, avec les risques qui en résultent<ref>Professeur Bertrand Dautzenberg, Pneumologue. Hôpital de la Pitié-Salpétrière, Paris dans l'émission Mise au Point de la TSR du 10 septembre 2006</ref>.
 
Le cannabis peut aussi être ingéré car le THC est soluble dans les graisses et l'alcool. Néanmoins, lorsqu'il est ingéré, les effets du cannabis se déclarent au bout de trente minutes et peuvent se prolonger plusieurs heures, ce qui peut générer un état d'anxiété et de paranoïa appelé ''[[bad trip]]''.
 
* Le beurre de [[Marrakech]], obtenu par extraction des composés liposolubles du haschisch ou des inflorescences de cannabis se substitue au beurre classique dans les recettes. Il est utilisé pour préparer des plats tels que le ''[[space cake]]'', la ''pot pie'' ou les ''hash brownies''.
* Le cannabis peut également être mis en solution dans du [[lait]] (de préférence entier), ce que l'on nomme un ''bhang'' ou « lait vert ».
* Le haschich peut être mis à fondre dans du chocolat noir et servir ensuite en pâtisserie ou solidifié pour l'utiliser à la demande.
* le [[Green Dragon]] désigne une [[boisson alcoolisée]] à base de macération de cannabis dans de l'alcool (ou une boisson au [[datura]]). Le nom provient de la couleur verte de la solution.
* Le [[pot tea]] (ou thé/[[tisane]] au chanvre) est une infusion de chanvre. Les [[cannabinoïdes]] se diluant moins bien dans l'eau, le chanvre est en général bien séché pour une [[infusion]]. Il existe plusieurs variantes pour rendre une tisane au chanvre agréable à boire tout en ayant des effets puissants selon la concentration de THC. La plus connue est le thé-chai au cannabis. Les effets de cette tisane se font ressentir environ 2 heures après ingestion et peuvent durer jusqu'à 18-24h selon les individus{{refnec}}. C'est pourquoi elle est plus rarement consommée.
 
La vaporisation ou sublimation est une autre méthode d'absorption. On peut extraire le [[THC]] et les autres cannabinoïdes sous forme de [[Gaz|vapeur]] en chauffant légèrement la [[plante]] sans la brûler. Cette méthode a l'avantage de ne pas produire les substances toxiques contenues dans la fumée du cannabis et du tabac lors d'une combustion normale ([[monoxyde de carbone]], [[goudron]]s, [[nitrosamine]]s…). En chauffant le cannabis à une température précise, les substances psychotropes s'évaporent, mais la plante ne brûle pas encore. La vapeur produite peut alors être inhalée, avec un effet aussi immédiat et plus puissant que si le cannabis était fumé. En 2008, l'[[Observatoire européen des drogues et des toxicomanies]] signale qu'en général, les prix de vente au détail du cannabis végétal et de la résine de cannabis oscillent en Europe entre 2 et {{unité|14|euros}} le gramme. La plupart des pays européens font état de prix compris entre 4 et {{unité|10|euros}} pour les deux produits<ref>Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (2008) [http://www.emcdda.europa.eu/attachements.cfm/att_64227_FR_EMCDDA_AR08_fr.pdf État du phénomène de la drogue en Europe]: 41. ISBN 978-92-9168-328-4</ref>.
 
=== Évaluation de la consommation ===
[[Fichier:Cannabis use among adults (aged 15-64).svg|thumb|230px|Pourcentage de la population ayant déjà consommé du cannabis en Europe.]]
 
En 2008, l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] dans son rapport mondial sur les drogues 2008, estimait qu'il y avait 166 millions d'usagers de cannabis, le pays comportant le plus d'utilisateurs restant les [[États-Unis]]<ref>ONU, [http://www.unodc.org/documents/wdr/WDR_2008/WDR08_French_web.pdf ''rapport mondial sur les drogues, 2008'']</ref>. Plus de soixante-deux millions d'Européens (plus de 20 % de l'ensemble de la population adulte) ont déjà consommé du cannabis et vingt millions en ont consommé au cours de la dernière année, selon une étude publiée le {{date|25|novembre|2005}} par l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies ([[OEDT]]).
 
En [[France]], parmi les adultes âgés de 18 à 64 ans, 33 % déclare avoir déjà consommé du cannabis au cours de leur vie, ce qui représente 13,4 millions de personnes<ref>{{article |langue=en|auteur= François Beck, Romain Guignard, Jean-Baptiste Richard, Stanislas Spilka et al. |titre= Les niveaux d’usage des drogues en France en 2010 |journal= Tendances |numéro=76 |pages=1–6 |année=2011 |url=}}</ref>. Le nombre de personnes ayant consommé du cannabis dans l’année est de 3,8 millions (8 % de la population), situant la France parmi les pays d’Europe les plus consommateurs, aux côtés de la République tchèque, du Royaume-Uni, de l’Italie et du Danemark<ref>François Beck, Stéphane Legleye, Stanislas Spilka. [http://www.cairn.info/revue-sante-publique-2007-6-page-481.htm ''L’usage de cannabis chez les adolescents et les jeunes adultes : comparaison des consommations européennes »''], Santé Publique, 2007 ;13,6:481–488.</ref>.
 
Dans son rapport annuel du {{1er mars}} [[2006]], l'[[OICS]] indique que l'[[Afrique]] compterait trente-quatre millions d'usagers. Cependant cette évaluation est certainement très loin de la réalité. Il n'existe aucune méthode fiable pour évaluer un marché illégal, ce qui se fait par des extrapolations des drogues saisies ainsi que des évaluations des surfaces cultivées. Il s'agit en revanche de la drogue illégale la plus consommée dans le monde<ref>[http://ar2006.emcdda.europa.eu/fr/page007-fr.html#6.1 ''Rapport annuel 2006 : l’état du phénomène de la drogue en Europe''], qui cite ''CND 2006'' pour l'évaluation mondiale.</ref>.
 
=== Effets recherchés ===
{{section à sourcer|date=septembre 2012}}
 
D'une manière générale, les effets varient en intensité et en durée, en fonction du mode de consommation, des teneurs respectives en THC (effet ''high'') et CBN (effet ''stone'') ainsi que du sujet, de son état physique et psychique.
Les effets peuvent durer entre quelques minutes (inhalation) et quelques heures (ingestion). Leur durée est tout autant variable.
 
Généralement :
* [[euphorie]], hilarité, excitation ;
* relaxation, détente, sensation de flottement ;
* facilité d'[[introspection]] (disparition de l'[[inhibition]]) ;
* association d'idées créatives ;
* sensation d'[[intelligence]], de [[créativité]] qui est souvent dû à une augmentation de l'[[ego]].
* stimulation de l'[[appétit]] (Voir [[#Usage médical|Usage médical]]) ;
* sommeil ;
* perception visuelle ralentie (sensation de voir les évènements se passer plus lentement) ;
* sensation d'extrême plaisir même face à des choses parfois futiles.
 
Des doses plus fortes peuvent induire une augmentation de la [[perception]] auditive et visuelle (diminution de l'[[inhibition latente]]), qui peut engendrer des [[hallucination]]s et conduire au ''[[bad trip]]'' ou au contraire amplifier les sensations durant un spectacle musical ou devant un film, effet souvent recherché.
 
== Effets indésirables ==
Après la consommation, l'usager peut manifester les symptômes suivants :
* yeux rouges, [[mydriase]]<ref>les effets des drogues sur l'état général des yeux sur le site de la [http://www.drogues.gouv.fr/qr_reponse.php3?id_rubrique=145&id=7284&list_page=&list_records_by_page= MILDT]</ref> ;
* [[tachycardie]], hypertension/hypotension ;
* assèchement buccal (familièrement appelé « la pâteuse » ou « moquette » souvent caractérisée par un blanchiment de la langue) ;
* anxiété ;
* altération de la mémoire immédiate ;
* troubles de la perception du temps (quelques minutes semblent être des heures, ou l'inverse) ;
* [[paranoïa]] ;
* peut révéler une schizophrénie latente. Toutefois, ce n'est pas la cause immédiate de la schizophrénie. Il s'agit davantage d'un facteur précipitant. En effet, les effets hallucinogènes des drogues peuvent entraîner le début de troubles psychotiques. Le risque est important chez les personnes vulnérables à cette maladie.
* Des vomissements sont possibles, mais sont surtout provoqués par les produits coupants ou l'angoisse due à la perte de repères.
 
Les études concernant la conduite automobile ont des résultats hétérogènes. Une méta-étude conclut à une augmentation du risque d'[[accident de la route]], et un doublement du risque d'accident mortel<ref>Asbridge M, Hayden JA, Cartwright JL, [http://www.bmj.com/content/344/bmj.e536 ''Acute cannabis consumption and motor vehicle collision risk: systematic review of observational studies and meta-analysis''], BMJ, 2012;344:e536</ref>. L'agence fédérale américaine des États-Unis chargée de la sécurité routière ([[NHTSA]]), qui prétend avoir publié l'étude la plus contrôlée à ce jour début 2015, ne trouve pas de risque significativement accru. En particulier, les jeunes hommes fument plus et courent plus de risques d'accident, l'âge seul pouvant expliquer le risque accru<ref>{{en}} [http://www.nhtsa.gov/About+NHTSA/Press+Releases/2015/nhtsa-releases-2-impaired-driving-studies-02-2015 NHTSA Releases Two New Studies on Impaired Driving on U.S. Roads], 6 février 2015</ref>.
 
=== Troubles de la mémoire ===
Le cannabis altère la [[mémoire (psychologie)|mémoire]] immédiate, la [[Attention|concentration]], le rappel des souvenirs ou des mots, et peut donc diminuer les capacités d’apprentissage. En l’état actuel des connaissances, la mémoire ne semble pas affectée au-delà du temps des effets du cannabis, c'est-à-dire quelques heures<ref>[http://www.drogues.gouv.fr/article603.html#q21 Question sur drogues.gouv.fr]</ref>. Cette amnésie est multipliée en cas de consommation associée avec de l'alcool<ref>[http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/mag_2003/mag0829/ps_6958_cannabis_troubles.htm Article sur Doctissimo, avec références]</ref>. Le cannabis perturbe les processus de mémorisation du cerveau en désorganisant le fonctionnement électrique de l'[[Hippocampe (cerveau)|hippocampe]]<ref>David Robbe et ses collègues, selon Nature Neurosciences, décembre 2006</ref>, structure clé du [[cerveau]] pour l'activation de la [[Mémoire (psychologie)|mémoire]]. Le cannabis aux doses usuellement présentes chez ses consommateurs supprime les oscillations électriques, essentielles dans le processus d'apprentissage et de mémorisation. Les processus cognitifs sont désorganisés. La principale substance active dans le cannabis, le THC, bloque aussi la libération d'un [[neurotransmetteur]] important dans l'hippocampe, l'[[acétylcholine]], affectant le fonctionnement électrophysiologique du cerveau<ref>{{Lien web |url=http://www.univ-rouen.fr/servlet/com.univ.utils.LectureFichierJoint?CODE=1106311066808&LANGUE=0 |titre=Nouveau regard sur le cannabis |auteur=Jean Costentin}}{{pdf}} (page 4)</ref>. Le cannabis perturbe chez le fœtus la formation des réseaux de [[neurone]]s dans le développement du cerveau, ce que confirme la proportion très élevée d'enfants ayant un retard mental chez les mères consommatrices<ref>{{Lien web |url=http://www.inserm.fr/content/download/9786/73868/version/2/file/cp_gozlan_14_06_2005.pdf/ |titre=Cannabis : le fœtus en danger ? |éditeur=INSERM}}{{pdf}}</ref>. De même, les troubles cognitifs sont d'autant plus important chez l'adolescent, par rapport à l'adulte consommateur<ref>Meier MH, Caspi A, Ambler A et al. [http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22927402 ''Persistent cannabis users show neuropsychological decline from childhood to midlife''], Proc Natl Acad Sci USA, 2012;109:E2657-E2664</ref>.
 
=== Troubles psychologiques ===
L'usage de cannabis peut traduire un mal-être psychique – parfois insoupçonné – pouvant se transformer en [[paranoïa]], crises d'angoisses, sentiment d'oppression. Il existe aussi quelques cas de psychose cannabique aiguë<ref>[http://unafam.finistere.free.fr/conferences.htm ''Quand la maladie psychique est aggravée d'une toxicomanie'', conférence du Dr Bodenez]</ref>. Au niveau neuro-psychiatrique, la substance peut diminuer l'attention, aggraver ou révéler des troubles psychiques comme n'importe quel psychotrope. Un syndrome amotivationnel (démotivation) peut apparaître, ainsi que : manque d'estime de soi, intempérance, dépression et tendances suicidaires. Il existe une corrélation entre l'usage prolongé du cannabis et la [[dépression (médecine)|dépression]] chez certains patients mais il reste difficile de dire si le cannabis produit la dépression ou si la dépression favorise une consommation chronique… Différentes études, à la crédibilité variable, suggèrent des liens entre [[schizophrénie]] ou [[psychose]]<ref>Moore THM, Zammit S, Lingford-Hughes A et Als. [http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140673607611623/abstract ''Cannabis use and risk of psychotic or affective mental health outcomes: a systematic review''], Lancet, 2007; 370:319-328 ; voir aussi [http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-939993@51-933960,0.html le commentaire du ''Monde'', « Une corrélation entre usage du cannabis et psychoses »], 29 juillet 2007</ref> et cannabis ([[Schizophrénie#Cannabis|Lien entre schizophrénie et consommation de cannabis]]).
 
Selon une étude<ref>''Study: Little damage from marijuana'' de l'[[United Press International]] [http://drugnewsvault.blogspot.com/2006/05/study-little-damage-from-marijuana.html copie de l'article en ligne]</ref>, il n’y aurait aucune différence sur le plan cérébral entre ceux qui ont régulièrement fumé de la marijuana au cours de leur adolescence et ceux qui n’en ont jamais fait usage. Une autre étude<ref>(''Découverte'' le 18 mars 2006, [[télévision de Radio-Canada]])</ref> affirme plutôt que les personnes prédestinées à la [[schizophrénie]] voient leurs symptômes précipités lorsqu'elles commencent à consommer pendant l'adolescence. La consommation intensive de dérivés concentrés, comme l'huile de [[haschisch]], favorise, particulièrement à l'adolescence, l'apparition des troubles psychotiques.
 
=== Troubles physiques ===
Des troubles de comportement sont observés chez l'animal de laboratoire qui y est exposé, y compris chez des espèces très éloignées des mammifères comme l'[[araignée]]. Le cannabis est un des produits dont les effets ont été testés sur des araignées dès les années 1950. Comme pour d'autres drogues, les araignées qui y sont exposées, même à de faibles doses, ont produit des [[Toile d'araignée|toiles]] tout à fait anormales<ref>From issue 1975 of New Scientist magazine, 29 April 1995, page 5</ref>{{,}}<ref>[http://www.1001actus.com/14102008/dis-moi-quelle-toile-tu-tisse-et-je-te-dirais-qui-tu-es/ Images] de toiles faites par des araignées exposées à 3 toxines (marijuana, caféine, benzedrine)</ref>{{,}}<ref>Peter N.Witt & Jerome S. Rovner, ''Spider Communication: Mechanisms and Ecological Significance'', Princeton University Press -1982.</ref>. Plus la toxicité du produit est élevée, plus l'araignée laisse de manques dans sa toile<ref>Paul Hillard, spécialiste araignée au Natural History Museum de Londres : « ''It appears that one of the most telling measures of toxicity is a decrease, in comparison with a normal web, of the numbers of completed sides [of a web]; the greater the toxicity, the more sides the spider fails to complete'' »</ref>.
 
À long terme, les effets sur l'homme ont besoin d'être étudiés. On cite cependant des affections durables des voies respiratoires similaires au tabac : toux, [[cancer]] bronchique, [[bronchite chronique]], [[emphysème pulmonaire|emphysème]] (du fait d'inhalations profondes et prolongées). Par ailleurs, l'inhalation de la combustion de produits de coupe souvent présents dans le [[haschisch]] expose l'usager à des risques aussi aléatoires que néfastes. L'herbe a été exceptionnellement coupée à l'eau, au sable voire au verre pilé afin d'alourdir la masse et donc d'augmenter les prix<ref>[http://www.liberation.fr/actualite/societe/206290.FR.php ''De l'herbe coupée au verre pilé''], article de ''Libération'', samedi 23 septembre 2006</ref>. Une [[dépendance (toxicologie)|dépendance]] physique existe, même si elle est moins marquée que pour d'autres produits, probablement du fait de la demi-vie plus longue du THC dans le corps. Il faut également signaler qu'une dépendance physique au tabac, utilisé dans la confection du joint, se manifeste très souvent chez les fumeurs réguliers de cannabis. Cependant, un joint peut également être confectionné uniquement avec la substance. Selon une étude d'une association de consommateurs, fumer trois joints équivaut à fumer un paquet de cigarettes. La fumée de cannabis contient sept fois plus de goudron et de monoxyde de carbone que la fumée du tabac seul<ref>« Le cannabis - 3 joints = 1 paquet de cigarette », ''60 millions de consommateurs'', n° 404, avril 2006</ref>{{,}}<ref>« Fumer trois joints équivaut à fumer un paquet de cigarettes », [http://www.lefigaro.fr/sciences/20060326.WWW000000077_fumer_trois_joints_equivaut_a_fumer_un_paquet_de_cigarettes.html ''Le Figaro'' web, 26 mars 2006]</ref>{{,}}<ref>« Le cannabis moins toxique que la clope : une idée fumeuse », ''Libération'', 28 mars 2006, [http://www.liberation.fr/page.php?Article=370372 article en ligne]</ref>. Cet essai est en contradiction avec d'autres travaux scientifiques qui estiment que « fumer du cannabis n'accroît pas le risque de cancer<ref>{{en}} [http://www.norml.org/index.cfm?Group_ID=6912 ''Marijuana use and cancers of the lung and upper aerodigestive tract: results of a case-control study''], Morgenstern H, et al. Présentation à la Conférence ICRS sur les cannabinoïdes, 24-{{date|27|juin|2005}}, Clearwater, États-Unis</ref>{{,}}<ref>''Study Finds No Cancer-Marijuana Connection'' par Marc Kaufman dans le ''Washington Post'', vendredi {{date|26|mai|2006}}</ref> » ou que les risques cancérigènes sont à imputer à la présence de nicotine due au mélange avec du tabac<ref>Melamede RJ. Harm Reduct J. 2005;2(1):21; ''United Press International'' du {{date|17|octobre|2005}}</ref>. Alternativement à la combustion, l'usage d'un ''[[vaporisateur]], en vente libre, délivre une vapeur de cannabinoïde pratiquement pure<ref>{{en}} [http://www.canorml.org/healthfacts/vaporizerstudy2.html Cal NORML/MAPS Study Shows Vaporizer Can Drastically Reduce Toxins in Marijuana Smoke]</ref>.''
 
La consommation à l'aide d'une pipe à eau augmente très fortement l'inhalation de produits toxiques<ref>OxyRomandie, membre de l'Union internationale contre le cancer dans l'émission ''Mise au point'' de la [[Télévision suisse romande|TSR]] du 10 septembre 2006</ref>.
 
=== Syndrome cannabinoïde ===
{{Article détaillé|Syndrome cannabinoïde}}
Le [[syndrome cannabinoïde]] (ou hyperémèse cannabique, ou syndrome d'hyperémèse cannabinoïde en traduction de l'{{Lang-en|''cannabinoid hyperemesis syndrome''}}) se définit chez les consommateurs chroniques de [[cannabis]] par des épisodes récurrents de [[douleurs abdominales]], [[nausée]]s et [[vomissements]]. Les symptômes sont améliorés par des [[douches]] et [[baignoire|bainsbain]]s compulsifs d'[[eau chaude]]. Le traitement définitif reste le [[Sevrage (toxicologie)|sevrage]].
 
La première description a été faite en 2004 en [[Australie]] par Allen ''[[et al.]]''<ref>{{en}} Allen JH. {{et al.}} « Cannabinoid hyperemesis: cyclical hyperemesis in association with chronic cannabis abuse » ''Gut'' 2004;53(11):1566-70. PMID 15479672</ref>. En 2009, aux [[États-Unis]], Sontineni {{et al.}} ont proposé des critères cliniques de diagnostic<ref>{{en}} Sontineni SP. {{et al.}} « Cannabinoid hyperemesis syndrome: clinical diagnosis of an underrecognised manifestation of chronic cannabis abuse » ''World J Gastroenterol.'' 2009;15(10):1264-6. PMID 19291829</ref>, confirmés en 2012 par une revue de la littérature menée par Simonetto {{et al.}} portant sur 98 sujets<ref name="Simonetto">{{en}} Simonetto DA. {{et al.}} « Cannabinoid hyperemesis: a case series of 98 patients » ''[[Mayo Clinic Proceedings|Mayo Clin Proc]].'' 2012;87(2):114-9. PMID 22305024</ref>. En 2013, Fabries {{et al.}} ont rapporté une série française à [[Marseille]]<ref>{{en}} Fabries P. {{et al.}} « Syndrome cannabinoïde [Cannabinoid hyperemesis syndrome] » ''Presse Med.'' 2013;42(11):1531-3. PMID 23498644 {{Doi|10.1016/j.lpm.2012.11.013}}</ref>.
 
==== Critères pour le diagnostic de syndrome cannabinoïde ====
Des critères diagnostiques ont été proposés<ref name="Simonetto" /> :
{| class="wikitable"
|-
Ligne 91 ⟶ 246 :
Prédominance matinale des symptômes <br />
 
Absence de troubles du transit <br />
 
|}
 
=== Conception et reproduction ===
== Santé mentale ==
La consommation régulière de cannabis chez l'homme, contribue à de nombreux facteurs comme une baisse de la [[fertilité]] ([[délétion de la spermatogenèse]])<ref>[http://www.drogue-danger-debat.org/page_det.php?id=428&theme=actualite&chemin=archive ''Cannabis : la fertilité masculine serait perturbée''] sur ''le site non officiel du débat sur la drogue''.</ref>{{,}}<ref>[http://www.doctissimo.fr/html/sante/mag_2003/sem02/mag1107/gr_7200_infertilite_cannabis_obesite.htm ''Cannabis, surpoids : les ennemis de votre fertilité''] dans la section Infertilité de Doctissimo</ref> et un doublement du risque de développer un [[cancer des testicules]] (y compris en usage thérapeutique)<ref name="cancerTesticule2012">{{en}} John Charles A. Lacson MS. {{et al.}} « Population-based case-control study of recreational drug use and testis cancer risk confirms an association between marijuana use and nonseminoma risk » {{Doi|10.1002/cncr.27554}} ([http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/cncr.27554/full lire en ligne] ; étude soutenue par le ''{{Lang|en|National Cancer Institute}}''), citée par EurekAlert! : ''[http://www.eurekalert.org/pub_releases/2012-09/w-mum090512.php Marijuana use may increase risk of testicular cancer]'' ; 10 septembre 2012.</ref>. De plus, ces tumeurs sont de type non-[[séminome|séminomateuses]], et donc relativement résistantes à la radiothérapie, ce qui implique une [[chimiothérapie]]<ref name="cancerTesticule2012" />. Le mécanisme d'induction du cancer implique probablement les [[endocannabinoïde]]s du cannabis qui interfèrent avec ceux produits par le corps humain, normalement en faible quantité et à l'occasion de certaines stimulations, notamment lors de la [[fécondation]], permettant l'activation des [[spermatozoïde]]s. L'« hyper activation » induite par la consommation de cannabis semble entraîner une infertilité, mais aussi un développement anormal des cellules reproductrices qui pourrait être à l'origine de ce doublement du risque de cancer du testicule<ref name="cancerTesticule2012" /> (Le cancer des testicules est devenu le premier cancer chez l'Homme entre 15 et 45 ans<ref name="cancerTesticule2012" /> (avec environ 10 % de mortalité<ref name="cancerTesticule2012" />).
Il peut entraîner un manque de motivation au travail ou incapacité à faire la moindre chose demandant un effort (cela dépend énormément de la personnalité, de l'humeur, de l'état de fatigue et de stress de la personne{{référence souhaitée}}). Concentration dilatée : capacité temporelle, à rester concentré, améliorée (cela dépend énormément de la personnalité, de l'humeur et de l'état de fatigue et de stress de la personne{{référence souhaitée}}). Une étude publiée dans ''PNAS''<ref>http://www.pnas.org/content/early/2012/08/22/1206820109.abstract</ref> apporte des données fiables concernant les effets de la consommation du cannabis sur l'intelligence. En effet, les chercheurs ont mesuré l'impact d'une forte consommation en jeune âge sur le [[quotient intellectuel]] (QI) à l'âge de 38 ans. Ils ont noté une baisse de leur performance à un test de QI, proportionnelle à l'intensité de leur consommation<ref>http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/science/201208/27/01-4568665-une-etude-expose-les-effets-du-cannabis-sur-lintelligence.php</ref>.
 
Durant la [[grossesse]], la consommation de cannabis risque d'entraver l'activité cérébrale du [[fœtus]], retardant le développement du cerveau in utero<ref>{{lien brisé|consulté le=2013-04-13|url=http://www.forumlabo.com/2006/actus/actus/INSERM/0705cannabis.htm|titre=''Cannabis : le fœtus en danger ?''}} sur le site forumlabo.com</ref>{{,}}<ref>{{en}} {{lien brisé|consulté le=2013-04-13|url=http://www.hindu.com/thehindu/holnus/008200608012321.htm|titre=''Cannabis link to risk of miscarriage''}} sur le site du magazine ''The Hindu''</ref>. La [[tératogénicité]] de la consommation de cannabis durant la grossesse semble cliniquement non significative. Cependant, après une exposition ''in utero'' au cannabis, des atteintes cognitives pendant les années d'enfance ont été observées, avant tout sur l'attention et les tests d'hypothèses par voie visuelle<ref>''Michael Staub et Rudolf Stohler de la clinique universitaire psychiatrique de [[Zurich]]'', dans le forum médical suisse. Texte en allemand. Page 1130</ref>.
Les récepteurs les plus nombreux dans le cerveau humain sont les récepteurs du cannabis. Ceci ne correspond pas à la production de cannabis endogène par le corps humain. Actuellement nous ne savons pas pourquoi ces récepteurs se trouvent en si grand nombre, mais nous savons que le système endocannabinoique est impliqué dans de nombreuses fonctions vitales du corps humain.
Les chercheurs ont découvert récemment que les cannabinoides et le système endocannabinoique sont impliqués dans la modulation du système dopaminergique. Le dérèglement de celui-ci est présent chez de nombreuses pathologies : schizophrénie, syndrome de Tourette, TDAH (trouble Déficitaire de l'Attention / Hyperactivité). De plus en plus de chercheurs croient dans le potentiel de ces nouvelles molécules, les cannabinoides, pour soigner des maladies traitées aujourd'hui avec des médicaments qui agissent directement sur le système dopaminergique avec des effets secondaires parfois significatifs.{{référence nécessaire}}
 
=== Autres effets ===
L'amélioration du comportement a été constatée par de nombreux médecins et patients concernant les troubles de concentration avec ou sans hyperactivité (TDAH). Cette pathologie est inscrite dans les affections traitables par le cannabis.{{référence nécessaire}}
Fumer du cannabis peut être un facteur de risque de la [[maladie parodontale]] (maladie du tissu soutien des dents)<ref>Thomson WM, Poulton R, Broadbent JM, [http://jama.ama-assn.org/cgi/content/abstract/299/5/525 ''Cannabis smoking and periodontal disease among young adults''], JAMA, 2008;299(5):525-531</ref> qui est indépendant de l'utilisation du tabac.
 
== Usage médical ==
Un effet perturbateur des composants du cannabis sur les neurones, pouvant jouer un rôle majeur dans le développement du cerveau, notamment au temps de l’adolescence, a été mis en évidence : les endo-cannabinoïdes (produits naturellement par l’organisme) et les exo-cannabinoïdes (comme ceux du cannabis) induisent une contractilité des neurones (par action de l’actomyosine) qui façonne à la fois leur morphologie et leur croissance, pouvant conduire à un remodelage morphologique de large ampleur des neurones et à des modifications durables de leur schéma de croissance, qui perturbe la façon dont ils se développent et s’interconnectent. Ces modifications pourraient aussi être impliquées dans l’activité fonctionnelle et les pathologies de la connectivité synaptique, telles que les troubles psychotiques qui se manifestent chez les adolescents prédisposés consommant du cannabis<ref>{{Lien web |langue= |titre=Effet du cannabis sur le cerveau : une avancée majeure |url=http://www.espci.fr/fr/actualites/2014/effet-du-cannabis-sur-le-cerveau-une-avancee |site=www.espci.fr |date=19 septembre 2014 |consulté le = }}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue = |auteurs=Alexandre B Roland, Ana Ricobaraza, Damien Carrel, Benjamin M Jordan, Felix Rico, Anne C Simon, Marie Humbert-Claude, Jeremy Ferrier, Maureen H McFadden, Simon Scheuring, Zsolt Lenkei |titre=Cannabinoid-induced actomyosin contractility shapes neuronal morphology and growth |périodique=eLife |numéro=03159 |jour=15 |mois=septembre |année=2014 |issn = |lire en ligne=http://elifesciences.org/content/early/2014/09/09/eLife.03159/article-info |pages= }}</ref>.
{{Article détaillé|Cannabis médical}}
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====Gateway drug hypothesis====
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...
 
Actuellement, dans les pays où il est autorisé, le [[cannabis médical]] est employé dans une très grande variété de maladies et de pathologies, incluant [[Nausée (médecine)|nausée]]s et [[vomissement]]s, [[anorexie]] et [[cachexie]], [[spasme]]s, troubles du mouvement, [[douleur]]s, glaucome, [[diarrhée]]s, [[épilepsie]], [[asthme]], dépendance et état de manque, symptômes psychiatriques, maladies auto-immunes et inflammations et [[insomnie]]s<ref>[http://www.acmed.org/french/home.htm Association Internationale pour le Cannabis Medical] ou {{en}} ''[http://www.cannabis-med.org/index.php?tpl=page&id=21&lng=en Medical Uses]'' sur le site de l'[http://www.cannabis-med.org Association Internationale pour le Cannabis Medical], consulté en février 2011</ref>.
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<!---
===Co-occurrence of mental illness===
...
 
== Législation ==
====Similitude des symptômes====
{{Article détaillé|Législation sur le cannabis}}
...
 
[[Fichier:Cannabis législation en Europe (2012).svg|thumb|230px|Législation sur le cannabis en Europe (2011)<ref>Carte établie selon les données de l'émission [[Un œil sur la planète]] diffusée sur [[France 2]] en mars 2011.</ref>.]]
====Correlation studies====
...
 
Étant donnée sa rapidité de développement, ses nombreuses applications et la qualité de ses fibres, sa culture concurrencerait plusieurs secteurs industriels, c'est pourquoi le chanvre a été intégré à la [[convention unique sur les stupéfiants de 1961]]. La détention, le commerce, la promotion et la consommation de marijuana sont interdits dans la majorité des pays du monde au cours du {{XXe siècle}} : la [[convention unique sur les stupéfiants de 1961]] proscrivant la culture du chanvre dans tous les pays signataires est indéniablement une retombée du ''[[Marihuana Tax Act]]'' de [[1937]] aux [[États-Unis]]. Néanmoins, les raisons historiques de cette interdiction semblent avoir été différentes de part et d'autre de l'[[Atlantique]] (bien que l'influence des [[prohibition]]nistes américains semble déterminante). Depuis les [[années 2000]], certains pays ont commencé à distinguer l'[[Cannabis médical|usage médical du cannabis]] de sa consommation récréative, comme c'est déjà le cas pour les autres substances psychotropes, en particulier les [[opiacé]]s. C'est le cas de trois Pays : Le Canada, les États-Unis et les Pays-Bas. Au [[Canada]] et aux États-Unis, le choix a été fait de tolérer la distribution de cannabis médical par l'intermédiaire de Centres de Compassion, comme il en existe au Québec, à Montréal et à Québec par exemple. Le patient doit au préalable être admis sur contrôle de sa maladie par le Centre Compassion. Le patient peut ensuite librement choisir la posologie et la qualité des produits mis à sa disposition pour se soigner. Néanmoins, la situation aux États-Unis reste controversée; une récente décision au niveau fédéral a contredit la [[politique de tolérance]]{{référence nécessaire}}. Par le référendum du {{date|4|novembre|2008}}, le [[Massachusetts]] a dépénalisé la marijuana et le [[Michigan]] en a autorisé une utilisation médicale<ref name="Boston Ballots">{{en}} {{Lien web|url=http://www.boston.com/news/politics/2008/election_results/us_questions/|éditeur=Boston.com|titre=National ballot questions|consulté le={{date|5|novembre|2008}}}}</ref>. Aux [[Pays-Bas]], la situation est différente. Le Ministère de la Santé a depuis 2005 mis sur le marché trois qualités de cannabis médical, contenant des teneurs de tétrahydrocannabinol ([[THC]]) standardisées allant de 6 % à 18 %, et des teneurs en cannabidiol non psychoactif ([[Cannabinoïde#CBD ou cannabidiol|CBD]]) allant jusqu'à 7,5 %. Ces médicaments, présentés sous forme naturelle, sont produits par la Société Bedrocan et distribués en pharmacie sur prescription médicale.
...
 
La [[Chanvre cultivé|culture]], la possession pour usage privé et la distribution sont généralement réglementées. Les lois varient néanmoins d'un pays à l'autre. En France, le commerce de marijuana est un délit puni de fortes amendes et de peines de prison. Dans de nombreux pays, la [[police (institution)|police]] exerce un pouvoir discrétionnaire, mettant en garde les usagers ou confisquant le cannabis, même en petites quantités, à usages privé ou médical.
...
 
== Dépistage de la consommation ==
...
La référence est constituée par le dosage de delta-9-tetrahydrocannabinol dans le sang. Le dépistage de cette substance dans la salive est possible et largement utilisé, en particulier par des contrôles policiers au bord de la route dans certains pays, comme l'Australie ou certains états des États-Unis<ref>Hall W, [http://www.bmj.com/content/344/bmj.e595 ''Driving while under the influence of cannabis''], BMJ, 2012;344:e595</ref>. Il n'existe pas de taux limite « légal » même si quelques experts estiment que le risque accidentogène est réduit en dessous d'un certain seuil<ref>Grotenhermen F, Leson G, Berghaus G et al. [http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1360-0443.2007.02009.x/abstract ''Developing limits for driving under cannabis''], Addiction, 2007;102:1910-7</ref>.
 
== Notes et références ==
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{{Références |colonnes=2}}
 
=== Different and fewer risks than tabac ===
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=== Potency matters ===
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=== Risque de cancer ===
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=== Attempts at réduction des risques ===
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== Cannabis et conduite routière ==
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== Voir aussi ==
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{{Autres projets
|commons = Category:Cannabis |commons titre=Cannabis
|wiktionary = cannabis
|wikidata = Q2845
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...
 
== Expurgation des textes qui ne sont pas en français ==
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== Notes et références ==
{{Références|colonnes=2}}
 
== Annexes ==
=== Articles connexes ===
* [[Tétrahydrocannabinol]]
* [[Législation sur le cannabis]]
* [[Cannabis médical]]
* [[Effets du cannabis sur la santé]]
* [[Toxicomanie]]
* [[RéductionSyndrome des risquescannabinoïde]]
* [[Prohibition des droguesHaschisch]]
* [[Drogue]]
* [[Psychotrope]]
 
* [[Syndrome cannabinoïde]]
=== Bibliographie ===
* Julien Lefour, ''La culture du cannabis en France'' in Alcoologie et addictologie vol.28, {{numéro|2}}, {{p.|149-154}}. 2006.
* Pascal Hachet, ''Histoires de fumeurs de joints'', éditions In Press, 2005.
* Jack Herer, ''L'empereur est nu ! Le chanvre et la conspiration contre le cannabis'', 01/10/1996, éditions du Lézard - ISBN 2-910718-08-5
* Dr Franjo Grotenhermen, ''Cannabis en Médecine : un guide pratique des applications médicales du cannabis et du THC'', 04/10/2009, éditions indica - ISBN 978-2-9534898-0-4
* [[Bruno Blum]], ''Culture Cannabis'', éditions Scali 2007.
* {{en}} [[Martin A. Lee]], ''Smoke Signals: A Social History of Marijuana - Medical, Recreational and Scientific'', [[Éditions Scribner]], 2013 {{isbn|978-1-4391-0261-9}}
 
=== Liens externes ===
* {{fr}} {{dmoz|Drogues|http://www.dmoz.org/World/Français/Société/Drogues/}}
* [http://www.anti-cannabis.com anti-cannabis.com] Informations sur les dangers sur la santé de la consommation de cannabis
* {{en}} {{dmoz|Cannabis : health|http://www.dmoz.org/Health/Specific_Substances/Cannabis/}}
* [http://www.ukcia.org/research/can-psychosis.htm Cannabis Use and Psychosis] from National Drug and Alcohol Research Centre, Australie
* [http://www.drogues-info-service.fr/Tout-savoir-sur-les-drogues/Le-dico-des-drogues/CANNABIS Fiche cannabis] sur le site de [http://www.drogues-info-service.fr Drogues info service]
* [http://www.erowid.org/plants/cannabis/cannabis.shtml Marijuana Vault] at erowid.org
<!-- Dans le but de limiter les liens externes puisque wikipédia n'a pas vocation à être un annuaire, les liens externes sur cette drogue sont limités aux catégories équivalentes de DMOZ qui est un annuaire régit par un même esprit que celui de wikipédia et où vous êtes invités à enregistrer votre site plutôt que de l'ajouter ici -->
* [http://news.bbc.co.uk/1/hi/programmes/panorama/4109360.stm The key research on cannabis use and mental illness] at [[BBC News]]
* [http://www.nida.nih.gov/about/organization/nacda/marijuanastatement.html Provision of Marijuana and Other Compounds For Scientific Research] recommendations of The National Institute on Drug Abuse National Advisory Council
* [http://www.sciam.com/article.cfm?chanID=sa006&articleID=0008F53F-80F7-119B-80F783414B7F0000 Scientific American Magazine (décembre 2004 Issue) The Brain's Own Marijuana]
 
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