« Philosophie/Aliénation » : différence entre les versions

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à lire : [http://www.ifac.univ-nantes.fr/IMG/pdf/Feuerbach-Essence_du_Christianisme.pdf| L'essence du Christianisme de Feuerbach]
 
== Marx. Religion et aliénation. L'illusion de la philosophie du sujet ==
<blockquote>« La religion est le soupir de la créature opprimée, la chaleur d’un monde sans c?ur, comme elle est l’esprit de conditions sociales d’où l’esprit est exclu. Elle est l’''opium'' du peuple.</blockquote><blockquote>Abolir la religion en tant que bonheur ''illusoire'' du peuple, c’est exiger son bonheur ''réel''. Exiger qu’il renonce aux illusions sur sa situation c’est ''exiger qu’il renonce à une situation qui a besoin d’illusion''. La critique de la religion est donc ''en germe la critique de cette vallée de larmes'' dont la religion est l’''auréole''.</blockquote><blockquote>La critique a dépouillé les chaînes des fleurs imaginaires qui les recouvraient, non pour que l’homme porte des chaînes sans fantaisie, désespérantes, mais pour qu’il rejette les chaînes et cueille la fleur vivante. La critique de la religion détruit les illusions de l’homme pour qu’il pense, agisse, façonne sa réalité comme un homme désillusionné parvenu à l’âge de la raison, pour qu’il gravite autour de lui-même, c’est-à-dire de son soleil réel. La religion n’est que le soleil illusoire qui gravite autour de l’homme en tant que l’homme ne gravite pas autour de lui-même.</blockquote><blockquote>C’est donc la ''tâche de l’histoire'', après la disparition de l’''Au-delà de la vérité'', d’établir ''la vérité de ce monde-ci''. C’est en premier lieu la ''tâche de la philosophie'', qui est au service de l’histoire, une fois démasquée la ''forme sacrée'' de l’auto-aliénation de l’homme, de démasquer l’auto-aliénation dans ses ''formes non sacrées''. La critique du ciel se transforme par là en critique de la terre, la critique de la religion en critique du droit, la ''critique de la théologie en critique de la politique »''.</blockquote><blockquote>'''Karl Marx, Contribution à la critique de la philosophie du droit de Hegel''' (1844), traduction A. Baraquin, dans ''Critique du droit politique hégélien'', Editions Sociales, 1975, p197,</blockquote>