« Commentaire philosophique/Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes » : différence entre les versions

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== Conclusion ==
S’interrogeant sur les sources de l’inégalité, Rousseau les fait remonter au passage d’un état de nature idéalisé à un état de civilisation qui n’est pas dans l’extrait clairement défini. Le passage donne une illustration de la manière de procéder de Rousseau : rhétorique rigoureuse et convaincante dans sa forme, images et références, apparence d’argumentations. Le côté personnel des propos va dans le sens de l’essai, qui ne vise pas la démonstration scientifique, mais est sous-tendu par la volonté de faire connaître des idées que l’on croit justes.
 
Le texte de Rousseau et l’exposé qu’il contient peuvent étonner par rapport à la pensée des ''Lumières''. Ce thème est la base d’une réflexion sur l’évolution et le progrès et permet une comparaison entre deux manières de vivre, dont l’une est présentée comme idyllique et l’autre comme corrompue. Mais l’autre côté, l’état de nature, ici présenté comme l’état souhaitable pour tout groupe humain, peut également être perçu comme une régression très forte de l’humanité et le retour à un état qui n’a sans doute jamais existé (image mythique de l’âge d’or).
 
Il y a un paradoxe à considérer que l’évolution des hommes (en intelligence, en capacité de prévision, en adaptation au monde environnant, etc.) puisse être jugée comme intégralement négative. On peut comprendre alors que la pensée de Rousseau dans ce discours ait provoqué les sarcasmes de Voltaire et des réactions très ironiques sur l’envie que provoquent les idées rousseauistes. Il y a là un désaccord profond dans la philosophie des ''Lumières'' autour de la notion de progrès qui anime <u>L’Encyclopédie</u>.
 
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