« Commentaire philosophique/Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes » : différence entre les versions
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== Introduction ==
Après avoir montré dans le ''Discours sur les sciences et les arts'' - qui lui valut le Prix de L'Académie de Dijon
Rousseau commence par dessiner les traits de l’homme originel : il mène une vie
Pour résumer il ne dispose que de deux qualités : l'amour-de-soi et la pitié.
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|''"Laissant donc tous les livres scientifiques qui ne nous apprennent qu'à voir les hommes tels qu'ils se sont faits, et méditant sur les premières et plus simples opérations de l'âme humaine, j'y crois apercevoir deux principes antérieurs à la raison, dont l'un nous intéresse ardemment à notre bien-être et à la conservation de nous-mêmes, et l'autre nous inspire une répugnance naturelle à voir périr ou souffrir tout être sensible et principalement nos semblables. C'est du concours et de la combinaison que notre esprit est en état de faire de ces deux principes, sans qu'il soit nécessaire d'y faire entrer celui de la sociabilité, que me paraissent découler toutes les règles du droit naturel ; règles que la raison est ensuite forcée de rétablir sur d'autres fondements, quand par ses développements successifs elle est venue à bout d'étouffer la nature. "''
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L'amour-de-soi n'est pas l'amour-propre puisque l'homme ne dispose pas de la raison qui lui permettrait de se comparer (compa-raison). Il cherche seulement à se maintenir en vie. N'ayant pas de conscience de soi dans cet état où autrui est ignoré, il n'a nulle conscience dece qui lui est propre. Cela exclut dès lors de l'état de nature l'idée de propriété privée.
En fait, rien ne destinait l’humanité à connaître les malheurs de l’inégalité qui sont devenus les siens. Comment en est-on arrivé là?
Lorsque les hommes se rassemblent et deviennent sédentaires du fait des jeux de regard, de comparaison et de séduction, le langage se perfectionne, les passions et L’inégalité politique succède à l’inégalité économique : les magistrats d’abord élus deviennent des despotes.
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