« Grec ancien/Lexique du théâtre » : différence entre les versions

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*Accessoires
En [[théâtre]], tous les articles présents en [[scène (théâtre)|scène]] autres que les [[décor]]s sont appelés '''accessoires'''. Les meubles et autres gros objets sont des accessoires de décor. Les objets manipulés par les [[Acteur|comédiens]] pendant le spectacle sont des accessoires de jeu. Les accessoires qu'un comédien porte sur sa propre personne, comme une pipe, une montre ou un éventail, sont appelés des accessoires personnels. Durant le spectacle, ces différents accessoires sont gérés par le régisseur plateau, ou par les [[accessoiriste]]s.
*Acte
Le théâtre grec ignorait la division des pièces en actes. Théoriquement, les pièces grecques consistaient en plusieurs parties bien distinctes, nommées ''protase'', ''épitase'', ''catastase'', et ''catastrophe'', mais en réalité aucun entracte ne séparait ces parties. Lorsque les acteurs principaux disparaissaient de la scène, ils étaient remplacés par le chœur, dont les chants restaient généralement liés à l’action. Aucun des anciens qui ont cité des passages de [[comédie]]s ou de [[tragédie]]s grecques ne les a désignés par l’acte d’où ils sont tirés, et [[Aristote]] ne fait nulle mention dans sa ''[[Poétique (Aristote)|Poétique]]'' d’une pareille division.
*Agôn
Dans la [[Grèce antique]], le terme '''agôn''' désigne proprement toute forme de compétition ou de joute oratoire ; dans les domaines artistique ou sportif, l’''agôn'' est un concours organisé à l'occasion de [[Religion grecque antique|célébrations religieuses]]. Dans la structure d'une [[Tragédie grecque|tragédie]] et d'une [[comédie grecque antique]], l’''agôn'' est le terme technique désignant la partie de la pièce où se déroule une scène de débat ou de combat, tantôt simple prise de bec, tantôt bagarre ou débat dialectique en forme, comme c'est le cas dans ''[[Les Nuées]]'' d'[[Aristophane]] (vers 890 à 1104) où s'opposent le Raisonnement Juste et le Raisonnement Injuste<ref>Pascal Thiercy, ''Aristophane et l'ancienne comédie'', PUF, coll. Que sais-je ?, 1979, {{p.}}8-9.</ref>.
*Antihéros
Dans l’Antiquité, les qualités du héros typique étaient : la renommée, la gloire – ''kléos'' – ; la force, la rage de vaincre – ''biè'' – ([[Ajax fils de Télamon|Ajax]], [[Héraclès]]) ; le courage (tous) ; la sagesse – ''pinutè'' – ; l’intelligence ([[Ulysse]]) ; la grandeur, la magnanimité – ''megethos'' – ; une habileté exceptionnelle dans une activité noble, comme la guerre (héros de l’''[[Iliade]]'') ou l’art ([[Orphée]]) ; l’accomplissement d’exploits (Héraclès, Jason, Ulysse) ; la descente aux Enfers, ou ''nekuia'' ([[Énée]], Héraclès, Orphée, Ulysse…) ; l’apothéose (tous), c’est-à-dire la divinisation.
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Entre les deux interprétations, la différence porte :
°°1. sur l'enjeu de la purgation : dans un cas, il s'agit de la morale, dans l'autre de la seule esthétique;
°°2. sur la cause de la purgation : dans un cas, il s'agit des exemples montrés sur la scène, dans l'autre du seul dispositif de la représentation théâtrale.
*Choeur : voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C5%93ur_(th%C3%A9%C3%A2tre)
*Comédie
La '''comédie''' du Grec ancien κωμωδία) est un [[genre littéraire]], [[genre théâtral|théâtral]], [[Genre cinématographique|cinématographique]] et [[télévision|télévisuel]] fonctionnant sur le registre de l'[[humour]]. Née dans l'Antiquité grecque, elle est devenue un genre littéraire qui s'est épanouie de manière diversifiée en fonction des époques. Avant [[Molière]], elle était dévalorisée comparée à la [[tragédie]].
*Coryphée
Au sens propre, le '''coryphée''' (grec κορυφαῖος, koryphaîos, de κορυφή, koryphḗ́, « sommet de la tête ») est le chef de [[chœur (théâtre)|chœur]] dans la [[tragédie grecque|tragédie]] et la [[comédie grecque antique]]. Il se situe le plus souvent au milieu de la [[scène (théâtre)|scène]], alors appelée ''[[orchestra]]'', et est chargé de guider les choreutes. Il répond au chœur, le questionne ou répète ses propos. Il prend parfois la parole au nom du chœur et se trouve être le seul à dialoguer avec le personnage en scène, qui évolue pour sa part sur le [[proskenion]]. C'est un homme (éventuellement déguisé en femme), un citoyen (éventuellement déguisé en barbare), qui porte masque et costume<ref>Paul Demont et Anne Lebeau, ''Introduction au théâtre grec antique'', Livre de Poche, 1996, pp. 63-66.</ref>.
*Deus ex Machina
'''''Deus ex machina''''' {{phonétique|[deus ɛks makina]}} est une [[locution latine]] qu'on peut traduire par « dieu sorti de la machine ».
Traduction d'une expression grecque préalable ({{grec ancien|Ἀπὸ μηχανῆς θεός|Apò mêkhanễs theós}}), cette locution désigne, dans le vocabulaire [[Théâtre|théâtral]], le procédé faisant entrer en [[Scène (théâtre)|scène]], en le descendant des [[cintres]], un [[Divinité|dieu]]. Le mécanisme exact servant à faire entrer en scène une divinité s'appelle en grec ancien « [[mèchanè]] ».
 
L'intervention d'une divinité étant à même de dénouer de manière impromptue une situation désespérée, l'expression peut être étendue à toute résolution d'histoire qui ne suit pas la [[logique]] interne du récit mais permet au dramaturge de conclure sa pièce de la manière qu'il désire. Elle peut, cependant, désigner la simple représentation sur scène d'une divinité.