« Pour lire Platon/Introduction par les mythes » : différence entre les versions
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=== Fille de l'étonnement et de l'arc-en-ciel ===
<blockquote>''Théêtète [155d] SOCRATE''
''« Je vois, mon ami, que Théodore n’a pas mal deviné le caractère de ton esprit ; car c’est la vraie marque d’un philosophe que le sentiment d’étonnement que tu éprouves. La philosophie, en effet, n’a pas d’autre origine, et celui qui a fait d’Iris la fille de Thaumas n’est pas, il me semble, un mauvais généalogiste. »''</blockquote>Fille de l'étonnement et de l'arc-en-ciel telle est la philosophie. Qu'est-ce que cela signifie?
Fille de l'étonnement et de l'arc-en-ciel telle est la philosophie. Le philosophe s'étonne sans être béat ou stupéfait. Il découvre l'illusion des évidences, sources de préjugés. L'arc-en-ciel réunit les opposés par un lien qui semblable au fil du discours cherche à rassembler, réconcilier.▼
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=== Désirer le vrai ou la question du manque ===
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|'''''[[Https://fr.wikisource.org/wiki/Le Banquet (Platon)|Lecture conseillée]]''''' ''[[Https://fr.wikisource.org/wiki/Le Banquet (Platon)|Le Banquet]]''
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[[Fichier:Chouette Puy dy Fou.jpg|gauche|vignette|La chouette est le symbole de la philosophie]]
'''La définition du Banquet : l'opinion, Aristophane et Diotime.'''<br/>
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'''Tout d'abord, être sage, ou connaître, semble se rapporter à un état intellectuel'''. Or, il ne va pas de soi que l'on puisse dire qu'une réalité qui a à voir avec nos facultés intellectuelles puisse susciter une affection, et encore moins une affection telle qu'un désir. On peut ressentir de la joie à trouver une vérité, mais ce sentiment n'est pas ce qui fait la vérité. À plus forte raison, il est étrange que le désir amoureux soit non pas seulement dirigé vers le savoir, mais que ce savoir ne soit pas possible sans lui.
Dans '''le Banquet''', le désir se définit dans un premier temps par sa relation au plaisir sexuel, et on perçoit mal le rapport qu'il peut entretenir avec la sagesse. C'est le poète comique Aristophane<ref>Théâtre complet d'Aristophane sur [[s:Auteur:Aristophane|Wikisource]]</ref> qui le présente dans un mythe, le mythe de l'androgyne. Un mythe est un discours qui ''semble'' échapper au discours de la raison puisqu'il est fondamentalement produit par l'imagination. Au moment où il le présente, Aristophane, ivre, s'est enfin remis d'un hoquet insistant. Les interlocuteurs du Banquet sont d'ailleurs assez ivres dans l'ensemble. Le contexte est ainsi apparemment fort éloigné de la sagesse. Pour être tranquilles les hommes présents ont demandé à la servante de les laisser entre eux. C'est dans ces conditions qu'Aristophane prend la parole.
[[Fichier:Nature dévoilée par Philosophie.jpg|vignette]]
'''Discours d'Aristophane ou le désir du corps.'''
Le désir se donne à comprendre comme une punition divine. Au début, raconte-t-il dans un récit mythique qu'il crée pour l'occasion, les hommes avaient des formes sphériques et ne manquaient de rien.Puis leur vint cette tentation d'escalader le ciel et de se mesurer aux Dieux. Zeus, pour les punir, les coupa en deux et c'est ainsi que naquit le désir et le manque à combler. Le nombril est la trace de l'antique châtiment.
Ceux qui jusqu'à présent, n'avaient pas la moindre idée du manque (quoique s'ils ont voulu escalader le ciel de l'Olympe, c'est peut-être parce qu'il leur manquait quelque chose!) sont dans un tel état de souffrance qu'ils ne cessent de chercher leur moitié perdue.
On désire ainsi ce que l'on a perdu. Pour Aristophane le désir se nourrit de la perte.
==== Diotime ou le désir philosophique. ====
C'est un discours assez énigmatique que tient cette prêtresse dans '''le Banquet.''' Socrate évoque sa rencontre avec elle et la fait parler du désir.
'''Lecture conseillée''' : ''Apologie de Socrate''
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