« Pour lire Platon/Introduction par les mythes » : différence entre les versions
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'''Tout d'abord, être sage, ou connaître, semble se rapporter à un état intellectuel'''. Or, il ne va pas de soi que l'on puisse dire qu'une réalité qui a à voir avec nos facultés intellectuelles puisse susciter une affection, et encore moins une affection telle qu'un désir. On peut ressentir de la joie à trouver une vérité, mais ce sentiment n'est pas ce qui fait la vérité. À plus forte raison, il est étrange que le désir amoureux soit non pas seulement dirigé vers le savoir, mais que ce savoir ne soit pas possible sans lui.
Dans le Banquet, le désir se définit dans un premier temps par sa relation au plaisir sexuel, et on perçoit mal le rapport qu'il peut entretenir avec la sagesse. C'est le poète comique Aristophane<ref>Théâtre complet d'Aristophane sur [[s:Auteur:Aristophane|Wikisource]]</ref> qui le présente dans un mythe, le mythe de l'androgyne. Un mythe est un discours qui ''semble'' échapper au discours de la raison puisqu'il est fondamentalement produit par l'imagination. Au moment où il le présente, Aristophane, ivre, s'est enfin remis d'un hoquet insistant. Les interlocuteurs du Banquet sont d'ailleurs assez ivres dans l'ensemble. Le contexte est ainsi apparemment fort éloigné de la sagesse. Pour être tranquilles les hommes présents ont demandé à la servante de les laisser entre eux. C'est dans ces conditions qu'Aristophane prend la parole.
'''Discours d'Aristophane'''
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