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'''Arsène Garnier''', né le 21 juin 1822 à [[Cuves (Manche)|Cuves]] et mort le {{date|12|septembre|1900}}, est un [[photographe]] français.
 
==Jeunesse==
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C’est à [[Cuves (Manche)|Cuves]], le 21 juin 1822 que le petit Arsène Garnier naît dans une famille de paysans normands. Relativement aisés, ses parents l’envoient faire ses études au collège d’[[Avranches]]. Là, il se lie d’amitié avec un camarade qui va l’initier à la photographie avant de lui vendre un exemplaire de [[daguerréotype]].
 
À la suite de ses études, le jeune Arsène va voyager jusqu’au Nord de la Manche, puis il s’est embarqué vers les [[Îlesîles Anglo-Normandes|îles anglo-normandes]]. Peut-être aurait-il même séjourné en [[Angleterre]] avant de s’installer à [[Guernesey (île)|Guernesey]]. Arsène Garnier avait en effet, photographié la Reine d’Angleterre et le Roi de Belgique comme le prouvent des certificats qu’il avait en sa possession.
 
==L’ami de Victor Hugo==
 
En s’établissant à Guernesey, Arsène Garnier fera la rencontre de l’écrivain et homme politique [[Victor Hugo]] ; construisant avec lui une amitié profonde mêlée d’admiration et d’amour pour les arts. En dépit de leur opinions politiques divergentes ;, Victor Hugo était républicain tandis qu’Arsène Garnier était monarchiste, les deux hommes vont nouer une complicité réelle qui fera d’Arsène, l’hôte récurrent de [[Hauteville House (maison)|Hauteville House]].
 
L’enfant de Cuves se fit le témoin de la vie du poète exilé à Guernesey de 1855 à 1870. Il évoquera ses souvenirs à l’occasion d’une contribution à la ''[[Société d'archéologie d'Avranches, Mortain et Granville|Revue de l’Avranchin]]'' ; passant d’anecdotes triviales à des portraits d’Hugo :
 
{{Citation|Victor Hugo avait à cette époque 60 ans, et il les portait avec une telle verdeur qu’un physionomiste habile ne lui aurait pas donné cet âge. La barbe, presque toute blanche, qui encadrait son visage, donnait à sa physionomie un air de grandeur caractéristique. Elle en faisait ressortir la noblesse et la profondeur. Les cheveux étaient aussi très blancs; seule, par un capricieux effet de la nature, sa moustache était restée noire. Sa mise était toujours des plus simples ; en voyant ses vêtements, on sentait combien peu l’extérieur lui importait ; néanmoins, en dépit de cette simplicité, personne n’a jamais donné comme lui l’idée nette et réelle d’un grand seigneur.}}
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Les photographies de Victor Hugo prises par Arsène Garnier ne sont pas rares et immortalisent des tranches de vie ; témoignages de l’exil hugolien.
 
Des mémoires rédigées par le critique [[Paul Stapfer]] relatent de façon anecdotique qu’une troupe de comédiens avait annoncé son arrivée à Guernesey pour y jouer la pièce ''[[Hernani]]''. Victor Hugo ne manqua pas l’occasion de les inviter à Hauteville House et de faire glisser dans la serviette de table de chacun de ses convives, un portrait de lui pris par Arsène Garnier;, également convié aux festivités.
 
Arsène Garnier est également l’auteur de plusieurs photographies de Victor Hugo entourés de ceux qu’il chérissait par-delà même la littérature. Véritable immersion dans l’intimité de l’intellectuel, ces portraits lèvent le voile sur un homme tendre et protecteur. Ami proche, il laissa même le photographe immortaliser les traits vieillissants de [[Juliette Drouet]], sa compagne.
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Si c’est bien durant son long séjour à Guernesey qu’Arsène prit goût à mener une vie de grand train, c’est à Cuves, dans les années 1870, qu’il fera construire une maison.
 
Pour pouvoir abriter toute sa collection d’objets rares et précieux, parmi lesquels des souvenirs de Victor Hugo, Arsène Garnier fit élever sa maison au lieu-dit de la Noblerie. La bâtisse, encore visible de nos jours, est ceinte de deux bâtiments symétriques qui à l’origine étaient surmontés de deux verrières où Arsène Garnier s’adonnait à la photographie et à l’astronomiel’[[astronomie]].
 
Arsène Garnier amassa une collection de près de 12 {{nombre|000|ouvrages}} qu’il exposa dans sa galerie de la Noblerie, aux côtés de ses nombreux portraits.
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== Bibliographie ==
* Maxime Fauchon, Maxime, ''Arsène Garnier et Victor Hugo'', Revue de l’Avranchin, 1968, Tometome 45, fasc. 254, pages 5 à 15
* Arsène Garnier, Arsène, ''Mémoires,'' Revue de l’Avranchin, Tometome IX, pages 275 et suivantes
* Stapfer Paul Stapfer, ''Victor Hugo à Guernesey: souvenirs personnels'', Société française d'imprimerie et de libraire, 1905, 250 pages.
 
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