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Dès les premiers temps de la photographie, la nécessité de disposer de sources d'éclairage indépendantes du Soleil a été ressentie par les praticiens. La faible sensibilité des plaques et plus tard des films, ainsi que la possibilité de « modeler » la lumière, particulièrement pour la réalisation de portraits, ont stimulé l'inventivité des industriels et des praticiens.
 
Il faut rappeler que la lumière émise par les sources d'éclairage utilisant un combustible (bougies, lampes à pétrole, etc.) émettent une lumière riche en radiations rouges et jaunes et très pauvres en bleu et en violet. Il en est de même pour les lampes à incandescence classiques, inventées en 1879 par Joseph Swan et améliorées par les travaux de Thomas Edison. En même temps, les surfaces sensibles utilisées à la fin du 19e siècle réagissaient essentiellement au bleu ou au violet et très peu, ou pas du tout, au rouge et au jaune, d'où évidemment une inadaptation des unes aux autres.
 
== L'utilisation du magnésium ==
 
Le magnésium fut reconnu comme élément par le chimiste anglais Joseph Black en 1755 ; en 1808, Sir Humphry Davy en isola la forme métallique pure par électrolyse à partir d'un mélange de magnésie MgO et d'oxyde de mercure HgO.
 
L'étude du magnésium par Bunsen et Roscoe en 1859 a montré que ce métal facilement inflammable brûlait en émettant une flamme très blanche de composition similaire à celle de la lumière solaire. L'idée d'appliquer cette propriété à la photographie conduisit Edward Sonstadt à rechercher des méthodes permettant de fabriquer des produits à base de magnésium susceptibles de brûler de façon fiable pour que les photographes puissent s'en servir comme source de lumière. Il déposa des brevets en 1862 et en 1864, il fonda la ''Manchester Magnesium Company'' avec Edward Mellor. Avec l'aide de l'ingénieur William Mather, qui était aussi le directeur de la société, ils produisirent un ruban de magnésium plat qui brûlait de façon plus constante et plus complète que le fil rond, en donnant une lumière plus intense.
 
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Vw-baunatal-brand.jpg|Incendie de magnésium dans l'usine Volkswagen de Kassel, le 13 mai 2006
Magnesium ribbon burning.jpg|Combustion d'un ruban de magnésium. L'exposition de la photographie a été fortement réduite, en réalité la flamme est éblouissante.
Magnesium spectrum visible.png|Spectre d'émission lumineuse du magnésium
The American annual of photography (1919) (14802391873).jpg|Photographie d'une scène d'intérieur éclairée par la combustion d'un ruban de magnésium
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On attribue aussi à Mather l'invention d'un support pour le ruban, qui brûlait dans une sorte de lampe. Une grande variété de dispositifs a été produite par d'autres fabricants, à l'exemple du ''Pistol Flashmeter'' qui comportait une graduation permettant au photographe de choisir une longueur de ruban adaptée à l’exposition à obtenir. Il n'était plus nécessaire de rompre le ruban avant de l'enflammer.
 
Une alternative au ruban de magnésium fut la poudre flash, mélange de magnésium en poudre et de chlorate de potassium, inventée par les Allemands Adolf Miethe et Johannes Gaedicke en 1887. Une quantité définie de poudre était placée dans une sorte de gouttière et allumée à la main, ce qui produisait un éclair lumineux très brillant, accompagné d'un bruit d'explosion pas vraiment rassurant et d'une intense émission de fumée. Le mélange chimique assez instable, particulièrement s'il était humide, et de graves accidents ont montré que ce procédé était fort dangereux.
 
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AHA Blitzlichtpulverlampe.jpg|Un "kit" basique pour la photographie à l'aide de poudre de magnésium
The American annual of photography (1892) (14784537655).jpg|Une « lampe-flash » de 1909 ; la poire permet de souffler une petite quantité de poudre de magnésium en direction d'une flamme qui en provoque la mise à feu. La réserve de poudre est suffisante pour une vingtaine d'éclairs
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Un système de mise à feu électrique fut inventé en 1899 par Joshua Lionel Cowen aux États-Unis et Paul Boyer en France. Un brevet fue déposé aux États-Unis sous le numéro 636 492. Un boîtier tubulaire A, tenu à la main, portait un support amovible B et une goulotte horizontale qui recevait la poudre. Le boîtier A contenait une pile sèche que l'on pouvait introduire par le bas. Un interrupteur permettait d'envoyer le courant électrique dans un fil fusible qui s'échauffait et provoquait l'inflammation du mélange pyrotechnique.
 
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Crop of patent 636492.png|copie partielle du brevet 636 492
1909 Victor Flash Lamp.jpg|Le flash à inflammation électrique commercialisé par Smith-Victor fonctionne toujours sans problème !
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{{En travaux}}
 
== Flashes à ampoules multiples ==