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{{Voir homonymes|Héroïne (homonymie)}}
{{Infobox Chimie
| nom = DiacétylmorphineMéthadone
| image = Heroin_-_HeroineMethadone.svg
| image2 = Heroin3Dan.gif
| tailleimage = 225px220px
| legende = Molécule de diacétylmorphine
<!-- Général -->
| DCI =
| nomIUPAC = diacétate de (5α,6α''RS'')-7,86-didéhydro(diméthylamino)-<br />4,54-époxy-17-méthylmorphinan<br />diphényl-3,6-diolheptanone
| synonymes =
| CAS = {{CAS|7|6|9|9|3}} (racémique)<br />{{CAS|5|6|5|3|8|0|5}} (D) ou ''S''(+)<br />{{CAS|1|2|75|35|8|6}} (L) ou ''R''(–)
| EINECS = {{EINECS|2|0|9|2|1|7|7}}
| RTECS =
| ATC = {{ATC|N02AA09N07BC02}} {{ATC|N02AC52}}
| DrugBank = APRD00485
| PubChem = {{CID|54623284095}}
| chEBI = 27808
| NrE =
| FEMA = {{FEMA|}}
| SMILES = c12[C@@]34[C@H]5Oc1cCCC(ccc2C[C@H]([C@@H]3C=O)C[C@@H]5OC(CC(C)=O)[N@@](C)CC4C)OC(CC1=CC=CC=C1)C2=OCC=CC=C2
| InChI = 1/C21H23NO5C21H27NO/c1-115-20(23)25-21(16-6-4-13-10-15-14-5-7-17(26-12(2)2422(3)204,18-12-21(14,8-6-9-22(15)3)13-18(13)19(16)27-20/h414-10-7,14-11-15,17,20H,8-10H2,1-3H319/t14h6-,15+,17-17H,20-5,2116H2,1-/m0/s14H3
| InChIKey =
| StdInChI =
| StdInChIKey =
| apparence = poudre cristalline blanche (sel acide)<br />poudre marron (selà basique)blanchâtre
<!-- Propriétés chimiques -->
| formule = |C=21|H=2327|N=1|O=51
| masseMol =
| pKa =
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<!-- Propriétés physiques -->
| TTransitionVitreuse =
| fusion = {{tmp|235.0|°C}}
| ebullition = {{tmp||°C}}
| solubilite = {{unité/2|48.5|mg||l|-1}} [[Molécule d'eau|eau]] ({{tmp|25|°C}})
| solubilite =
| miscibilite =
| masseVolumique = {{Unité/2||g||cm|-3}}<!-- il me semble qu’il y a un problème de redirection avec ce modèle « Unité/2 » pourquoi ne pas utiliser « Unité » tout simplement ? -->
| TAutoInflammation = {{tmp||°C}}
| pointEclair = {{tmp||°C}}
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| radioactif =
| 67548EEC =
| 67548EECref =
| 67548EECref = <ref name="sa">[http://www.sigmaaldrich.com/catalog/ProductDetail.do?lang=fr&N4=H159|FLUKA&N5=SEARCH_CONCAT_PNO|BRAND_KEY&F=SPEC SIGMA-ALDRICH]</ref>
| symboles = |T+
| numeroIndex = {{indexCE|}}
| classificationCE =
| r = |R26/27/28R25
| s = |S22|S45|S36/37/39
| transportRef =
| transport = {{ADR|Kemler=|ONU=|Classe=|CodeClassification=|Etiquette=|Etiquette2=|Etiquette3=|Emballage=}}
| NFPA704ref =
| NFPA704 = {{NFPA 704|Health=|Flammability=|Reactivity=|Other=}}
| NFPA704 =
| SIMDUTref =
| SIMDUT =
| SGHref = <ref name="sa"/>
| SGH =
| SGH = {{SGH|SGH06|Dgr|H300|H310|H330|P260|P264|P280|P284|P302|P350|P310}}
| CIRC =
| inhalation =
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| ingestion =
<!-- Écotoxicologie -->
| DL50 = {{unité/2|86|mg||kg|-1}} (rats, p.o.) <br /> {{unité/2|35|mg||kg|-1}} (souris [[intrapéritonéal|i.p.]])
| DL50 =
| CL50 =
| LogP =
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<!-- Données pharmacocinétiques -->
| CAM =
| biodisponibilite = 40-80(-92) %
| liaisonProteique =
| metabolisme = Désacéthylation rapide en 6-monoacéthylmorphine
| demiVieDistrib = 3 minutes
| demiVieElim = (13-)24-36h
| stockage =
| excretion =
<!-- Considérations thérapeutiques -->
| classeTherapeutique =
| voieAdministration = IVorale, respiratoire, oraleIV
| grossesse =
| conduiteAuto =
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| antidote =
<!-- Caractère psychotrope -->
| categoriePsycho = Dépresseur
| modeConsommation = <li>Inhalation : <small>prisée ou fumée</small></li>
| autresNoms =
<li>Injection intraveineuse</li>
| risqueDependance = Très élevé
<li>Ingestion</li>
| autresNoms = <li>Héro</li>
<li>Meumeu</li>
<li>Marron</li>
<li>Came</li>
<li>Rabla</li>
<li>Blanche</li>
<li>Horse</li>
<li>Shmack, Jazz, {{lang|en|Slow}}</li>
<li>Poudre, Drepou</li>
<li>Cassonade, {{lang|en|Brown Sugar}}, {{lang|en|Brown}}</li>
<li>Hélène</li>
| risqueDependance = très élevé
<!-- Composés apparentés -->
| autres =
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<!-- Supplément -->
| supplement =
}}<!-- ----------------------------- Fin de l’infoboitel'infoboite ----------------------------- -->
La '''méthadone''' est un [[opioïde]] [[analgésique]] synthétisé en [[1937]] par les [[Allemagne|Allemands]] [[Max Bockmühl]] et [[Gustav Ehrhart]] de chez [[Interessengemeinschaft Farbenindustrie|I.G. Farben]] qui cherchaient un [[analgésique]] qui serait d'un emploi plus aisé au cours d'une intervention chirurgicale et ainsi d'avoir moins de potentiel d'[[addiction]]. La [[molécule]] de méthadone a un [[atome]] de [[carbone]] [[Chiralité (chimie)|chiral]] - le C6 qui porte 4 substituants différents-, elle se présente donc sous forme de deux [[énantiomère]]s :
L’'''héroïne''', '''diamorphine''' ou '''diacétylmorphine''', est un [[opioïde]] semi-synthétique obtenu par [[acétylation]] de la [[morphine]], le principal [[alcaloïde]] issu du [[Pavot somnifère|pavot à opium]].<br />
* (''R'')-méthadone
Elle est utilisée à des fins médicales, mais surtout de manière illégale dans des cadres d'utilisations récréatives. La [[accoutumance|tolérance]] à l'héroïne est importante, et son usage chronique entraîne une très forte [[addiction|dépendance]] physique ([[Sevrage (toxicologie)|syndrome de sevrage]]).<br />
* (''S'')-méthadone
L'héroïne est une substance contrôlée au niveau international. Elle figure sur les tableaux I et IV de la [[Convention unique sur les stupéfiants de 1961|Convention unique sur les stupéfiants]]<ref>http://www.incb.org/pdf/forms/yellow_list/48thedYL_Dec_08F.pdf; Liste Jaune : Liste des stupéfiants placés sous contrôle international, « [[Organe international de contrôle des stupéfiants]] »</ref>.
qui sont différenciables par leur pouvoir rotatoire opposé. La forme utilisée en thérapeutique est le racémique, c'est-à-dire le mélange 50:50 des deux formes.
La méthadone est utilisée depuis [[1960]] comme substitut des opiacés chez les consommateurs d'[[héroïne]] sous l'impulsion de [[Vincent Dole]]. Son utilisation est légale en France depuis 1995. En général, le mélange des [[isomère]]s D et L est utilisé, ceci bien que l'activité recherchée soit due presque entièrement à la forme L. En tant qu'[[analgésique]] [[narcotique]], la méthadone est utilisée pour soulager des [[douleur]]s sévères.
 
Suivant les législations en vigueur par pays, la prescription médicale de méthadone peut être soumise aux lois sur la prescription de substances psychotropes.
== Historique ==
[[Fichier:Bayer Heroin bottle.jpg|thumb|left|Bouteille d’héroïne de Bayer.]]
Elle est synthétisée pour la première fois à partir de la [[morphine]] en [[1874]] par {{nobr|C. R. Alder}} Wright<ref name="larousse">{{Ouvrage| éditeur =Larousse| titre =Dictionnaire des drogues et des dépendances| auteurs =Denis Richard, Jean-Louis Senon, Marc Valleur| année =2004| isbn =2-03-505431-1}}</ref> travaillant au [[St Mary's Hospital]] de [[Londres]], mais son potentiel n'est pas reconnu.
Elle est de nouveau synthétisée en [[1898]] par [[Heinrich Dreser]], un chimiste [[Allemagne|allemand]] de l'[[entreprise pharmaceutique]] [[Bayer AG|Bayer]] qui l’exploitera comme médicament pour différentes affections respiratoires dont la [[tuberculose]]<ref name="larousse"/>. On lui donna le nom d’héroïne, du terme allemand {{lang|de|''heroisch''}} (« héroïque ») parce qu’on pensait qu’elle permettrait de soigner l’addiction à la [[morphine]] sans induire d’[[accoutumance]]<ref name="larousse"/>, très répandue à l’époque notamment chez les soldats de la [[guerre de Sécession]] ou de la [[guerre de 1870]]. Ironie du sort, car la morphine elle-même avait été préconisée comme substitut à l'[[opium]]. On n’a donc pas prévu que l’héroïne allait devenir l’un des fléaux du {{XXe siècle}}. En effet, elle était vendue librement en [[pharmacie]] comme [[Comprimé|pilule]] antitussive, contre l’[[asthme]], la [[diarrhée]] et même comme somnifère pour enfants. À cette époque, la plupart des substances connues ([[opiacé]]s, [[cocaïne]]{{nobr|, etc.}}) étaient alors en vente libre en pharmacie dans la plupart des pays<ref>{{fr}} [http://web2.bium.univ-paris5.fr/livanc/?cote=82028x08&p=36&do=page ''L’aspirine : propriétés générales, applications. La somatose. L’héroïne''], plaquette publicitaire de l’entreprise Bayer du début des [[années 1900]] vantant les mérités de l’héroïne.</ref>.
 
== Absorption ==
L’héroïne devient vite un problème de santé publique et dès [[1918]], la [[Société des Nations]] s’engage dans une campagne contre l’héroïne avançant qu’un produit aussi dangereux doit être supprimé par une action internationale. En [[1920]], c’est le corps médical américain lui-même qui en demande la prohibition. En [[1923]], un premier texte international réglemente l’usage d’héroïne même si dès [[1925]] un sociologue américain Lawrence Kolb souligne que l’héroïne n’est pas [[criminogène]] en elle-même mais est consommée majoritairement par des populations appartenant à ces milieux<ref name="larousse"/>.
La méthadone est rapidement absorbée au niveau du [[tractus gastro-intestinal]] et les premiers effets analgésiques apparaissent après 30 à 60 minutes. La durée d'action est de six à huit heures. Lors d'une administration répétée, la durée d'action et la demi-vie (15 à 55 heures) augmentent également.
 
Le taux plasmatique thérapeutique de la méthadone est d'environ 100 à {{unité/2|400|µg||l|-1}} (microgrammes/litre) et le taux plasmatique [[toxique]] est d'environ 1000 à {{unité/2|2000|µg||l|-1}} (microgrammes/litre).
L’[[Europe]] attendra [[1931]] pour reconnaître à son tour que le peu d’intérêt thérapeutique du produit ne compense pas son [[coût social]]<ref name="larousse"/>.
 
== Métabolisme ==
En [[1956]], son usage médical est totalement interdit aux [[États-Unis]] ce qui ouvrira la voie à la [[Convention unique sur les stupéfiants de 1961]]<ref name="larousse"/>.
La méthadone est principalement métabolisée dans le [[foie]] par mono- et di-N-déméthylation, puis se transforme spontanément en une structure cyclique, d'une part en 2-éthylidène-1,5-diméthyl-3,3-diphénylpyrrolidine (EDDP, métabolite primaire de la méthadone) et d'autre part en 2-éthyl-5-méthyl-3,3-diphénylpyrrolidine (EMDP, métabolite secondaire). La méthadone est également métabolisée par hydroxylation en méthadol, suivie d'une N-déméthylation en norméthadol. La méthadone, la EDDP et la EMDP subissent également une hydroxylation suivie d'une glucuroconjugaison. Les [[métabolite]]s majeurs de la méthadone sont inactifs.
 
== Dosage ==
La [[Convention unique sur les stupéfiants de 1961]] porte principalement sur la [[coca]], l’[[opium]], le [[cannabis]] et leurs dérivés. L’héroïne sera progressivement interdite dans la plupart des pays à mesure qu’ils adaptent leur législation propre et classée comme [[stupéfiant]]. Elle reste très exceptionnellement utilisée dans certains [[traitement de substitution|traitements de substitution]], sous surveillance médicale stricte<ref name="larousse"/>.
[[Fichier:Chlorydrate de Méthadone.jpg|thumb|left|250px|Deux Flacons de chlorydrate de méthadone en sirop buvable.]]
De nombreux tests immunologiques permettent le [[dépistage]] rapide (30 secondes) de la méthadone dans l'[[urine]] jusqu'à plusieurs jours (8 à 10) après la dernière administration. De manière générale, les méthodes immunologiques de dépistage ne présentent pas de réaction croisée avec des substances de structures différentes. Cependant, selon la spécificité du test utilisé, le L-alpha-acéthylméthadol (LAAM), un analogue de la méthadone à longue durée d'action, et ses métabolites peuvent présenter une réaction croisée et donner des résultats faussement positifs.
 
La méthadone et ses métabolites sont rapidement extraits avec les techniques liquide-liquide ou SPE (solid phase extraction). La [[chromatographie]] sur couche mince et la chromatographie gazeuse peuvent également être utilisées.
== Chimie ==
« Héroïne » est son nom usuel, son nom scientifique étant ''diamorphine'' ou encore ''diacétylmorphine''.
 
== Traitements de substitution ==
Elle est [[liposoluble]].
{{Article détaillé|Traitement de substitution}}
Introduits aux [[États-Unis]] dans les [[années 1960]] par Dole et Nyswander<ref>Dole VP, Nyswander MA, [http://jama.ama-assn.org/cgi/content/full/300/19/2303/DC1 ''Medical treatment for diacetylmorphine (heroin) addiction: a clinical trial with methadone hydrochloride''], JAMA. 1965;193:646-650</ref>, ils ont d'abord été utilisés pour de graves [[diacétylmorphine|héroïnomanies]], telles que pour des soldats de retour du [[Viêt Nam]].
 
La médication a comme objectif de substituer la consommation d'héroïne, d'aider la personne à une stabilisation de ses [[craving]]s<ref>[http://www.drogues-info-service.fr/?La-substitution&var_recherche=m%E9thadone La substitution], Drogues Info Service, ''Drogues, savoir plus, risquer moins'', octobre 2009</ref>. Conjointement à une prise en charge médico-sociale dans le contexte d'une cure de sevrage, le traitement par méthadone vise la stabilisation de la personne quant à son [[addiction]] et la réduction des méfaits. Cette médicalisation a comme objectif de réduire les risques inhérents à la consommation de drogue : les risques liés à l'injection de substances en intra-veineuse ou la prise par voie nasale (notamment la contamination par le VIH et l'hépatite C), les risques de surdosage ou d'overdose, et les risques liés aux activités illégales menées en vue de se procurer l'héroïne (deal, prostitution). L'introduction de la médication peut faire partie intégrante d'un processus global d'abstinence.
=== Synthèse ===
L’héroïne (diacétylmorphine) est un [[opiacé]] semi-synthétique obtenu à partir de la morphine, elle-même tirée du latex du pavot (''[[Papaver somniferum]]''). Elle est obtenue par [[acétylation]] de la [[morphine]].
L’équipement nécessaire à la production est sommaire même si un [[laboratoire]] et des compétences minimums sont requises pour obtenir un produit de qualité.
 
La méthadone présente l'avantage d'être un [[opiacé]] de longue durée d'action, permettant de prévenir la sensation de manque et la rechute de la consommation d'héroïne. Elle est prise par voie orale, sous forme de solution amère et non injectable, de gélules ou de suppositoires. En général, le sirop se présente sous formule liquide dosée à 1 % de [[chlorhydrate]] de méthadone : {{unité|1|ml}} de soluté représente {{unité/2|10|mg}} de chlorhydrate de méthadone.
Nombre de laboratoires sont en fait des campements temporaires installés dans les endroits reculés des zones de production<ref name="faesibilty study">[http://www.senliscouncil.net/modules/publications/008_publication/documents/Feasibility_Study {{en}}{{lang|en|''Feasibility Study on Opium Licensing in Afghanistan''}}].</ref>
 
Des recommandations médicales indiquent une dose journalière maximale habituelle à {{unité|60|mg}} par 24 h<ref>[http://www.kompendium.ch/MonographieTxt.aspx?lang=fr&MonType=fi Méthadone], monographie Compendium, février 2009</ref>. Des études en Suisse ont montré que certains patients nécessitaient des doses plus importantes, de {{unité|80|mg}}, {{unité/2|200|mg}} ou {{unité/2|250|mg}} en début de traitement<ref>Op. cit. DEGLON J.J.</ref>. La prescription de la dose maximale peut être limitée par les lois relatives à la délivrance de substances psychotropes suivant les pays.
La méthode décrite ci-dessous a été pratiquée par des chimistes clandestins afghans expérimentés face à une équipe de l'autorité fédérale de contrôle des stupéfiants allemands qui a pu observer, détailler et analyser la procédure avec le concours du CNPA (Counter-Narcotics Police of Afghanistan). Le produit obtenu avec cette procédure est du chlorhydrate d'héroïne de couleur blanche à blanc cassé dont l'analyse révèle une composition de 74% de diacétylmorphine, 5.3% de [[monoacétylmorphine]], 0.3% de [[morphine]] et 4.4% d'acétylcodéine<ref name="Narco_bulletin">https://www.unodc.org/pdf/research/Bulletin07/bulletin_on_narcotics_2007_Zerell.pdf</ref>.
 
La méthadone ne procurant a priori aucun effet toxique sur les patients dépendants au bénéfice de l'[[accoutumance]] aux opiacés, cette médication peut être mortelle à faibles doses pour les patients non dépendants (par exemple, pour une personne de {{unité/2|40|kg}} une dose de {{unité/2|20|mg}} peut être létale).
L'[[opium]] brut est réduit en petits morceaux, celui-ci est dissout dans de gros barils remplis d'eau que l'on a mis à chauffer. La solution est mélangée jusqu'à obtention d'une consistance homogène. Le [[pH]] à ce stade est de 8. Les résidus solides flottant à la surface sont retirés. On y ajoute une solution aqueuse de [[chaux (chimie)|chaux]] vive qui permettra de convertir la morphine de l'opium en morphénate de calcium soluble dans l'eau. La solution est mélangée pendant une heure ajoutant de temps en temps une solution de chaux afin de rincer l'opium pouvant rester collé aux ustensiles. On complète la solution avec de l'eau chaude afin de remplir les barils et ceux-ci sont laissés à refroidir et décanter durant la nuit. Une partie des autres alcaloïdes présents dans l'opium dont le principal est la [[codéine]] restent dans la solution aqueuse.
 
Dans le cadre d'une utilisation médicale contrôlée, l'effet euphorisant ressenti peut être nul pour le toxicomane. La phase de stabilisation est une étape pendant laquelle le toxicomane passe aussi en phase d'abstinence de recherche de l'effet euphorisant procuré par l'[[héroïne]] (''effet flash''). La baisse de la dose quotidienne peut représenter une étape importante dans un processus d'abstinence. Les risques sont liés au [[syndrome de sevrage]] physique aux opiacés, mais aussi au fait que la personne reprenne une consommation d'héroïne afin de pallier la sensation de manque. Une pratique prévoit de ne pas baisser la dose quotidienne de plus de 10 % par mois.
Le lendemain matin, une couche de mousse ainsi qu'un film huileux apparait au-dessus de la solution, le pH est alors entre 10 et 12. La solution est alors siphonnée à l'aide d'un tuyau écartant la couche supérieure d'impuretés. La solution est alors filtrée à travers des sacs de toile qui seront eux-même pressés pour récupérer le maximum de liquide.
 
Resté sujet de controverse du fait de son caractère accoutumant qui peut en faire un traitement à vie, avec de fortes oppositions entre autres en [[France]], ce traitement doit son essor aux [[épidémie]]s dues aux virus du [[Syndrome d'immunodéficience acquise|SIDA]], des [[hépatite C|hépatites C]] ou [[hépatite B|B]], car il permet d'éviter les [[Injection (médecine)|injections]] ou les blessures par les pailles de ''snif'' (pour priser) et donc de limiter la diffusion des maladies. Ainsi, il y a une baisse notable du nombre de nouveaux cas de séroconversions pour le VIH chez les personnes sous traitement substitutif<ref>Metzger DS, Woody GE, McLellan AT et als. [http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8340896?dopt=Abstract ''Human immunodeficiency virus seroconversion among intravenous drug users in and out of treatment: an 18 month prospective follow-up''], J Acquir Immune Defic Syndr, 1993;6:1049-1056</ref>.
Du [[Chlorure d'ammonium|chlorure d’ammonium]] est ajouté dans les barils afin de convertir le morphénate de calcium soluble en morphine-base non-soluble dans l'eau. Ceux-ci sont recouvert alors que la solution est laissée à reposer quelques heures tandis que la morphine-base précipite au fond du récipient. Celle-ci est récupérée par filtrage à travers de fines toiles puis laissée à sécher. Les produits chimiques utilisés au cours des étapes précédentes sont aisément disponibles sous forme de fertilisants. À ce stade, la poudre est de couleur brun clair à foncé provenant des impuretés présentes <ref name="erowid_archives">[http://www.erowid.org/archive/rhodium/chemistry/heroinmfg.html{{en}}{{lang|en|''Erowid - Rhodium Archive - Heroin Manufacture''}}]</ref>.
 
En 1998, dans le Canton de Fribourg (Suisse), l'UST (Unité Spécialisée en Toxicomanie) qui dépend du CPS (Centre Psycho-Social) en collaboration avec La Fondation Le Tremplin (Le Tremplin y participa durant la première année seulement) avait un programme expérimental de distribution de méthadone injectable (PROMI, programme de méthadone injectable) pour les toxicomanes ne pouvant se passer de l'usage de la seringue. Les injections se faisaient dans une salle sous la surveillance d'un infirmier spécialisé. Le programme, qui a duré environ 4 années, a cessé car plusieurs patients avaient des problèmes veineux car la méthadone injectable était très concentrée.
La morphine-base est traitée avec de l’[[anhydride acétique]] afin obtenir l’héroïne-base. Dans les laboratoires artisanaux, on emploie de grandes marmites en aluminium habituellement destinées à la cuisson du riz<ref name="erowid_archives" />. La morphine est recouverte d'anhydride acétique. On remue le mélange jusqu'à ce que la morphine-base soit dissoute puis l'on laisse reposer pendant 45 mn. Le pot est recouvert et laissé a chauffer pendant 30 minutes à une température de {{tmp|85|°C}} en évitant l’ébullition (d'autres sources indiquent cependant un temps de réaction plus long <ref name="rhodium">http://www.erowid.org/archive/rhodium/chemistry/opium.html</ref>). Après cette opération, il reste une mixture d’eau, [[acide acétique|d’acide acétique]] et de diacétylmorphine (héroïne) dans le récipient. La solution est diluée avec de l'eau chaude puis filtré afin d'éliminer les éventuelles impuretés solides.
 
== Usage vétérinaire ==
Du [[carbonate de sodium|carbonate de sodium (cristaux de soude)]] en solution est versé dans le mélange jusqu'à ce que plus aucun gaz ne se forme, précipitant ainsi l'héroïne-base. Le pH de la solution a ce stade est de 10. L'héroïne-base est alors filtrée puis rincée avec de l'eau chaude. L'opération est répétée une fois de plus, puis l'héroïne-base est disposée dans un nouveau récipient.
La méthadone est aussi indiquée chez le chien et le chat (Comfortan®) dans l’analgésie ou dans la prémédication en vue d'une anesthésie générale ou d'une neuroleptanalgésie en association avec un neuroleptique<ref>http://www.cbip-vet.be/fr/texts/FNARCOL1AL2o.php</ref>.
 
À ce stade, l'héroïne-base est brune. Certains laboratoires arrêtent l'opération à ce stade et le produit obtenu est alors l'héroïne connue sous le nom d'héroïne {{numéro|3}}. Il s'agit d'une héroïne principalement destinée à être fumée, nécessitant l'ajout d'un acide ([[acide citrique]], citron, vinaigre ou [[acide ascorbique|acide ascorbique/vitamine C]]) pour pouvoir être dissoute dans de l'eau pour injection.
 
Afin de transformer cette héroïne-base en chlorhydrate d'héroïne soluble dans l'eau, celle-ci est dissoute dans une solultion [[acide chlorhydrique|d'acide chlorhydrique]]. Le pH de la solution est alors entre 7 et 8. Toute l'héroïne-base n'étant pas dissoute, la solution est filtrée à travers une toile.
 
On ajoute du charbon actif à la solution. On remue avant de laisser reposer 30 minutes. Le charbon actif absorbe les impuretés responsables de la coloration. Cette étape peut être répétée jusqu'à obtention d'une solution bien claire permettant ainsi la fabrication d'une héroïne claire, voir blanche ou légèrement grisâtre. L'héroïne est à nouveau précipitée grâce à une solution diluée d'ammoniaque en convertissant le chlorhydrate d'héroïne en solution en héroïne-base non-soluble. Le pH est alors de 12.
Celle-ci est filtrée à travers une toile. Puis une nouvelle fois, l'héroïne-base est transformée en chlorhydrate d'héroïne. Celle-ci est dissoute dans une solution diluée d'acide chlorhydrique contenant une petite quantité [[acétone|d'acétone]]. La solution est filtrée au travers d'un filtre papier, versée dans un récipient et le liquide est évaporé grâce à un bain de vapeur.
 
Les étapes de purification sont régulièrement omises. L'héroïne ainsi obtenue est alors de couleur beige à brun foncé. L'héroïne disponible en Europe provient principalement d'Afghanistan et celle-ci est de couleur beige à brune.
 
L'héroïne est-asiatique, principalement exportée aux [[États-Unis]] est souvent blanche du fait d'un raffinage plus poussé nécessitant l'utilisation [[alcool éthylique|d'alcool]], [[éther|d'éther]] et d'acide chlorhydrique lors de l'étape finale. C'est ce que l'on nomme héroïne {{numéro|4}}.
 
L'héroïne black-tar, provenant principalement du Mexique doit sa consistance et son aspect à une méthode [[acétylation|d'acétylation]] moins efficace, utilisant de l'acide acétique glacial et différents catalyseurs<ref name="confex">http://acs.confex.com/acs/56serm/techprogram/P13571.HTM</ref>. Cette variété d'héroïne contient bien souvent des concentrations élevées de [[Monoacétylmorphine|6-Monoacétylmorphine]], l'acide acétique n'étant pas à même d'acétyler pleinement la molécule de morphine. À noter que la 6MAM, contrairement à la 3-Monoacétylmorphine est psycho-active.
 
Un kilogramme de morphine permet d’obtenir {{Unité|700|grammes}} d’héroïne<ref name="erowid_archives" />.
 
== Pharmacologie ==
C’est un [[dépresseur]] du [[système nerveux central]]<ref name="eyrolles">{{Ouvrage| éditeur =Eyrolles| collection =Eyrolles Pratique| titre =Les drogues, Tout savoir sur leurs effets, leurs risques et la législation| auteurs =Yasmina Salmandjee| année =2003| isbn =2-7081-3532-5}}.</ref>. Elle a une action [[analgésique]] et [[sédatif|sédative]] comme les [[opiacé]]s ainsi qu’une puissante action [[anxiolytique]] et [[antidépresseur|antidépressive]]<ref name="larousse"/>.
 
=== Métabolisme ===
Dans l’organisme, elle est métabolisée en [[monoacétylmorphine]] puis en [[morphine]] par le [[foie]]<ref name="larousse"/>.
 
== Usage détourné et récréatif ==
=== Formes ===
 
L’héroïne pharmaceutique se présente sous la forme d’une poudre blanche très fine, mais dans la rue, elle peut se présenter sous la forme de poudres brunes, beiges ou blanches, plus ou moins fines. Il arrive que le produit soit compressé sous forme de « cailloux » lors de son conditionnement. On trouve également une forme solide ou pâteuse, très impure, produite au Mexique et importée aux États-Unis, le {{lang|en|''black tar''}}<!-- littéralement goudron noir ? --> ; son importation en Europe est anecdotique<ref name="blacktar"/>.
{{Référence nécessaire|La couleur et l’apparence du produit dépendent de sa pureté (certaines étapes de la production permettant d’obtenir un produit plus pur et blanc étant omises) mais également des produits de coupe utilisés. La couleur n’est cependant pas une indication fiable pour juger de la qualité, pas plus que la présentation sous forme de « cailloux » : il est très facile de recompresser la poudre après coupage}}.
 
Il existe des appellations sous forme de numéros. Celles-ci sont relativement anciennes et désuètes à présent. Elles correspondaient à l'origine aux différentes étapes de fabrication et de purification :
==== Héroïne {{Numéro}}3<ref name="synthese">{{Ouvrage| éditeur =Presses Universitaires de France| collection = Que sais-je ? |titre =Les drogues de synthèse| auteurs =Michel Hautefeuille, Dan Véléa| année =2002| isbn =2-13-052059-6}}</ref> ====
Aussi désignée sous les termes héroïne brune, {{lang|en|''brown-sugar''}}, {{lang|en|''brown''}}, {{lang|en|''golden brown''}}, {{lang|en|''brownstone''}}, cassonade ;
il s’agit ( à l'origine) d’héroïne-base, contrairement aux [[sel (chimie)|sels]] ([[chlorhydrate]]s et [[sulfate]]s) celle-ci est traditionnellement produite — afin d’être fumée — et consommée en [[Asie du sud-est]] car elle n’est pas soluble dans l’eau bien que certains consommateurs ajoutent du vinaigre ou du citron pour la transformer en sels (acétates et citrates) afin de la rendre soluble et injectable. Celle-ci est occasionnellement mélangée à des produits de coupe (caféine) présentant un point de fusion plus bas facilitant son inhalation lorsqu’elle est fumée.
Elle se présente comme une poudre granuleuse de couleur brune à grise. Cette héroïne ne peut être pure en raison d'une étape de raffinement manquante. Ainsi, dans les annales des saisies d'héroïne brune, 25 % correspondant à un héroïne marron puissante, 40 % au maximum.
 
==== Héroïne {{Numéro}}4<ref name="synthese"/> ====
Aussi désignée sous le terme d’« héroïne blanche », il s’agit du produit sous forme de sel soluble dans l’eau, en général du chlorhydrate d’héroïne. Elle se présente comme une poudre blanche à beige très fine et légère. Elle est obtenue en poussant plus loin le raffinage de la morphine. Elle est traditionnellement produite dans le [[Triangle d'or (Asie)|Triangle d’or]] mais aussi au [[Liban]], en [[Syrie]] et au [[Pakistan]].
 
==== Héroïne {{Numéro}}1 et {{Numéro}}2 ====
Ces appellations ne sont pas couramment utilisées. Elles correspondent théoriquement aux produits intermédiaires de la fabrication, l’héroïne {{Numéro}}2 correspondant à la morphine-base.
[[Fichier:Heroin black tar.jpg|thumb|Héroïne « {{lang|en|''Black tar''}} ».]]
 
==== Héroïne « {{lang|en|''Black tar''}} » ====
 
Une troisième sorte d’héroïne produite au [[Mexique]] existe bien que celle-ci soit principalement exportée aux [[États-Unis]] : le {{lang|en|''black tar''}} (''goudron noir'')<ref name="blacktar">[http://www.interpol.int/Public/Drugs/heroin/default.asp {{en}}{{lang|en|''Interpol "Drug Sub-Directorate - Heroin"''}}].</ref>
C’est une héroïne impure se présentant sous la forme d’une pâte, plus ou moins solide de couleur noire ou brunâtre, à l’aspect plus proche de l’opium que d’une poudre ; ses caractéristiques en font une substance particulièrement utilisée par les fumeurs d’héroïne.
C’est une forme impure de la drogue, celle-ci est produite par les paysans mexicains qui n’ont qu’une faible expérience dans la culture du pavot et la production d’héroïne. Ceux-ci omettent nombre d’étapes dans le procédé de fabrication en transformant directement la morphine contenue dans l’opium en héroïne, sans passer par les étapes intermédiaires<ref name="blacktar"/>.
 
=== Habitudes de consommation ===
L’héroïne se présente sous forme de [[poudre]] brune, rarement blanche. Elle est coupée de manière variable (souvent 90 % à 95 %<ref name="larousse"/>) parfois avec d’autres produits psychoactifs ([[cocaïne]] par exemple) ou non, voire toxiques ([[caféine]] pour 86 % des échantillons, [[paracétamol]] pour 79 %<ref>[http://www.ofdt.fr/ofdtdev/live/publi/rapports/rap04/epfxpbka.html Cinquième rapport national du dispositif TREND, Phénomènes émergents liés aux drogues depuis 2003] ({{pdf}} téléchargeable).</ref>). La composition comme le degré de pureté sont très variables.
 
L’héroïne peut se consommer par :
* insufflation (sniff)
* injection [[intraveineuse]], l’effet apparaît en moins d’une minute et s’estompe au bout de 3 à {{Unité|5|heures}}<ref name="solar">{{Ouvrage| éditeur =Solar| titre =Le cannabis et les autres drogues| auteurs =Amine Benyamina| année =2005| isbn =2-263-03904-X}}.</ref> ;
* inhalation (fumée ou prisée), l’effet [[analgésique]] est alors dominant<ref name="solar"/> lors des premières prises. Rapidement l’effet psychoactif « apaisant » reste seul recherché.
On parle de « chasser le dragon » ou « faire un alu » : méthode consistant à inhaler les vapeurs d’héroïne, chauffée la plupart du temps sur une feuille d’aluminium par le dessous.
 
L’injection présente des risques accrus de [[surdose]] ou d’infections locales ou systémiques graves.
L’héroïne a longtemps été associée à l’injection intraveineuse du fait des ravages sanitaires qu’avait provoqué ce mode de consommation dans les [[années 1970]]. L'utilisation des traitements de substitutions comme le Subutex® ([[buprénorphine]]) et la méthadone et les campagnes de prévention et d’information sur cet usage qui permettait la transmission d’un certain nombre d’infections via les échanges de seringues ([[Syndrome d'immunodéficience acquise|sida]], [[hépatite]]s B et C), ont fait considérablement baisser ce mode de consommation, au point qu’il est considéré comme minoritaire dans les pays occidentaux<ref name="mildt">{{Ouvrage | éditeur =comité français d’éducation pour la santé et de la [[Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie|mildt]]| titre =Drogues, savoir plus risquer moins| année =2000| mois =juillet| isbn =2-908444-65-8}}.</ref>.
 
Si les risques de transmission infectieuse sont considérablement réduits par la consommation en inhalation prisée, ils restent présents du fait de l’échange des pailles qui transportent le même type d’infections, la [[tuberculose]] en plus.
 
L’héroïne peut être consommée en « descente » de la [[cocaïne]] (c’est-à-dire après) pour atténuer les effets angoissants de la diminution de ce produit dans l’organisme ; et parfois en « [[speedball (drogue)|{{lang|en|''speed-ball''}}]] » (cocaïne avec héroïne) afin de compenser les effets [[dépresseur]]s de l’héroïne par les effets [[stimulant]]s de la [[cocaïne]]<ref name="synthse">{{Ouvrage| éditeur =Presses Universitaires de France| collection = Que sais-je ? |titre =Les drogues de synthèse| auteurs =Michel Hautefeuille, Dan Véléa| année =2002| isbn =2-13-052059-6}}.</ref>.
 
=== Effets et conséquences ===
Du fait de leur structure moléculaire relativement proche des [[endorphine]]s produites par l’organisme, les [[métabolite]]s de la substance vont se lier au [[récepteur opiacé]]-µ. Par ressemblance, les opiacés vont donc se substituer aux [[endorphine]]s dans les récepteurs, entraînant une [[euphorie]], une analgésie et des effets anxiolytiques.
 
L’utilisation répétée de la diacétylmorphine aboutit à un certain nombre de changements physiologiques, y compris une diminution des récepteurs opiacés disponibles.
 
4 à {{Unité|24|h}} après la dernière prise de diacétylmorphine les récepteurs sont toujours occupés par les opiacés, mais les effets de la substance perdent en intensité. Les récepteurs ne sont alors plus disponibles pour lier les endorphines, ce qui entraîne des conséquences graves et des effets inverses de ceux recherchés.
C’est ce processus qui est responsable de l’[[accoutumance]] et de la [[dépendance]] physique, où le corps ayant réduit sa production d’endorphines présente des symptômes physiques de manque de cette substance, appelé le syndrome de [[sevrage]] aux opiacés. Ce syndrome entraîne des symptômes extrêmement inconfortables, comme la douleur, l’anxiété, l’insomnie et des spasmes musculaires.
 
Du fait de son fort caractère [[analgésique]], elle peut masquer les douleurs dues aux infections.
 
En cas de [[surdose]], l’héroïne peut entraîner la mort par dépression respiratoire. Le surdosage étant généralement accidentel et imputé à une dose trop concentrée<ref name="eyrolles"/>.
 
==== Effets psychiques ====
* flash, relaxation, apaisement<ref name="solar"/>;
* euphorie<ref name="solar"/>;
* extase;
* sensation d'éloignement et d'évasion face au monde réel{{refnec}};
* apaisement de l'angoisse ([[anxiolytique]]).
 
==== Effets somatiques ====
* réchauffement ;
* [[analgésie]] ;
* [[myosis]] ;
* [[bradycardie]] ;
* [[Hypotension artérielle]] ;
* diminution de la [[libido]].
 
Ces effets sont suivis d’un état de somnolence.
 
==== Effets à court terme ====
* problèmes gastro-intestinaux<ref name="solar"/> ;
* ralentissement du rythme cardiaque ;
* baisse de l’amplitude respiratoire<ref name="solar"/> ;
* contractions importantes de la pupille ([[myosis]])<ref name="eyrolles"/> ;
* action antitussive<ref name="eyrolles"/> ;
* [[hypothermie]] ;
* démangeaisons.
 
==== Effets à moyen terme ====
* baisse de l’appétit pouvant entraîner des carences alimentaires voire des problèmes buccodentaires<ref name="solar"/> ;
* [[constipation]]<ref name="solar"/> et difficultés à uriner ;
* [[insomnie]]s ;
* interruption des [[menstruation]]s chez la femme ;
* courbatures.
 
==== Effets à long terme ====
* forte [[Dépendance (toxicologie)|dépendance]] physique et psychique<ref name="solar"/> ;
* [[accoutumance]] acquise aux [[opiacé]]s ;
* infections opportunistes du fait de l’état d’affaiblissement général<ref name="solar"/> ;
* [[trouble de l'humeur]] ;
* [[troubles anxieux]] ;
* [[apathie]] ;
* problèmes cutanés ;
* problèmes dentaires ;
* repli sur soi, isolement.
 
=== Dépendance ===
L’héroïne entraîne une forte [[accoutumance]].
 
L’arrêt brutal d’héroïne peut provoquer un syndrome de [[Sevrage (toxicologie)|sevrage]] autrement appelé ''manque''.
 
La [[Dépendance (toxicologie)|dépendance]] à l’héroïne peut, de nos jours, être traitée par des [[traitement de substitution|médicaments de substitution]] : [[méthadone]] ou [[buprénorphine]] (Subutex). Ces substituts sont des [[opioïde]]s synthétiques. Ils ralentissent l’apparition des symptômes de sevrage, les repoussant sans pour autant les supprimer. Les effets euphoriques de ces substances sont moindres et leur demi-vie (durée d’action) est plus grande que celle de l’héroïne, permettant ainsi une prise quotidienne unique. La substitution permet également de couper les patients [[toxicomanie|toxicomanes]] du milieu de la drogue.
 
La finalité étant le sevrage définitif à court ou long terme en baissant les doses afin d’atténuer graduellement les symptômes de manque.
 
La prise d’héroïne par voie intraveineuse est considérée comme un mode d’administration addictogène : cela induit une alternance cyclique entre un effet euphorisant rapide et intense, et un état de manque.
 
L’addiction à l’héroïne est décrite par un processus en trois étapes<ref name="voyage">{{Ouvrage| éditeur =De La Martinière| collection = Hydrogène |titre =Héroïne, cocaïne… voyage interdit| auteurs =Marie-José Auderset, Jean-Blaise Held, Jean-François Bloch-Lainé| année =2004| isbn =2-7324-2712-8}}.</ref> :
* ''La lune de miel'' : L’usager consomme pour le plaisir. Sa consommation est considérée comme contrôlée. Une [[tolérance (toxicologie)|tolérance]] s’installe ainsi qu’une [[dépendance (toxicologie)|dépendance]] psychique.
* ''La gestion du manque'' : La dépendance physique apparaît. L’usager consomme pour éviter l’état de manque. Il développe souvent une [[polyconsommation]] de gestion du manque (consommation de [[benzodiazépines]], [[Boisson alcoolisée|alcool]], [[cannabis]]{{nobr|, etc.}}).
* ''La galère'' : Le manque est omniprésent. La dépendance est majeure avec des comportements de perte de contrôle. L’héroïnomane sera alors capable de tout pour financer sa consommation.
 
==== Traitements de l’héroïnomanie ====
{{Article détaillé|addiction|toxicomanie|sevrage (toxicologie)}}
Le traitement de la [[dépendance (toxicologie)|dépendance]] à l’héroïne est long et vise à obtenir l’[[abstinence]]. Il nécessite souvent une aide extérieure<ref name="voyage"/>.
 
La première phase de ce traitement passe par un [[sevrage (toxicologie)|sevrage]] où un traitement médical aide l’usager à supporter les [[symptôme]]s du manque. Pour ce faire les usagers passent:
* soit par un sevrage médicamenteux (mélange de différents médicaments visant à réduire les symptômes du manque) qui est proposé à ceux qui sont le moins "accros" à la substance et qui, de ce fait, durera moins longtemps,
* soit par un sevrage à la [[buprénorphine]] proposé à ceux qui ont eu un parcours plus long dans le cheminement de la [[toxicomanie]], ce traitement de substitution est prescrit par n'importe quel médecin, ce qui peut entraîner des dérives : trafic, marché noir…
 
Enfin, il y a le traitement à la [[méthadone]], produit de substitution beaucoup plus difficile à se procurer que la buprénorphine, car très contrôlée et difficile à obtenir. Pour suivre un traitement à la méthadone, il faut obligatoirement passer par un centre spécialisé où l'usager devra suivre une procédure stricte passant par différents rendez-vous (en général avec un médecin, un psychologue, et un travailleur social) visant à établir le degré de sa dépendance et à mettre en place son traitement. En général, les sevrages à la méthadone sont les plus longs, cela peut aller de quelques mois à plusieurs années, du fait de la puissante addiction due au produit. Il faut savoir que le manque physique de l'héroïne ne dure pas plus d'une semaine, celui de la buprénorphine le double et pour la méthadone il faut compter un mois voire deux.
 
Cette aide extérieure peut se manifester de différentes façons [[injonction thérapeutique|obligation de soins]], début de prise en charge sanitaire via une structure de premier plan type [[Site d'injection supervisée|site d’injection supervisée]], mise en place d’un [[traitement de substitution]], hospitalisation en [[cure de désintoxication]] voire [[post-cure]].
 
=== Statistiques ===
En [[France]], en [[2010]], on estime le nombre d’expérimentateurs d’héroïne à environ 500 000<ref>François Beck, Romain Guignard, Jean-Baptiste Richard, Maryline Tovar, Stanislas Spilka, [http://www.ofdt.fr/ofdtdev/live/publi/tend/tend76.html ''Les niveaux d’usage des drogues en France en 2010'' ], Tendances, 2011 ; 76 :1–6.</ref>.
En [[2005]], on comptait environ {{Unité|160000|héroïnomanes}} dont la moitié suivait un [[traitement de substitution|traitement substitutif]] aux [[opiacé]]s ([[buprénorphine]], [[méthadone]]{{nobr|, etc.}}).
 
Selon le rapport de l’[[Organe international de contrôle des stupéfiants|OICS]] du {{date|1|mars|2006}} :
* L’abus d’héroïne est peu répandu en [[Afrique]] avec un taux annuel de prévalence de l’abus d’[[opiacé]]s de 0,2 % (pour la période 2002-2004, chez les individus âgés de 15 à {{Unité|64|ans}}), chiffre inférieur à la moyenne mondiale de 0,3 %.
* En [[Europe]], la prévalence annuelle de l’abus d’opiacés est de 0,8 % (et atteint même 1,7 % en [[Lettonie]]).
* Aux [[États-Unis]], les héroïnomanes représenteraient 0,1 % de la population.
* L’abus d’héroïne ne pose pas de problème majeur en [[Amérique du Sud]] ou en [[Océanie]].
* En Asie de l’est et en [[Asie du sud-est]], les opiacés restent les principales drogues consommées.
* Dans les pays d’[[Asie centrale]], la principale drogue donnant lieu à des abus est désormais l’héroïne.
 
=== Jargon ===
==== Vocabulaire ====
{{à sourcer|date=août 2010}}
* ''Accrocher, être accro, être en chien, être mal, être en keukeu'' : le fait d’être dépendant.
* ''Alu, taper un alu'' : voir ''Chasser le dragon'' : méthode consistant à inhaler les vapeurs d’héroïne chauffée, la plupart du temps, sur une feuille d’aluminium (d'où le nom) par le dessous, ou aussi appelé tache d'où l'expression ''taper une tache''.
* ''Fixer, shooter, se faire (ou se mettre) un taquet, se faire un trou, caler, (se) tanker'' : synonyme d’injecter.
* ''[[Flash]]'' : sentiment d’euphorie intense immédiatement provoqué par la prise d’héroïne et plus ou moins intense en fonction du mode de consommation.
* ''Héroïnomane, camé, tox'' : usager d’héroïne.
* ''Paille, Burette'' : petit tube permettant l’inhalation de la substance généralement fait en aluminium pour pouvoir consommer ce que la fumée a laissé comme dépôt, ce qui donne un bel aperçu de ce que ce mode de consommation peut faire aux voies respiratoire et aux poumons.
* ''Pompe, shooteuse, {{lang|en|fix}}, flute, stylo, sister'' : seringue.
* ''Rails, traces, lignes, pointes, gouttes, {{lang|en|tracks}}, trait, poutre, sentier, poteau'' : disposition en petits tas filiformes en vue d’inhalation à l’aide d’une paille.
* ''Nourrir le singe'' : Expression qui désigne un toxicomane prenant de l'héroïne afin d'éviter ou de combler les symptômes liés au manque.
* ''Kepa, kep’s, bonbonne, meug, bille, cabane, pochon, packs, enveloppe'' : petits paquets dans lesquels sont conditionnées les doses destinées au commerce au détail. Ces termes ne sont pas spécifiques à l’héroïne.
* ''{{lang|en|Shoot}}, {{lang|en|fix}}, flush, caler'' : injection.
* ''Came, Hélène, keuch, cheval - horse, smack, brune, {{lang|en|brown}}, meumeu, rabla, schnouf, poudre, peuf, meux, marron, ronron, bedi'', chocolat : termes d’argot désignant l’héroïne.
* ''Piquer du blaze, piquer du zen, plonger, bétonner, comater'' : piquer du nez. On somnole, l’héroïne fait piquer du nez, on plane.
* ''Taper, se mettre une seut (seutra : trace, ligne)'' : priser (ou plus simplement « sniffer »).
 
==== Termes apparentés ====
* Héroïnomanie : terme composé de héroïne et de manie, du [[Grec ancien|grec]] ''mania'' pour « [[folie]], passion ». Il désigne une [[toxicomanie]] à l’héroïne, une [[consommation]] régulière et non-contrôlée d’héroïne, amenant un état de [[dépendance (toxicologie)|dépendance]].
* Héroïnomane : dérivé du précédent, désigne les personnes atteintes d’héroïnomanie.
 
== Production et trafic ==
{{Article connexe|Trafic de stupéfiant}}
[[Fichier:HeroinWorld-fr.svg|thumb|left|Principaux pays producteurs d’héroïne.]]
Jusqu’au milieu des [[années 1970]], les filières d’acheminement d’héroïne sont tenues par les [[Français (peuple)|Français]] de la {{citation|[[French Connection]]}} qui s’approvisionne en [[Turquie]]<ref name="labrousse">{{Ouvrage| éditeur =Presses Universitaires de France| collection = Que sais-je ? |titre =Géopolitique des drogues| auteurs =Alain Labrousse| année =2004| isbn =2-13-054186-0}}.</ref> et la [[mafia]] américaine héritière de [[Lucky Luciano]].
 
Une fois la {{citation|French connection}} supprimée, c’est la filière asiatique qui reprend le marché avec la [[Turquie]] ou l’[[Albanie]] comme pays de transit<ref name="labrousse"/>.
 
En [[France]], elle est remplacée dans les [[années 1980]] par la filière nigériane changeant ainsi de pays de transit mais pas de pays producteurs<ref name="diaz">{{Ouvrage| éditeur =Hachette| collection =qui, quand, où ?| titre =La Drogue| auteurs =Michèle Diaz, Marc-Eden Afework| année =1995| isbn =2-01-291469-1}}.</ref>.
 
L’année [[2000]] vit le commandeur des [[taliban]]s, le mollah [[Mohammad Omar]], décréter que la culture du [[pavot]], étant anti-islamique, devait cesser, alors que l'[[Afghanistan]] était considéré comme premier producteur mondial de pavot à cette date<ref>[http://membres.lycos.fr/afghanainfo/act_03.08.2001.1.htm Collectif Liberté Afghanistan].</ref>.
 
D’après l’[[organe international de contrôle des stupéfiants]] dans son rapport du {{date|1|mars|2006}}, l’[[Afghanistan]] est redevenu le premier producteur mondial de [[Pavot somnifère|pavot à opium]] (87 % de la production mondiale), 60 % du produit transite par l’[[Asie occidentale]] et 20 % par l’[[Asie centrale]] pour rejoindre ensuite essentiellement l’[[Europe]] mais aussi l’[[Amérique du Nord]].
 
Mais c’est en [[Amérique du Sud]] notamment en [[Colombie]] qu’est produite et transformée près de 60 % de l’héroïne disponible sur le marché américain où elle entrerait en passant par le [[Mexique]].
 
Une partie de la production licite de [[Pavot somnifère|pavot à opium]] d'[[Inde]] est détournée pour le marché clandestin et transformée et consommée sur place.
 
L'[[Office des Nations unies contre la drogue et le crime]] estime en 2010 que la surface totale de plantations de pavot dans le monde est passé de {{formatnum:223000}} hectares produisant {{formatnum:8890}} tonnes d'[[opium]] en 2007 à {{formatnum:181000}} hectares produisant {{formatnum:7754}} tonnes d'opium donnant {{unité|657|tonnes}} d'héroïne en 2009 mais en 2008, seul {{unité|340|tonnes}} sont effectivement consommé, la [[Russie]] étant le premier pays consommateur<ref>{{fr}} [http://fr.rian.ru/infographie/20100630/186988230.html Production et consommation d'opium et d'héroïne dans le monde], Ria Novosti 2010</ref>.
 
== Notes et références ==
Ligne 408 ⟶ 200 :
 
== Voir aussi ==
{{Autres projets
| commons = Category:Heroin
| commons titre = l’héroïne
}}
 
=== Bibliographie ===
;Sur le trafic de l’héroïne et les services spéciaux
* {{en}} [[Edward J. Epstein]], {{lang|en|''Agency of fear: opiates and political power in America''}}, {{lang|en|G.P. Putman and sons}}, New York, 1977.
* {{en}} [[Alfred W. McCoy]], {{lang|en|''The politics of heroin in southeast Asia''}}, {{lang|en|The Washington Monthly Company}}, 1972. {{ISBN|0061319422}}
* {{en}} [[Henrik Krüger]], {{lang|en|''The Great Heroin Coup: Drugs, Intelligence, and International Fascism''}}, {{lang|en|Boston: South End Press}}, 1980. {{unité|240|pages}} (d’abord publié au Danemark sous le titre {{lang|da|''Smukke Serge og Heroinen''}} en 1976) {{ISBN|0896080315}}
;Sur la consommation dans le milieu rock
* {{en}} [[Anthony Kiedis]], {{lang|en|''Scar tissue''}} (autobiographie)
 
=== Culture populaire ===
{{…}}
 
=== Littérature ===
* [[William S. Burroughs]], ''Junky'', ''Le Festin Nu''
* [[Christiane F.]] ''Moi, Christiane F., droguée, prostituée'' ou le titre original: ''Wir Kinder vom Bahnhof Zoo''
* ''[[Basketball Diaries]]'' ([[1978]]) de [[Jim Carroll]]
 
==== Musique ====
 
* {{lang|en|[[The Velvet Underground]]}}, ''{{lang|en|[[Heroin (chanson)|Heroin]]}}'', [[1967 en musique|1967]]
* {{lang|en|[[The Velvet Underground]]}}, ''{{lang|en|[[Sister Ray]]}}'', [[1968 en musique|1968]]
* {{lang|en|[[David Bowie]]}}, ''{{lang|en|[[Space Oddity]]}}'', [[1969 en musique|1969]]
* {{lang|en|[[The Rolling Stones]]}}, ''{{lang|en|[[Brown Sugar (chanson)|Brown Sugar]]}}'', [[1971 en musique|1971]]
* {{lang|en|[[Lou Reed]]}}, ''[[Perfect Day (chanson de Lou Reed)|Perfect Day]]'', [[1972 en musique|1972]]
* {{lang|en|[[The Beatles]]}}, ''{{lang|en|[[Happiness Is a Warm Gun]]}}'', [[1968 en musique|1968]]
* {{lang|en|[[The Stranglers]]}}, ''{{lang|en|[[Golden Brown]]}}'', [[1982 en musique|1982]]
* {{lang|en|[[The Stranglers]]}}, ''{{lang|en|[[Don't Bring Harry]]}}'' (album ''{{lang|en|[[The Raven (album)| The Raven]]}}''), [[1979 en musique|1979]]
* [[Serge Gainsbourg]], ''{{lang|en|My Lady}} Héroïne'', [[1986 en musique|1986]]
* {{Lien|Sumo_(banda)|lang=es}}, ''Heroina'' (album ''{{Lien|fr=Llegando los monos|lang=es|trad=Llegando los Monos|texte=Llegando los monos}}''), 1986
* {{lang|en|[[The Gun Club]]}}, ''{{lang|en|She's Like Heroin To Me }}''(album ''{{lang|en|[[Fire of Love]]}}''), [[1981 en musique|1981]]
* {{lang|en|[[Guns N' Roses]]}}, ''{{lang|en|[[Mr Brownstone]]}}'', [[1987 en musique|1987]]
* {{lang|en|[[The La's]]}}, ''{{lang|en|[[There She Goes (chanson des La's)|There She Goes]]}}'', [[1988 en musique|1988]]
* [[Mano Solo]], ''Au Creux De Ton Bras'' (album ''[[La Marmaille Nue]]''), [[1995 en musique|1995]]
* [[Vidoll]], ''Heroin'' (album ''If… yakubutsu ranyô bokumetsu campaign…''), [[2003 en musique|2003]]
* [[Manu Chao]], ''Helno est mort'' (album ''[[Sibérie m'était contée]]''), [[2004 en musique|2004]]
* {{lang|en|[[Neil Young]]}}, ''{{lang|en|The Needle and the Damage Done }}''(album ''{{lang|en|[[Harvest (album)]]}}''), [[1972 en musique|1972]]
* {{lang|en|[[The Red Hot Chili Peppers]]}}, ''{{lang|en|[[Transcending]]}}'' (album ''{{lang|en|[[One Hot Minute]]}}''), [[1995 en musique|1995]]
* {{lang|en|[[Silverstein]]}}, ''{{lang|en|My Heroïne}}'' (album ''{{lang|en|[[Discovering the Waterfront]]}}''), [[2005 en musique|2005]]
* {{lang|en|[[System of a Down]]}}, ''{{lang|en|[[She's Like Heroin]]}}'', [[2005 en musique|2005]]
* {{lang|en|[[The Only Ones]]}}, ''{{lang|en|[[The Beast (chanson)|The Beast]]}}'' (album ''{{lang|en|[[The Only Ones]]}}''), [[1978 en musique|1978]]
* [[Svinkels]] - ''{{lang|fr|Le Blues Du Tox}}'' (album ''[[Dirty Centre]]''), [[2008 en musique|2008]]
* [[Tagada Jones]], ''{{lang|fr|La Descente Aux Enfer}}'' (album ''[[Descente aux enfers (album)|Descente aux enfers]]''), [[2011 en musique|2011]]
 
==== Cinéma ====
 
* ''[[Trainspotting (film)|Trainspotting]]'' ([[1996 au cinéma|1996]]) de [[Danny Boyle]]
* ''[[Requiem for a Dream]]'' ([[2000 au cinéma|2000]]) de [[Darren Aronofsky]]
* ''[[Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée…]]'' ([[1981 au cinéma|1981]]) de [[Uli Edel]]
* ''[[Basketball Diaries (film)]]'' ([[1995 au cinéma|1995]]) de [[Scott Kalvert]]
 
=== Articles connexes ===
* [[Buprénorphine]] - [[Subutex]]
 
* [[Addiction]]
* [[Drogue]] | [[Stupéfiant]]
* [[Dépendance (toxicologie)|Dépendance]]
* [[Opiacé]] | [[Opium]] | [[Morphine]] | [[Rachacha]]
* [[Réduction des risques liés à la toxicomanie]]
* [[Dépendance (toxicologie)|Dépendance]] | [[Addiction]] | [[Sevrage (toxicologie)|Sevrage]] | [[Surdose|Overdose]]
* [[Opioïde]]
* [[Opiacé]]
* [[Héroïne]]
* [[Narcotiques Anonymes]]
* [[Réduction des risques liés à la toxicomanie]] | [[Réduction des méfaits]] (Harm réduction)
 
=== Liens externes ===
==== Sur le trafic de l’héroïne ====
* {{fr}} {{compendium|methadone}}
* {{en}} [http://www.usdoj.gov/dea/concern/methadone.html ''Methadone''], US DEA
* {{fr}} [http://www.rvh-synergie.org/prises-en-charge-des-addictions/penser-ensemble-les-prises-en-charge/therapeutiques/substitut-methadone.html RVH Synergie] Information sur les pratiques, les bénéfices, les inconvénients, les évaluations en France.
* {{fr}} [http://www.phenix.ch/historique_francais.php Fondation Phenix. DEGLON J.J.] : Le traitement à long terme des héroïnomanes par la méthadone. Ed. Médecine & Hygiène, Genève, 287 p., 1982. ISBN 2-88049-010-3
 
* [[Narcotrafic en Colombie]]
* {{lang|en|[[French connection]]}}
* {{lang|en|[[Pizza connection]]}}
 
=== Liens externes ===
* {{compendium|heroine}}
* [http://www.ofdt.fr/ Observatoire français des drogues et des Toxicomanies : organisme public chargé du recueil, de l’analyse et de la synthèse des données relatives aux substances psychoactives illicites ou réglementées en France]
 
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