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{{taxobox végétal | Pavot somnifère | | ''Papaver somniferum'' }}
{{Chimiebox général|
{{taxobox sous-règne | Tracheobionta }}
nom = Diacétylmorphine |
{{taxobox division | Magnoliophyta }}
image = Heroin_-_Heroine.svg |
{{taxobox classe | Magnoliopsida }}
tailleimage = 200 |
{{taxobox sous-classe | Magnoliidae }}
commentaire = Structure de la diacétylmorphine |
{{taxobox ordre | Papaverales }}
formule = C<sub>21</sub>H<sub>23</sub>NO<sub>5</sub> |
{{taxobox famille | Papaveraceae }}
nom scientifique = (5α,6α)-7,8-didehydro-<br/>4,5-epoxy-17-methylmorphinan<br/>-3,6-diol diacetate (ester) |
{{taxobox genre | Papaver }}
CAS = 561-27-3 |
{{taxobox binomial végétal | Papaver somniferum | [[Carl von Linné|L.]], [[1753]] }}
ATC = N02AA09 |
{{Taxobox phylogénie végétal | Ranunculales | Papaveraceae }}
apparence = poudre blanche (sel acide)<br/>
{{Taxobox commons | Category:Papaver somniferum}}
poudre marron (sel basique)
{{taxobox fin}}
}}
{{Chimiebox pharmaco|vert}}
{{Chimiebox pharmaco voie | IV, respiratoire, orale}}
{{Chimiebox pharmaco métabolisme | Désacéthylation rapide<br/> en 6-monoacéthylmorphine}}
{{Chimiebox pharmaco demi-vie | 3 minutes}}
{{Chimiebox pharmaco excrétion | }}
{{Chimiebox pharmaco fin}}
{{Chimiebox psychotrope
| catégorie= Dépresseur
| conso= * Inhalation : <small>prisée ou fumée</small>
* Injection intraveineuse
* Ingestion
| noms= *Héro
*Meumeu
*Rabla
*Blanche
*Smack, Jazz, Slow
*Poudre, Drepou
*Cassonade, Brown Sugar, Brown
}}
{{Chimiebox fin}}
L''''héroïne''' ou '''diacétylmorphine''' est obtenue par acétylation de la [[morphine]], le principal [[alcaloïde]] issu du [[Pavot somnifère|pavot]]. Puissant [[dépresseur]] du [[système nerveux central]], elle provoque une forte [[Dépendance (toxicologie)|dépendance]] physique et psychique, poussant à la [[toxicomanie]]. En [[Occident]], elle est classée comme [[stupéfiant]].
 
Le '''pavot somnifère''' ou '''pavot à opium''' (''Papaver somniferum'') (appelé également ''pavot des jardins'') est une plante [[psychotrope]].
==Historique==
[[Image:Bayer Heroin bottle.jpg|thumb|left|Bouteille d'héroïne de Bayer]]
Elle a été synthétisée pour la première fois depuis la [[morphine]] en [[1874]] par le chimiste anglais C.R.Alder Wright<ref name="larousse">{{ouvrage| éditeur =Larousse| titre =Dictionnaire des drogues et des dépendances| auteurs =Denis Richard, Jean-Louis Senon, Marc Valleur| année =2004| isbn =2-03-505431-1}}</ref> mais son potentiel ne sera pas reconnu.
Elle est de nouveau synthétisée en [[1898]] par [[Heinrich Dreser]], un chimiste [[Allemagne|allemand]] de l'[[entreprise pharmaceutique]] [[Bayer AG|Bayer]] qui l'exploitera comme médicament pour différentes affections respiratoires dont la [[tuberculose]].<ref name="larousse"/> On lui donna le nom d'héroïne, du terme allemand ''heroisch'' (« héroïque ») car on pensait qu'elle permettrait de soigner l'addiction à la [[morphine]] sans induire d'[[accoutumance]]<ref name="larousse"/>, très répandue à l'époque notamment chez les soldats de la [[guerre de Sécession]] ou ceux de la [[guerre de 1870]]. Ironie du sort, car la morphine elle-même avait été préconisée comme substitut à l'[[opium]]. On n'a donc pas prévu que l'héroïne allait devenir l'un des fléaux du {{XXe siècle}}. En effet, elle était vendue librement en [[pharmacie]] comme [[Comprimé|pilule]] antitussive, contre l'[[asthme]], la [[diarrhée]] et même comme somnifère pour [[enfant]]s. À cette époque, on n'avait pas pris conscience du danger de nombreuses [[drogue]]s, la plupart des substances connues ([[opiacé]]s, [[cocaïne]], etc.) étaient alors en vente libre en pharmacie dans la plupart des pays <ref>{{fr}} [http://www.bium.univ-paris5.fr/histmed/medica/cote?82028x08 ''L'aspirine : propriétés générales, applications. La somatose. L'héroïne''], plaquette publicitaire de l'entreprise Bayer du début des [[années 1900]] ventant les mérités de l'héroïne</ref>.
 
Il existe essentiellement deux variétés de pavot à opium:
L'héroïne devient vite un problème de santé publique et dès [[1918]], la [[Société des Nations]] s'engage dans une campagne contre l'héroïne avançant qu'un produit aussi dangereux doit être supprimé par une action internationale. En [[1920]], c'est le corps médical américain lui-même qui en demande la prohibition. En [[1923]], un premier texte international règlemente l'usage d'héroïne même si dès [[1925]] un sociologue américain L. Kolb souligne que l'héroïne n'est pas criminogène en elle-même mais est consommée majoritairement par des populations appartenant à ces milieux.<ref name="larousse"/>
*''papaver somniferum album'' - '''Pavot à opium blanc''' (ce sont les graines qui sont blanches)
*''papaver somniferum nigrum'' - '''Pavot à opium noir''' ou Oeillette (ce sont les graines qui sont noires, plutôt grise-bleues-noires, utilisées en pâtisserie, parfois appelé à tort ''pavot bleu'')
 
Les deux variétés possèdent d'importantes propriétés psychotropes qui font que la [[morphine]] qu'on tire de ces [[opiacé]]s est utilisée pour soulager les douleurs des malades ou personnes en [[fin de vie]]. Cette [[morphine]] sert également de manière illicite à la production d'[[héroïne]].
L'[[Europe]] attendra [[1931]] pour reconnaître à son tour que le peu d'intérêt thérapeutique du produit ne compense pas son coût social.<ref name="larousse"/>
 
===Caractéristique===
En [[1956]], son usage médical est totalement interdit aux [[États-Unis]] ce qui ouvrira la voie à la [[Convention unique sur les stupéfiants de 1961]].<ref name="larousse"/>
[[Image:Mohn z04.jpg|thumb|200px|left|Culture de pavot, de différentes variétés]]
C'est une [[plante annuelle]] herbacée dont la [[tige]] peut atteindre jusqu'à 1,5 mètre.
Les [[fleur]]s peuvent être blanches, mais elles sont le plus souvent lilas (rose sale), avec un centre violet foncé.<br/>
La [[Capsule (botanique)|capsule]], ronde et grosse, contient de très nombreuses graines.
 
===Répartition===
La [[Convention unique sur les stupéfiants de 1961]] porte principalement sur la [[coca]], l'[[opium]], le [[cannabis]] et leurs dérivés. L'héroïne sera progressivement interdite dans la plupart des pays à mesure qu'ils adaptent leur législation propre et classée comme [[stupéfiant]]. Elle reste très exceptionnellement utilisée dans certains [[traitement de substitution|traitements de substitution]], sous surveillance médicale stricte.<ref name="larousse"/>
Contrairement aux idées reçues, le pavot somnifère ne se rencontre pas que dans les montagnes asiatiques. Ce [[pavot]] est également assez commun en [[Europe]], fréquentant les mêmes terrains [[calcaire]]s que le [[coquelicot]] : ce sont des plantes dites calcicoles.
 
Il est probablement originaire des régions comprises entre la Méditerranée orientale et l'Asie mineure.<ref name="larousse">{{ouvrage| éditeur =Larousse| titre =Dictionnaire des drogues et des dépendances| auteurs =Denis Richard, Jean-Louis Senon, Marc Valleur| année =2004| isbn =2-03-505431-1}}</ref> <ref name="Chouvy, P.-A., 2001, Annales de géographie, "Le pavot à opium et l'homme: origines géographiques et premières diffusions d'un cultivar"">[http://www.pa-chouvy.org/AG_pavot_homme.html Annales de Géographie & Geopium - "Le pavot à opium et l'homme" - Pierre-Arnaud Chouvy<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>
==Chimie==
« Héroïne » est son nom usuel, son nom scientifique étant ''diamorphine'' ou encore ''diacétylmorphine''.
 
===Utilisation===
Elle est liposoluble.
[[Image:2poppies.jpg|thumb|200px|left|[[Opium]] s'écoulant des capsules de pavot préalablement incisées]]
 
Ses belles fleurs font du pavot une [[plante ornementale]] appréciée.
===Synthèse===
L'héroïne (diacétylmorphine) est un opiacé semi-synthétique obtenu à partir de la morphine, elle-même tirée du latex du pavot (''[[Papaver somniferum]]''). Elle est obtenue par acétylation de la [[morphine]].
L'équipement nécessaire à la production est sommaire même si un [[laboratoire]] et des compétences minimums sont requises pour obtenir un produit de qualité.
Nombre de laboratoires sont en fait des campements temporaires installés dans les endroits reculés des zones de production.<ref name=faesibilty study">http://www.senliscouncil.net/modules/publications/008_publication/documents/Feasibility_Study Feasibility Study on Opium Licensing in Afghanistan</ref>
L'héroine pure est de couleur blanche, mais la drogue produite dans ces laboratoires est de couleur plus ou moins brunâtre selon le degré de [[pureté]], mais aussi des produits de coupes ajoutés par la suite.
 
Ses [[graine]]s sont souvent utilisées en [[cuisine]], notamment dans les pays d'[[Europe Centrale]] et d'[[Europe de l'Est]], pour aromatiser les [[pain]]s et les [[pâtisserie]]s. Le pain au pavot est consommé couramment dans les régions slaves et germaniques notamment en [[Alsace]].
La production passe par différentes étapes intermédiaires. Certaines de ces étapes sont omises selon les compétences du chimiste et le temps disponible, notamment les étapes de purification qui permettrait l'obtention d'un produit plus pur. <ref name=faesibilty study"/>
 
L'usage de [[décoction]]s de pavot est un [[remède]] traditionnel dans les régions où la plante peut être cultivée, notamment du fait de ses vertus [[sédatif|sédatives]].
L'[[opium]] est dissout dans de l'[[eau]] chauffée. On y ajoute de la [[chaux (chimie)|chaux]] aérienne qui convertit la morphine de l'opium en morphénate de calcium, soluble dans l'eau, puis on y ajoute du [[chlorure d'ammonium]] afin d'obtenir la morphine base par précipitation. Celle-ci sera récuperée par filtrage pour la suite de la [[Synthèse chimique|synthèse]]. A ce stade, la morphine base est de couleur café, d'un brun foncé provenant des nombreuses impuretés présentes.
Une étape supplémentaire de purification peut être pratiquée. La morphine base est alors dissoute dans de l'eau chauffée, de l'acide chlorhydrique est ajouté afin de transformer la morphine base non-soluble en chlorhydrate de morphine soluble dans l'eau. On utilise enfin du charbon actif qui absorbe les impuretés présentes. La morphine est récuperée par précipitation puis filtrée. L'opération peut être répetée plusieurs fois jusqu'à obtention d'une poudre bien blanche.
La morphine base est ensuite traitée avec de l'[[anhydride acétique]] pour obtenir l'héroine base. Dans les laboratoires artisanaux, des grandes marmites utilisées pour la cuisson du riz sont utilisées <ref name=rhodium_archives>[http://www.drugs-forum.co.uk/forum/local_links.php?catid=1 Drugs Forum<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>. On y met la morphine que l'on recouvre d'anhydride acétique et d'un peu d'acide sulfurique. Le pot est recouvert grâce à un couvercle et de torchons humides sur les bords. Celui-ci sera chauffé pendant 4 à 5 heures à une température de 85°C en évitant l'ébulition jusqu'à ce que la morphine soit entièrement dissoute. Après cette opération, il reste une mixture d'eau, d'acide acétique et de diacétylmorphine (héroine) dans le récipient.
On ajoute ensuite trois fois le volume d'eau avec une petite quantité de chloroforme qui permettra de dissoudre les impuretés. Le chloroforme se concentre au fond du récipient sous la forme d'une couche de liquide visqueux et rougeatre non miscible à l'eau. On récupère la couche aqueuse contenant l'héroine et celle-ci peut être traitée avec du charbon actif pour purifier encore davantage le produit.
L'héroine base est enfin précipitée avec du [[carbonate de sodium]] préalablement dissout dans de l'eau chaude, à raison de 2.2Kg par Kg de morphine. Le carbonate de sodium dissout est ajoutée à la solution aqueuse contenant l'héroine, convertissant l'héroine en heroine base non soluble qui sera ainsi précipitée, récuperée par filtrage puis séchée. Des étapes supplémentaires de purification à l'aide de charbon actif peuvent encre être pratiquées selon la qualité désirée si l'héroine n'est pas bien blanche à ce stade.
Un kilogramme de morphine permet d'obtenir 700 grammes d'héroine.<ref name=rhodium_archives/>
 
L'[[opium]], latex produit par incision de la capsule avant maturité, est utilisé par l'[[industrie pharmaceutique]] car il contient des dizaines d'[[alcaloïde]]s : [[morphine]], [[codéïne]], [[thébaïne]], etc. Le pavot est aussi utilisé illégalement pour produire des [[stupéfiant]]s, [[héroïne]] notamment. L'héroïne, ou diacétylmorphine, n'est pas un alcaloïde de l'opium: elle est synthétisée chimiquement à partir de la morphine.
L'héroine base peut être vendue telle quelle pour être fumée, après mélange avec divers produits de coupe pour augmenter le volume.
L'héroine base n'est pas directement [[soluble]] dans l'eau pour être injectée, l'ajout d'un [[acide]] ([[citron]], [[vinaigre]] ou [[acide citrique]]) est alors nécessaire.
Celle-ci est parfois mélangée avec un volume égal de [[caféine]]<ref>[http://www.infodrog.ch/txt/brr/analyses-chimiques.pdf Analyses chimiques d'&#233;chantillons de coca&#239;ne et d'h&#233;ro&#239;ne consomm&#233;s dans les rues de Gen&#232;ve entre 1999 et 2003<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref> {{Référence nécessaire|afin de réduire le [[point de fusion]] du produit, ce qui facilite sa consommation par inhalation (fumée).}} C'est ce qui est nommé ''Héroine N°3''.
 
===Production===
Une étape supplémentaire nécessitant de l'[[Alcool (chimie)|alcool]], de l'[[Éther diéthylique|éther]] et de l'[[acide chlorhydrique]] permet de transformer l'héroine base en chlorhydrate d'héroine, ou ''Héroine N°4'', soluble dans l'eau.
[[Image:Strucla sweet bread.jpg|thumb|left|200px|Pain au pavot]]
Certains chimistes passeront par plusieurs étapes de [[purification]] intérmédiaires entre chaque transformation afin d'obtenir un produit plus pur.
[[Image:Mohn z06.jpg|thumb|200px|right|Capsules, contenant les graines]]
La culture du pavot semble être connue de l'homme depuis longtemps puisque des vestiges du [[néolithique]] suggèrent déjà des cultures de pavot somnifère à proximité des villages.<ref name="larousse"/>
 
Le commerce et la production de ses dérivés sont d'abord règlementés en [[1912]] par la [[convention internationale de l'opium]] puis par la [[Convention unique sur les stupéfiants de 1961]]. Il ne s'agit que des dérivé du pavot et non de la culture du pavot en lui même qui reste autorisée et largement pratique soit pour l'alimentation, soit pour un usage décoratif.
Une troisième sorte d'héroine produite au [[Mexique]] existe bien que celle-ci ne soit exportée qu'aux [[États-Unis]] : le ''black tar'' (''goudron noir'').<ref name="blacktar">http://www.interpol.int/Public/Drugs/heroin/default.asp Interpol "Drug Sub-Directorate - Heroin"</ref>
C'est une héroine impure se présentant sous la forme d'une pâte, plus ou moins solide de couleur noire ou brunâtre, à l'aspect plus proche de l'opium que d'une poudre.
C'est une forme impure de la drogue, celle-ci est produite par les paysans mexicains qui n'ont qu'une faible expérience dans la culture du pavot et la production d'héroine. Ceux-ci omettent nombre d'étapes dans le procédé de fabrication en transformant directement la morphine contenue dans l'opium en héroine, sans passer par les étapes intermédiaires.<ref name="blacktar"/>
 
====Production illicite====
La dénomination ''Héroine N°3'', ''Héroine N°4'' correspond aux différents stades de fabrication, la morphine base correspondant théoriquement à l'''Héroine N°2''.
L'[[Afghanistan]] est le premier producteur mondial d'[[opium]] depuis 1991 (devant la Birmanie et le Laos, lequel a récemment perdu sa troisième place au profit du Mexique). La production afghane avait presque entièrement été supprimée par les [[taliban]]s en 2000-2001 (185 tonnes) mais elle a repris de plus belle après leur chute : avec le record historique de production de 2007 (8200 tonnes), c'est 93 pour cent de la production illicite mondiale estimée par les [[Organisation des Nations unies|Nations unies]] que l'Afghanistan a produit <ref name="www.geopium.org">[http://www.geopium.org Geopium, Geography and Opium, Geopolitics of Drugs - Géographie et opium, géopolitique des drogues - Pierre-Arnaud Chouvy<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>. Toujours selon les Nations unies, la culture du pavot en [[Afghanistan]] devrait se maintenir ou même légèrement décroître en 2008 (192 000 hectares destinés à la culture du pavot soit 1000 de moins qu'en 2007). <ref name="www.lemonde.fr">{{ouvrage| éditeur =Larousse| titre =La production d'opium en Afghanistan devrait se maintenir à un niveau record en 2008| auteurs =LEMONDE.FR avec AFP et Reuters| année =2008| http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2008/02/06/la-production-d-opium-en-afghanistan-devrait-se-maintenir-a-un-niveau-record-en-2008_1007910_3216.html#ens_id=1007916}}</ref>
 
==== Production licite====
==Pharmacologie==
Il s'agit ici avant tout de la culture légale de pavot pour la production de morphine à usage pharmaceutique et, accessoirement, pour celle de graines de pavot destinées à la [[cuisine]].
C'est un [[dépresseur]] du [[système nerveux central]].<ref name="eyrolles">{{ouvrage| éditeur =Eyrolles| collection =Eyrolles Pratique| titre =Les drogues, Tout savoir sur leurs effets, leurs risques et la législation| auteurs =Yasmina Salmandjee| année =2003| isbn =2-7081-3532-5}}</ref> Elle a une action [[analgésique]] et [[sédatif|sédative]] comme les [[opiacé]]s ainsi qu'une puissante action [[anxiolytique]] et [[antidépresseur|antidépressive]].<ref name="larousse"/>
 
{| class="wikitable" border="1" cellpadding="3" cellspacing="0" align="center"
===Métabolisme===
|-----
Dans l'organisme, elle est métabolisée en [[monoacétylmorphine]] puis en [[morphine]] par le [[foie]].<ref name="larousse"/>
| colspan="6" align="center" bgcolor=#DDFFDD |
'''Production en tonnes de graines de pavot. Chiffres 2003-2004'''<br /> <small>Données de FAOSTAT ([[Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture|FAO]])</small>
|-----
| [[Turquie]]||48000||55 %||48000||52 %
|------
| [[République tchèque]]||23270||27 %||28000||30 %
|------
| [[France]]||5500||6 %||5500||6 %
|------
| [[Allemagne]]||2700||3 %||2700||3 %
|------
| [[Hongrie]]||1700||2 %||1700||2 %
|------
| [[Autriche]]||1324||2 %||1400||2 %
|------
| [[Roumanie]]||1400||2 %||1400||2 %
|------
| [[Pays-Bas]]||1300||1 %||1300||1 %
|------
| Autres pays ||2435||3 %||2235||2 %
|-----
| '''Total'''||'''87629'''||100 %||'''92235'''||100 %
|}
 
Du pavot à opium est cultivé légalement dans une vingtaine de pays (dont l'Inde, la Turquie, la France, l'Espagne, l'Australie...) pour la production de morphine pharmaceutique. Tous ces pays produisent de la paille de pavot (c'est-à-dire du pavot sur pied), à l'exception de l'Inde qui produit de l'opium (le suc qui exsude des capsules de pavot lors de leur incision). Quelque 10 000 hectares de pavot sont ainsi cultivés en France pour la production de paille de pavot de laquelle est ensuite extraite la morphine <ref name="Chouvy, P.-A., 2006, Asia Times, "Afghanistan's Opium: Licence to Kill"">[http://www.pa-chouvy.org/Chouvy-Asia_Times-1FEB2006-Licensing_Afghanistans_Opium_Solution_or_Fallacy.html Licensing Afghanistan's opium: solution or fallacy? - Geopium - Asia Times - Pierre-Arnaud Chouvy<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>.
==Usage détourné et récréatif==
 
===Formes===
 
<gallery>
L'héroïne pharmaceutique se présente sous la forme d'une poudre blanche très fine, mais dans la rue, elle peut se présenter sous la forme de poudres brunes, beiges ou blanches, plus ou moins fines. Il arrive que le produit soit compressé sous forme de « cailloux » lors de son conditionnement. On trouve également une forme solide ou pâteuse, très impure, produite au Mexique et importée aux USA, le ''black tar'' ; son importation en Europe est anecdotique.<ref name="blacktar"/>
Image:Mohn z01.jpg|Champ de pavots
{{Référence nécessaire|La couleur et l'apparence du produit dépendent de sa pureté (certaines étapes de la production permettant d'obtenir un produit plus pur et blanc étant omises) mais également des produits de coupe utilisés. La couleur n’est cependant pas une indication fiable pour juger de la qualité, pas plus que la présentation sous forme de « cailloux » : il est très facile de recompresser la poudre après coupage.}}
Image:Mohn z05.jpg|détail de la capsule
Image:Illustration Papaver somniferum0.jpg|''Papaver somniferum''
Image:Pavot.jpg|''Papaver somniferum''
</gallery>
 
==Note==
Il existe des appellations sous forme de numéros. Celles-ci définissent des préparations différentes :
;Héroïne N°3<ref name="synthese">{{ouvrage| éditeur =Presses Universitaires de France| collection = Que sais-je ? |titre =Les drogues de synthèse| auteurs =Michel Hautefeuille, Dan Véléa| année =2002| isbn =2-13-052059-6}}</ref>
Aussi désignée sous les termes héroïne brune, brown-sugar, brown, golden brown, cassonade ;
il s'agit d'héroïne-base, contrairement aux sels (chlorhydrates et sulfates) celle-ci est traditionnellement produite — afin d'être fumée — et consommée en [[Asie du sud-est]] car elle n'est pas soluble dans l'eau bien que certains consommateurs ajoutent du vinaigre ou du citron pour la transformer en sels (acétates et citrates) afin de la rendre soluble et injectable. Celle-ci est occasionnellement mélangée à des produits de coupe (caféine) présentant un point de fusion plus bas facilitant son inhalation lorsqu'elle est fumée.
Elle se présente comme une poudre granuleuse de couleur brune à grise. Elle est obtenue à partir de l'héroïne acétylée.
 
;Héroïne N°4<ref name="synthese"/>
Aussi désignée sous les termes Héroïne blanche, il s'agit du produit sous forme de sel soluble dans l'eau, en général du chlorhydrate d'héroïne. Elle se présente comme une poudre blanche à beige très fine et légère. Elle est obtenue en poussant plus loin le raffinage de la morphine. Elle est traditionnellement produite dans le [[triangle d'or]] mais aussi au [[Liban]], en [[Syrie]], au [[Pakistan]].
 
;Héroine N°1 et N°2
Ces appellations ne sont pas utilisées. Elles correspondent théoriquement aux produit intermédiaires de la fabrication, l'héroïne N°2 correspondant à la morphine-base.
 
===Habitudes de consommation===
L'héroïne se présente sous forme de [[poudre]] brune, rarement blanche. Elle est toujours coupée (de 90 à 95%<ref name="larousse"/>) avec d'autres produits psychoactifs ou non, voire toxiques ([[caféine]] pour
86 % des échantillons, [[paracétamol]] pour 79 %<ref>http://www.drogues.gouv.fr/fr/pdf/pro/etudes/Trend2003.pdf, Cinquième rapport national du dispositif TREND, Phénomènes émergents liés aux drogues en 2003.</ref>). La composition comme le degré de pureté sont variables.
 
L'héroïne peut se consommer par :
* injection [[intraveineuse]], l'effet apparaît au bout de 3 à 10 minutes et s'estompe au bout de 5 heures<ref name="solar">{{ouvrage| éditeur =Solar| titre =Le cannabis et les autres drogues| auteurs =Amine Benyamina| année =2005| isbn =2-263-03904-X}}</ref> ;
* inhalation (fumée ou prisée), l'effet [[analgésique]] est alors dominant.<ref name="solar"/>
* « chasser le dragon » : méthode consistant à inhaler les vapeurs d'héroïne, chauffée la plupart du temps sur une feuille d'aluminium par le dessous.
L'injection présente des risques accrus de [[surdose]] ou d'infections cutanées graves.
L'héroïne a longtemps été associée à l'injection intraveineuse du fait des ravages sanitaires qu'avait provoqué ce mode de consommation dans les [[années 1970]]. Mais les campagnes de prévention et d'information sur cet usage qui permettait la transmission d'un certain nombre d'infections via les échanges de seringues ([[Syndrome d'immunodéficience acquise|sida]], [[hépatite]]s B et C) ont fait considérablement baisser ce mode de consommation, au point qu'il est considéré comme minoritaire dans les pays occidentaux.<ref name="mildt">{{ouvrage | éditeur =comité français d'éducation pour la santé et de la [[Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie|mildt]]| titre =Drogues, savoir plus risquer moins| année =2000| mois =juillet| isbn =2-908444-65-8}}</ref>
 
Si les risques de transmission infectieuse sont considérablement réduits par la consommation en inhalation prisée, ils restent présents du fait de l'échange des pailles qui transportent le même type d'infection, dont la [[tuberculose]] en plus.
 
Elle est parfois consommée avec de la [[cocaïne]] (''speed-ball'') afin de compenser les effets [[dépresseur]]s de l'héroïne par les effets [[stimulant]]s de la [[cocaïne]].<ref name="synthse">{{ouvrage| éditeur =Presses Universitaires de France| collection = Que sais-je ? |titre =Les drogues de synthèse| auteurs =Michel Hautefeuille, Dan Véléa| année =2002| isbn =2-13-052059-6}}</ref>
 
===Effets et conséquences===
Elle agit sur la production d'[[endorphine]]s en la réduisant - voire en la stoppant - en se liant sur les récepteurs spécifiques de la cellule. C'est ce processus qui est impliqué dans la [[dépendance (toxicologie)|dépendance]] physique où le corps ayant réduit sa production d'[[endorphine]] présente des symptômes physiques de manque de cette substance.
 
Du fait, de son fort caractère [[analgésique]], elle peut masquer les douleurs dues aux infections.
 
En cas d'[[surdose|overdose]], l'héroïne peut entraîner la mort par dépression respiratoire. Le surdosage étant généralement accidentel et imputé à une dose trop concentrée.<ref name="eyrolles"/>
 
====Effets recherchés====
* Flash,Relaxation, apaisement<ref name="solar"/> ;
* euphorie<ref name="solar"/> ;
* aide à la ''redescente'' des utilisateurs de substances à base de [[MDMA]] (ecstasy) <ref name="larousse"/>.
 
Ces effets sont suivis d'un état de somnolence.
 
====Effets à court terme====
* Problèmes gastro-intestinaux<ref name="solar"/> ;
* Ralentissement du rythme cardiaque ;
* Baisse de l'amplitude respiratoire<ref name="solar"/> ;
* Contractions importantes de la pupille ([[Myosis]])<ref name="eyrolles"/>;
* Action antitussive<ref name="eyrolles"/> ;
* [[Hypothermie]].
 
====Effets à moyen terme====
* Baisse de l'appétit pouvant entraîner des carences alimentaires voire des problèmes buccodentaires<ref name="solar"/> ;
* [[constipation]]<ref name="solar"/> et difficultés à uriner ;
* [[insomnie]]s ;
* interruption des [[menstruation]]s chez la femme.
 
====Effets à long terme====
* Forte [[Dépendance (toxicologie)|dépendance]] physique et psychique<ref name="solar"/> ;
* [[accoutumance]] acquise aux [[opiacé]]s ;
* infections opportunistes du fait de l'état d'affaiblissement général<ref name="solar"/> ;
* troubles de l'humeur ;
* apathie ;
* problèmes cutanés.
 
===Dépendance===
L'héroïne entraîne une forte [[accoutumance]].
 
L'arrêt brutal d'héroïne peut provoquer un syndrome de [[Sevrage (toxicologie)|sevrage]] autrement appelé ''manque''.
 
La [[Dépendance (toxicologie)|dépendance]] à l'héroïne peut, de nos jours, être traitée par des [[traitement de substitution|médicaments de substitution]] : [[méthadone]] ou [[buprénorphine]] (Subutex). Ces substituts sont des [[opiacé]]s synthétiques. Ils ralentissent l'apparition des symptômes de sevrage, les repoussant sans pour autant les supprimer. Les effets euphoriques de ces substances sont moindres et leur demi-vie (durée d'action) est plus grande que celle de l'héroïne, permettant ainsi une prise quotidienne unique. La substitution permet également de couper les patients [[toxicomanie|toxicomanes]] du milieu de la drogue.
 
La finalité étant le sevrage définitif à court ou long terme en baissant les doses afin d'atténuer graduellement les symptômes de manque.
 
La prise d'héroïne par voie intraveineuse est considérée comme un mode d'administration addictogène : cela induit une alternance cyclique entre un effet euphorisant rapide et intense, et un état de manque.
 
L'addiction à l'héroïne est décrite par un processus en trois étapes<ref name="voyage">{{ouvrage| éditeur =De La Martinière| collection = Hydrogène |titre =Héroïne, cocaïne... voyage interdit| auteurs =Marie-José Auderset, Jean-Blaise Held, Jean-François Bloch-Lainé| année =2004| isbn =2-7324-2712-8}}</ref> :
* ''La lune de miel'' : L'usager consomme pour le plaisir. Sa consommation est considérée comme contrôlée. Une [[tolérance (toxicologie)|tolérance]] s'installe ainsi qu'une [[dépendance (toxicologie)|dépendance]] psychique.
* ''La gestion du manque'' : La dépendance physique apparaît. L'usager consomme pour éviter l'état de manque. Il développe souvent une [[polyconsommation]] de gestion du manque (consommation de [[benzodiazépines]], [[Boisson alcoolisée|alcool]], etc.).
* ''La galère'' : Le manque est omniprésent. La dépendance est majeure avec des comportements de perte de contrôle. L'héroïnomane sera alors capable de tout pour financer sa consommation.
 
==== Traitements de l’héroïnomanie ====
{{Article détaillé|addiction|toxicomanie|sevrage (toxicologie)}}
Le traitement de la [[dépendance (toxicologie)|dépendance]] à l'héroïne est long et vise à obtenir l'[[abstinence]]. Il nécessite souvent une aide extérieure.<ref name="voyage"/>
 
La première phase de ce traitement passe par un [[sevrage (toxicologie)|sevrage]] où un traitement médical aide l'usager à supporter les [[symptôme]]s du manque.
 
Cette aide extérieure peut se manifester de différentes façons [[injonction thérapeutique|obligation de soins]], début de prise en charge sanitaire via une structure de premier plan type [[site d'injection supervisée]], mise en place d'un [[traitement de substitution]], hospitalisation en [[cure de désintoxication]] voire [[post-cure]].
 
===Statistiques ===
En [[2002]], en [[France]], on estime le nombre d’expérimentateurs d’héroïne parmi les 18-75 ans à 0,7%<ref>http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/eftxfbj6.pdf « ''Les adultes et les drogues en France : niveaux d’usage et évolutions récentes'' », OFDT, Tendances n° 30, juin 2003.</ref>.
En [[France]], en [[2005]], on comptait 160&nbsp;000 héroïnomanes dont la moitié suivait un [[traitement de substitution|traitement substitutif]] aux [[opiacé]]s ([[buprénorphine]], [[méthadone]], etc.).
 
Selon le rapport de l'[[OICS]] du {{1er mars}} [[2006]] :
* L'abus d'héroïne est peu répandu en [[Afrique]] avec un taux annuel de prévalence de l'abus d'[[opiacé]]s de 0,2% (pour la période 2002-2004, chez les individus agés de 15 à 64 ans), chiffre inférieur à la moyenne mondiale de 0,3%.
* En [[Europe]], la prévalence annuelle de l'abus d'opiacés est de 0,8 % (et atteint même 1,7 % en [[Lettonie]]).
* Aux [[États-Unis]], les héroïnomanes représenteraient 0,1% de la population.
* L'abus d'héroïne ne pose pas de problème majeur en [[Amérique du Sud]] ou en [[Océanie]].
* En Asie de l'est et en [[Asie du sud-est]], les opiacés restent les principales drogues consommées.
* Dans les pays d'[[Asie centrale]], la principale drogue donnant lieu à des abus est désormais l'héroïne.
 
===Jargon===
====Vocabulaire====
* ''Accrocher, être accro'' : le fait d'être dépendant.
* ''Alu, taper un alu'' : voir ''Chasser le dragon'' : méthode consistant à inhaler les vapeurs d'héroïne chauffée, la plupart du temps, sur une feuille d'aluminium (d'où le nom) par le dessous.
* ''Fixer, shooter, se faire (ou se mettre) un taquet, se faire un trou, caler'' : synonyme d'injecter.
* ''Flash'' : sentiment d'euphorie intense immédiatement provoqué par la prise d'héroïne et plus ou moins intense en fonction du mode de consommation.
* ''Héroïnomane'' : usager d'héroïne.
* ''Paille'' : petit tube creux permettant l'inhalation de la substance.
* ''Pompe, shooteuse, fix, flute, stylo'' : seringue.
* ''Rails, traces, lignes, gouttes, tracks, trait'' : disposition en petits tas filiformes en vue d'inhalation à l'aide d'une paille.
* ''Nourrir le singe'' : sentiment d'avoir une autre personne à nourrir en héroine, effet du manque.
* ''Kepa, kep's, bonbonne, meug'' : petits paquets dans lesquels sont conditionnées les doses destinées au commerce au détail. Ces termes ne sont pas spécifiques à l'héroïne.
* ''Shoot, fix, flush, caler'' : injection.
* ''Came, Hélène, keuch, smack, brune, brown, meumeu, rabla, schnouf, poudre, peuf'' : termes d'argot désignant l'héroïne.
* ''Piquer du blaze, piquer du zen, plonger'' : piquer du nez. On somnole, l'héroïne fait piquer du nez, on plane.
* ''Taper'' : priser (ou plus simplement "sniffer").
 
====Termes apparentés====
* Héroïnomanie : terme composé de héroïne et de manie, du [[Grec ancien|grec]] ''mania'' pour « [[folie]], passion ». Il désigne une [[toxicomanie]] à l'héroïne, une [[consommation]] régulière et non-contrôlée d'héroïne, amenant un état de [[dépendance (toxicologie)|dépendance]].
* Héroïnomane : dérivé du précédent, désigne les personnes atteintes d'héroïnomanie.
 
==Production et trafic==
{{Article détaillé|Trafic de stupéfiant}}
Jusqu'au milieu des [[années 1970]], les filières d'acheminement d'héroïne sont tenues par les [[français]] de la {{citation|[[French Connection]]}} qui s'approvisionne en [[Turquie]]<ref name="labrousse">{{ouvrage| éditeur =Presses Universitaires de France| collection = Que sais-je ? |titre =Géopolitique des drogues| auteurs =Alain Labrousse| année =2004| isbn =2-13-054186-0}}</ref> et la [[mafia]] américaine héritière de [[Lucky Luciano]].
Après l'élimination de la {{citation|French connection}} c'est la filière asiatique qui reprend le marché avec la [[Turquie]] ou l'[[Albanie]] comme pays de transit.<ref name="labrousse"/>
 
En [[France]], elle est remplacée dans les [[années 1980]] par la filière nigérianne changeant ainsi de pays de transit mais pas de pays producteurs.<ref name="diaz">{{ouvrage| éditeur =Hachette| collection =qui, quand, où ?| titre =La Drogue| auteurs =Michèle Diaz, Marc-Eden Afework| année =1995| isbn =2-01-291469-1}}</ref>
 
L'année [[2000]] vit le commandeur des [[taliban]]s, le mollah [[Mohammad Omar]], décréter que la culture du [[pavot]], étant anti-islamique, devait cesser, alors que le pays était considéré comme premier producteur mondial de pavot à cette date<ref>[http://membres.lycos.fr/afghanainfo/act_03.08.2001.1.htm '+'<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>.
 
D'après, l'[[OICS]] dans son rapport du {{1er mars}} [[2006]], l'[[Afghanistan]] est redevenu le premier producteur mondial de [[Pavot somnifère|pavot à opium]] (87% de la production mondiale), 60% du produit transite par l'[[Asie occidentale]] et 20% par l'[[Asie centrale]] pour rejoindre ensuite essentiellement l'[[Europe]] mais aussi l'[[Amérique du Nord]].<br/>
Mais c'est en [[Amérique du Sud]] notamment en [[Colombie]] qu'est produite et transformée près de 60% de l'héroïne disponible sur le marché américain où elle entrerait en passant par le [[Mexique]].<br/>
Une partie de la production licite de [[Pavot somnifère|pavot à opium]] des [[inde]]s est détournée pour le marché clandestin et transformée et consommée sur place.<br/>
 
==Notes==
<references/>
 
== Voir aussi==
{{wikispecies|Papaver somniferum|Papaver_somniferum}}
{{Commons|Heroin|l'heroïne}}
===Articles connexes===
*[[Opiacé]]
* [[drogue]] | [[stupéfiant]]
*[[Opium]]
* [[opiacé]] | [[opium]] | [[morphine]] | [[rachacha]]
*[[Rachacha]]
* [[dépendance (toxicologie)|dépendance]] | [[addiction]] | [[sevrage (toxicologie)|sevrage]] | [[surdose|overdose]]
=== Liens externes ===
* [[Narcotiques Anonymes]]
* {{ITIS|18894|: Papaver somniferum L.}}
 
;Sur le trafic de l'héroïne
* [[French connection]]
* [[Pizza connection]]
 
===Liens externes===
* {{fr}} [http://www.technoplus.org/ TechnoPlus : Prévention sur les drogues]
 
 
===Bibliographie===
;Sur le trafic de l'héroïne et les services spéciaux
* ''Agency of fear: opiates and political power in America'', by [[Edward J. Epstein]]. G.P. Putman and sons, New York, 1977.
* ''The politics of heroin in southeast Asia'', by [[Alfred W. McCoy]]. The Washington Monthly Company, 1972. ISBN 0061319422
* ''The Great Heroin Coup: Drugs, Intelligence, and International Fascism'', par [[Henrik Krüger]]. Boston: South End Press, 1980. 240 pages. (D'abord publié au Danemark sous le titre "Smukke Serge og Heroinen" en 1976.) ISBN 0896080315
;Sur la consommation dans le milieu rock
* "Scar tissue" , AUTOBIOGRAPHIE de [[Anthony Kiedis]]
 
===Discographie===
 
* {{fr}} [[Serge Gainsbourg]], ''My Lady Héroïne'', 1977
* {{en}} [[The Velvet Underground]], ''Heroïn'', 1965
 
 
 
{{analgésique}}
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{{Portail plante utile}}
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[[euhsb:HeroinaZahrodny mak]]
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[[glit:HeroínaPapaver (droga)somniferum]]
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[[id:Heroin]]
[[isnl:HeróínSlaapbol]]
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[[japl:ヘロインMak lekarski]]
[[pt:Papoila-dormideira]]
[[lt:Heroinas]]
[[msro:HeroinMac de grădină]]
[[nlsk:HeroïneMak siaty]]
[[nnsl:HeroinVrtni mak]]
[[nosv:HeroinOpiumvallmo]]
[[plta:Heroinaகசகசா]]
[[te:నల్లమందు]]
[[pt:Heroína]]
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[[ruvi:ГероинAnh túc]]
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[[zh:海洛因]]