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{{Voir homonymes|CrackCocaine}}{{Infobox Chimie
| nom = Cocaïne
{{à sourcer|date=janvier 2012}}
| image =
{{Infobox Chimie
| nom = Crack
| image = Rocks_of_crack_cocaine.jpg
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| tailleimage = 200px150px
| legende = [[Fichier:Kokain - Cocaine.svg|225px]]<br />[[Fichier:Cocaine-from-xtal-1983-3D-balls.png|225px]]<br />Molécule de cocaïne.
| legende = Crack sous forme de « cailloux »
<!-- Général -->
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| nomIUPAC = (1R,2R,3S,5S)-3-(benzoyloxy)-8-méthyl-8-azabicyclo[3.2.1]octane-2-carboxylate de méthyle
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| RTECS = {{RTECS|YM2800000}}
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| DrugBank = APRD00080
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| InChI = 1/C17H21NO4/c1-18-12-8-9-13(18)15(17(20)21-2)14(10-12)22-16(19)11-6-4-3-5-7-11/h3-7,12-15H,8-10H2,1-2H3/t12-,13+,14-,15+/m0/s1
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| apparence = solidepoudre blancblanche à jaunâtrefloconneuse
<!-- Propriétés chimiques -->
| formule = |C=17|H=21|N=1|O=4
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| pKa =
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<!-- Propriétés physiques -->
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| nom1 = Lide
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| titre = Handbook of chemistry and physics
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| titre chapitre = Physical Constants of Organic Compounds
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<!-- Propriétés optiques -->
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| Emballage =}}--> II
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| NFPA704ref =
| NFPA704 = <!--{{NFPA 704|FlammabilityHealth=|HealthFlammability=|Reactivity=|Other=}}-->
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<!-- Écotoxicologie -->
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| biodisponibilite =
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| demiVieElim = 1 heure
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| excretion = urine
<!-- Considérations thérapeutiques -->
| classeTherapeutique = Anesthésique local
| voieAdministration =
| grossesse =
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| antidote =
<!-- Caractère psychotrope -->
| categoriePsycho = Stimulant
| modeConsommation = Inhalation,*injectée injectionpar I.V.voie intraveineuse
*inhalée
| autresNoms = freebase, coke basée, cocaïne purifiée, ferrero, kecra, caillou, youka, biscuit
*prisée (sniffée) (à l'aide d'une paille sur surface lisse)
| risqueDependance = très élevé (psychique)
*fumé: transformation de la cocaïne à l'aide de bicarbonate de soude ou ammoniaque afin d'obtenir la cocaïne "pure" que l'on appelle le Caillou ou "the Rock",fumé sur de la cendre de cigarettes etc...
| autresNoms = *Poudre, Drepou
*Coke, Coco, CC, C
*Blanche
*Caroline
*Chnouffe
*Neige, White
| risqueDependance = élevé (psychique)
<!-- Composés apparentés -->
| autres =
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<!-- Supplément -->
| supplement =
}}
}}<!-- ----------------------------- Fin de l'infoboite ----------------------------- -->
 
La '''cocaïne''' est un [[alcaloïde]] [[Tropane|tropanique]] extrait de la feuille de [[coca]]. [[Psychotrope]], elle est un puissant [[stimulant]] du [[système nerveux central]], et sa consommation est [[addiction|addictive]]. Elle constitue également un [[vasoconstricteur]] périphérique. Elle est classifiée comme [[stupéfiant]] par la [[convention unique sur les stupéfiants de 1961]] de l'[[ONU]]. Illégale dans tous les pays, elle est cependant dépénalisée dans quelques pays comme la République tchèque<ref>http://blocpot.qc.ca/node/962</ref> et le Portugal<ref>{{en}} [http://www.cato.org/pubs/wtpapers/greenwald_whitepaper.pdf ''Drug decriminalization in Portugal''], [[Glenn Greenwald]] ([[Cato Institute]]), 2009, {{p.|3}}</ref>. Un [[vaccin anti-cocaïne]] a été testé avec succès chez l'animal et chez l'homme, sans effets indésirables graves ; il semble être un traitement porteur d'espoir contre l'addiction à ce produit, sous réserve que des études faites à plus grande échelle confirment son innocuité.
Le '''crack''' est inscrit sur la liste des [[stupéfiants]] et est la dénomination que l'on donne à la forme base libre de la [[cocaïne]]. Par ailleurs, ce dernier terme est en fait trompeur, car le mot [[cocaïne]] désigne en réalité le [[chlorhydrate]] de cocaïne.
L'origine du mot 'crack' provient du craquement sonore qu'il produit en chauffant.
 
== HistoriqueHistoire ==
La consommation de la « ''pasta'' » (nom donné au dépôt qui se fait lors de l'extraction de la [[cocaïne]] des [[feuille]]s de [[coca]]) est très répandue dans les zones de culture traditionnelle où elle se consomme dans des [[cigare]]s faits de [[papier journal]]<ref name="larousse">{{ouvrage| éditeur =Larousse| titre =Dictionnaire des drogues et des dépendances|
auteurs =Denis Richard, Jean-Louis Senon, Marc Valleur| année =2004| isbn =2-03-505431-1}}</ref>.
 
La [[coca|feuille de coca]] est utilisée, de manière empirique, de très longue date par les indigènes des [[Cordillère des Andes|Andes]]. La feuille de [[coca]] est mâchée ou utilisée en [[infusion]] pour les aider à résister à la fatigue et à l'altitude. Sous cette forme, la coca a un léger effet stimulant, comparable à celui de la caféine. Une feuille de coca contient 0.5 % de cocaïne{{Refins |<ref>''Der Spiegel'', 19 février 2013, {{N°|8}}.</ref>}}.
Cette présentation peu onéreuse se développe à partir des [[années 1970]] d'abord au [[Pérou]] puis au [[Venezuela]]. Elle commença à s'exporter aux [[États-Unis]] quand les politiciens entreprennent de renforcer les contrôles sur les [[Précurseur (chimie)|précurseurs]] et les [[solvant]]s permettant de purifier la cocaïne et avec elle, s'exporte la façon de la purifier qui utilise alors de l'[[éther éthylique]]<ref name="larousse"/>.
 
Des traces plus anciennes — sur des momies égyptiennes — ont été découvertes en 1992 sans pouvoir expliquer comment une telle substance a pu être présente en Egypte au cours de l'Antiquité<ref>{{en}} Balabanova, Parsche, Prisig. « First identification of drugs in Egyptian mummies » ''Naturwissenschaften'' 1992;79(8):358. {{Doi|10.1007/BF01140178}}</ref>{{,}}<ref name="nerlich1995">{{Cite pmid |8548128}}</ref>. Cependant, ces niveaux de cocaïne sont inférieurs aux seuils proposés par la suite pour différencier un résultat positif d'un négatif, et étaient à la limite de la détection par les techniques d'alors ; de plus, on ne peut exclure une contamination à l'époque moderne<ref>{{Chapitre |titre chapitre=Intoxicants in Ancient Egypt? Opium, Nymphea, Coca and Tobacco |titre ouvrage=Egyptian mummies and modern science |auteurs ouvrage=Rosalie David (dir.) |lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=Lsf6RFGLUTIC&pg=PA215 |prénom1=David J. |nom1=Counsell |année=2008 |éditeur=[[Cambridge University Press|CUP]] |isbn=9780521865791 |passage=215 |pages totales=304 |langue=en}}</ref>.
Ce procédé de [[purification]] est simplifié par les utilisateurs des [[Espace caraïbe|Caraïbes]] qui chauffent la pasta avec du [[bicarbonate de sodium]] — parfois de l'[[ammoniaque]] — solubilisé dans du [[rhum]] en [[solution aqueuse]]. La [[cristallisation (chimie)|cristallisation]] obtenue permet d'avoir accès à une forme fumable de cocaïne. Cette technique se propage aux États-Unis pour s'appliquer non plus seulement à la pasta mais au [[chlorhydrate]] de [[cocaïne]] (la cocaïne en poudre)<ref name="larousse"/>.
 
Un spécimen de feuille de coca a été rapporté en Europe par [[Joseph de Jussieu]] en [[1750]].
Les premières apparitions du crack se font aux débuts des [[années 1980]] à [[Los Angeles]], [[Houston]], [[San Diego]], [[Miami]] et dans les [[Caraïbes]]. À partir de [[1983]], le crack commence à envahir tout le reste des États-Unis, plus particulièrement la côte est. À partir de [[1985]], est mesurée une hausse fulgurante de consommateurs, surtout dans les [[ghetto]]s [[afro-américains]], avec près de {{Référence nécessaire|1,5 million de nouveaux ''adeptes'' par an}}.
 
En [[1855]], le [[chimiste]] allemand {{lien|Friedrich Gaedcke}} obtient des cristaux en réduisant des feuilles de coca, il nomme cette substance « érythroxyline »<ref name="larousse">{{Ouvrage| éditeur = Larousse| titre = Dictionnaire des drogues et des dépendances| auteurs = Denis Richard, Jean-Louis Senon, Marc Valleur| année = 2004| isbn = 2-03-505431-1}}</ref>.
Cette période appelée ''l'épidémie du crack'' dure jusqu'{{Référence nécessaire|en [[1991]] avec un taux record de consommateurs de près de 10 millions à 12 millions}}. {{Référence nécessaire| En [[1992]], ce chiffre se stabilise avec de moins en moins de nouveaux consommateurs par an}}.
 
En [[1859]], le voyageur Carl Scherzer rapporte à [[Vienne (Autriche)|Vienne]] des feuilles de coca, à la demande du chimiste [[Allemagne|allemand]] [[Friedrich Wöhler]] qui en confie l’étude à un de ses élèves [[Autriche|autrichiens]], [[Albert Niemann (chimiste)|Albert Niemann]]<ref name="larousse"/>. Dès l’année suivante, Niemann isole le principe actif des feuilles de coca et il en décrit l’[[Anesthésique local#Cocaïne|action anesthésique]]<ref name="eyrolles">{{Ouvrage |éditeur=Eyrolles |collection=Eyrolles Pratique |titre=Les Drogues, tout savoir sur leurs effets, leurs risques et la législation |auteurs=Yasmina Salmandjee |année=2003 |isbn=2-7081-3532-5}}</ref>. Il meurt peu après et c’est un de ses collègues, [[Wilhelm Lossen]], qui, en [[1865]], détermine la formule brute de la substance, prouvant qu'il s'agit bien d'un [[alcaloïde]]<ref name="larousse"/>. Mais il faut attendre [[1879]] pour que le [[physiologiste]] [[Wassili von Anrep]] en établisse, sur un modèle animal, les propriétés psychotropes<ref name="larousse"/>.
Depuis 25 ans, les [[Droit aux Etats-Unis|lois américaines]] sur les [[peines plancher]] concernant les stupéfiants établissent une disparité de 1 à 100 pour ce qui concerne le crack et la [[cocaïne]] : une personne en possession de {{unité|5|grammes}} de crack reçoit la même peine plancher (5 ans ferme selon la loi fédérale<ref>[http://stopthedrugwar.org/chronicle/595/house_subcommittee_passes_cocaine_crack_sentencing_bill Sentencing: House Subcommittee Approves Reducing Federal Crack Cocaine Penalties], ''[[Drug War Chronicle]]'', Issue #595, 7/24/09</ref>) qu'une personne avec {{unité|500|grammes}} de cocaïne <ref name=WPCJ/>. Cela conduit à une [[discrimination ethnique]] envers les [[Afro-Américains]], qui forment le groupe le plus gros des [[Prison aux Etats-Unis|personnes condamnées]] pour possession de crack (84,7 % de celles-ci) <ref name=WPCJ>[http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2009/07/25/AR2009072501948.html Cocaine Justice], éditorial du ''[[Washington Post]]'', 26 juillet 2009.</ref>, alors qu'ils ne représentent que 27 % des personnes condamnées pour possession de cocaïne <ref>Carrie Johnson, [http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2009/07/24/AR2009072401476.html Parity in Cocaine Sentences Gains Momentum], ''[[Washington Post]]'', 25 juillet 2009</ref>.
 
Il faut noter par ailleurs que la cocaïne a été utilisée tout au long du {{XIXe siècle}} dans le traitement des maladies respiratoires<ref name="eyrolles"/>.
Le crack arrive en [[Europe]] à la fin des [[années 1980]] et prend une place importante à [[Paris]], notamment dans le nord-est parisien autour des métros La-Chapelle, Château-Rouge, [[Stalingrad (métro de Paris)|Stalingrad]] de [[1991]] à [[1996]]. À la suite, notamment de fermetures de squats dans Paris, le trafic se propage en [[banlieue]], au nord de Paris et en particulier autour de la [[gare de Saint-Denis]] où le trafic prend une grande ampleur. Néanmoins, les consommateurs abandonnent progressivement la gare de Saint-Denis et reviennent s'installer sur les secteurs Stalingrad et porte de la Chapelle.{{Référence nécessaire| Aux Antillais et Sénégalais très désocialisés et en errance des années 1990-2000, ont aujourd'hui succédé des jeunes des banlieues}}, anciens dealers de cannabis reconvertis dans le crack et la cocaïne, auxquels s'ajoutent des utilisateurs occasionnels insérés socialement, avec travail et famille, qui voient le crack comme un dérivé plus puissant de la cocaïne (1 million de personnes ont déjà sniffé au moins une fois de la « coke » et 3,3 % des jeunes de 17 ans)<ref>{{lien web| url=http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/07/18/l-usage-du-crack-se-banalise-en-ile-de-france_1220342_3224.html | titre=
L'usage du crack se banalise en Île-de-France| éditeur=Le Monde | date=18 juillet 2009 | consulté le=19 juillet 2009}}</ref>.
 
Entre la découverte de Niemann et la mise au point des premiers dérivés de synthèse, l'[[eucaïne]] de [[Georg Merling]], lancée par [[Schering]] à Berlin en 1897, l'orthoforme et le néo-orthoforme d'[[Alfred Einhorn]] et sa [[nirvanine]], produite en 1898 par les usines de colorants de [[Hoechst]], la [[benzocaïne]], peu soluble, synthétisée chez Eduard Ritsert à [[Eberbach (Bade-Wurtemberg)|Eberbach]] en 1902, et enfin la [[Amylocaïne|stovaïne]] de [[Ernest Fourneau|Fourneau]] (1904) et la [[Procaïne|novocaïne]] d'Einhorn (1906), la cocaïne, largement employée en [[ophtalmologie]], est pratiquement le seul [[anesthésique local]] dont disposent les chirurgiens, emploi dont Sigmund Freud est l'un des inventeurs{{Note |texte={{Article |langue=fr |auteur1=Jean-Pierre Bailliart |auteur2=Michel Faure |titre=Sigmund Freud et la Naissance de l'anesthésie locale en ophtalmologie |périodique=Histoire des sciences médicales |lieu=Paris |année=1985 |volume=19 |numéro=1 |passage=29-34 |lire en ligne=http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx1985x019x001/HSMx1985x019x001x0029.pdf }}. }}.
Du nord parisien, le crack commence à se répandre dans la périphérie de la région parisienne ainsi que dans de nombreuses villes de province.
 
[[Sigmund Freud]] fait quelques expériences sur ses effets et en conseille l'utilisation, notamment comme [[aphrodisiaque]], comme traitement des troubles gastriques, du [[mal de mer]], de la [[neurasthénie]] ou des [[addiction]]s à l'[[opiomane|opium]], à la [[morphine]] et à l'[[alcoolisme|alcool]]<ref name="eyrolles"/>, dans deux articles, en juillet [[1884]] et mars [[1885]], avant de la proscrire en [[1887]] dans l'article « Cocaïnomanie et cocaïnophobie ». Il l'a notamment prescrite pour essayer de soigner l'un de ses amis médecins, [[Ernst von Fleischl]], de sa [[morphine|morphinomanie]]. Non seulement Fleischl continuera à prendre de la morphine, mais il développera une telle dépendance à la cocaïne qu'il sera contacté par le laboratoire [[Merck KGaA|Merck]] qui {{Citation |avait remarqué son importante consommation de cocaïne et voulait apprendre ce qu'il savait au sujet de la valeur thérapeutique de ce remède<ref>{{Ouvrage |titre=Der Fall Freud. Die Geburt der Psychoanalyse aus der Lüge |langue=de |auteur=Han Israëls |année=1999}}.</ref>.}} Fleischl est mort six ans plus tard morphinomane et cocaïnomane.
 
L'[[ophtalmologue]] [[Carl Koller]], qui a essayé la cocaïne sur le conseil de Freud, et le physiologiste Leopold Königstein mettent en application les observations faites sur le produit. Ils pratiquent avec succès une anesthésie locale en chirurgie humaine. Ils présentent leurs travaux à la Société des médecins de Vienne, le {{date|17|octobre|1884}} dans un contexte où l'anesthésie locale est inconnue, la cocaïne est alors présentée comme {{Citation |miraculeuse<ref name="larousse"/>.}}
 
À la fin du {{XIXe siècle}}, elle devient populaire et s'incorpore dans les [[cigare]]s, [[cigarette]]s, [[chewing-gum]] et dans les boissons<ref name="eyrolles"/>. Dès [[1870]], on voit apparaître la consommation populaire de vin dans lequel sont infusées préalablement des feuilles de coca. En [[1871]], le marché est dominé par une marque restée célèbre : le [[vin Mariani]], du nom du [[pharmacien]] [[Angelo Mariani]] qui eut l'idée de commercialiser ce vin associé à un [[médecin]], Charles Fauvel, ce qui lui confère une légitimité médicale (ce qui autorise l'émission d'un [[brevet]]). Inventé en [[Corse]] en [[1863]], issu du mélange de [[vin de Bordeaux]] et d'extrait de coca, ce vin n’est qu’une des nombreuses productions de Mariani puisqu'en [[1890]] son officine du [[boulevard Haussmann]] à [[Paris]], qui ne désemplit guère, propose des pastilles à la cocaïne, des infusions de cocaïer, du vin, un élixir, des toniques et ce, en vantant la coca et ses applications thérapeutiques. De nombreuses personnalités des arts, de la littérature et de la politique apportent leur appui au vin Mariani. Citons les plus prestigieuses : [[Thomas Alva Edison|Thomas Edison]], [[Jules Verne]], [[Émile Zola]], le [[prince de Galles]], monseigneur [[Louis Duchesne]] et le pape [[Léon XIII]]. Quant au [[Coca-Cola]], il est créé à l'origine (en [[1886]]) pour satisfaire à la demande du marché américain pour une boisson populaire à base de cocaïne, mais ne donnant pas prise aux critiques des [[Ligue de tempérance|ligues de tempérance]] qui s'insurgent précisément contre les produits Mariani. En 1906, la proportion de cocaïne fut considérablement réduite (1/400{{e}} de [[Grain (unité)|grain]] par once de sirop), mais la cocaïne persista dans la composition de la boisson jusqu'en 1929<ref>{{en}} [http://66.165.133.65/cokelore/cocaine.asp Urban Legends Reference Pages: Cocaine in Coca-Cola]</ref>.
 
Pourtant dès [[1885]], la multiplication des cas de « cocaïnisme » commence à être dénoncée par d'autres médecins : le psychiatre [[Albrecht Erlenmeyer]], le toxicologue [[Louis Lewin]]), et elle émeut l'opinion publique allemande<ref name="larousse"/>.
 
En [[1914]], les États américains ont réglementé l'usage et la distribution de cocaïne par l'adoption du ''[[Harrison Act]]'', ce afin de réduire la criminalité pour en interdire peu à peu l'usage non médical<ref name="eyrolles"/>.
Au milieu du {{XXe siècle}}, elle n'est plus considérée comme un problème de santé publique<ref name="eyrolles"/>.
 
Dès le début des [[années 1960]], la consommation redevient préoccupante<ref name="eyrolles"/> pour exploser à la fin des [[années 1970]] faisant la fortune des [[cartel de la drogue|cartel]]s<ref name="larousse"/>.
 
Plusieurs conventions se tiennent sous l'égide de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] afin de la combattre. Ces conventions prohibent la production, le commerce, la détention et l'usage des drogues (excepté à des fins médicales) et ont directement influencé les législations des pays signataires. La [[convention unique sur les stupéfiants de 1961]] porte principalement sur la [[coca]], l'[[opium]], le [[cannabis]] et leurs dérivés. La cocaïne sera progressivement interdite dans la plupart des pays à mesure qu'ils adaptent leur législation propre et classée comme [[stupéfiant]].
 
Dans les pays occidentaux, durant une bonne partie des [[années 1980]] et [[années 1990|1990]], la cocaïne est associée aux classes aisées, notamment aux milieux de la politique, du cinéma et de la chanson qui la consomment dans un but de [[dopage (sport)|dopage]]. Mais l'augmentation exponentielle de sa production – malgré les différentes campagnes mondiales de lutte contre cette drogue – contribue à faire chuter les prix de revente à la dose et la cocaïne est consommée dans tous les milieux depuis le début des [[années 2000]]<ref name="eyrolles"/>.
 
[[Fichier:Folha de coca.jpg|vignette|[[coca|Une feuille de coca]] en [[Bolivie]].]]
<gallery>
Koeh-204.jpg|''Erythroxylon coca''.
Mariani pope.jpg|Publicité pour le [[vin Mariani]].
Médaille Coca Mariani revers O.Roty.JPG|Médaille vantant les vertus du Coca Mariani par [[Oscar Roty]]
</gallery>
 
== Chimie ==
[[Fichier:Cocaine3Dan.gif|vignette|gauche|Représentation tridimentionnelle de la molécule.]]
 
La cocaïne est un [[alcaloïde]] [[Tropane|tropanique]].
Le crack, comme la "free base", est à l'origine le résultat de la [[purification]] par [[Sel (chimie)|salification]] de [[cocaïne]] lorsque celle-ci est dissoute dans de l'[[ammoniaque]] dilué (technique la plus répandue car la plus simple), du [[bicarbonate de soude]] mélangé à de l'eau (moins répandu car les dosages doivent être exacts), ou de l'[[éther éthylique]] (ancienne technique qui n'est plus utilisée car trop [[toxique]]) ; et chauffée à 97° maximum (au-delà elle se dégrade). Cette transformation chimique qui rend la cocaïne fumable lui donne alors l'apparence d'un [[Pierre (matériau)|caillou]] blanc ou jaunâtre qu'il faut rincer à plusieurs reprises avant de consommer : on dit que la cocaïne est « ''basée''<ref>Voir ''[[free base]]''.</ref> » . Mais elle ne devient du crack que lorsque, au lieu d'être purifiée, elle est mélangée lors de sa cuisson avec d'autres produits, destinés à en augmenter le volume, généralement les résidus de bicarbonate ("baking soda") auxquels sont ajoutés des colorants et des excipients plus ou moins dangereux.
Elle est très soluble dans l'eau (chlorhydrate de cocaïne) à l'instar de son [[sel (chimie)|sel]] [[ammonium]] (fonction [[amine (chimie)|amine]] [[proton]]ée) qui est très soluble dans les solvants organiques de type acétone ou éther di-éthylique.
 
=== Stéréochimie ===
C'est du fait qu'il est mélangé et donc moins pur que la cocaïne base que le crack est vendu dans la rue au tiers ou au quart du prix de la cocaïne (déjà elle-même coupée fortement), ce qui explique son succès dans les quartiers pauvres ou défavorisés.
La cocaïne possède quatre [[atome]]s de [[carbone]] [[chiralité (chimie)|chiraux]] dont deux (C1 et C5) sont les atomes tête de pont du 8-azabicyclo[3.2.1]octane et se trouvent de ce fait obligatoirement dans la conformation (''R'', ''S'') pour des raisons de contraintes géométriques. Ils peuvent néanmoins se présenter sous les deux formes (1''R'', 5''S'') et (1''S'', 5''R'') dans la cocaïne car ses substituants cassent la symétrie du bicycle; les carbones C2 et C3 quant à eux peuvent donner chacun deux formes également. Il y a donc 2{{3}} = 8 formes [[énantiomère]]s/[[diastéréoisomère]]s de la cocaïne, mais la forme naturelle, extraite des feuilles d'une plante nommée ''[[Erythroxylon coca]]'', consiste uniquement en le diastéréoisomère (1''R'', 2''R'', 3''S'', 5''S'').
 
== Pharmacologie ==
Ce crack peut être fabriqué par l'utilisateur lui-même<ref>{{ouvrage| éditeur =La découverte| titre =Drogues et dépendances, données essentielles| auteurs =[[OFDT]]| année =2005| isbn =2-7071-4536-X}}</ref>.
La cocaïne a des effets [[nooanaleptique]]s majeurs similaires à ceux des [[amphétamines]], notamment à ceux de la [[méthamphétamine]] et de la MDMA. C'est un [[stimulant]].<br />
Elle agit sur le [[système nerveux central]], en bloquant la recapture des monoamines dans l'espace [[Synapse|synaptique]].<br />
Son effet est attribué au fait qu'elle bloque la recapture de la [[dopamine]] et entraîne donc une augmentation de la concentration du [[neurotransmetteur]] dans diverses régions du [[cerveau]] notamment le ''{{Lang|la|[[Noyau accumbens|nucleus accumbens]]}}''<ref name="larousse"/>.
Elle bloque aussi le transport de la [[sérotonine]] et de la [[noradrénaline]], mais ces mécanismes ne sont pas considérés comme appartenant aux effets psychostimulants<ref name="larousse"/>.
 
La cocaïne altère le débit sanguin et le métabolisme cérébral, ces anomalies peuvent être bien mises en évidence en [[Tomographie par émission de positons|TEP]] et en [[Tomographie d'émission monophotonique|TEMP]]. Le caractère irréversible de ces lésions reste discuté.
== Usage personnel ==
 
== Pharmacodynamie ==
Les ''crackeurs'' (utilisateurs de crack) sont généralement des populations précaires, ils peuvent aussi être nommés ''crack heads''<ref name="larousse"/>, ''cracktons'', "''pipers''", "crackmen'' ou ''chasers''<ref>{{ouvrage|auteur=Denis Richard|titre=Les drogues|éditeur=Armand Colin|date=2005|pages totales=128|isbn=|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=HX-rrM3TkY4C&pg=PT48&lpg=PT48&dq=drogue+%2B+crackmen&source=bl&ots=_iGnN1ot1B&sig=0ayMT2zwzNsFWD3II1fSM77xrVM&hl=fr&sa=X&ei=ra36UbS3E4GJ0AWOgoHwBQ&ved=0CFEQ6AEwBA#v=onepage&q=drogue%20%2B%20crackmen&f=false}}</ref>.
* Inhibiteur de la recapture de la sérotonine (SERT) : Ki= 0.74 nM<ref name="hand2006">{{Cite pmid |16515684}}</ref>
* Inhibiteur de la recapture de la dopamine (DAT) : Ki= 0.23 nM<ref name="hand2006"/>
* Inhibiteur de la recapture de la noradrenaline (NET) : Ki= 0.48 nM<ref name="hand2006"/>
(Une faible valeur de Ki signifie une forte affinité de liaison ; à l'inverse un Ki élevé signifie une faible affinité)
 
La cocaïne possède une très grande affinité pour le transporteur [[Synapse|présynaptique]] de recaptage de la [[dopamine]]. Des analogues marqués de la cocaïne peuvent servir à évaluer les voies dopaminergiques et surtout la voie [[nigro-striée]] qui intervient dans le contrôle des mouvements. Le [[β-CIT]] marqué à l'[[iode]] [[Radioisotope|123]] permet de mesurer, sur un jour, la densité de transporteurs dopaminergiques du [[striatum]] de façon reproductible.
=== Mode de consommation ===
 
== Métabolisme ==
Le crack est majoritairement fumé, il tire son effet de la [[Transfert thermique|chaleur]] pour n'en rester que des [[vapeur]]s, inhalées par l'utilisateur.
{{...}}
La cocaïne est métabolisée dans le [[foie]]. Elle est principalement hydrolysée en [[benzoylecgonine]], réaction catalysée par les [[carboxylesterase]]s.
 
== Usage détourné et récréatif ==
L'outil de consommation le plus courant est la [[Pipe|pipe à air]], souvent fabriquée par les utilisateurs eux-mêmes de manière très simple à partir de [[Canette à boisson|canettes en fer]], dosettes à [[pastis]], ou autres objets à disposition faisant l'affaire. Cependant pour un usage occasionnel la [[pipe à eau]] peut être utilisée pour refroidir la fumée.
[[Fichier:Cocaine3.jpg|vignette|Cocaïne en poudre]]
Une pipe à crack est généralement fabriquée artisanalement à partir d'une [[bouteille]] en [[Matière plastique|plastique]] plantée horizontalement d'un [[stylo à bille]] vide et dont le goulot est recouvert d'une feuille d'[[aluminium]] percée de quelques trous. L'utilisateur dépose alors un tapis de [[cendre]]s de [[cigarette]] dessus et y introduit un caillou de crack, qu'il soumet brièvement et plusieurs fois à la [[flamme (combustion)|flamme]] du [[briquet]] en aspirant par le stylo jusqu'à ce que le caillou crépite et fonde entièrement. À Paris, les associations d'aide aux toxicomanes ont commencé à distribuer des pipes à air spécialement prévues pour la consommation du crack, limitant ainsi le partage entre toxicomanes des pipes artisanales.
 
La cocaïne (ou ''[[chlorhydrate]] de cocaïne'' de son nom scientifique) se présente le plus souvent sous la forme d'une poudre blanche et floconneuse, plus rarement sous forme de cristaux. Celle qui alimente le trafic n'est pas pure<ref>{{en}} Évrard I, Legleye S. et Cadet-Taïrou A. « Composition, purity and perceived quality of street cocaine in France » ''International Journal of Drug Policy'' 2010;21(5):399-406.</ref>. Elle est la plupart du temps coupée — « allongée » — dans le but d'en augmenter le volume, avec des substances diverses telles que du [[bicarbonate de soude]], du [[sucre]], du [[lactose]], du [[paracétamol]], de la [[caféine]] ou des médicaments ou pesticides plus ou moins dangereux. Depuis 2003 on y trouve de plus en plus un antiparasitaire qui développe des synergies dangereuses avec la cocaÏne : le [[lévamisole]]<ref>Dispositif TREND/SINTES, ''[http://www.ofdt.fr/BDD/sintes/ir_050121_leva.pdf Cocaïne et lévamisole]''. Note d’information du 24 janvier 2005, Saint-Denis, OFDT, 2005, 1{{Nb p.}}</ref>.
Cette opération provoque de petits craquements assez sonores, originaires de son nom<ref name="mildt">{{ouvrage| éditeur =comité français d'éducation pour la santé et de la [[Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie|mildt]]| titre =Drogues, savoir plus risquer moins| année =2000| mois =juillet| isbn =2-908444-65-8}}</ref>.
 
Ces produits de coupe sont susceptibles d'en accroître les dangers par une potentialisation des effets ou par une interaction entre deux produits<ref name="mildt">{{Ouvrage |éditeur=Comité français d'éducation pour la santé et de la [[Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie|mildt]] |titre=Drogues, savoir plus risquer moins |année=2000 |mois=juillet |isbn=2-908444-65-8}}</ref>.
Une autre méthode moins répandue consiste à le fumer en cigarettes. L'utilisateur retire le [[tabac]] jusqu'à la moitié de la cigarette, y introduit son caillou de crack, remplit sa cigarette avec du tabac et fume cette dernière. Parfois s'ajoute au crack et au tabac du [[cannabis]] ; le tout roulé en [[joint (drogue)|joint]] s'appelle un « ''juicy'' » ou « ''woolie'' » ou un « ''blaka jango'' » (''black joint'', ''joint noir'')<ref name="larousse"/> ou un « ''crack surprise'' ».
La poudre vendue sur le marché clandestin comme étant de la cocaïne n'en contiendrait en fait que 3 à 35 %<ref name="larousse"/>.
 
Sa saveur est amère et provoque une sensation d'engourdissement sur la langue quand on la goûte.
=== Argot ===
 
La cocaïne est considérée comme le premier psychotrope illicite ayant donné lieu à un trafic organisé mettant en place les stéréotypes de ce type de marché soit le ''fournisseur'' (futur [[dealer]]) et la pratique du ''coupage''<ref name="larousse"/>. Elle est également utilisée à des fins de [[Dopage (sport)|dopage]].
* ''modous'' : [[dealer]]s de crack. Après avoir confectionné les doses de crack, les dealers les emballent dans de petits morceaux de sac plastique bleu ou noir qu'on trouve en épicerie. Les doses sont ensuite thermosoudées. Lors de son arrivée sur un secteur de revente, le dealer dissimule le plus souvent les doses thermosoudées, dans sa bouche. Ce qui lui permet de les avaler rapidement en cas de contrôle policier. Les doses de crack peuvent être aussi simplement stockées dans un mouchoir ou sachet plastique. On dit alors que le dealer a "en vrac".
* ''balachadha'' : crack en argot indien ;
* ''pookie'' : terme désignant une personne qui fume du crack — il ferait référence au personnage de Pookie dans le film de 1991 ''[[New Jack City]]'' ;
* ''canyon'' : terme désignant l'endroit où l'on fume du crack ;
* ''gueuche'' : dépendant ;
* ''crackwhore'' : prostituée se vendant pour se payer du crack, ou tout simplement pour du crack
* ''eightball'' : {{unité|3.5|gramme}}s de crack ;
* ''galette'' : un caillou de crack, généralement consommé en deux ou trois fois par le toxicomane (cela dépend bien sûr de la taille de la galette, des habitudes des consommateurs, de son poids, et de biens d'autres facteurs). Le terme « galette » est le plus souvent utilisé par les consommateurs pour parler du produit, le mot « crack » ayant une connotation négative à leurs yeux.
* ''cuisinier'' : le préparateur du crack qui peut également être le dealer;
 
=== Habitudes de consommation ===
== Effets ==
{{Article détaillé|mode de consommation des psychotropes}}
=== Effets à court terme ===
[[Fichier:Man sniffing.jpg|vignette|gauche|Homme sniffant de la cocaïne]]
==== Usage le plus répandu ====
Prisée (ou « sniffée » en [[langage courant]]) : méthode consistant à inhaler la cocaïne sous forme de poudre, en général au moyen d'un petit tube appelé « paille ». La cocaïne est alors disposée en petits tas filiformes, appelés « traits », « barres », « rails », « lignes », « pointes », « poutres » ou « traces ». L'effet se fait sentir au bout de deux minutes et dure environ une heure<ref name="eyrolles"/>.
 
==== Usages courants ====
Le crack provoque des effets et des conséquences similaires à la [[cocaïne]], mais plus violents, rapides, et brefs<ref name="mildt"/>.
* [[free base]] : cocaïne base (libérée de son sel) en mélangeant le [[chlorhydrate]] (cocaïne poudre) avec de l'[[ammoniac]] (ou du [[bicarbonate de soude]]), ensuite chauffée jusqu'à apparition des cristaux (il s'agit de cocaïne sous forme de sa base libre) et ensuite lavée à l'eau, ceci pour éliminer toutes les traces d'alcali (ammoniaque, bicarbonate{{etc.}}) ayant servi à sa préparation. Sous forme de sa base libre, elle est volatile, et se fume dans une pipe spécifique (parfois considéré comme analogue au [[Crack (stupéfiant)|crack]]). L'effet se fait sentir au bout de deux minutes et dure environ 30 minutes<ref name="eyrolles"/>.
* fumée en [[joint (argot)|joint]].
* « chasser le dragon » : méthode consistant à inhaler les vapeurs de cocaïne, chauffée la plupart du temps sur une feuille d'aluminium par le dessous.
* ingérée en ''parachutes'' — une dose de cocaïne est enveloppée dans du papier à cigarettes et gobée : l'effet se fait sentir au bout de 20 minutes et dure environ 1 heure<ref name="eyrolles"/>.
* injectée en intraveineuse. L'effet se fait sentir au bout de 10 secondes et dure environ 20 minutes. Elle se rencontre généralement chez les [[polytoxicomanie|polytoxicomanes]]<ref name="eyrolles"/>.
 
==== Usages anecdotiques ====
Il provoque une montée immédiate qui se caractérise par une forte stimulation mentale et une impression de rêve qui s'achève à la [[descente]] et ne peut continuer qu'avec une nouvelle prise.
* Appliquée sur certaines muqueuses ([[Voie rectale|rectale]], [[Voie vaginale|vaginale]] ou gland). L'insensibilité obtenue passe pour prolonger l'acte sexuel car ces zones sont anesthésiées<ref name="larousse"/> ;
* par voie orale sous forme d'extrait, de teinture ou de vin. Cet usage était majoritaire au {{XIXe siècle}}<ref name="larousse"/>.
Il est alors difficile de ne pas renouveler la prise. La descente (l'état durant lequel l'effet de la/des drogues s'amenuise, en tendant vers la disparition) est connue pour être pénible : [[dépression (médecine)|dépression]], [[anxiété]], [[épuisement]], mal-être.
 
Elle est parfois consommée avec de l'[[héroïne]] (''speed-ball'') afin de compenser les effets [[dépresseur]]s de l'héroïne par les effets [[stimulant]]s de la cocaïne<ref name="synthse">{{Ouvrage| éditeur = Presses universitaires de France| collection = Que sais-je ? |titre = Les Drogues de synthèse| auteurs = Michel Hautefeuille, Dan Véléa| année = 2002| isbn = 2-13-052059-6}}</ref>.
=== Conséquences ===
Avec de l'[[Boisson alcoolisée|alcool]], ceci augmente la [[toxicité]] des deux produits.
 
Elle est aussi consommée avec du [[dextrométhorphane]] afin d'atteindre un plateau 4 éveillé, provoquant des effets similaire à celui du [[K-Hole]] de la [[Kétamine]] mais en gardant un plein usage de son corps et avec une coordination motrice rétablie, mais la prise peut entraîner des problèmes hépatiques gravissimes comme des lésions hépatiques irréversibles pouvant conduire à la mort.
La consommation de crack provoque une [[mydriase|dilatation des pupilles]], une [[hyperthermie|augmentation de la température]], une vasoconstriction déclenchant une [[tachycardie|accélération du rythme cardiaque]] et une [[Hypertension artérielle|élévation de la pression artérielle]]. En conséquence, la population consommatrice de crack est très exposée aux complications de type crises cardiaques, détresse respiratoire, accidents vasculaires cérébraux, crises épileptiques et des troubles gastro-intestinaux<ref name="mildt"/>{{,}}<ref name="ccsa">[http://www.ccsa.ca/NR/rdonlyres/107F5CC9-9E6A-4961-A390-A921F15109E3/0/ccsa0113292006.pdf Rapport canadien]</ref>.
 
=== Effets et conséquences ===
Cette consommation par voie inhalée provoque aussi des problèmes pulmonaires (''crack lung'') comme la [[dyspnée]] et des [[pathologie]]s spécifiques à son usage (brûlure, abcès)<ref name="synthese">{{ouvrage| éditeur =Presses Universitaires de France| collection = Que sais-je ? |titre =Les drogues de synthèse| auteurs =Michel Hautefeuille, Dan Véléa| année =2002| isbn =2-13-052059-6}}</ref>.
Chez la [[femme enceinte]], la cocaïne traverse la barrière [[placenta]]ire et expose l'[[embryon]] et [[fœtus]] à des risques de retard de croissance, accidents vasculaires, malformation<ref name="schiller2005">{{en}} Schiller C. et Allen PJ. « Follow-up of infants prenatally exposed to cocaine'' » ''Pediatric Nursing'' 2005;31(5):427-36. PMID 16295162</ref>{{,}}<ref name="richardson2007">{{en}} Richardson GA, Goldschmidt L. et Larkby C. [http://pediatrics.aappublications.org/content/120/4/e1017.long « Effects of prenatal cocaine exposure on growth: a longitudinal analysis »] ''Pediatrics'' 2007;120(4):e1017-27. PMID 17893189</ref>. Le comportement maternel peut également être affecté par la prise de cocaïne, au détriment de l'enfant<ref name="">{{en}} Strathearn L. et Mayes LC. [http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3016156/ « Cocaine addiction in mothers: potential effects on maternal care and infant development »] ''Annals of the New York Academy of Sciences'' 2010;1187:172-83. PMID 20201853</ref>.
 
Des effets dermatologiques sont parfois constatés chez les fumeurs, sur les mains notamment<ref>Feeney C.M. et Briggs S. (1992) « ''Crack hands : a dermatologic effect of smoking crack cocaine ''», Cutis, Vol.50, n°3, , pp. 193-194 ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/1526174 résumé])</ref>, plus graves voire très graves chez les consommateurs de cocaïne coupée au [[levamisole]]<ref>Muirhead T.T. et Eide M.J. (2011), « ''Toxic effects of levamisole in a cocaine user images in clinical medicine ''», New England Journal of Medicine, Vol.364, n°24, </ref>.
Des douleurs abdominales brutales et violentes durant plusieurs heures, voire jours sont décrites par vingt cinq pour cent des sujets d'une étude comparant utilisateurs de cocaïne et de crack<ref name="cairn">[http://www.cairn.info/revue-psychotropes-2003-2-page-9.htm cairn.info]</ref>.
 
La cocaïne endommage les muqueuses nasales et pulmonaires, ce qui prédispose le cocaïnomane aux infections pulmonaires, et en particulier à la [[tuberculose]] qui est en forte recrudescence dans ce milieu <ref>Story, A., Bothamley, G., & Hayward, A. (2008). ''[http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2603115/ Crack cocaine and infectious tuberculosis]''. Emerging infectious diseases, 14(9), 1466</ref>.
Par son effet anorexigène, mais aussi par la désocialisation habituelle des crackeurs, leur préoccupation majeure qu'est la consommation rituelle du produit laissant peu de temps à autre chose, le crack peut entrainer lors d'une consommation chronique une malnutrition rapide avec perte de poids (88 % d'une population de consommateurs<ref name="cairn"/>), [[Fatigue (physiologie)|fatigue]], chute des [[dent]]s et des cheveux {{Référence nécessaire|(ces deux derniers éléments étant plus imputables à l'hygiène de vie du consommateur qu'à la drogue elle-même)}}.
 
==== Effets ressentis ====
L'usage régulier est susceptible d'entraîner des [[hallucination]]s, une agitation et un manque de contrôle de soi (colère, agressivité, irascibilité, une irritabilité ainsi qu'une anxiété, provoquant parfois un épisode de [[Paranoïa|psychose paranoïde]] voire un état suicidaire, particulièrement après une consommation excessive. Les utilisateurs réguliers restent soumis à des altérations de l'humeur plusieurs mois après l'arrêt<ref name="mildt"/>{{,}}<ref name="ccsa"/>.
 
L'usage de la cocaïne provoque :
{{Référence nécessaire|Il donne des [[prurit|démangeaisons]]<ref>Prurit probablement lié à l'[[hyperesthésie]] déclenchée par le crack</ref>, des taches sur le corps et autour des [[yeux]]}}.
* la sensation d'avoir la gorge gonflée, anesthésie du nez et des dents ainsi qu'une difficulté à déglutir.
* une forte [[euphorie]]<ref name="eyrolles"/> appelée « flash »
* un sentiment de puissance intellectuelle (illusion de tout comprendre et d'avoir une intelligence inconcevable) et physique (voire sexuelle) qui provoque une désinhibition<ref name="eyrolles"/> ;
* une indifférence à la douleur, à la fatigue et à la faim<ref name="eyrolles"/> ;
* baisse de la fatigue ;
* dans certains cas : [[hallucinations]], [[délire]].
 
Ces effets vont laisser place ensuite à ce qu'il est commun d'appeler « descente »: un [[état dépressif]] et à une [[anxiété]] que certains apaiseront par une prise d'[[héroïne]] ou de médicaments psychoactifs tels que [[antidépresseurs]], anxiolytiques, calmants divers<ref name="mildt"/>.
Le crack provoque une forte [[Addiction|dépendance]] psychique.
 
==== Effets à court terme ====
Il existe des centres de [[désintoxication]], prenant en compte la [[toxicomanie]] au crack.
 
* augmentation du rythme cardiaque ([[tachycardie]]), voire [[troubles du rythme cardiaque]]<ref name="eyrolles"/>. Les [[douleur thoracique|douleurs thoraciques]] ne sont pas rares, pouvant aller jusqu'à un [[infarctus du myocarde]]. Elles sont dues à un effet vaso constricteur sur les [[artère coronaire|artères coronaires]] ainsi qu'à un effet [[thrombose|thrombogène]] (facilitation de la formation de caillots)<ref>Schwartz BG, Rezkalla S, Kloner RA, [http://circ.ahajournals.org/cgi/content/extract/122/24/2558 ''Cardiovascular effects of cocaine''], Circulation, 2010;122:2558-2569</ref>.
=== Autres complications et situations particulières ===
* augmentation de la pression sanguine ([[Hypertension artérielle|hypertension]]) et de la respiration<ref name="eyrolles"/> ;
* [[hyperthermie]]<ref name="eyrolles"/> ;
* [[crampe]]s, tremblements, [[spasme]]s, [[épilepsie]]<ref name="eyrolles"/> ;
* [[Épistaxis|saignements de nez]], [[anosmie]] durant 48&nbsp;heures en cas de prise par voie nasale.
 
La levée des inhibitions peut provoquer une perte de jugement entraînant parfois des actes inconsidérés, tels que la violence, des comportements très agressifs<ref name="eyrolles"/>.
Les utilisateurs de crack seraient plus exposés aux infections par le [[Virus de l'immunodéficience humaine|VIH]] et l'hépatite C que le reste de la population.
 
==== Effets à long terme ====
Pendant la grossesse, l'usage de cocaïne ou de crack augmente les risques d'avortement spontané, d'accouchement prématuré et d'[[hématome rétro-placentaire]]. Le crack entraîne une baisse de perfusion placentaire avec pour conséquence, un retard de croissance fœtal ''in utero''<ref>[http://www.esculape.com/fmc2/grossesedrogue.html esculape.com]</ref>{{,}}<ref name="ulpmed">[http://www-ulpmed.u-strasbg.fr/medecine/cours_en_ligne/e_cours/obstetrique/risques_foetaux_toxicomanie.pdf ulpmed.u-strasbg.fr]</ref>. La mortalité périnatale augmente de 3 % par rapport à une population de même niveau socio-économique. Un syndrome de sevrage majeur chez le nourrisson est particulièrement fréquent dans les trois jours qui suivent la naissance. Les malformations du nourrisson liées à la consommation maternelle de crack sont fréquentes<ref name="ulpmed"/>.
 
Consommée de façon régulière, la cocaïne peut provoquer :
== Soins aux crackeurs ==
* une contraction de la plupart des vaisseaux sanguins<ref name="eyrolles"/> : les tissus, insuffisamment irrigués, se nécrosent. C'est souvent le cas de la cloison nasale avec des lésions perforantes pouvant aller jusqu'à la nécrose des parois nasales chez les usagers [[:wikt:priser|prisant]] régulièrement la cocaïne ; Cet effet peut être gravement renforcé quand la cocaïne et coupée avec du [[levamisole]] (une [[agranulocytose ]]<ref>Dubé P.A., Communiqué intitulé ''[http://portails.inspq.qc.ca/toxicologieclinique/agranulocytose-induite-par-la-consommation-de-cocaine-contamin%C3%A9e-au-levamisole.aspx Agranulocytose induite par la consommation de cocaïne contaminée au lévamisole]'', Québec, Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), 2010, 12 pages</ref> éventuellement accompagnée d'un [[purpura]]<ref>Chung C., Tumeh P.C., Birnbaum R., Tan B.H., Sharp L., McCoy E., Mercurio M.G.et Craft N., « ''Characteristic purpura of the ears, vasculitis, and neutropenia – a potential public health epidemic associated with levamisole-adulterated cocaine ''», Journal ofthe American Academy of Dermatology, Vol.65, n°4, 2011, pp. 722-725 (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21658797 résumé])</ref> qui touche souvent les oreilles et le visage, mais peut couvrir une grande partie du corps, et conduire à la [[gangrène]]). <br />Les dents (molaires...) subissent également l'action corrosive de la cocaïne.
* des troubles du rythme cardiaque pouvant entraîner des accidents cardiaques<ref name="eyrolles"/> ;
* des troubles de l'humeur : irritabilité, [[paranoïa]], attaque de panique<ref>Louie A.K., Lannon R.A., Rutzick E.A., Browne D., Lewis T.B. et Jones R., « ''Clinical features of cocaine-induced panic ''», Biological Psychiatry, Vol.40, n°9, 1996,pp. 938-940</ref>, [[psychose]]<ref>Brady K.T., Lydiard R.B., Malcolm R. et Ballenger J.C., « ''Cocaine-induced psychosis'' »,Journal of Clinical Psychiatry, Vol.52, n°12, 1991, pp. 509-512 ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/1752853 résumé])</ref>{{,}}<ref>Faculté de médecine, Angers [http://med2.univ-angers.fr/discipline/psychiatrie_adulte/theses/Petit2009.pdf ''les psychoses induites par la cocaïne''], PDF, 91 p.</ref>, [[Dépression (psychiatrie)|dépression]]<ref>Conner K.R., Pinquart M. et Holbrook A.P., « ''Meta-analysis of depression and substance use and impairment among cocaine users'' », Drug and Alcohol Dependence,Vol.98, n°1-2, 2008, pp. 13-23 ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18585871 résumé])</ref>{{,}}<ref name="eyrolles"/> ;
* troubles du système nerveux et psychiatriques<ref>Benyamina A., Coscas S. et Blecha L., « ''Cocaïne et co-morbidités psychiatriques'' », dans Karila L. et Reynaud M., ''Addiction à la cocaïne'', Paris, FlammarionMédecine-Sciences, 2009, pp. 55-63.</ref> : [[panique]], sentiments de persécution, actes violents, crises de paranoïa et hallucinations.
* une augmentation de l'activité psychique<ref name="eyrolles"/> : des [[insomnie]]s, des [[amnésie]]s, des difficultés de concentration, tics{{etc.}}
* une [[Dépendance (toxicologie)|dépendance]] psychique rapide et forte<ref name="eyrolles"/>. On estime que 20 % des usagers deviennent dépendants<ref name="larousse"/>. La dépendance à la cocaïne est parfois réversible mais même après un arrêt complet de consommation, il faut attendre de 12 à 18 mois sans rechute pour être considéré comme « guéri »<ref>Reportage TV de Florent Chevolleau et David Geoffrion - ''[http://envoye-special.france2.fr/emissions/36509006-fr.php Les Nouveaux Cocaïnomanes]'' - Diffusé dans ''[[Envoyé spécial]]'' le 22/11/07</ref>.
 
La [[tolérance (toxicologie)|tolérance]] ne concerne que certains des effets notamment l'euphorie et est fortement liée aux sensibilités individuelles<ref name="larousse"/>.
Il n'existe pas de produit pharmaceutique substitutif du crack. La [[buprénorphine]] n'est pas efficace pour pallier les effets de manque liés à l'usage de crack.
 
Le syndrome de [[sevrage (toxicologie)|sevrage]] n'a été officialisé qu'en [[1987]] et ses manifestations physiques ne sont pas toujours observables<ref name="larousse"/>.
 
La consommation abusive de cocaïne entraîne des dégâts irréversibles au cerveau, et parfois la démence{{refsou}}.
 
==== Risques et prévention ====
{{Article détaillé|Réduction des risques liés à la toxicomanie}}
Le partage du matériel pour consommation « en rail » favorise les transmissions virales ([[hépatite B]], [[hépatite C]] et [[Syndrome d'immunodéficience acquise|sida]]) par le partage de pailles. Le risque est majoré dans le cas de partage de seringues ou d'aiguilles déjà utilisées dans le cas d'une absorption par injection<ref name="mildt"/>.
 
La consommation de cocaïne en même temps que d'autres substances stimulantes ou psychotropes favorise le risque de [[coma]]<ref name="DDinpes">{{Ouvrage |éditeur=éditions INPES |titre=Drogues & dépendances, le livret d'information, état des connaissances |auteur=INPES / Mildt |année=2007 |mois=mars |pages=179 |format=relié}}</ref>.
 
La consommation de cocaïne pendant la grossesse expose à des malformations du fœtus et à des troubles du comportement du nouveau-né<ref>''Rev Prescrire'' '''1992 ; 12 (116) : 156'''</ref>.
 
La concentration en cocaïne pure dans le produit final trouvé dans le contexte d'une commercialisation illégale varie en fonction des procédés de fabrication. À doses équivalentes, les concentrations peuvent être différentes. Ceci provoque le risque d'une méconnaissance de la quantité réellement absorbée et d'[[overdose]] en cas de surconcentration.
 
La cocaïne peut être « coupée » avec différentes substances, la plupart du temps des substances en poudre blanche (par exemple du plâtre ou encore des médicaments effervescents écrasés) qui présentent un risque d'infection ou d'inflammation des muqueuses nasales lors de ''sniff'' ou d'[[intoxication]]s lors d'injection.
 
La cocaïne une fois « basée » résulte en un liquide et des cristaux. Un mauvais filtrage du liquide injecté augmente le risque d'envoyer une des particules dans la circulation sanguine et d'obstruer les vaisseaux sanguins et de conduire à l'[[embolie]] de certains organes<ref>{{Ouvrage |éditeur=GREA, Yverdon-les-Bains |titre=La réduction des risques, Drogues « servez-vous ! », 20 idées fausses sur la réduction des risques |auteur= Plateforme réduction des risques du GREA |année=2007 |mois= |pages=19 |format=brochure}}</ref>.
 
==== Décès lié à la cocaïne ====
 
Les cas de décès imputés à la cocaïne sont dus à :
* un état de santé incompatible avec la prise de cocaïne (antécédent de problèmes cardiaques, [[Hypertension artérielle|hypertension]], [[insuffisance respiratoire]], [[asthme]], [[épilepsie]], problèmes hépatiques ou rénaux, [[Diabète sucré|diabète]]) ;
* un dosage trop élevé, dit "[[overdose]]" ;la dose létale est estimée à {{unité|1.2|grammes}} sauf dans les rares cas d'allergie. Le risque est varié car des cas d'infarctus ont été détectés avec 0.2 grammes mais les gros consommateurs peuvent tolérer jusqu'à {{unité|5|grammes}} par jour
* {{refnec|un mélange avec d'autres substances aggravantes (risque de [[coma]] toxique en mélangeant alcool et cocaïne ; troubles cardiaques en mélangeant cocaïne et boissons stimulantes, [[tabac]], [[Viagra]], [[amphétamine]]s)}}.
* aux pathologies induites (infarctus du myocarde massif, [[Accident vasculaire cérébral|AVC]])
 
=== Traitements de la cocaïnomanie ===
 
{{Article détaillé|Addiction}}
 
Les principaux traitements utilisés contre la cocaïnomanie sont la [[N-acétylcystéine]], le [[topiramate]], le [[modafinil]], l'[[aripiprazole]], le [[vaccin anticocaïne]]<ref>Karila L, Gorelick D, Weinstein A, Noble F, Benyamina A, Coscas S, Blecha L,Lowenstein W, Martinot JL, Reynaud M, Lépine JP. New treatments for cocaine dependence: a focused review. ''Int J Neuropsychopharmacol''. 11 mai 2008 (3):425-38. Epub 10 octobre 2007.</ref>
 
=== Statistique ===
 
;Évaluation de la consommation
En 2000, il est estimé que 14 millions de personnes consomment de la cocaïne. Selon le rapport de l'[[OICS]] du {{date|1|mars|2006}}, la cocaïne arrive au deuxième rang des [[drogue]]s dont l'usage est le plus répandu en [[Amérique du Nord]]. Il est estimé que les [[États-Unis]] comptent à eux seuls 2,3 millions d'usagers. Il est cependant signalé une baisse de 70 % de la consommation de cocaïne dans ce dernier pays entre 1985 et 1999<ref>{{fr}} [http://www.etape.qc.ca/glanure/cyberpresse_progres.htm Des signes de progrès, estime l'ONU], Agence France-Presse, 27 janvier 2001</ref> et une nouvelle baisse d'un quart au cours des [[années 2000]]. À l'opposé, le nombre de consommateurs de cocaïne a augmenté en [[Europe]], passant de 2 millions en [[1998]], à 4,1 millions en [[2008]].
 
En France, en 2010, on estime à {{formatnum:400000}} le nombre de personnes consommant de la cocaïne. Environ 1,5 millions de personnes en auraient déjà pris au moins une fois au cours de leur vie<ref>François Beck, Romain Guignard, Jean-Baptiste Richard et al, [http://www.ofdt.fr/ofdtdev/live/publi/tend/tend76.html ''Les niveaux d’usage des drogues en France en 2010'' ], Tendances, 2011 ; 76 :1–6.</ref>.
 
;Évaluation de la production
De 900 à {{formatnum:1000}} tonnes de cocaïne sont produites chaque année<ref name="monde">''La cocaïne se démocratise en France et gagne du terrain sur le cannabis'', ''[[Le Monde]]'', 18 octobre 2006</ref>.
 
La [[Colombie]] a été longtemps le premier pays producteur de cocaïne, totalisant à elle-seule {{unité|776|tonnes}} par an (données 2005{{référence nécessaire}}), mais en 2009, les statistiques de l'ONU indiquent que le Pérou produit 45,4 % de toute la cocaïne produite dans le monde suivi par la Colombie avec 39,3 % et de la Bolivie avec 15,3 % du total<ref>{{en}} [http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hctmxtl0dkJ5ljMGkZ8BHwFZCkjw Peru becomes the world's leading coca producer: UN], AFP, 23 juin 2010</ref>.
 
;Évaluation du trafic
La cocaïne est essentiellement produite en [[Amérique du Sud]] et notamment en [[Bolivie]] où le [[narcotrafic]] joue un rôle géopolitique important<ref>Pérez R., « ''Chronique de Bolivie : coca, cocaïne et pouvoir'' », Problèmes d’Amérique latine, n°69, 2008, pp. 49-78.</ref>, mais le marché est largement mondial et notamment ''transatlantique''<ref>UNODC (UNITED NATIONS OFFICE ON DRUGS AND CRIME) 2011, ''The transatlantic cocaine market'', Vienne, UNODC, 64 p</ref>.
 
Fin 2008, le marché européen était estimé à 34 milliards de dollars et le marché américain estimé à 37 milliards de dollars<ref>{{fr}} [http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=22251&Cr=drogue&Cr1= ONUDC : nouvelles drogues, nouveaux marchés dans le monde], 23 juin 2010, centre d'actualité de l'ONU</ref>.
 
En 2004, plus de {{formatnum:64000}} saisies, soit {{unité|74|t}} de cocaïne, ont été effectuées sur le territoire de l’[[Union européenne]]. L’Espagne a effectué la moitié des saisies en nombre et en volume<ref>{{fr}} [http://laniel.free.fr/INDEXES/PapersIndex/DRUG%20SITUATION%202007/Drug%20Situation%202007.htm Les drogues illicites en Europe et dans le monde Données (officielles) essentielles ]</ref>.
 
Selon un rapport de l'[[Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants]] ([[OCRTIS]]) du 18 octobre 2006, les saisies en [[France]] de cocaïne de 2005 ({{unité|5|tonnes}}) sont en progression de 16 % par rapport à 2004, qui constituait déjà un record<ref name="monde"/>.
 
Le marché américain reçoit alors 600 des 900 à {{formatnum:1000}} tonnes produites chaque année<ref name="monde"/>.
 
En Europe, en [[2005]], le coût de la cocaïne est d'environ {{formatnum:26000}} à {{formatnum:28000}} euros le kilogramme (soit 26 à {{unité|28|euro}} le gramme)<ref name="monde"/>.
 
=== Termes dérivés ===
 
; Cocaïnomanie
Ce terme est composé de cocaïne et de manie, du [[grec ancien|grec]] ''mania'' pour « [[folie]], passion ». Il désigne une [[consommation]] régulière et non contrôlée de cocaïne, amenant un état de [[dépendance (toxicologie)|dépendance]], soit une [[toxicomanie]].
 
; Cocaïnomane
Ce terme dérivé du précédent désigne les personnes atteintes de cocaïnomanie.
 
; Cocaïnisme
Ce terme désigne une [[intoxication]] chronique à la cocaïne.
 
== Extension ==
=== États-Unis ===
{{...}}
 
Une étude publiée en août 2009 aux États-Unis démontre que 90 % des billets de banque en circulation dans les villes américaines contiennent des traces de cocaïne<ref>
{{Article |langue=en
|url= http://www.physorg.com/news169703913.html
|titre= New study: Up to 90 percent of US paper money contains traces of cocaine
|nom= [[American Chemical Society]]
|périodique= [[New Scientist]]
|jour= 17 |mois= août |année= 2009
|consulté le= 17 août 2009
}}</ref>.
 
=== France ===
Restée longtemps la drogue des nantis et du "showbiz", la cocaïne se répand chez les employés et au sein de [[secteur économique|secteurs]] professionnels plus traditionnels, comme le BTP, la restauration ou le commerce, à titre de stimulant. La cause de cette extension est la baisse des coûts et l'augmentation des entrées de cocaïne en France. Ainsi, de 1997 à 2007, le coût de la cocaïne pour le consommateur a chuté de moitié. Il est passé de {{unité|120|euro}} (800 francs) à {{unité|60|euro}} par gramme de cocaïne<ref>[http://www.lefigaro.fr/france/20070731.FIG000000173_la_consommation_de_cocaine_progresse_dans_l_entreprise.html ''La consommation de cocaïne progresse dans l'entreprise'', ''Le Figaro'', 31 juillet 2007]</ref>.
 
Le Code du travail interdit les prélèvements urinaire ou sanguin en entreprise pour détecter d'éventuelles traces de drogues, en dehors des postes dits de sécurité (employés du nucléaire par exemple). Toutefois un contrôle est tout à fait légal sur la route.
 
=== Maroc ===
Au nord et à l'ouest du continent africain, le [[Maroc]] est dans les années 2010 une plaque tournante du marché international<ref name="ater2013">
{{Article
|id=
|url=http://www.leconomiste.com/article/911728-trafic-de-drogue-dure-le-maroc-nouveau-hub-africain
|titre=Trafic de drogue dur
|sous-titre=Le Maroc, nouveau hub africain
|périodique=L'Économiste |lien périodique=
|prénom1=Amine |nom1=Ater
|vol= |no=4130 |année=2013 |mois=octobre |jour=9
}}</ref>{{,}}<ref name="infomediaire2014">
{{Lien web
|id=
|url=http://www.infomediaire.ma/news/maroc/a%C3%A9roport-mohammed-v-300-kg-de-coca%C3%AFne-d%C3%A9j%C3%A0-saisis-depuis-la-reprise-du-vol-casa-sao-paulo
|titre=Aéroport Mohammed {{V}} : {{Unité/2|300|kg}} de cocaïne déjà saisis depuis la reprise du vol Casa-Sao Paulo
|site=www.infomediaire.ma
|prénom1= |nom1=(rédaction)
|année=2014 |mois=septembre |jour=7
}}</ref>.
 
=== La cocaïne et l'économie mondiale ===
Au cœur des marchés financiers tels que [[Wall Street]] ou [[La City]]<ref>{{Article |url=http://www.express.be/joker/fr/platdujour/le-code-secret-pour-commander-de-la-cocaine/152501.htm |périodique=Express.be |auteur=Audrey Duperron |jour=14 |mois=septembre |année=211 |titre=Le code secret pour commander de la cocaïne}}</ref>, la consommation de cocaïne chez les [[Opérateur de marché|traders]] n'a cessé d'augmenter ces dernières années<ref>{{Lien web |url=http://www.forex.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=1549&catid=13&Itemid=50 |site=www.forex.fr |titre=L'univers des traders gangréné par la cocaïne |jour=13 |mois=novembre |année=2009}}</ref>. Une des causes de cette consommation est le stress et le rythme soutenu de leur travail. L'anxiété supplémentaire engendrée par la [[Crise financière mondiale débutant en 2007|crise]] n'a fait qu'aggraver la situation<ref>{{Article |url=http://www.20minutes.fr/article/552959/Economie-La-coca-iuml-ne-a-envahi-la-City.php |jour=12 |mois=octobre |année=2009 |titre=La cocaïne a envahi la City |périodique=20minutes.fr |auteur=Marion Lippmann}}</ref>. Désinhibés par cette drogue (rappelons que la cocaïne donne une illusion de puissance intellectuelle), ils peuvent être amenés à réaliser des investissement très spéculatifs<ref>{{Article |url=http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2009/02/26/1437846_crise-et-cocaine-la-tribune-de-jacques-attali.html |périodique=Le Post |titre=Crise et cocaïne : la tribune de Jacques Attali |auteur=marronnier |jour=26 |mois=février |année=2009}}</ref> pouvant mettre en danger les fonds de tiers, voire nuire à l'intérêt général. Certains accusent même cette addiction massive d'être responsable de la crise économique de 2008<ref>{{Article |url=http://www.slate.fr/lien/44883/drogue-bouc-emissaire-crise-bourse-financiere-giovanardi |titre=S'il y a une crise, c'est parce que les traders se droguent |périodique=Slate.fr |auteur=(rédaction) |jour=11 |mois=octobre |année=2011}}</ref>.
 
=== Personnalités décédées à cause de la cocaïne ===
 
* {{refconf|[[John Entwistle]], bassiste des [[The Who]], est mort d'une overdose de cocaïne dans sa chambre d'hôtel (Le Hard Rock Hotel and Casino) le [[27 juin]] [[2002]] au soir à [[Las Vegas]]<ref>[http://www.mortoupasmort.com/qui/john-entwistle Mort ou pas mort]</ref> à 57 ans}}.
 
* {{ref sou|[[Elis Regina]], chanteuse populaire brésilienne est morte d'une overdose due à une interaction entre cocaïne, alcool et [[témazépam]] à [[São Paulo]] le 19 janvier [[1982]] à 36 ans}}.
 
* {{refnec|[[Rainer Werner Fassbinder]], cinéaste allemand meurt le 10 juin 1982 à [[Munich]] à 37 ans}}.
 
* {{refnec|[[Marco Pantani]] en février 2004 à 34 ans}}.
 
== Notes et références ==
{{Références|colonnes=2}}
 
== Bibliographie ==
* OFDT (2012), [http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/codescomp.pdf ''Cocaïne, données essentielles''] ; Ouvrage collectif, sous la direction de Maud pousset, mars 2012, Observatoire français des drogues et des toxicomanies, PDF, 232 p.
* [[Sigmund Freud]] : ''Contribution à la connaissance des effets de la coca'', (1885) dans ''Un peu de cocaïne pour me délier la langue'', Max Milo Éditions, 2005. {{ISBN|2914388764}}
* [[Roberto Saviano]], ''Extra pure'', Gallimard, 2014, {{ISBN|9782070140497}}.
 
== Voir aussi ==
{{Autres projets
=== Bibliographie ===
|commons = Cocaine
|wikiquote = Cocaïne
|wikidata = Q41576
}}
 
* [[Gary Webb]], ''Dark Alliance: The CIA, The Contras and the Crack Cocaine Explosion'', Seven Stories Press.
* [[Tristan Jordis]], ''Crack'', Seuil, 2008.
* [[Philippe Bourgeois]], ''En quête de respect. Le crack à New-York'', Paris, Seuil, 2001.
* [[Fabrice Fernandez]], ''Emprises. Drogues, errance, prison : figures d'une expérience totale'', Bruxelles, de Boeck/ Larcier, 2010.
=== Articles connexes ===
{{Colonnes |nombre=3 |
 
* Formes dérivées : [[Crack (stupéfiant)|crack]], [[oxidado]]
* [[Cocaïne]]
* [[FreeLégislation basesur la cocaïne]]
* [[OxidadoDrogue]]
* [[ToxicomanieStupéfiant]]
* [[Addiction]]
* [[Sevrage (toxicologie)|Sevrage]]
* [[Surdose|Overdose]]
* [[Narcotrafic en Colombie]]
* [[Lévamisole]]
* [[Vaccin anticocaïne]]
}}
 
=== Liens externes ===
* [http://www.drogues-info-service.fr/Tout-savoir-sur-les-drogues/Le-dico-des-drogues/Cocaine Fiche cocaïne] sur le site de [http://www.drogues-info-service.fr/ Drogues info service]
* [http://www.drogues.gouv.fr Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie]
* [http://www.drogues.gouv.fr Site de la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie]
* Blandine Grosjean, « [http://www.rue89.com/2011/03/12/la-confession-de-s-35-ans-dealer-de-crack-a-paris-194460 La confession de S., 35 ans, dealer de crack à Paris] », ''Le Nouvel Obs'', 12 mars 2011
* [http://www.ofdt.fr Site de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies]
* [http://www.centredesaddictions.org Site du Centre de recherches et de traitements des addictions; centre de référence cocaïne]
* {{en}} [http://www.emcdda.europa.eu Site de l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies]
* {{en}} [http://laniel.free.fr/INDEXES/BooksIndex/Cocaine_OEDT/Cocaine_OEDT_Contents_ENG.htm Publication de l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) sur le trafic de cocaïne en Europe (avril 2010)]
 
{{Palette|Anesthésiques locaux|Drogues et addiction}}
{{Portail|médecine|chimie|pharmacie|psychotrope}}
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{{DEFAULTSORT:Cocaine}}
[[Catégorie:Psychotrope (nom familier)]]
[[Catégorie:Cocaïne|*]]
[[Catégorie:Anesthésique local]]
[[Catégorie:Alcaloïde tropanique]]
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[[Catégorie:CocaïneEster carboxylique]]
[[Catégorie:Benzoate d'alkyle]]
[[Catégorie:Agoniste sigma]]
[[Catégorie:Stimulant cardiaque]]