« Drogues et Expériences/Cocaïne » : différence entre les versions

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Dans les dix années qui suivent cette découverte, elle est utilisée pour les anesthésies locales et ophtalmologiques. Au cours du {{XIXe siècle}}, elle sert contre les maladies respiratoires.<ref name="eyrolles"/>
 
[[Sigmund Freud]] fait quelques expériences sur ses effets et en conseille l'utilisation notamment comme [[aphrodisiaque]], comme traitement des troubles gastriques, du mal de mer, de la neurasthénie ou comme traitement des [[addiction]]s à l'[[opium]], à la [[morphine]] et à l'[[boisson alcoolisée|alcool]]<ref name="eyrolles"/> dans deux articles en juillet [[1884]] et mars [[1885]], avant de la proscrire en [[1887]] dans l'article {{citation|Cocaïnomanie et cocaïnophobie}}. Il l'a notamment prescrite pour essayer de soigner l'un de ses amis médecins, [[Wilhelm Fliess]] et non pas [[Ernst von Fleischl]], de sa [[morphine|morphinomanie]]. Non seulement <s>Fleischl</s> [[Wilhelm Fliess]] continuera à prendre de la morphine, mais il développera une telle dépendance à la cocaïne qu'il sera contacté par le laboratoire [[Merck KGaA|Merck]] qui « avait remarqué son importante consommation de cocaïne et voulait apprendre ce qu'il savait au sujet de la valeur thérapeutique de ce remède »<ref>{{ouvrage| titre =Der Fall Freud. Die Geburt der Psychoanalyse aus der Lüge| auteur =Han Israëls| année =1999}}</ref>. <s>Fleischl</s> [[Wilhelm Fliess]] devait mourir six ans plus tard morphinomane et cocaïnomane.
 
C'est l'[[ophtalmologue]] [[Carl Koller]], qui a essayé la cocaïne sur le conseil de Freud, et le physiologiste Leopold Königstein qui appliquent les observations déjà faites sur le produit et pratiquent avec succès une anesthésie locale en chirurgie humaine. Ils présentent leurs travaux à la ''société des médecins de Vienne'', le {{Date|17|octobre|1884}} dans un contexte où l'anesthésie locale est inconnue, la cocaïne est alors présentée comme {{citation|miraculeuse}}.<ref name="larousse"/>