« Drogues et Expériences/Cocaïne » : différence entre les versions
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{{Voir homonymes|
{{à sourcer|date=janvier 2012}}
{{Infobox Chimie
| nom = Crack
| image = Rocks_of_crack_cocaine.jpg
| image2 =
| legende = Crack sous forme de « cailloux »
<!-- Général -->
| DCI =
| nomIUPAC =
| synonymes =
| chEBI =
| NrE =
| FEMA =
| InChI =
| StdInChI =
<!-- Propriétés chimiques -->
| masseMol =
| pKa =
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<!-- Propriétés physiques -->
| TTransitionVitreuse =
| fusion =
| ebullition =
| solubilite =
| miscibilite =
| TAutoInflammation =
| pointEclair =
| limitesExplosivite =
| pressionVapeur =
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| macle =
<!-- Propriétés optiques -->
| birefringence =
| dispersion =
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| radioactif =
| 67548EEC =
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| symboles =
| numeroIndex =
| classificationCE =
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| transport = <!--{{ADR|Kemler=|ONU=|Classe=|CodeClassification=|Etiquette=|Etiquette2=|Etiquette3=|Emballage=}}-->
| NFPA704ref =
| NFPA704 = <!--{{NFPA 704|
| SIMDUTref =
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| SGHref =
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| CIRC =
| inhalation =
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| ingestion =
<!-- Écotoxicologie -->
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| LogP =
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| biodisponibilite =
| liaisonProteique =
| demiVieDistrib =
| stockage =
<!-- Considérations thérapeutiques -->
| voieAdministration =
| grossesse =
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| antidote =
<!-- Caractère psychotrope -->
| autresNoms = freebase, coke basée, cocaïne purifiée, ferrero, kecra, caillou, youka, biscuit
| risqueDependance = très élevé (psychique)
<!-- Composés apparentés -->
| autres =
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<!-- Supplément -->
| supplement =
}}<!-- ----------------------------- Fin de l'infoboite ----------------------------- -->
Le '''crack''' est inscrit sur la liste des [[stupéfiants]] et est la dénomination que l'on donne à la forme base libre de la [[cocaïne]]. Par ailleurs, ce dernier terme est en fait trompeur, car le mot [[cocaïne]] désigne en réalité le [[chlorhydrate]] de cocaïne.
L'origine du mot 'crack' provient du craquement sonore qu'il produit en chauffant.
==
La consommation de la « ''pasta'' » (nom donné au dépôt qui se fait lors de l'extraction de la [[cocaïne]] des [[feuille]]s de [[coca]]) est très répandue dans les zones de culture traditionnelle où elle se consomme dans des [[cigare]]s faits de [[papier journal]]<ref name="larousse">{{ouvrage| éditeur =Larousse| titre =Dictionnaire des drogues et des dépendances|
auteurs =Denis Richard, Jean-Louis Senon, Marc Valleur| année =2004| isbn =2-03-505431-1}}</ref>.
Cette présentation peu onéreuse se développe à partir des [[années 1970]] d'abord au [[Pérou]] puis au [[Venezuela]]. Elle commença à s'exporter aux [[États-Unis]] quand les politiciens entreprennent de renforcer les contrôles sur les [[Précurseur (chimie)|précurseurs]] et les [[solvant]]s permettant de purifier la cocaïne et avec elle, s'exporte la façon de la purifier qui utilise alors de l'[[éther éthylique]]<ref name="larousse"/>.
Ce procédé de [[purification]] est simplifié par les utilisateurs des [[Espace caraïbe|Caraïbes]] qui chauffent la pasta avec du [[bicarbonate de sodium]] — parfois de l'[[ammoniaque]] — solubilisé dans du [[rhum]] en [[solution aqueuse]]. La [[cristallisation (chimie)|cristallisation]] obtenue permet d'avoir accès à une forme fumable de cocaïne. Cette technique se propage aux États-Unis pour s'appliquer non plus seulement à la pasta mais au [[chlorhydrate]] de [[cocaïne]] (la cocaïne en poudre)<ref name="larousse"/>.
Les premières apparitions du crack se font aux débuts des [[années 1980]] à [[Los Angeles]], [[Houston]], [[San Diego]], [[Miami]] et dans les [[Caraïbes]]. À partir de [[1983]], le crack commence à envahir tout le reste des États-Unis, plus particulièrement la côte est. À partir de [[1985]], est mesurée une hausse fulgurante de consommateurs, surtout dans les [[ghetto]]s [[afro-américains]], avec près de {{Référence nécessaire|1,5 million de nouveaux ''adeptes'' par an}}.
Cette période appelée ''l'épidémie du crack'' dure jusqu'{{Référence nécessaire|en [[1991]] avec un taux record de consommateurs de près de 10 millions à 12 millions}}. {{Référence nécessaire| En [[1992]], ce chiffre se stabilise avec de moins en moins de nouveaux consommateurs par an}}.
Depuis 25 ans, les [[Droit aux Etats-Unis|lois américaines]] sur les [[peines plancher]] concernant les stupéfiants établissent une disparité de 1 à 100 pour ce qui concerne le crack et la [[cocaïne]] : une personne en possession de {{unité|5|grammes}} de crack reçoit la même peine plancher (5 ans ferme selon la loi fédérale<ref>[http://stopthedrugwar.org/chronicle/595/house_subcommittee_passes_cocaine_crack_sentencing_bill Sentencing: House Subcommittee Approves Reducing Federal Crack Cocaine Penalties], ''[[Drug War Chronicle]]'', Issue #595, 7/24/09</ref>) qu'une personne avec {{unité|500|grammes}} de cocaïne <ref name=WPCJ/>. Cela conduit à une [[discrimination ethnique]] envers les [[Afro-Américains]], qui forment le groupe le plus gros des [[Prison aux Etats-Unis|personnes condamnées]] pour possession de crack (84,7 % de celles-ci) <ref name=WPCJ>[http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2009/07/25/AR2009072501948.html Cocaine Justice], éditorial du ''[[Washington Post]]'', 26 juillet 2009.</ref>, alors qu'ils ne représentent que 27 % des personnes condamnées pour possession de cocaïne <ref>Carrie Johnson, [http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2009/07/24/AR2009072401476.html Parity in Cocaine Sentences Gains Momentum], ''[[Washington Post]]'', 25 juillet 2009</ref>.
Le crack arrive en [[Europe]] à la fin des [[années 1980]] et prend une place importante à [[Paris]], notamment dans le nord-est parisien autour des métros La-Chapelle, Château-Rouge, [[Stalingrad (métro de Paris)|Stalingrad]] de [[1991]] à [[1996]]. À la suite, notamment de fermetures de squats dans Paris, le trafic se propage en [[banlieue]], au nord de Paris et en particulier autour de la [[gare de Saint-Denis]] où le trafic prend une grande ampleur. Néanmoins, les consommateurs abandonnent progressivement la gare de Saint-Denis et reviennent s'installer sur les secteurs Stalingrad et porte de la Chapelle.{{Référence nécessaire| Aux Antillais et Sénégalais très désocialisés et en errance des années 1990-2000, ont aujourd'hui succédé des jeunes des banlieues}}, anciens dealers de cannabis reconvertis dans le crack et la cocaïne, auxquels s'ajoutent des utilisateurs occasionnels insérés socialement, avec travail et famille, qui voient le crack comme un dérivé plus puissant de la cocaïne (1 million de personnes ont déjà sniffé au moins une fois de la « coke » et 3,3 % des jeunes de 17 ans)<ref>{{lien web| url=http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/07/18/l-usage-du-crack-se-banalise-en-ile-de-france_1220342_3224.html | titre=
L'usage du crack se banalise en Île-de-France| éditeur=Le Monde | date=18 juillet 2009 | consulté le=19 juillet 2009}}</ref>.
Du nord parisien, le crack commence à se répandre dans la périphérie de la région parisienne ainsi que dans de nombreuses villes de province.
== Chimie ==
Le crack, comme la "free base", est à l'origine le résultat de la [[purification]] par [[Sel (chimie)|salification]] de [[cocaïne]] lorsque celle-ci est dissoute dans de l'[[ammoniaque]] dilué (technique la plus répandue car la plus simple), du [[bicarbonate de soude]] mélangé à de l'eau (moins répandu car les dosages doivent être exacts), ou de l'[[éther éthylique]] (ancienne technique qui n'est plus utilisée car trop [[toxique]]) ; et chauffée à 97° maximum (au-delà elle se dégrade). Cette transformation chimique qui rend la cocaïne fumable lui donne alors l'apparence d'un [[Pierre (matériau)|caillou]] blanc ou jaunâtre qu'il faut rincer à plusieurs reprises avant de consommer : on dit que la cocaïne est « ''basée''<ref>Voir ''[[free base]]''.</ref> » . Mais elle ne devient du crack que lorsque, au lieu d'être purifiée, elle est mélangée lors de sa cuisson avec d'autres produits, destinés à en augmenter le volume, généralement les résidus de bicarbonate ("baking soda") auxquels sont ajoutés des colorants et des excipients plus ou moins dangereux.
C'est du fait qu'il est mélangé et donc moins pur que la cocaïne base que le crack est vendu dans la rue au tiers ou au quart du prix de la cocaïne (déjà elle-même coupée fortement), ce qui explique son succès dans les quartiers pauvres ou défavorisés.
Ce crack peut être fabriqué par l'utilisateur lui-même<ref>{{ouvrage| éditeur =La découverte| titre =Drogues et dépendances, données essentielles| auteurs =[[OFDT]]| année =2005| isbn =2-7071-4536-X}}</ref>.
== Usage personnel ==
Les ''crackeurs'' (utilisateurs de crack) sont généralement des populations précaires, ils peuvent aussi être nommés ''crack heads''<ref name="larousse"/>, ''cracktons'', "''pipers''", "crackmen'' ou ''chasers''<ref>{{ouvrage|auteur=Denis Richard|titre=Les drogues|éditeur=Armand Colin|date=2005|pages totales=128|isbn=|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=HX-rrM3TkY4C&pg=PT48&lpg=PT48&dq=drogue+%2B+crackmen&source=bl&ots=_iGnN1ot1B&sig=0ayMT2zwzNsFWD3II1fSM77xrVM&hl=fr&sa=X&ei=ra36UbS3E4GJ0AWOgoHwBQ&ved=0CFEQ6AEwBA#v=onepage&q=drogue%20%2B%20crackmen&f=false}}</ref>.
=== Mode de consommation ===
Le crack est majoritairement fumé, il tire son effet de la [[Transfert thermique|chaleur]] pour n'en rester que des [[vapeur]]s, inhalées par l'utilisateur.
L'outil de consommation le plus courant est la [[Pipe|pipe à air]], souvent fabriquée par les utilisateurs eux-mêmes de manière très simple à partir de [[Canette à boisson|canettes en fer]], dosettes à [[pastis]], ou autres objets à disposition faisant l'affaire. Cependant pour un usage occasionnel la [[pipe à eau]] peut être utilisée pour refroidir la fumée.
Une pipe à crack est généralement fabriquée artisanalement à partir d'une [[bouteille]] en [[Matière plastique|plastique]] plantée horizontalement d'un [[stylo à bille]] vide et dont le goulot est recouvert d'une feuille d'[[aluminium]] percée de quelques trous. L'utilisateur dépose alors un tapis de [[cendre]]s de [[cigarette]] dessus et y introduit un caillou de crack, qu'il soumet brièvement et plusieurs fois à la [[flamme (combustion)|flamme]] du [[briquet]] en aspirant par le stylo jusqu'à ce que le caillou crépite et fonde entièrement. À Paris, les associations d'aide aux toxicomanes ont commencé à distribuer des pipes à air spécialement prévues pour la consommation du crack, limitant ainsi le partage entre toxicomanes des pipes artisanales.
Cette opération provoque de petits craquements assez sonores, originaires de son nom<ref name="mildt">{{ouvrage| éditeur =comité français d'éducation pour la santé et de la [[Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie|mildt]]| titre =Drogues, savoir plus risquer moins| année =2000| mois =juillet| isbn =2-908444-65-8}}</ref>.
Une autre méthode moins répandue consiste à le fumer en cigarettes. L'utilisateur retire le [[tabac]] jusqu'à la moitié de la cigarette, y introduit son caillou de crack, remplit sa cigarette avec du tabac et fume cette dernière. Parfois s'ajoute au crack et au tabac du [[cannabis]] ; le tout roulé en [[joint (drogue)|joint]] s'appelle un « ''juicy'' » ou « ''woolie'' » ou un « ''blaka jango'' » (''black joint'', ''joint noir'')<ref name="larousse"/> ou un « ''crack surprise'' ».
=== Argot ===
* ''modous'' : [[dealer]]s de crack. Après avoir confectionné les doses de crack, les dealers les emballent dans de petits morceaux de sac plastique bleu ou noir qu'on trouve en épicerie. Les doses sont ensuite thermosoudées. Lors de son arrivée sur un secteur de revente, le dealer dissimule le plus souvent les doses thermosoudées, dans sa bouche. Ce qui lui permet de les avaler rapidement en cas de contrôle policier. Les doses de crack peuvent être aussi simplement stockées dans un mouchoir ou sachet plastique. On dit alors que le dealer a "en vrac".
* ''balachadha'' : crack en argot indien ;
* ''pookie'' : terme désignant une personne qui fume du crack — il ferait référence au personnage de Pookie dans le film de 1991 ''[[New Jack City]]'' ;
* ''canyon'' : terme désignant l'endroit où l'on fume du crack ;
* ''gueuche'' : dépendant ;
* ''crackwhore'' : prostituée se vendant pour se payer du crack, ou tout simplement pour du crack
* ''eightball'' : {{unité|3.5|gramme}}s de crack ;
* ''galette'' : un caillou de crack, généralement consommé en deux ou trois fois par le toxicomane (cela dépend bien sûr de la taille de la galette, des habitudes des consommateurs, de son poids, et de biens d'autres facteurs). Le terme « galette » est le plus souvent utilisé par les consommateurs pour parler du produit, le mot « crack » ayant une connotation négative à leurs yeux.
* ''cuisinier'' : le préparateur du crack qui peut également être le dealer;
== Effets ==
=== Effets à court terme ===
Le crack provoque des effets et des conséquences similaires à la [[cocaïne]], mais plus violents, rapides, et brefs<ref name="mildt"/>.
Il provoque une montée immédiate qui se caractérise par une forte stimulation mentale et une impression de rêve qui s'achève à la [[descente]] et ne peut continuer qu'avec une nouvelle prise.
Il est alors difficile de ne pas renouveler la prise. La descente (l'état durant lequel l'effet de la/des drogues s'amenuise, en tendant vers la disparition) est connue pour être pénible : [[dépression (médecine)|dépression]], [[anxiété]], [[épuisement]], mal-être.
=== Conséquences ===
[[File:2011 Drug Harms Rankings fr.svg|thumb|400px|Dans une enquête de 2011 auprès de 292 experts cliniques en Écosse, le crack a été classé 2{{e}} pour le préjudice personnel et 3{{e}} pour le préjudice causé à la société, sur 19 drogues récréatives courantes<ref name="Taylor 2011">{{article|langue=en|nom1=Taylor|prénom1=M.|nom2=Mackay|prénom2=K.|nom3=Murphy|prénom3=J.|nom4=McIntosh|prénom4=A.|nom5=McIntosh|prénom5=C.|nom6=Anderson|prénom6=S.|nom7=Welch|prénom7=K.|titre=Quantifying the RR of harm to self and others from substance misuse: results from a survey of clinical experts across Scotland|journal=BMJ Open|date=24 juillet 2012|volume=2|numéro=4|pages=e000774–e000774|doi=10.1136/bmjopen-2011-000774|url=http://bmjopen.bmj.com/content/2/4/e000774.full.html#T1|consulté le=8 octobre 2015}}</ref>.]]
La consommation de crack provoque une [[mydriase|dilatation des pupilles]], une [[hyperthermie|augmentation de la température]], une vasoconstriction déclenchant une [[tachycardie|accélération du rythme cardiaque]] et une [[Hypertension artérielle|élévation de la pression artérielle]]. En conséquence, la population consommatrice de crack est très exposée aux complications de type crises cardiaques, détresse respiratoire, accidents vasculaires cérébraux, crises épileptiques et des troubles gastro-intestinaux<ref name="mildt"/>{{,}}<ref name="ccsa">[http://www.ccsa.ca/NR/rdonlyres/107F5CC9-9E6A-4961-A390-A921F15109E3/0/ccsa0113292006.pdf Rapport canadien]</ref>.
Cette consommation par voie inhalée provoque aussi des problèmes pulmonaires (''crack lung'') comme la [[dyspnée]] et des [[pathologie]]s spécifiques à son usage (brûlure, abcès)<ref name="synthese">{{ouvrage| éditeur =Presses Universitaires de France| collection = Que sais-je ? |titre =Les drogues de synthèse| auteurs =Michel Hautefeuille, Dan Véléa| année =2002| isbn =2-13-052059-6}}</ref>.
Des douleurs abdominales brutales et violentes durant plusieurs heures, voire jours sont décrites par vingt cinq pour cent des sujets d'une étude comparant utilisateurs de cocaïne et de crack<ref name="cairn">[http://www.cairn.info/revue-psychotropes-2003-2-page-9.htm cairn.info]</ref>.
Par son effet anorexigène, mais aussi par la désocialisation habituelle des crackeurs, leur préoccupation majeure qu'est la consommation rituelle du produit laissant peu de temps à autre chose, le crack peut entrainer lors d'une consommation chronique une malnutrition rapide avec perte de poids (88 % d'une population de consommateurs<ref name="cairn"/>), [[Fatigue (physiologie)|fatigue]], chute des [[dent]]s et des cheveux {{Référence nécessaire|(ces deux derniers éléments étant plus imputables à l'hygiène de vie du consommateur qu'à la drogue elle-même)}}.
L'usage régulier est susceptible d'entraîner des [[hallucination]]s, une agitation et un manque de contrôle de soi (colère, agressivité, irascibilité, une irritabilité ainsi qu'une anxiété, provoquant parfois un épisode de [[Paranoïa|psychose paranoïde]] voire un état suicidaire, particulièrement après une consommation excessive. Les utilisateurs réguliers restent soumis à des altérations de l'humeur plusieurs mois après l'arrêt<ref name="mildt"/>{{,}}<ref name="ccsa"/>.
{{Référence nécessaire|Il donne des [[prurit|démangeaisons]]<ref>Prurit probablement lié à l'[[hyperesthésie]] déclenchée par le crack</ref>, des taches sur le corps et autour des [[yeux]]}}.
Le crack provoque une forte [[Addiction|dépendance]] psychique.
Il existe des centres de [[désintoxication]], prenant en compte la [[toxicomanie]] au crack.
=== Autres complications et situations particulières ===
Les utilisateurs de crack seraient plus exposés aux infections par le [[Virus de l'immunodéficience humaine|VIH]] et l'hépatite C que le reste de la population.
Pendant la grossesse, l'usage de cocaïne ou de crack augmente les risques d'avortement spontané, d'accouchement prématuré et d'[[hématome rétro-placentaire]]. Le crack entraîne une baisse de perfusion placentaire avec pour conséquence, un retard de croissance fœtal ''in utero''<ref>[http://www.esculape.com/fmc2/grossesedrogue.html esculape.com]</ref>{{,}}<ref name="ulpmed">[http://www-ulpmed.u-strasbg.fr/medecine/cours_en_ligne/e_cours/obstetrique/risques_foetaux_toxicomanie.pdf ulpmed.u-strasbg.fr]</ref>. La mortalité périnatale augmente de 3 % par rapport à une population de même niveau socio-économique. Un syndrome de sevrage majeur chez le nourrisson est particulièrement fréquent dans les trois jours qui suivent la naissance. Les malformations du nourrisson liées à la consommation maternelle de crack sont fréquentes<ref name="ulpmed"/>.
== Soins aux crackeurs ==
Il n'existe pas de produit pharmaceutique substitutif du crack. La [[buprénorphine]] n'est pas efficace pour pallier les effets de manque liés à l'usage de crack.
== Notes et références ==
{{Références|colonnes=2}}
== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
* [[Gary Webb]], ''Dark Alliance: The CIA, The Contras and the Crack Cocaine Explosion'', Seven Stories Press.
* [[Tristan Jordis]], ''Crack'', Seuil, 2008.
* [[Philippe Bourgeois]], ''En quête de respect. Le crack à New-York'', Paris, Seuil, 2001.
* [[Fabrice Fernandez]], ''Emprises. Drogues, errance, prison : figures d'une expérience totale'', Bruxelles, de Boeck/ Larcier, 2010.
=== Articles connexes ===
* [[Cocaïne]]
* [[
* [[
* [[
=== Liens externes ===
* [http://www.drogues.gouv.fr Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie]
* Blandine Grosjean, « [http://www.rue89.com/2011/03/12/la-confession-de-s-35-ans-dealer-de-crack-a-paris-194460 La confession de S., 35 ans, dealer de crack à Paris] », ''Le Nouvel Obs'', 12 mars 2011
{{Portail|médecine|chimie|pharmacie|psychotrope}}
[[Catégorie:Psychotrope (nom familier)]]
[[Catégorie:Stimulant]]
[[Catégorie:
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