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== Histoire ==
[[Image:Planchetabac.jpg|thumb|right|Fleurs et fruits du tabac]]
{{Article détaillé|Histoire de la culture du tabac}}
 
[[Christophe Colomb]], en découvrant l'Amérique en 1492, constate que les Indiens utilisent le tabac pour ses propriétés magiques et médicamenteuses. [[André Thevet]] en rapporta des graines et c'est ainsi que la culture du tabac commença en Europe.
=== Étymologie ===
Le mot ''tabac'', désignant à l'origine, pour les Européens, à la fois la plante et le cigare confectionné avec ses feuilles, vient de l'espagnol ''tabaco'', lui-même emprunté à un mot [[Arawaks|arawak]] désignant une sorte de pipe, un ''instrument à deux tuyaux''.
Il est attesté sous sa forme espagnole depuis la première moitié du {{s-|XVI|e}}.
Les ''Arawak'', ensemble de peuplades amérindiennes des Antilles et d'Amazonie, possédaient donc probablement un autre mot pour désigner la plante que nous appelons ''tabac'' (''digo'' selon l'archéologue Benoît Bérard) ; ce mot est apparu en espagnol par glissement sémantique, le contenant (pipe, instrument) finissant par désigner le contenu (feuilles séchées de la plante) puis la plante elle-même<ref>'''Gardiens des trésors des Caraïbes''', épisode 2 : ''Martinique'', film documentaire réalisé par François Guillaume, avec Benoît Bérard, diffusé sur [[France Ô]], Vendredi 6 Février 2015, 12h50, 55 minutes.</ref>.
 
=== Origine en Amérique centrale ===
La culture du tabac trouve son origine en [[Amérique]], il y a plus de 500 ans. Lorsque [[Christophe Colomb]] rencontre les [[Amérindiens]], ceux-ci pour se soigner roulent des feuilles de tabac jusqu'à obtenir une sorte de grand cigare qu'ils appellent « tabaco »<ref>[http://www.france5.fr/maternelles/eveil/w00251/9/139896.cfm Les Indiens d'Amérique centrale utilisaient les feuilles de tabac pour se soigner, couper la faim et la fatigue et apaiser les douleurs]</ref>. Dans leur [[calumet]] brûle également un mélange de plusieurs herbes dont le tabac.
 
=== Débuts en Europe ===
[[Fichier:Slaves working in the tobacco sheds on a plantation (1670 painting).jpg|thumb|right|Esclaves travaillant dans un atelier de production de tabac. 1670, Virginie.]]
 
En 1492, lors de son expédition en Amérique, [[Christophe Colomb]] découvre le tabac<ref>Dans son journal de bord 1492-1493, Christophe Colomb observe "beaucoup de gens qui se rendaient à leur village, hommes et femmes, avec à la main un tison d'herbes pour prendre leurs fulmigations ainsi qu'ils en ont coutume"</ref> et le rapporte en Europe, à la Cour espagnole et portugaise, où il est pendant longtemps utilisé comme simple plante d'ornement. Ce n'est qu'au milieu du {{XVIe siècle}} que le médecin personnel de [[Philippe II d'Espagne]] commence à le promouvoir comme « médicament universel ». La première description écrite serait le fait de l'historien espagnol [[Gonzalo Fernández de Oviedo y Valdés|d'Oviedo]].
 
Il sera introduit en France en 1556 par un moine cordelier, [[André Thévet]] qui au retour de son séjour au Brésil, en fit la culture dans les environs de sa ville natale d'[[Angoulême]]. On l'appelle alors « herbe angoulmoisine » ou « herbe pétun ».
 
Dès 1775, les premiers soupçons de relation entre tabac et cancer sont exprimés<ref>"Even as early as 1775, physicians such as Sir Percival Pott were publishing medical reports linking tars and other smoking products to cancer", Bill Fawcett, ''You said what? - Lies and propaganda though history'', Harper-Collins eBooks, 2007, ISBN 978-0-06-155885-6, page 262.</ref>.
 
=== Histoire du tabac en France ===
[[Image:FLI 117.jpg|thumb|Ancienne publicité murale pour le tabac]]
En 1560, l'ambassadeur de France (François II) au Portugal, [[Jean Nicot]], attribuant au tabac des vertus curatives, envoie de la poudre de cette plante à la Reine [[Catherine de Médicis]] afin de traiter les terribles migraines de son fils [[François II de France|François II]]. Le traitement ayant eu du succès, le tabac devint ainsi « l'herbe à la Reine ». Sa vente sous forme de poudre est réservée aux [[apothicaire]]sapothicaires. Pour honorer Jean Nicot, le duc de Guise proposa d'appeler cette herbe ''nicotiane''. Cette proposition fut retenue par le botaniste [[Jacques Daléchamps]] qui dans son livre ''Histoire générale des plantes''<ref>
 
En 1560, l'ambassadeur de France (François II) au Portugal, [[Jean Nicot]], attribuant au tabac des vertus curatives, envoie de la poudre de cette plante à la Reine [[Catherine de Médicis]] afin de traiter les terribles migraines de son fils [[François II de France|François II]]. Le traitement ayant eu du succès, le tabac devint ainsi « l'herbe à la Reine ». Sa vente sous forme de poudre est réservée aux [[apothicaire]]s. Pour honorer Jean Nicot, le duc de Guise proposa d'appeler cette herbe ''nicotiane''. Cette proposition fut retenue par le botaniste [[Jacques Daléchamps]] qui dans son livre ''Histoire générale des plantes''<ref>
[http://imgbase-scd-ulp.u-strasbg.fr/displayimage.php?album=284&pos=869 Gallica]</ref> au chapitre « Du Petum ou Herbe à la Reine » l'illustre d'une gravure intitulée ''Nicotiane ou Tabacum'', terminologie reprise ensuite par Linné pour créer son binôme<ref>{{ouvrage | prénom1 = Jean-Marie | nom1 = Pelt | lien auteur1 = Jean-Marie Pelt | titre = La cannelle et le panda. Les grands naturalistes explorateurs autour du monde | éditeur = Fayard | année = 1999 | pages totales = }}</ref>. La plante reçut de très nombreux noms parmi lesquels on peut citer « nicotiane », « médicée », « catherinaire », « herbe de Monsieur Le Prieur », « herbe sainte », « herbe à tous les maux », « panacée antarctique » et finalement « herbe à ambassadeur ».
 
C'est à la fin du {{XVIe siècle}} qu'apparaît le mot « tabac » : la première illustration botanique en est donnée par [[Nicolas Monardes]] en [[1571]]. En [[1575]], [[André Thevet]] donne un « pourtrait de l'herbe Petum ou Angoulmoisine » dans sa ''Cosmographie universelle'' (t II, livre XXI, chap VIII).
 
À la même époque, est publié un des premiers traités sur le tabac, vu alors comme une plante médicinale : ''L'instruction sur l'herbe petum (1572)'' par [[Jacques Gohory]].
 
Le [[Armand Jean du Plessis de Richelieu|Cardinal de Richelieu]] instaure une taxe sur la vente de tabac en 1629<ref>http://lettre-cdf.revues.org/278#ftn8</ref>. Colbert fit de sa production et de son commerce un monopole royal et à l'époque la production nationale est la plus développée d'Europe, avec des plantations dans l'Est, le Sud-Ouest, ainsi que dans les 4 îles des Antilles les plus peuplées : [[Saint-Christophe (île)|Saint-Christophe]], [[Martinique]], [[Guadeloupe]] et [[Saint-Domingue (colonie française)|Saint-Domingue]]<ref name="history">[http://books.google.fr/books?id=B7KmcMnG11kC&pg=PA155&dq=history+of+the+frensh+tobacco+monopoly&lr=&ei=53LgSJOzOZWyyQSav9zuCA&sig=ACfU3U28pTq5Ewh5qM7JzjFec4fWep4W2Q#PPA156,M1 ''Tobacco in History: The Cultures of Dependence'']</ref>.
 
À la fin du {{s-|XIX|e}} apparait un « tabac désintoxiqué », produit selon la « méthode Gérold », que les médecins suisses disent bien promouvoir, mais pas avant ''{{Citation|le jour où des expériences plus nombreuses et décisives nous auront montré la véritable innocuité du tabac traité par la méthode Gérold}}''<ref>Correspondance ''A propos du tabac désintoxiqué'', Bulletin général de thérapeutique médicale, chirurgicale, obstétricale et pharmaceutique 1902, n° 143. - Paris : Doin, 1902.voir p 635 </ref> faisant suite à un article du Dr Hisrschberg<ref>Bulletin général de thérapeutique médicale, chirurgicale, obstétricale et pharmaceutique 1902, paru le 15 mars 1902. - Paris : Doin, 190</ref>. M Bielefeld, 6 rue Thimonnier à Paris est présenté en 1902 comme l'un des premiers consommateurs de ce tabac en France et comme susceptible d'en citer des fournisseurs. On vend aussi des pipes et fume-cigares désintoxiquants<ref name=Gallica1910/>. Au début du {{s-|XX|e}}, à [[Lons-le-Saunier]] le docteur Parant crée et vend un ''tabac dénicotinisé''<ref>Dr. Parant, ''Dénicotinisation et désintoxication scientifiques du tabac'' ; imprimerie E. Rubat Du Mérac & cie, 1904 - 84 pages</ref> dont il faisait des cigares et du tabac à pipe et à cigarette, mais selon un journal français de l'époque, ''{{Citation| les produits de cette industrie obligée par la législation française à se tenir hors de nos frontières, n'arrivaient pas à se faire connaître en France, et recevaient de la douane l'accueil qu'on sait}}''<ref name=Gallica1910>Journal des débats politiques et littéraires, 1910/08/04, N°214) ([http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k483882j.texte Numéro 214 avec Gallica]</ref>.
 
Alors que de la nicotine et des extraits de tabac ([[décoction]], extraits de fumée) utilisés comme médicaments ont commencé à tuer des patients ou des animaux lors d'expérimentations animales, et après qu'on a commencé à la fin du {{s-|XIX|e}} à prouver qu'il existe une accoutumance et une dépendance au tabac<ref>Laurent, ''Le Nicolinisme'', 1893 </ref>{{,}}<ref>Mohio, Article : ''Tabac'' in Nouv. Dict. de Méd. et Chir. pratiques </ref>, quelques médecins commencent à étudier scientifiquement le tabagisme. On étudie d'abord ses effets sur la digestion avec par exemple une première thèse de médecine produite en [[1894]] par Kohos<ref>Kohos, thèse de médecine ; ''De la dyspepsie tabagique''. Th. Paris, 1894;</ref>. En [[1894]], la thèse de médecine du Dr Chéreau s'intéresse aux effets du tabac sur la gorge et la voix<ref>Chéreau, ''Sur quelques cas d'aphasie transitoire chez les fumeurs''. Th. Paris, 1894 </ref> avant que celle du Dr Pellet en [[1897]]<ref>Pellet, thèse de médecine, ''Les effets du tabac sur l'organisme''. Th. Montpellier,(1897)</ref> puis celle de Jaucent en [[1900]]<ref>Jaucent, thèse de médecine ; ''Le tabac, étude historique et pathologique''. Th. Paris, 1900</ref> ne s'intéressent aux effets généraux du tabac et de ses extraits sur l'organisme et ses fonctions.
Les travailleurs de l'industrie du tabac semblent également affectés, au point qu'en 1901, l'office du travail le considère comme un des ''poisons industriels''<ref>Office du travail, Ministère du commerce, de l'industrie, des postes et télégraphes, ''Poisons industriels'' Ed:Office du travail, Ministère du commerce, de l'industrie, des postes et télégraphes, Impr. Nation., 1901, 449 pages</ref> et 5 ans après, le Dr Amouroux et Prieur étudient respectivement certains de ses effets cancérigènes<ref>Amouroux, Étude expérimentale, sur l'athérome tabagique. Th. Toulouse, 1906 </ref> et cardiovasculaires (1906)<ref>Prieur, Thèse de Médecine ''Le tabac et l'appareil vasculaire''. Th. Paris, 1906</ref>. Trois ans plus tard, sur de solides bases expérimentales et cliniques la thèse du Dr Abel Gy (en 1909) complète leur travail<ref>Abel Gy (né le 20 sept 1877), thèse de médecine : [http://dds.crl.edu/loadStream.asp?iid=3953&f=1 ''Le tabagisme, étude expérimentale et clinique''], 29 avril 1909, Faculté de médecine de Paris </ref>, avec de quoi inquiéter ou préoccuper le monde médical quant aux effets de la toxicité du tabac qui semblent pouvoir négativement affecter la totalité des organes après un temps plus ou moins long<ref>Docteur Abel Gy (Ancien interne des Hôpitaux et Chef de Clinique à la Faculté de Médecine de Paris), [http://medicolegal.tripod.com/gy1913.htm L'Intoxication Par Le Tabac] (Paris: Masson et Cie, 1913)</ref> voire à mettre en question sa culture<ref>Vilmorin, ''Le tabac devant la Régie'', Bull. Soc, Nat. d'Agriculture de France, janvier 1907</ref>.
 
=== Calendrier ===
Dans le [[calendrier républicain]] français, le {{16e}} jour du mois de [[Messidor]] est dénommé jour du '''Tabac'''<ref>[[Fabre d'Églantine|Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine]], [http://books.google.fr/books?id=vVtWj-W-KP8C&printsec=frontcover&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false ''Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française''], {{p.|28}}.</ref>.
 
=== Ferme du tabac en 1674 ===
{{loupe|ferme du tabac}}
[[Fichier:Tabak Burley-Jupiter.JPG|thumb|Jeune plante de tabac]]
La culture du tabac devient un monopole et rapidement les gouvernants voient les rentrées d'argent qu'ils peuvent espérer des taxes sur le tabac. Ces taxes augmentent le prix de vente, tandis que la recherche d'un bénéfice rapide dicte un faible prix d'achat aux planteurs, à une époque où les rois souhaitent remplacer la culture du tabac aux Antilles par celle du sucre, beaucoup plus rentable, à l'image de ce qui s'est passé sur l'île de la [[Barbade]] britannique. PlusLa quecontrebande se développe sur les côtes et le nouveau monopole doit installer des acheteurs dans les ports pour acheter le tabac des Antilles françaises, c'estpuis lale stratégietabac de prix[[:w:Virginie de(État)|Virginie]], ventebeaucoup etmoins d'achatscher, quiauquel modifieles alorsconsommateurs enprennent profondeurgoût, laet productionqui mondialeprend deson tabacessor.
 
À la demande de Louis XIV, [[Jean-Baptiste Colbert|Colbert]] établit un [[monopole d'État|« Privilège de fabrication et de vente »]] en [[1674]], l'année de la création de la [[Compagnie du Sénégal]]. Les premières [[Manufacture des tabacs|Manufactures des tabacs]] sont fondées à [[Morlaix]], [[Dieppe (Seine-Maritime)|Dieppe]] et [[Paris]]. Le privilège est d'abord concédé à des particuliers dont le premier est [[Madame de Maintenon]]<ref>[http://books.google.fr/books?id=cpd5igMpvzgC&pg=PA284&lpg=PA284&dq=maintenon+tobacco+monopoly&source=web&ots=kOlqWgEQAn&sig=XxCwHeN__BjVzr-Qu3jsWViWZF8&hl=fr&sa=X&oi=book_result&resnum=3&ct=result ''The making of New World slavery: from the Baroque to the modern, 1492-1800 '']</ref> qui le revend, puis à la seule [[Compagnie des Indes]], au moment où celle-ci doit se retirer du commerce du sucre, relevant alors directement du roi et des ports qu'ils souhaitent favoriser.
 
La culture du tabac devient un monopole et rapidement les gouvernants voient les rentrées d'argent qu'ils peuvent espérer des taxes sur le tabac. Ces taxes augmentent le prix de vente, tandis que la recherche d'un bénéfice rapide dicte un faible prix d'achat aux planteurs, à une époque où les rois souhaitent remplacer la culture du tabac aux Antilles par celle du sucre, beaucoup plus rentable, à l'image de ce qui s'est passé sur l'île de la [[Barbade]] britannique. Plus que le monopole, c'est la stratégie de prix de vente et d'achats qui modifie alors en profondeur la production mondiale de tabac.
 
La contrebande se développe sur les côtes, en particulier sur l'île de Noirmoutier, et le nouveau monopole doit installer des acheteurs dans les ports d'Amsterdam et Liverpool, pour acheter le tabac des Antilles françaises, puis le tabac de [[Virginie (État)|Virginie]], beaucoup moins cher, auquel les consommateurs prennent goût, et qui prend son essor<ref name="history"/>.
 
=== {{s-|XVIII|e}} ===
[[Fichier:Tobacco.jpg|thumb|upright|Champ de tabac]]
En 1809, Louis-Nicolas Vauquelin, professeur de chimie de l'École de Médecine de Paris, isole un principe actif azoté des feuilles de tabac. La nicotine, quant à elle, sera identifiée quelques années plus tard.
 
Les planteurs de Virginie commencent à importer des esclaves grâce à la [[Compagnie royale d'Afrique]], créée en 1672. En trente ans, les importations françaises font plus que tripler, passant de 20 % à 70 % de la consommation intérieure de tabac. La Virginie représente à elle seule 60 % des importations françaises<ref name="history"/>. En échange, la monarchie anglaise tente d'empêcher les raids de flibustiers anglais sur les îles à sucre françaises. Cette politique subit cependant un coup d'arrêt à la fin du siècle lorsque les taxes sur l'exportation du tabac anglais augmentent de 150 %. En 70 ans, elles quadruplent, mais sans gêner encore la position dominante déjà acquise sur le marché<ref name="history"/>. Le port de Londres, qui a le monopole d'importation depuis 1624, a les moyens de rendre cette filière compétitive.
 
Dès le milieu du {{s-|XVIII|e}}, la [[Virginie (État)|Virginie]] contrôle l'essentiel du marché mondial. L'autre grand producteur est la colonie voisine du [[Maryland]], également soutenue par la [[dynastie Stuart]]. Afin de maîtriser les flux, la culture du tabac est prohibée dès [[1719]] dans toute la France, avec des condamnations qui peuvent aller jusqu'à la peine de mort. Exceptions : la [[Franche-Comté]], la [[Flandre (ancienne province française)|Flandre]] et l'[[Alsace]]. Elle le restera jusqu'en [[1791]]. En [[1809]], [[Louis-Nicolas Vauquelin]], professeur de chimie de l'École de Médecine de Paris, isole un principe actif azoté des feuilles de tabac. La [[nicotine]], quant à elle, sera identifiée quelques années plus tard. La [[cigarette]] est introduite en [[France]] vers [[1825]].
 
=== Tabagies ===
[[Image:Tabakskollegium-1.jpg|thumb|right|Tabagie du roi Frédéric-Guillaume de Prusse]]
Les '''tabagies''' (en allemand ''Tabakskollegium'') étaient des réunions réservées aux hommes au {{s mini-|XVIII|e}} et au {{s-|XIX|e}} pour discuter d'affaires entre eux, en particulier après la chasse. [[Frédéric-Guillaume Ier de Prusse|Frédéric-Guillaume {{Ier}} de Prusse]] y était fort assidu dans son [[château de Wusterhausen]], où il s'entourait de ses proches conseillers, en fumant de longues pipes.
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=== {{s|XX|e}} ===
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== Notes et références ==