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Diane Arbus concentre son activité à [[New York]] et ses alentours, photographiant des inconnus dans la rue. Fascinée par les personnages hors-normes, elle photographie également des [[travestissement|travesti]]s, des transsexuels, des handicapés mentaux, des [[jumeaux]], des nains, etc. En 1966, Diane Arbus contracte une hépatite, conséquence de sa méthode de travail très intimiste qui la menait souvent à avoir des relations sexuelles avec ses modèles. Cet événement marque le début de sa lente marche vers le suicide. En mélangeant le familier avec le bizarre, Diane Arbus dresse un portrait troublant de l'Amérique des années soixante. Elle s'attache pourtant à montrer que ces personnages étranges et atypiques, d'habitude considérés comme des "phénomènes de foire", sont avant tout des êtres réels, avec des habitudes et un train-train quotidien.
 
[[Fichier:Graffiti de les bessones de Diane Arbus al Carme, València.JPG|vignette|upright|[[Grafitti]] détournant la célèbre photographie ''IdenticalJumelles Twinsidentiques''.]]
Par ses photos, Diane Arbus révèle combien l'étrange peut surgir de n'importe où. La très célèbre photographie ''[[Identical Twins, Roselle, New Jersey, 1967|Jumelles identiques]]'' (Roselle, New Jersey, 1967) met en scène deux fillettes habillées de la même manière, robe en velours à large col blanc, qui regardent le spectateur droit dans les yeux, en souriant légèrement. Le spectateur est mal à l'aise car c'est le concept de l'identité, et plus précisément de l'unicité des êtres humains, qui est remis en question. [[Stanley Kubrick]] s'est d'ailleurs inspiré de ce cliché pour créer les jumelles du film ''[[Shining (film)|Shining]]''<ref>[http://lintermede.com/exposition-diane-arbus-jeu-de-paume-paris-photographie-retrospective.php Présentation de l'exposition Diane Arbus] au Jeu de Paume, à lire sur [http://www.lintermede.com L'Intermède]</ref>.
 
En 1967, elle participe à l'exposition ''« New Documents »'' qui se tient au [[Museum of Modern Art|Musée d'art moderne de New York]] avec des portraits qui côtoient les vues urbaines de [[Lee Friedlander (photographe)|Lee Friedlander]] et [[Garry Winogrand]]. Là encore, son travail apparaît comme un événement qui contribue à imposer la [[photographie documentaire]] comme un genre artistique propre, se distinguant du reportage.