« Mujje Tulye en Côte d'Ivoire/la pêche en Côte d'Ivoire » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
removing unecessary links |
correction |
||
Ligne 1 :
== Contexte ==
La pêche occupe
Il s'agit entre autres du Foufou, du Biêcosseu, de l'Alloco etc.
Ligne 11 :
</center>
== Pêche et artisanat, des
Les peuples côtiers, sont réputés pêcheurs en général. Ceux de
{| style="background:none;border:none;"
![[Fichier:Ossibissah, village de pêcheurs 25.jpg|link=https://fr.wikibooks.org/wiki/Fichier:Ossibissah,%20village%20de%20p%C3%AAcheurs%2025.jpg|thumb|Pêcheurs
![[Fichier:Ossibissah, village de pêcheurs 27.jpg|link=https://fr.wikibooks.org/wiki/Fichier:Ossibissah,%20village%20de%20p%C3%AAcheurs%2027.jpg|thumb|Artisan confectionant un filet de pêche]]
![[Fichier:Ossibissah, village de pêcheurs 40.jpg|link=https://fr.wikibooks.org/wiki/Fichier:Ossibissah,%20village%20de%20p%C3%AAcheurs%2040.jpg|thumb|Immense filet de pêche racommodé par
![[Fichier:Ossibissah, village de pêcheurs 41.jpg|link=https://fr.wikibooks.org/wiki/Fichier:Ossibissah,%20village%20de%20p%C3%AAcheurs%2041.jpg|thumb|
|}
== Levier économique de la Côte d'Ivoire ==
La '''Pêche en Côte d’Ivoire''' constitue un secteur
En vue de réduire cette dépendance, et compte tenu des ressources maritimes nationales limitées, les pouvoirs publics orientent leurs actions vers le développement de la pêche artisanale et en particulier vers l’aquaculture. Ils espèrent ainsi générer des revenus dans le milieu rural, y fixer des jeunes, exploiter le potentiel considérable constitué par les 150 000 ha de lagunes, les 350 000 ha de lacs, les nombreux bas-fonds propices à l’aquaculture et la riche faune aquatique renfermant plus d’une centaine de familles de poissons de plusieurs espèces.
D'une manière générale, la Côte d’Ivoire développe, une pêche maritime articulée principalement sur le [[w:Port autonome d'Abidjan|port de pêche d’Abidjan]] avec {{formatnum:156570}} tonnes de
==Historique==
[[Fichier:Partial Ivory & Gold Coasts of Africa including Angola.jpg|thumb|right|Representation de la Côte ouest africaine au XVIIIè siècle|link=https://fr.wikibooks.org/wiki/Fichier:Partial_Ivory_&_Gold_Coasts_of_Africa_including_Angola.jpg]]Les différentes tribus de l’hinterland ivoirien pratiquent depuis de nombreux siècles, la pêche continentale traditionnelle orientée vers l’autosubsistance.
Sur le littoral, la pêche artisanale lagunaire ou maritime se révèle également, une pratique très ancienne et, à tout le moins, antérieure à l'arrivée des explorateurs Portugais au {{s-|XV|e}}<ref name="Chauveau2">{{Article|langue = fr|auteur = Jean-Pierre Chauveau|titre = Une histoire maritime africaine est-elle possible ? Historiographie et histoire de la navigation et de la pêche africaines à la côte occidentale depuis le XVe siècle|périodique = Cahiers d'études africaines|numéro = 101-102|année = 1986|lire en ligne = http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/cea_0008-0055_1986_num_26_101_2172|pages = 191|volume = 26|consulté le = 7 octobre 2014}}</ref>. Particulièrement intenses sur l'embouchure du Rio de Laguoa (actuel Bandama en Côte d'Ivoire), les principaux foyers d’exploitation maritime restent actifs jusqu’à la fin du {{s-|XVI|e}} à l’avènement de la concurrence des autres nations maritimes européennes.
Particulièrement intenses sur l'embouchure du rio de Laguoa (actuel Bandama en Côte d'Ivoire). les principaux foyers d’exploitation maritime restent continûment actifs jusqu’à la fin du {{s-|XVI|e}} à l’avènement de la concurrence des autres nations maritimes européennes puis au {{s-|XVII|e}}, et connaissent une baisse de régime imposée par le développement des échanges et la traite esclavagiste<ref name="Chauveau2" />. Cependant, les rapports des administrateurs coloniaux du début du {{s-|XX|e}} corroborés par les témoignages d’anciens dans les villages, mentionnent toujours la présence de pêcheurs ivoiriens le long du littoral et permettent de constater que jusqu'à la fin des années quarante, seule une pêche dite "indigène" existe en Côte d'Ivoire<ref>(Les pêches piroguières en Afrique de l'Ouest : dynamiques institutionnelles : pouvoirs, mobilités, marchés, 2000, <abbr>p.</abbr> 103)</ref>.[[Fichier:Theodore Monod - Adrar de Mauritanie - Oued Akerdil - Décembre 1998.jpg|thumb|right|Théodore Monod, naturaliste ayant participé aux premières missions de recherche halieutique sur la côte ouest africaine|link=https://fr.wikibooks.org/wiki/Fichier:Theodore_Monod_-_Adrar_de_Mauritanie_-_Oued_Akerdil_-_D%C3%A9cembre_1998.jpg]]Cette activité de pêche est principalement le fait du groupe des "lagunaires" "Gold Coastiens", notamment les Fante ainsi que les Nzema et accessoirement les Alladian déployant en mer leurs petites pirogues. L’installation des Fante et des Nzema en qualité de pêcheurs est signalée dès le début du {{s-|XIX|e}} sur la moitié est du littoral et leurs activités commerciales dans le caoutchouc vers de la fin du siècle<ref>(Les pêches piroguières en Afrique de l'Ouest : dynamiques institutionnelles : pouvoirs, mobilités, marchés, 2000, <abbr>p.</abbr> 104)</ref>.▼
▲
Pour autant, le pouvoir colonial considère les pêcheries comme un enjeu économique. Ainsi, en échos à la création par le Gouverneur Roume, en 1906, de l’Office de recherche et d’organisation des pêcheries de l’Afrique Occidentale Française, et dans la droite ligne des missions de recherche halieutique « Gruvel » et « Monod », les autorités coloniales de Côte d’Ivoire mettent en place un dispositif institutionnel comprenant des services administratifs et techniques ainsi que des instituts de recherche animés par des experts spécialistes du domaine, en particulier des biologistes et techniciens de pêches. L’administration coloniale diligente des études à des fins statistiques et commerciales sur la filière, mais encore, organise la connexion du dispositif institutionnel avec le secteur privé colonial<ref>(Les pêches piroguières en Afrique de l'Ouest : dynamiques institutionnelles : pouvoirs, mobilités, marchés, 2000, <abbr>p.</abbr> 18)</ref>.
La pêche industrielle, quant à elle, débute au milieu du {{s-|XX|e}} peu après l'ouverture du canal de Vridi
|site = http://horizon.documentation.ird.fr|date = |consulté le = 6 octobre 2014|format = Pdf|auteur = Olivier Pezennec|auteur2 = Émile Marchal|auteur3 = Franpis-Xavier Bard|page = 1}}</ref>.
En parallèle à cette activité, dès 1955, le pouvoir colonial initie les premières tentatives d'aquaculture avec la création au sein du Service des
==Typologie==
===La pêche industrielle côtière===
La pêche industrielle côtière comprend en Côte d'Ivoire, la pêche au chalut, la pêche sardinière, thonière et crevettière.
==== La pêche au chalut ====
[[Fichier:Trawling Drawing.jpg|thumb|left|Schema du principe de la pêche au chalut|link=https://fr.wikibooks.org/wiki/Fichier:Trawling_Drawing.jpg]]Des chalutiers remorquant des filets de pêche en forme de vaste entonnoir font leur apparition de 1951 à 1954 à
En tout état de cause, depuis 1990, les chalutiers ivoiriens exploitent exclusivement le plateau continental ivoirien, dans les zones de Grand-Bassam, Jacqueville, Fresco, San Pedro et Tabou ; et pour l’essentiel, sur la bande des - 25 à - 50 m de profondeur. L’interdiction du chalutage à l’intérieur du premier mile à compter du 6 décembre 1960 pour protéger les juvéniles et prévenir les naufrages causés par la barre, sera portée à une limite de 3 miles en avril 1967 <ref name="Caveriviëlre2">{{Article|langue = fr||auteur1 = A. Caveriviëlre|auteur2 = J. Marcille|titre = La pêche industrielle en Côte d’Ivoire, Bilan et perspectives|périodique =La pêche maritime |année = août 1978|lire en ligne = http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_08-09/09356.pdf|pages = 2|volume =|consulté le = 27 octobre 2014}}</ref>.
Ainsi, la pêche au chalut exploite sur le plateau continental, un premier stock de poissons situé entre 10 et 50 m de profondeur et composé en majorité d’ombrines (Pseudotolithus senegalensis), de capitaines (Galeoides decadactylus) et de friture (Brachydeuterus auritus) ; ce stock fournit 75-80% des prises. Un second stock exploité plus en profondeur, entre 50 à 120 m est composé de poissons d’eaux froides, en majorité des Sparidés vivant en permanence sous la thermocline<ref name="Caveriviëlre2" />.
Il est cependant déploré, la petite taille des mailles des culs de chaluts utilisés en Côte d’Ivoire qui ne laissent pas échapper les plus petits poissons. Ceux-ci, en raison de leur forte capacité de croissance, auraient pu être capturés plus tard à un poids plus élevé<ref name="Caveriviëlre2" />.
Encouragés par la faiblesse du plateau continental qui abrite l'essentiel des ressources, mais aussi par la faible performance de leurs embarcations qui n'osent affronter les isobathes les plus profonds, les chalutiers effectuent souvent quelques incursions dans les zones habituellement réservées à la pêche artisanale. Ceci
Une quarantaine d’espèces de poissons sont capturées. Cependant, 80 % de ces captures sont
====La pêche sardinière====
[[Fichier:Saaur u0.gif|thumb|left|Sardinella aurita|link=https://fr.wikibooks.org/wiki/Fichier:Saaur_u0.gif]]Le [[w:Port autonome d'Abidjan|port de pêche d’Abidjan]] reste le seul point d’attache des sardiniers en Côte d'Ivoire. D'une manière générale, les sardiniers sont des embarcations construites en bois et vieilles de plus de 30 ans.
Les sardiniers équipés d’un sondeur, d’un radar et munis de senne coulissante longue de 1 200 à 1 300 m avec une chute de 50 à 70 m, effectuent leur pêche, sur la côte
Les espèces de poissons couramment capturées par les sardiniers sont au nombre de 23 et appartiennent à 16 familles différentes. Cependant, seules 6 espèces, dominées par ''Sardinella aurita'' (69,73%), constituent 97% des prises<ref name="Caveriviëlre2" />.
====La pêche thonière et crevettière====
Par ailleurs, il n’existe plus d’armement crevettier ou thonier national. Le seul navire de pêche « Azur »
En 2001, les captures débarquées ou transbordées à Abidjan sont évaluées à 110 000 tonnes, loin devant celles du port de Téma au Ghana (53 000 tonnes) ou encore celles de Dakar au Sénégal, 51 000 tonnes (2000). Abidjan, est de ce fait, en 2001, le premier port thonier d'Afrique de l’Ouest avec des captures réalisées par une quarantaine des senneurs d’origine ghanéenne, française et espagnole<ref>{{Lien web|langue = fr|titre = Informations sur l’aménagement des pêches dans la République de Côte d’Ivoirel|url= http://www.fao.org/fi/oldsite/FCP/fr/civ/body.htm|site = www.fao.org|date = janvier 2001|consulté le = 9 novembre 2014|auteur = |page = }}</ref>.
Ligne 77 ⟶ 69 :
Les pêches artisanales ivoiriennes regroupent d'une part, des pêches individuelles pratiquées surtout par les Nanakrou et les Alladian, et d'autre part, des pêches collectives réalisées par des Fante, des Awran et des Apolloniens. 85 % des pêcheurs sont Ghanéens. Qu'elles soient individuelles ou collectives, ces pêches sont réalisées au moyen de pirogues monoxyles.
Traditionnellement, La pêche individuelle - ou par équipe de deux - s'effectue au moyen de pirogues légères n'excédant pas 6 m de longueur, en utilisant communément, des lignes et en particulier, des palangres flottantes, des palangres de fond ou encore des palangres verticales. Elle peut également s'effectuer avec des éperviers, des casiers et des nasses à crustacés.
Les filets maillants sont utilisés assez rarement par les pêcheurs individuels. En revanche, ils sont l'apanage des pêcheurs collectifs. De nombreux types de filets maillants ont été identifiés. Leurs dimensions et leur maillage sont adaptés aux différentes espèces visées. On distingue des filets maillants dérivant de surface, ou encore des filets maillants de fond, posés dans une position perpendiculaire au courant<ref>{{Article|langue = fr|auteur = Domingo Jean |titre = Aspects de l'évolution récente des pêches artisanales en Côte-d'lvoire |périodique = : Norois |numéro = 106|année = Avril-juin 1980|lire en ligne = http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/noroi_0029-182x_1980_num_106_1_3885|pages = 181-198|consulté le = 9 novembre 2014}}</ref>.
|