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Les différentes tribus de l’hinterland ivoirien pratiquent depuis de nombreux siècles, la [[w:Pêche (halieutique)|pêche]] continentale traditionnelle orientée vers l’autosubsistance. Sur le littoral, la [[w:Pêche artisanale en Afrique de l'Ouest|pêche artisanale]] lagunaire ou maritime se révèle également, une pratique très ancienne et, à tout le moins, antérieure à l'arrivée des [[w:Exploration|explorateurs Portugais]] au {{s-|XV|e}}<ref name="Chauveau">{{Article|langue = fr|auteur = Jean-Pierre Chauveau|titre = Une histoire maritime africaine est-elle possible ? Historiographie et histoire de la navigation et de la pêche africaines à la côte occidentale depuis le XVe siècle|périodique = Cahiers d'études africaines|numéro = 101-102|année = 1986|lire en ligne = http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/cea_0008-0055_1986_num_26_101_2172|pages = 191|volume = 26|consulté le = 7 octobre 2014}}</ref>.
 
Particulièrement intenses sur l'embouchure du rio de Laguoa (actuel Bandama en Côte d'Ivoire). les principaux foyers d’exploitation maritime restent continûment actifs jusqu’à la fin du {{s-|XVI|e}} à l’avènement de la concurrence des autres nations maritimes européennes puis au {{s-|XVII|e}}, et connaissent une baisse de régime imposée par le développement des échanges et la [[w:Traites négrières|traite esclavagiste]]<ref name="Chauveau" />. Cependant, les rapports des [[w:Administrateurs coloniaux en Côte d'Ivoire|administrateurs coloniaux]] du début du {{s-|XX|e}} corroborés par les témoignages d’anciens dans les villages, mentionnent toujours la présence de pêcheurs ivoiriens le long du littoral et permettent de constater que jusqu'à la fin des années quarante, seule une pêche dite "[[w:Indigène|indigène]]" existe en Côte d'Ivoire<ref>{{harv|texte= (Les pêches piroguières en Afrique de l'Ouest  : dynamiques institutionnelles  : pouvoirs, mobilités, marchés, 2000|id= Chauveau|, <abbr>p=.</abbr> 103}})</ref>.
[[Fichier:Theodore Monod - Adrar de Mauritanie - Oued Akerdil - Décembre 1998.jpg|thumb|right|Théodore Monod, naturaliste ayant participé aux premières missions de recherche halieutique sur la côte ouest africaine]]
Cette activité de pêche est principalement le fait du groupe des "lagunaires" "Gold Coastiens", notamment les [[w:Fantis|Fante]] ainsi que les [[w:Appolos|Nzema]] et accessoirement les Alladian déployant en mer leurs petites pirogues. L’installation des Fante et des Nzema en qualité de pêcheurs est signalée dès le début du {{s-|XIX|e}} sur la moitié est du littoral et leurs activités commerciales dans le [[w:Caoutchouc (matériau)|caoutchouc]] vers de la fin du siècle<ref>{{harv|texte= (Les pêches piroguières en Afrique de l'Ouest  : dynamiques institutionnelles  : pouvoirs, mobilités, marchés, 2000|id= Chauveau|, <abbr>p=.</abbr> 104}})</ref>.
 
Les autorités coloniales, pour leur part, peinent à drainer sur les marchés qu'ils contrôlent, la production de cette pêche. Ils en déduisent qu’elle relève du secteur de l'autosubsistance<ref>{{harv|texte= (Les pêches piroguières en Afrique de l'Ouest  : dynamiques institutionnelles  : pouvoirs, mobilités, marchés, 2000|id= Chauveau|, <abbr>p=.</abbr> 105}})</ref>.
 
Pour autant, le pouvoir colonial considère les [[w:pêcherie|pêcherie]]s comme un enjeu économique. Ainsi, en échos à la création par le [[w:Ernest Roume|Gouverneur Roume]], en 1906, de l’Office de recherche et d’organisation des pêcheries de l’Afrique Occidentale Française, et dans la droite ligne des missions de recherche halieutique « [[w:Jean Abel Gruvel|Gruvel]] » et « [[w:Théodore Monod|Monod]] », les autorités coloniales de Côte d’Ivoire mettent en place un dispositif institutionnel comprenant des [[w:Administration|services administratifs]] et techniques ainsi que des [[w:Institut de recherche|instituts de recherche]] animés par des [[w:expert]]s spécialistes du domaine, en particulier des [[w:biologiste|biologiste]]s et techniciens de pêches. L’administration coloniale diligente des études à des fins statistiques et commerciales sur la filière, mais encore, organise la connexion du dispositif [[w:Institution|institutionnel]] avec le [[w:secteur privé]] colonial<ref>{{harv|texte= (Les pêches piroguières en Afrique de l'Ouest  : dynamiques institutionnelles  : pouvoirs, mobilités, marchés, 2000|id= Chauveau|, <abbr>p=.</abbr> 18}})</ref>.
 
La [[w:pêche industrielle|pêche industrielle]], quant à elle, débute au milieu du {{s-|XX|e}} peu après l'ouverture du canal de [[w:Vridi|Vridi]]. Elle se développe assez rapidement puis avec l'adoption des Zones économiques exclusives (ZEE) et l'épuisement du gisement de la principale espèce, Sardinella aurita (« sardine »), l'activité de la flottille baisse fortement. Elle se développe assez rapidement puis avec l'adoption des [[w:Zone économique exclusive|Zones économiques exclusives]] (ZEE) et l'épuisement du gisement de la principale espèce, [[w:Sardinella aurita|Sardinella aurita]] (« sardine »), l'activité de la flottille baisse fortement. Au même moment, et en partie pour contrebalancer le déficit de production, il est noté une importante augmentation des importations de poissons pêchés par les flottilles étrangères dans des eaux lointaines<ref>{{Lien web|langue = fr|titre = Les espèces pélagiques côtières de Côte d'Ivoire - ressources et exploitation|url = http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_7/divers2/37720.pdf