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l'oscillation n'est pas en général harmonique. Il est usuel de poser:
 
<math> v^2(s) = 2g(H − h(s)): = (s^2 − a^2(H))^2NN^2(s)</math>, et s=a(H).cosφ.Ainsi:
 
<math>t= \int_0^{\phi}\frac{du}{N[a(H)cos(u)]}</math>
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la fonction N(s) (en Hertz) étant généralement bornée:N1 < N < N2 , alors T2 < T(H) < T1.
 
* Le cas du pendule cycloïdal, vu dans le paragraphe précédent, est le plus facile, car N(s)= cste = No , donc T(H)= cste= To.
 
* Niveau plus élevé : Le cas du pendule simple , beaucoup plus difficile à analyser, est assez banal ( on dit générique ): si la cuvette présente un sommet arrondi concave, de hauteur Hmax, alors usuellement T(H) tend vers l'infini logarithmiquement quand H tend vers Hmax . Cet effet de ralentissement est appelé effet Ramsauer en physique nucléaire et a son correspondant en mécanique quantique. Il ressemble beaucoup à l'effet "soliton" , analysé dans l'article pendule simple:
 
soit la décomposition en série de Fourier de s(t):

<math>s(t)= \Sigma b_n cos [\frac{2\pi n t}{T(H)}]</math>,
 
le taux d'harmoniques est pratiquement non décroissant jusqu'à une valeur \aleph_0(H), puis s'écroule exponentiellement (donc très vite),dès que n > \aleph_0(H) : cela est essentiellement dû au caractère indéfiniment dérivable de s(t), c'est à dire à la "régularité" de la cuvette ( cf Appell, mécanique, 1915).
 
 
* {{Note annexe : préciser, néanmoins, qu'il ne faudrait pas croire que l'anharmonicité soit toujours dû à ce mécanisme de ralentissement T(H); on connaît des cas de cuvettes (non-symétrique) où T(H) = cste= To , mais où l'anharmonicité devient très grande ( la fonction périodique s(t) ressemble alors à de la houle très pointue; un exemple est V(x) = x -sqrt(x)),étudié en physique des plasmas)]].
 
* Enfin , il reste les cas où V(x) présente des singularités : le cas évident est celui d'une particule simplement bloquée entre deux murs reflecteurs: |x|<a .
 
Alors on a évidemment la vitesse v(x) constante (au signe près), égale à sqrt( 2E/m) et la période T(E) = 2 a/sqrt(2E/m). L'analyse de Fourier de s(t), qui est une fonction "triangle", donne des coefficients qui décroissent comme 1/n^2 et non pas exponentiellement.
 
* D'autres types de puits de potentiel plus complexes existent [ on pensera à (exp-x²).x^10.(x-a)².sin a²/(x-a)², où le nombre de racines de V'(x) augmente indéfiniment quand x tend vers a] :
 
ces problèmes à plusieurs "fenêtres de sortie" donneront du mal à être quantifiés en mécanique quantique : c'est le problème des barrières de potentiel double , voire triple en radio-activité.
 
Fin de note annexe}}.
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Quelques cas de cuvettes symétriques
 
===Quelques cas de cuvettes symétriques===
* La cuvette soliton : U(x) = -g²/ch²x
 
* La cuvette soliton : U(x) = -g²/ch²x
 
On trouve : x(t) = argsh [sha.sin wt] ; avec sha = sqrt[(g²+E)/(-E)] et la période T(E) = sqrt(2).Pi/ sqrt(-E)
 
* la cuvette soliton modifiée : U(x) = g²/sin²(x)
 
On trouve : x(t) =arc cos (cosa .cos wt) avec cosa = sqrt(1-g²/E) et la période T(E) = sqrt(2)Pi/sqrt(E)
 
* la cuvette de Jacobi : U(x) = g²/sn(x,k)
 
On trouve la période T = 4/c K(k") avec c²= 2(E-g²k²) et k" =k²(E-g²)/(E-g²k²), K(k) étant la fonction elliptique de première espèce.
 
* la cuvette U(x) =g².ch(2x) :
 
On trouve la période d'oscillation T = 4/a K(k) , avec a = sqrt(E+g²) et k² = (E-g²)/(E+g²)
 
* Remarque : par symétrie de Corinne, à ces cuvettes correspondent des barrière de potentiel , dont on peut évaluer en mécanique quantique l'effet tunnel ; c'est une des raisons de trouver un maximum d'exemples pour pouvoir interpréter nombre d'expériences.
 
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Détermination de h(s) gràce à l'observation de T(H)
 
===**Détermination de h(s) gràce à l'observation de T(H)===
Cela s'appelle résoudre un problème inverse. Landau et Lifschitz ( mécanique, ed Mir) traite ce problème difficile.
 
Cela s'appelle résoudre un problème inverse. Landau et Lifschitz ( mécanique, ed Mir) traite ce '''problème difficile'''.
 
La notion mathématique qui s'applique bien ici est la notion de dérivée fractionnaire d'ordre 1/2, dite d'Abel. En fait c'est la fonction réciproque s(h) que l'on détermine ( on a déjà vu dans le cas du pendule simple que h (et non s) est la bonne fonction inconnue, et alors on en déduit s(h(t)) ):la formule est :
 
<math>s(h) = \frac{1}{2\pi}\sqrt g \int_0^h \frac{T(H)dH}{\sqrt{h-H}}</math> ,
 
dont on vérifie immédiatement l'homogénéité s= sqrt(gHo)To. Voir ci-dessous la démonstration.
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===Expérimentation===
 
Ayant récupéré la courbe T(H) expérimentalement, il n'est pas trop difficile sur une calculette de programmer la courbe précedente s(h). C'est en principe ce qui termine un Travail Pratique expérimental. Le soin à apporter au tracé de T(H) n'est pas trop crucial, mais on a parfois des surprises!
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quelques vérifications de cas connus
 
===quelques vérifications de cas connus===
* la cuvette de Torricelli ( cf diagramme horaire)avec T=4sqrt(2H/gsinα: s= h/sinα.
* la cycloïde isochrone : s(h) telle que s^2(h) = 16 a h.
* et aussi toutes les cuvettes de potentiel en V(x) = x^k , qui satisfont automatiquement au théorème du viriel, dont
* le mouvement de Kepler : T² =a³ = 1/(-E)³ , qui donne bien U ~ -1/|s|.
* si on rajoute la barrière centrifuge, la cuvette est non symétrique, mais le raisonnement ( adapté)donne bien , quel que soit le moment cinétique, le résultat, U ~ -1/r.
* la cuvette h= Ho tan²(s/a) qui donne: gT² : = 4π².a²/(Ho+H).
 
* la cuvette de Torricelli ( cf diagramme horaire)avec T=4sqrt(2H/gsinα: s= h/sinα.
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* la cycloïde isochrone : s(h) telle que s^2(h) = 16 a h.
* et aussi toutes les cuvettes de potentiel en V(x) = x^k , qui satisfont automatiquement au théorème du viriel, dont
* le mouvement de Kepler : T² =a³ = 1/(-E)³ , qui donne bien U ~ -1/|s|.
* si on rajoute la barrière centrifuge, la cuvette est non symétrique, mais le raisonnement ( adapté)donne bien , quel que soit le moment cinétique, le résultat, U ~ -1/r.
* la cuvette h= Ho tan²(s/a) qui donne: gT² : = 4π².a²/(Ho+H).
 
 
démonstration de la formule
 
===démonstration de la formule===
 
La primitive fractionnaire 1/2 de la dérivée f'(x) est la dérivée 1/2 de f(x) (Théorème de réciprocité d'Abel);
Ligne 200 ⟶ 202 :
mais on peut opter pour une démonstration sans l'artillerie lourde ( des dérivées fractionnaires!); voici celle empruntée à Landau (on a pris g=1) :
 
* remarquer que <math>\int_a^b \frac{dx}{\sqrt{(b-x)(x-a)} }= \pi</math>
 
(penser à HM²= HA.HB, dans le triangle-rectangle AMB, inscrit dans le demi-cercle de diamètre AB : alors dx/HM = dφ ; d'où la réponse).
 
* remarquer que T(H) s'écrit <math>T(H) = \int_0^H \frac{s'(z)dz}{\sqrt{H-z}}</math> , et donc
* <math>T(H)/ sqrt(h-H) = \int_0^H (ds/dz) \frac{dz}{\sqrt{(h-H)(H-z)}}</math>,
 
soit en intégrant sur la nouvelle variable H, de 0 à h, puis en intervertissant l'ordre d'intégration , d'abord en H , puis en z, l'obtention de la formule de réciprocité d'Abel.
 
On pourra s'exercer avec les résultats précédents.
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==Cuvettes non symétriques==
 
Il suffit de remarquer avec Newton que seule importe la section du puits de potentiel V(x) par la droite d'énergie E. On se ramène alors, " à la Cavalieri", à un puits de potentiel symétrique.
Ligne 218 ⟶ 220 :
Sont de ce type :
 
* le potentiel (1-2)(dit de Newton radial ou de Leibniz),-g²/x + h²/x²
* le potentiel harmonique: g² x² +h²/x²
* le potentiel de Lenard-Jones(6-12),
* le potentiel interatomique dans une molécule diatomique, dit de Morse :
 
U(x) = g²(2exp(x) + exp(-2x) -3 )
 
* le potentiel nucléaire :
 
U(x) = g²/sh²x -h²/ch²x
 
* Remarque : U(x)=-g².x^4 amène la particule à l'infini en un temps fini ; c'il est donc assez irréaliste d'avoir des telles forces répulsives.
 
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====Remarque : supersymétrie====
 
à compléter éventuellement
Ligne 240 ⟶ 242 :
 
Évidemment, il se trouve que l'oscillateur harmonique radial et l'atome de Rutherford en font partie.
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====Formule de perturbation====
 
Très souvent en physique, le puits de potentiel est légèrement perturbé par l'adjonction d'un paramètre que l'on peut contrôler ( champ magnétique:effet Zeeman classique; champ électrique: effet Stark classique, etc.).Il est alors intéressant de savoir quelle est la nouvelle période T(H).
Ligne 248 ⟶ 250 :
La règle est la suivante :
 
* soit le mouvement non perturbé s(t,H), de période T(H). Dans le plan de phase, l'orbite fermée, d'énergie H est décrite dans le sens rétrograde avec la période T(H) en enserrant une aire IS(H),( en joule.seconde), appelée l'Action IS(H). UN résultat classique de mécanique hamiltonienne est T(H) =~ dIdS/dH.
* Soit le nouveau potentiel V(x) + k V1(x), où k est un réel sans dimension très petit.
* soit k.I1S1(H) la petite action (en joule.seconde)= T(H).[moyenne temporelle de k V1(x)].
* La variation de période T1(H) est:
 
<math>T_1(H) = - \frac{dI_1dS_1}{dE}</math>, avec E= 2gH.
 
* si on veut le deuxième ordre, en k², il faudra rajouter :
 
+<math> (1/2!).k²^2. \frac{d^2I_22S_2(E)}{dE^2}</math> avec I2S2 (en joule².seconde) = T(H).[moyenne temporelle de V1²(x)]; etc.
 
'''Application''': la formule de Borda du pendule simple est retrouvée: En effet , les calculs montrent que <math>T_1 =T_o \cdot \frac{\theta_o^2}{16}</math>
 
On trouve aussi les formules du ressort mou , ou du ressort dur. On pourra aussi tester les développements limités des formules exactes des puits de potentiel précédents.