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{{Histoire du clavier alphabétique}}
 
Les instruments de musique à clavier peuvent être plus nombreux que ce que peut croire le néophyte. On trouvera notamment {{w|Liste_des_instruments_à_clavier_en_musique_classique|une liste de ces instruments sur wikipediaWikipédia}}.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_instruments_%C3%A0_clavier_en_musique_classique
 
ansDans ce livre on se consacrera uniquement aux technologies ayant préexisté aux claviers alphabétiques.
 
*[[/Instruments de musique à clavier|Instruments de musique à clavier]]
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Le plus ancien de ces instruments à clavier pourrait être le virginal.
Par rapport aux instruments précédents, comme la harpe, cet apporte une amélioration technique, le clavier, dont on peut pense qu'il simplifie à la fois le toucher des cordes et l’identification des notes.
Toutefois, le nombre de touche (41 ou un peu mois) est voisin du nombre de corde d'une harpe celtique (32 ou 38 cordes d'après wikipediaWikipédia), ce qui permet d'adresser trois octaves environ.
 
La Psaltérion, instrument à cordes frappées est toutefois considéré comme le prédécesseur plausible d'un instrument à clavier.
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== La clavecin ==
 
Un '''clavecin''' est un [[instrument de musique]] [[instrument à cordes|à cordes]] muni d'un ou plusieurs<ref group="note">deux ou exceptionnellement trois</ref> [[clavier (musique)|claviers]] dont chacune des cordes est « pincée » par un dispositif nommé [[Sautereau (clavecin)|sautereau]].
 
Terme générique, il désigne différents instruments d'une même famille, distincts par leur structure, leur forme, leurs dimensions ou leur timbre, chacun d'entre eux ayant souvent un nom spécifique. Le mot « clavecin », au sens restrictif, désigne alors le plus grand, le plus complet et le plus techniquement développé d'entre eux, généralement appelé « grand clavecin ».
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=== Le(s) clavier(s) du clavecin ===
[[Fichier:EtendueClavecin.JPG|thumb|center|upright 4|Clavier à étendue de 5 octaves Fa0 à Fa5 : correspondance des touches et des notes]]
Le clavecin possède un ou deux [[clavier (musique)|claviers]] voire trois de manière très exceptionnelle<ref>[[Hieronymus Albrecht Hass]] en a construit un en 1740 cf Mercier-Ythier, ''op.cit.'' pages 103, 110 ; un instrument de [[Bartolomeo Cristofori]] possède aussi 3 claviers après transformation cf Mercier-Ythier, ''op.cit.'' page 38</ref>. Leur étendue n'est pas normalisée, elle est inférieure à celle du piano et varie généralement entre 4,5 et 5 octaves, soit de 56<ref group="note">dans ce cas, souvent de Sol0 à Ré5</ref> à 61 notes<ref group="note">cette étendue réduite correspond aux exigences effectives du répertoire, jusqu'à [[Johann Sebastian Bach|Bach]] et [[Domenico Scarlatti|Scarlatti]]</ref> : souvent de Fa0 à Fa5 (anglais/allemand : FF à f<nowiki>'''</nowiki>, américain : F1 à F6). ''N.B. le la3 correspond au diapason, 440 Hz (classique) ou 415 Hz voire 392 Hz (baroque) ; le do4 définit le module des cordes''.
 
Le clavier supérieur, s'il existe, est en retrait par rapport au clavier principal et peut, selon la disposition, s'accoupler comme dans l'orgue, au clavier inférieur (ou clavier principal).
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La présence de plusieurs claviers rend le clavecin particulièrement adapté à la musique ancienne où le contrepoint est important : chaque main peut jouer sur un clavier différent sa propre ligne mélodique indépendante. Elle permet aussi de jouer sur les oppositions de timbre entre les différentes sections d'une même pièce.
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Les touches diatoniques ou naturelles s'appellent les [[marche]]s. Les touches chromatiques ([[dièse]]s ou [[bémol]]s) s'appellent [[feinte]]s.
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Les marches plaquées d'os, d'ébène ou de poirier noirci, sont ornées en bout de touche (faisant face à l’instrumentiste) de diverses façons : soit de frontons trilobés sculptés dans la masse de la touche, ou de parchemin sur fond d'étoffe, d'arcades tournées en buis, d'une moulure, voire d'arcades en cuir gaufré…
 
=== Le mécanisme du clavecin ===
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=== Le mécanisme du clavecin===
[[Image:Clavecin sautereau.svg|left|thumb|200px|Schéma d’un sautereau (seule la partie supérieure est représentée) : 1- corde ; 2- axe de la languette ; 3- languette ; 4- plectre ou bec ; 5- étouffoir.]]
[[Image:Clavecin sautereau fonctionnement.svg|right|thumb|450px|Fonctionnement du sautereau : 1- chapiteau 2- feutre 3- étouffoir 4- corde 5- plectre ou bec 6-languette 7-axe de la languette 8-ressort en soie de sanglier 9- sautereau 10- escamotage de la languette et du bec - '''A''' : touche au repos, l'étouffoir repose sur la corde et l'empêche de vibrer - '''B''' : enfoncement de la touche : le sautereau s'élève contre la corde et fléchit - '''C''' : le sautereau lâche la corde qui se met à vibrer (émission du son), le sautereau vient en butée contre le chapiteau - '''D''' : la touche relâchée, le sautereau redescend par son poids, la languette s'escamote par rotation vers l'arrière au passage de la corde, l'étouffoir reviendra arrêter la vibration de la corde]]
 
L'élément principal du mécanisme du clavecin est une lamelle de [[bois]] dur<ref group="note">généralement du poirier</ref> appelée [[Sautereau (clavecin)|sautereau]] qui se présente verticalement au-dessus de la partie arrière (cachée) de la touche.
 
Il est maintenu dans cette position par les [[Registre (clavier)|registres]] disposés horizontalement et parallèlement au(x) clavier(s). Les registres sont généralement au nombre de deux par rang de sautereaux : celui du bas est fixe ; celui du haut est mobile et peut se déplacer latéralement de quelques millimètres, permettant de mettre en action ou non le rang de sautereaux correspondant. Dans les instruments les plus simples, ne possédant qu'un rang de sautereaux, il n'y a pas de registre mobile (l'unique jeu de sautereaux étant toujours actif). Les registres sont percés d'orifices rectangulaires, éventuellement garnis d'une basane, au travers desquels le sautereau peut coulisser librement, mais avec un jeu très ajusté, de bas en haut.
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La touche constitue un [[levier (mécanique)|levier]] : lorsque le claveciniste appuie sur son extrémité, l'autre extrémité se soulève et fait monter le sautereau muni d'un bec qui va « pincer » la [[Corde (musique)|corde]] correspondante.
 
À l’extrémité supérieure du sautereau se trouve une petite languette de bois dur<ref group="note">généralement du houx</ref> articulée de façon [[élastique]] (ressort en [[soie]] de [[sanglier]]) sur le sautereau et munie du « [[bec]] » ou « [[plectre]] » (en [[Plume (oiseaux)|plume]] de [[Corvus|corbeau]], en [[cuir]] ou en [[matière plastique|plastique]]) qui soulève la corde. Lorsque le sautereau continue à s’élever, le bec se [[courbe]] progressivement puis finit par « lâcher » la corde ainsi mise en [[vibration]]. Le ''chapiteau'', barre de bois placée horizontalement au-dessus des rangées de sautereaux, limite leur déplacement vertical.
 
Lorsqu'on cesse d'appuyer sur la touche, la queue de la touche revient sur le châssis du clavier ; le sautereau retombe et le bec repasse sous la corde, mais sans bruit (ou presque) grâce à la conception de l'[[articulation (musique)|articulation]] de la languette et du sautereau : la languette s’escamote vers l’arrière, et revient ensuite à sa place grâce au [[ressort]]. Le sautereau redescend en position basse, l'étouffoir en drap de laine vient reposer sur la corde pour faire cesser le son.