« La Grande Chasse aux sorcières, du Moyen Âge aux Temps modernes/L’emprise des laïcs sur les procès de sorcellerie » : différence entre les versions

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Précisons qu’avant Latran IV, la justice était rendue par un juge unique qui ne disposait d’aucun moyen d’enquête et devait être saisi par un plaignant. Au cas où la vérité ne se ferait pas jour, l’accusé devait se soumettre à une ordalie (épreuve pour vérifier qu’il a la faveur de Dieu). Latran IV remplace cette procédure par la procédure inquisitoriale basée sur l’enquête et la preuve inspirée par les codes romains.
 
Cette nouvelle procédure se base sur le témoignage, l’aveu ou la preuve. La preuve est impossible aà apporter dans les procès de sorcellerie et les gens redoutent de témoigner effrayés par les pouvoirs des accusés. Ainsi, le manque de témoin encourage à prendre en considération la rumeur et la suspicion. De plus, les aveux deviennent indispensables et ils sont le plus souvent arrachés par la torture.
 
De plus en plus, les procédures s’unifient et sont fixées par des pouvoirs centraux. Les tribunaux ecclésiastiques prennent le pas sur les tribunaux civils en ce qui concerne les maléfices. Puis, progressivement, vers les {{s2-|XV|e|XVI|e}}, les tribunaux civils reprennent le dessus. Les tribunaux religieux ne pouvant pas, le plus souvent, punir sévèrement, délèguent une partie du jugement aux tribunaux civils. À partir de là, le pouvoir civil va se renforcer avec une évolution centralisatrice du droit — citons le Carolina, code pénal du Saint-Empire germanique.