« Philosophie/Vérité » : différence entre les versions
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Première naïveté : si la ressemblance ou l'analogie peuvent être conçue comme un certain type de correspondance, l'inverse n'est nullement vrai - le rapport de correspondance est plus large. Par exemple, si le contenu de mon panier de courses ''correspond'' bien à la liste que l'on ma fournie, je n'ai aucun besoin de supposer de ''ressemblance'' entre la liste, ou ce qu'elle indique, et le contenu du panier (on peut comparer la situation à celle où l'on me fournirait une photo du panier de course rempli et où l'on me dirait que mon panier devra vraiment ''ressembler'' à celui de la photo). Il n'est nul besoin non plus d'affirmer une analogie structurelle entre le contenu de mon panier et la liste - c'est une théorie possible, mais peut-être pas la plus simple ni a plus efficace.
Deuxième naïveté : un fait n'est pas réductible à une perception ou a un ensemble de perceptions (cette exigence de type Humien ou positiviste logique est fondée sur des présupposés injustifiés, qui, comme cela est maintenant bien documenté, disqualifieraient certains faits scientifiques solidement établis). Ainsi, pour reprendre un exemple donné plus haut, la proposition selon laquelle, dans des conditions normales, l'eau bout à cent degré renvoie non seulement
L'idée de la vérité comme correspondance ou adéquation n'est nullement naïve. Elle est certes en bute à des difficultés considérables, mais celles qui sont ici mentionnées sont plutôt le fruit d'une double mésinteprétation.
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