« Tribologie/Genèse des frottements » : différence entre les versions

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La première idée est l'exiguïté des zones de contact : les mesures de Bowden pour une aire théorique de contact de 21 cm² (telle que l'on pourrait la dessiner sur un plan) donnent le tableau ci-contre
 
L'aire réelle de contact est mesurable à partir de la résistance électrique. Elle est minuscule, indépendante de l'aire théorique, et dans un large domaine elle varie proportionnellement à la charge. Il en résulte de '''très fortes pressions''' (ici, 1 000 {{nombre|1000|N/mm²}}) qui, paradoxalement, ne changent guère avec la charge.
 
C'est par ailleurs au voisinage des petites zones de contact que la puissance perdue par frottement se transforme en chaleur. Si des phénomènes comme le polissage montrent que l'on atteint au moins la température de fusion du matériau le plus fusible, certains auteurs parlent de [[w:plasma|plasma]] (milieu gazeux ionisé avec des concentrations électroniques et ioniques à peu près équilibrées), avançant des valeurs telles que 100 000 {{nombre|100000|°C}}, sur des épaisseurs de quelques dizaines de diamètres atomiques. De toute manière, les températures sont très élevées.
 
Les fortes pressions et les fortes températures sont deux facteurs favorables à la diffusion mutuelle des atomes des deux pièces. Elles se produisent ici simultanément. '''Si une filiation cristalline est possible, des micro soudures se forment et il faut les cisailler ou les arracher pour que le glissement se poursuive'''.
 
Cela différencie deux modes de frottement, le frottement par cisaillement, acceptable, et le frottement par soudure, généralement très néfaste, dont nous reparlerons à propos de l'usure. Dans les cas extrêmes il y aura grippage, arrêt du mouvement relatif par frottement interfacial.
 
 
== Energie de déformation ==