« Psychologie cognitive pour l'enseignant/L'apprentissage de la lecture » : différence entre les versions
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* et une autre qui postule un stockage séparé en deux lexiques mentaux, et deux mémoires pour le sens.
==Acquisition du vocabulaire==▼
==Accès au lexique mental ==▼
Le lexique mental se développe progressivement au fur et à mesure du temps : plus un enfant devient grand, plus il connait de mots. Pour pouvoir parler de manière fluide, un élève doit connaitre environ 4000 à 5000 mots dans la langue étrangère à apprendre. En conséquence, tout apprentissage d'une langue étrangère voire de la langue maternelle, nécessite de connaitre un nombre suffisant de mots.▼
[[File:Chart_updated.jpg]]▼
La taille du lexique mental joue beaucoup sur les performances scolaires ultérieures. Pour en donner une illustration, on peut dire que la corrélation entre moyenne scolaire et le nombre de mots connus lors de l'entrée en classe de 5ème est de 0.72. La corrélation est la même avec le taux de redoublement 4 ans plus tard, ce qui est plus élevé que les corrélations avec les tests de QI ou de raisonnement (0.50)[2].▼
===Audition===▼
La mémorisation des mots implique fortement l'audition, et notamment la mémoire de travail auditive : la fameuse boucle phonologique. Des études ont montré une corrélation entre le développement de la boucle phonologique et développement du langage: plus notre boucle phonologique fonctionne bien, plus il est facile de mémoriser des mots. De plus, des études faites sur des patients ayant une boucle phonologique atteinte par des lésions cérébrales montrent que ceux-ci ont de fortes difficultés à acquérir la vocabulaire d'un nouveau langage, alors que leur mémoire verbale à long terme n'est pas touchée.▼
===Automatisation===▼
Mais les expériences sur montrent clairement que plus l'élève apprend à lire, plus la lecture devient économe en attention. Au tout début de l'apprentissage, les enfants lisent un nombre limité de mots par minutes. Puis, la lecture s'automatise progressivement : l'élève devient capable de reconnaitre les mots ou portions de mots de plus en plus vite, sans devoir les découper en sons et les déchiffrer consciemment. ▼
[[File:Reading_speed_by_age.jpg]]▼
En somme, l'automatisation et la répétition sont une bonne chose pour l'apprentissage de la lecture ou d'une langue étrangère. C'est ce processus d'automatisation qui permet de devenir un bon lecteur, quelque soit la langue : il est impliqué dans l'usage de la bonne orthographe d'un mot, dans l'usage correct de la grammaire, dans la vitesse de lecture, et j'en passe.▼
L'accès au lexique mental, à savoir le processus de reconnaissance des mots, est activement étudié de nos jours. Une chose est certaine, ce processus ne voit pas des mots entiers : les mots sont perçus par morceaux. L'attention sélective est responsable de cet effet : notre œil ne peut voir précisément que sur une portion très limitée du champ de vision, la vision étant totalement floue en dehors de cette zone.
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En somme, un professeur doit faire attention au langage qu'il utilise. Les mots utilisés dans les explications doivent être connus de l'élève, et doivent être simples, fréquents. De plus, il n'utilise pas d'expressions vagues ou ambiguës du style : "une sorte de...", "un espèce de...", etc.
▲==Acquisition du vocabulaire==
▲Le lexique mental se développe progressivement au fur et à mesure du temps : plus un enfant devient grand, plus il connait de mots. Pour pouvoir parler de manière fluide, un élève doit connaitre environ 4000 à 5000 mots dans la langue étrangère à apprendre. En conséquence, tout apprentissage d'une langue étrangère voire de la langue maternelle, nécessite de connaitre un nombre suffisant de mots.
▲[[File:Chart_updated.jpg]]
▲La taille du lexique mental joue beaucoup sur les performances scolaires ultérieures. Pour en donner une illustration, on peut dire que la corrélation entre moyenne scolaire et le nombre de mots connus lors de l'entrée en classe de 5ème est de 0.72. La corrélation est la même avec le taux de redoublement 4 ans plus tard, ce qui est plus élevé que les corrélations avec les tests de QI ou de raisonnement (0.50)[2].
▲===Audition===
▲La mémorisation des mots implique fortement l'audition, et notamment la mémoire de travail auditive : la fameuse boucle phonologique. Des études ont montré une corrélation entre le développement de la boucle phonologique et développement du langage: plus notre boucle phonologique fonctionne bien, plus il est facile de mémoriser des mots. De plus, des études faites sur des patients ayant une boucle phonologique atteinte par des lésions cérébrales montrent que ceux-ci ont de fortes difficultés à acquérir la vocabulaire d'un nouveau langage, alors que leur mémoire verbale à long terme n'est pas touchée.
▲===Automatisation===
▲Mais les expériences sur montrent clairement que plus l'élève apprend à lire, plus la voie d'adressage est utilisée. En conséquence, la lecture utilise une voie économe en attention : les ressources attentionnelles libérées peuvent alors servir à mieux comprendre le texte lu. Ainsi, plus un enfant sait déchiffrer vite et bien, plus il sera capable de comprendre le texte qu'il lit<ref>Perfetti, 1988</ref><ref>Yuill et Oakhill, 1991</ref>.
▲Au tout début de l'apprentissage, les enfants lisent un nombre limité de mots par minutes. Puis, la lecture s'automatise progressivement : l'élève devient capable de reconnaitre les mots ou portions de mots de plus en plus vite, sans devoir les découper en sons et les déchiffrer consciemment.
▲[[File:Reading_speed_by_age.jpg]]
▲En somme, l'automatisation et la répétition sont une bonne chose pour l'apprentissage de la lecture ou d'une langue étrangère. C'est ce processus d'automatisation qui permet de devenir un bon lecteur, quelque soit la langue : il est impliqué dans l'usage de la bonne orthographe d'un mot, dans l'usage correct de la grammaire, dans la vitesse de lecture, et j'en passe.
==Dyslexies==
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