« Psychologie cognitive pour l'enseignant/Développer sa méta-cognition » : différence entre les versions

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Pour commencer, une partie de la méta-cognition a rapport à la mémoire, à ce que l'on sait sur nos connaissances. Il s'agit de la '''méta-mémoire''', à savoir la capacité à identifier le contenu de notre mémoire : il s'agit de la capacité pour un élève de savoir ce qu'il sait, et ce qu'il ne sait pas. Plus un élève a une bonne méta-mémoire, plus il sait quelles sont ses lacunes, et quelles sont ses points forts. Cette méta-mémoire est fortement corrélée à la réussite scolaire ultérieure.
 
Cette capacité de méta-mémoire permet de savoir où nous en sommes dans notre apprentissage, de voir notre progression, etc. En somme, elle permet de savoir si nos stratégies de mémorisation sont adaptées, si l'on travaille suffisamment, si l'on progresse, etc. Cela permet de surveiller, de monitorer notre apprentissage, et éventuellement d'agir en conséquence. Elle permet de plus d'identifier nos lacunes et nos points forts, de savoir ce que l'on ne sait pas, ou ce que l'on doit revoir.
===Utilité===
 
Elle permet aussi de savoir si on va arriver à résoudre une tache bien précise. Par exemple, elle permet à un élève de savoir s'il saura résoudre tel ou tel exercice. Et je peux vous assurer que cela sert beaucoup lors des contrôles : cela permet de gérer son temps efficacement, de savoir sur quoi passer du temps si on veut gratter des points, etc.
Cette capacité de méta-mémoire permet de savoir où nous en sommes dans notre apprentissage, de voir notre progression, etc. En somme, elle permet de savoir si nos stratégies de mémorisation sont adaptées, si l'on travaille suffisamment, si l'on progresse, etc. Cela permet de surveiller, de monitorer notre apprentissage, et éventuellement d'agir en conséquence.
 
===Retour sur performance===
Elle permet de plus d'identifier nos lacunes et nos points forts, de savoir ce que l'on ne sait pas, ou ce que l'on doit revoir.
 
Les recherches sur cette compétence méta-cognitive recommandent de fournir aux élèves un feedback, un '''retour de performance'''. Ce feedback permet à l'élève de développer sa méta-mémoire, et de voir s'ils atteint les objectifs qui lui sont fixés.
Elle permet aussi de savoir si on va arriver à résoudre une tache bien précise. Par exemple, elle permet à un élève de savoir s'il saura résoudre tel ou tel exercice. Et je peux vous assurer que cela sert beaucoup lors des contrôles : cela permet de gérer son temps efficacement, de savoir sur quoi passer du temps si on veut gratter des points, etc.
 
Généralement, le timing du feedback a son importance : il faut qu'il aie lieu le plus tôt possible. Il faut donc :
*faire '''beaucoup d'évaluations''', fréquemment ;
*'''donner les corrections le plus tôt possible''' : idéalement, il vaut mieux faire la correction immédiatement après l'interrogation ;
*'''poser beaucoup de questions''' lors du cours.
 
Les recherches sur cette compétence méta-cognitive recommandent de fournir aux élèves un feedback, un '''retour de performance'''. Ce feedback permet à l'élève de développer sa méta-mémoire, et de voir s'ils atteint les objectifs qui lui sont fixés. Généralement, le timing du feedback a son importance : il faut qu'il aie lieu le plus tôt possible. Il faut que le retour sur performance soit précis, et permette à l'élève de correctement identifier ses lacunes et ses points forts. Il doit de plus indiquer pourquoi les buts n'ont pas été atteints : un feedback élaboratif est plus efficace qu'un feedback simple. Dire simplement : « tu n'as pas réussis à résoudre l'équation du second degré ne suffit pas ». Il faut aussi expliquer pourquoi les buts n'ont pas été atteints : « tu n'as pas réussit parce que tu as fait des erreurs de calculs, mais la méthode de résolution est comprise ».
===Recommandations pédagogiques===
 
===Évaluation formative===
Les recherches sur cette compétence méta-cognitive recommandent de fournir aux élèves un feedback, un '''retour de performance'''. Ce feedback permet à l'élève de développer sa méta-mémoire, et de voir s'ils atteint les objectifs qui lui sont fixés. Généralement, le timing du feedback a son importance : il faut qu'il aie lieu le plus tôt possible. Il faut que le retour sur performance soit précis, et permette à l'élève de correctement identifier ses lacunes et ses points forts. Il doit de plus indiquer pourquoi les buts n'ont pas été atteints : un feedback élaboratif est plus efficace qu'un feedback simple. Dire simplement : « tu n'as pas réussis à résoudre l'équation du second degré ne suffit pas ». Il faut aussi expliquer pourquoi les buts n'ont pas été atteints : « tu n'as pas réussit parce que tu as fait des erreurs de calculs, mais la méthode de résolution est comprise ».
 
A ce petit jeu, les notes ne sont pas assez précises. Elles ne permettent pas à elles seules de savoir ce que l'on sait et ce que l'on ne sait pas. Une copie notée 15 signifie qu'on sait beaucoup de choses, mais ne pas exactement quoi. Quand on a 5, ou 15, on sait qu'on est globalement bon ou mauvais, mais on ne sait pas ce qu'on a raté. Et les autres formes d'évaluation sommative ont globalement le même défaut. Certaines méta-analyses montrent même un effet négatif des notes sur les résultats scolaires <ref> Classroom Instruction that Works. Marzano, R et al (2001)</ref>.