« Psychologie cognitive pour l'enseignant/Motivation » : différence entre les versions

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Enfin, nous arrivons au dernier passage obligé dans toute pratique pédagogique qui se respecte : l'évaluation. Celle-ci peut prendre plusieurs formes, qui ont toutes des effets différents sur la réussite des élèves.
 
De ce point de vue les notes seules sont assez catastrophiques. Pour comprendre pourquoi, il faut savoir que nombre d'élève travaillent pour la note, plus que par motivation pour la matière. C'est un fait connu de nombreux enseignants, qui considèrent que les notes sont une bonne carotte pour les élèves, qui les force à travailler. Combien d'entre eux croient encore que la note sert de salaire aux élèves... Mine de rien, même des enseignants traditionalistes médiatiquement connus en parlent : Brighelli parle d'élèves consommateurs de savoir, par exemple.
De ce point de vue les notes seules sont assez catastrophiques.
 
Et bien cela s'explique facilement : les notes sont une source de motivation extrinsèque. La motivation extrinsèque est celle qui pousse à faire quelque chose en échange d'une récompense, d'un renforcement positif. Elle est à opposer à la motivation intrinsèque, qui est celle de nos intérêts, de nos passions, etc. Celle-ci est clairement meilleure en terme d'apprentissage, et est plus robuste sur le long terme.
Pour comprendre pourquoi, il faut savoir que nombre d'élève travaillent pour la note, plus que par motivation pour la matière. C'est un fait connu de nombreux enseignants, qui considèrent que les notes sont une bonne carotte pour les élèves, qui les force à travailler. Combien d'entre eux croient encore que la note sert de salaire aux élèves... Mine de rien, même des enseignants traditionalistes médiatiquement connus en parlent : Brighelli parle d'élèves consommateurs de savoir, par exemple.
 
Expérimentalement, la psychologie sociale a clairement montré que la motivation extrinsèque disparaît dès que les récompenses ne sont plus données, ou que l'élève s'y habitue : on observe des phénomènes d'extinction lors de la suppression des récompenses. Par contre, la motivation intrinsèque perdure longtemps, sous certaines conditions. Mais, manque de chance, la motivation extrinsèque peut rapidement remplacer la motivation intrinsèque. Exemple : un élève intéresse par une matière ou un sujet finira par perdre son intérêt pour celle-ci si en fonction de ses notes.
Et bien cela s'explique facilement : les notes sont une source de motivation extrinsèque. La motivation extrinsèque est celle qui pousse à faire quelque chose en échange d'une récompense, d'un renforcement positif.
 
Elle est à opposer à la motivation intrinsèque, qui est celle de nos intérêts, de nos passions, etc. Celle-ci est clairement meilleure en terme d'apprentissage, et est plus robuste sur le long terme.
 
Expérimentalement, la psychologie sociale a clairement montré que la motivation extrinsèque disparaît dès que les récompenses ne sont plus données, ou que l'élève s'y habitue : on observe des phénomènes d'extinction lors de la suppression des récompenses. Par contre, la motivation intrinsèque perdure longtemps, sous certaines conditions.
 
De même, cette motivation intrinsèque peut rapidement remplacer la motivation intrinsèque. Exemple : un élève intéresse par une matière ou un sujet finira par perdre son intérêt pour celle-ci si en fonction de ses notes.
 
Et enfin, ceux qui ne reçoivent pas les récompenses (les bonnes notes), et qui reçoivent des punitions (mauvaises notes) ont tendance à perdre l’intérêt et la motivation de travailler à force de mauvaises notes, par des phénomènes d'impuissance acquise. Bilan : ceux qui ne reçoivent pas de bonnes notes ont tendance à se désengager de leur travail et finissent par détester les matières dans lesquels ils sont mauvais.
 
Résultat : une inappétence pour ceux qui ne reçoivent pas les renforçateurs (notes faibles), ainsi que des des comportements de recherche d'augmentation des notes basés sur la triche, le bachotage, et les trucs et astuces utiles pour avoir de bonnes notes ou la moyenne. Ce qui est franchement délétère sur la motivation et les résultats. Les approches basées sur l'évaluation formative sont légèrement moins concernées par ce phénomène, ce qui est un argument de plus en faveur des approches par compétences.
 
Autre détail : si on veut motiver les élèves, il faut agir à la source de la motivation intrinsèque. La motivation a diverses origines, dont certaines peuvent donner lieu à des interventions en classe :
Les approches basées sur l'évaluation formative sont légèrement moins concernées par ce phénomène, ce qui est un argument de plus en faveur des approches par compétences.
 
Autre détail : si on veut motiver les élèves, il faut agir à la source de la motivation intrinsèque.
 
La motivation a diverses origines, dont certaines peuvent donner lieu à des interventions en classe :
 
*le sentiment d'auto-efficacité personnelle ;
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Première origine : le sentiment d’auto-efficacité personnelle. En clair, pour motiver les élèves, il faut leur donner l'impression qu'il réussissent. On est motivé parce que l'on est bon dans la matière, pas l'inverse.
 
Cela passe évidemment par l'usage de pédagogies adaptées, qui font réussir les élèves. Mais on peut aussi sortir l'artillerie lourde : l'usage massif de feedback est une arme de motivation massive. De même, on constate que les élèves sont plus motivés par des taches difficiles que par des taches très simples. Et je vous interdis de faire la moindre réflexion sur le nivellement vers le bas à partir de cette remarque, merci d'avance.
 
Mais on peut aussi sortir l'artillerie lourde : l'usage massif de feedback est une arme de motivation massive.
 
De même, on constate que les élèves sont plus motivés par des taches difficiles que par des taches très simples. Et je vous interdis de faire la moindre réflexion sur le nivellement vers le bas à partir de cette remarque, merci d'avance.
 
==Attribution de la performance==