« Photographie/Personnalités/S/Eugene Smith » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
imported>Yerauy
mAucun résumé des modifications
m Typographie.
Ligne 40 :
Smith a été touché par un éclat d’obus qui lui a traversé la main gauche et la joue. Il subit une trentaine d’opérations et sa rééducation dure deux ans. Il a cru perdre la possibilité de tenir encore un jour une caméra en main. Durant sa convalescence, il publie des articles et des interviews et insiste sur son attachement à une éthique du photojournalisme. La première photo qu’il réalise au terme de cette période difficile est ''The Walk to Paradise Garden'', une photo de ses enfants devenue ultra-célèbre mais qui est refusée par ''Life'' car les personnages tournent le dos à l’objectif<ref>C’est cette photo qui clôturera l’exposition « [[The Family of Man]] », 503 photos choisies dans un ensemble de {{formatnum:4000000}} venues du monde entier, qu’[[Edward Steichen]] monte à partir de 1951 (présentée pour la première fois au [[MOMA]] en 1955) et qu’on peut encore voir actuellement au château de [[Clervaux]].</ref>.
 
Smith travaille à plein temps pour ''Life'' jusqu’à sa démission en 1954 suite à un désaccord de plus en plus profond sur la façon dont la revue modifie les légendes de ses photos et l’usage qui en est parfois fait. Le sujet de rupture sera la publication du reportage sur [[Albert Schweitzer]], alors considéré par ''Life'' comme le plus grand homme de son époque. Smith, tout en reconnaissant son travail humanitaire, le trouve autoritaire et raciste et veut montrer par un reportage en deux parties la complexité du personnage. ''Life'' publiera une version abrégée conforme au sentiment de l’époque sur le médecin, [[prix Nobel de la Paixpaix]] en 1952.
 
Smith rejoint l’[[agence Magnum]] en 1955 et va à Pittsburgh pour un reportage, qui devrait durer trois semaines, et pour lequel il doit fournir une centaine de photos à l’occasion du bicentenaire de la ville. Il va y travailler durant trois ans et en ramener plus de {{formatnum:10000}} images, sans l’accord ni le soutien de l’agence ; cela entraînera sa ruine malgré deux bourses reçues de la [[fondation Guggenheim]], en 1956 et 1958, car aucune revue ou agence n’accepte de financer un tel projet. Il refuse une proposition de {{Unité|21000|$}} pour une publication partielle car on ne lui accorde pas le contrôle du choix des images, de leurs légendes et de la mise en page. Il y aura une publication de 88 photos dans la revue ''Photography Annual'' de 1959, pour laquelle il ne touchera que {{Unité|1900|$}} mais dont il aura le contrôle total.