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'''Pierre Berdoy''', né à [[Biarritz]] en 1936, est un [[photographe]] français d'architecture, de design, de nature morte et de beauté. Lauréat du [[Prix Niépce]] en 1967, il collabore notammentavec aule magazine ''[[ElleL'Œil]] (magazineannées 60)|ELLE]]'' danspuis lesElle (années 197070 et 198080), puis avec ''[[Madame Figaro]]' (années 80) et d'autres publications jusque dans les années 2000.
 
Avec le prix Niépce en 1967, Pierre Berdoy obtient sa première reconnaissance professionnelle grâce à une série de photos intitulée "La vie du taureau de combat". Ses natures mortes pour les magazines font ensuite école dans le mouvement du retour à la nature de l'époque. Plus tard il applique aux portraits et corps féminins une rigueur graphique qui fait son succès dans les pages beauté des magazines.
De toute son œuvre photographique se dégage une constante évidente ; il nous donne à voir des images d'une apparente simplicité mais qui répondent à une grande maîtrise technique et un réel sens du graphisme. Ce sont ces qualités qu'il exprime dans toutes ses photos de studio. Mais, c'est peut-être au contact de la nature qu'il s'épanouit et qu'il donne le meilleur de lui-même. Sa première reconnaissance professionnelle, il l'a obtenue grâce à ses ''Taureaux en liberté''. Ses natures mortes ont ensuite fait école dans le mouvement du retour à la nature de l'époque. Aujourd'hui encore, Pierre Berdoy continue son travail, cherchant à voir toujours plus loin dans une quête de l'image cachée derrière l'image donnée.
 
== Biographie ==
En 1959, ilPierre Berdoy est diplômé de l'ÉcoleETPC (Ecole Technique de Photographie et de Cinématographie), rue de Vaugirard à Paris, aujourd'hui [[École Louis-Lumière|École nationale supérieure Louis-Lumière]], section « photographie »Photographie.
 
En 1960, l'aventureil commenceépouse par son mariageDorine avec- Nadine/Dorine Bertrand, diplômée de la même promotion. DorineIls etont Pierre travailleront ensemble jusqu'à leur divorce en 1972, ils aurontalors un fils, Manuel Berdoy, (aujourd'hui spécialiste du comportement animal à l'[[Université d'Oxford]]). Les 12 années de mariage de Pierre et Dorine Berdoy seront aussi celles d'une association professionnelle fructueuse.
 
Pierre Berdoy commence sa carrière en répondant à des commandes d'architectes. De 1962 à 1967, Pierre Berdoy signe de nombreux reportages d'architecture et de décoration à travers l'Europe, pour la revue ''[[L'Œil]]'', dirigée par Rosamond et Georges Bernier. QuelquesNotamment exemplesla :maison de Peter Harnden à Cadaqués, un appartement par André Monpoix à Paris, la [[villa Mairea]] réalisée par [[Alvar Aalto]] en 1937 en Finlande, York Castle chez Yves Vidal à Tanger, la maison de l'architecte [[André Wogenscky]] à Saint-Brévin l'Océan, d'autres décorées par David Nightingale Hicks à Londres, chez [[Mario Praz]] au Palais Ricci à Rome, etc.
La maison de Peter Harnden à [[Cadaqués]] - Un appartement à [[Paris]] par André Monpoix - La [[villa Mairea]] construite par [[Alvar Aalto]] en 1937 en [[Finlande]] - York Castle à [[Tanger]] chez Yves Vidal - Une maison à Saint-Brévin l'Océan par [[André Wogenscky]] - À [[Londres]] avec {{Lien|David Nightingale Hicks}} - Chez [[Mario Praz]] au palais Ricci à [[Rome]]...
 
QuelquesOutre exemplesl'architecture, Pierre Berdoy photographie le travail de jeunes designers : Lesles sièges Djinn créés par [[Olivier Mourgue]], pour l'éditeur Airborne - Lala table de bridge de [[Terence Conran]] pourou l'éditeurencore [[Prisunic]]les tissus de Placide Joliet en sont des exemples. Il pose son objectif dans -les Lesnouveaux salons de [[Palais de l'Élysée|l'Élysée]] deaménagés par [[Pierre Paulin]] et dule Mobilier National pour le Présidentprésident [[Georges Pompidou]] - Les tissus de Placide Joliet...
Son regard se confond aussi avec celui des jeunes designers et s'exprime dans plusieurs commandes.
 
En 1967, Dorine BerdoyPierre et PierreDorine Berdoy obtiennentsont récompensés par le [[Prix Niépce]] Français pour un reportage sur les"La taureauxvie endu libertétaureau de combat", réalisé par Pierre Berdoy dans les élevages d'[[Álvaro Domecq Díez]] et d' [[Antonio Ordonez]] en Andalousie et dans celui d'Hubert Yonnet en Camargue. Ils obtiennent le [[Prix Niépce]] International pour une série deles portraits des principaux peintres [[pop art]] réalisée par Dorine et Pierre après une rencontre avec le galeriste new yorkais [[Léo Castelli]]. Ils photographient entre autres : [[Richard Lindner]], [[Robert Rauschenberg]], [[James Rosenquist]], [[Roy Lichtenstein]], et [[Claes Oldenburg]]...
Quelques exemples : Les sièges Djinn créés par [[Olivier Mourgue]] pour l'éditeur Airborne - La table de bridge de [[Terence Conran]] pour l'éditeur [[Prisunic]] - Les salons de [[Palais de l'Élysée|l'Élysée]] de [[Pierre Paulin]] et du Mobilier National pour le Président [[Georges Pompidou]] - Les tissus de Placide Joliet...
 
Suivent deux expositions : "Tendances de la jeune photographie française" à la Bibliothèque Nationale et "Design et Taureaux" à l'espace Asko-Roche Bobois à Paris. Pour cette dernière, inaugurée en octobre 1967, Pierre Berdoy réalise la série de photographies autour du Ball Chair créé deux ans plus tôt par le designer finlandais [[Eero Aarnio]]. Avec le soutien de Nikon, l'exposition des Taureaux devient ensuite itinérante.
En 1967, Dorine Berdoy et Pierre Berdoy obtiennent le [[Prix Niépce]] Français pour un reportage sur les taureaux en liberté réalisé par Pierre dans les élevages d'[[Álvaro Domecq Díez]] et d' [[Antonio Ordonez]] en Andalousie et dans celui d'Hubert Yonnet en Camargue. Ils obtiennent le Prix Niépce International pour une série de portraits des principaux peintres [[pop art]] réalisée par Dorine et Pierre après une rencontre avec le galeriste new yorkais [[Léo Castelli]]. Ils photographient entre autres : [[Richard Lindner]], [[Robert Rauschenberg]], [[James Rosenquist]], [[Roy Lichtenstein]], [[Claes Oldenburg]]...
 
De 1967 à 1974, Pierre Berdoy consacre son travail au magazine Elle. Il trouve auprès de Jacqueline Chaumont qui dirige les pages décoration une grande liberté de création.
Ils participent à différentes expositions :
* ''Tendances de la jeune photographie française'' à la Bibliothèque Nationale,
* ''Design et Taureaux'' pour Asko-Roche et Bobois à Paris.
C'est pour cette exposition, inaugurée en octobre 1967, que la séquence de photos sur le fauteuil ''Ball Chair'', créé deux ans plus tôt par le finlandais [[Eero Aarnio]] est réalisée. Quant aux Taureaux, ils vont continuer leur chemin dans une exposition itinérante.
 
De 1967 à 1974, Pierre Berdoy travaille avec Jacqueline Chaumont qui dirige la rubrique « Déco » du magazine ''[[Elle (magazine)|ELLE]]'' en pleine expansion. Pierre Berdoy va s'y exprimer en toute liberté.
 
Quelques exemples :
* Une cinquantaine d'images mises en scène dans la nature en une, confrontation mimétique des objets et desde lieuxla nature.
* Un conte de Noël, roman-photo sur un scénario de [[Roland Topor]], photographié au [[Glacier Blanc]] (Hautes-Alpes).
* Le reportage ''Bambois, au fil à fils des saisons'' chez l'écrivaine et plasticienne [[Claudie Hunzinger]] et son mari Francis Hunzinger, quand parait le livre "Bambois, la vie verte".
 
La rencontre avec les Hunzinger aura une suite quand, en 1983, l'association Image et Création organisera une exposition collective et itinérante où Pierre Berdoy présentera des grands tirages noir et blanc "Empreintes dans la neige".
 
En 1971, le gouvernement de [[Côte d'Ivoire]] lance une expédition scientifique dans la forêt de Taï afin d'inventorier la faune et la flore. Pierre Berdoy y participe et photographie dans les conditions difficiles d'une forêt tropicale humide. Le Parc National de Taï sera créé l'année suivante.
Il commence aussi à travailler pour la rubrique « Beauté » du même magazine. Cette relation ponctuée par de nombreuses interruptions se prolongera pendant une trentaine d'année.
 
Au magazine Elle, Pierre Berdoy quitte les pages "Déco" pour les pages "Beauté".
En 1971, décès de son père, Jean Berdoy. La même année le gouvernement de la [[Côte d'Ivoire]] envoie dans la forêt de Taï, une expédition scientifique dont Pierre est le photographe. Après plusieurs semaines dans cette forêt tropicale humide, une étude de sa biodiversité aboutit dès 1972 à la création du [[parc national de Taï]]. Depuis 1982, elle est inscrite au patrimoine mondial de l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|Unesco]].
 
À partir deEn 1984, pourPierre Berdoy rejoint le magazine ''[[Madame Figaro]]'' dont Martin Schmollgrüber vient de prendre la direction artistique,. PierreLe BerdoyStudio signePin-Up plusieursdevient centainesson dequartier pagesgénéral. dansIl uny justephotographie équilibredes entremannequins travaildébutantes d'équipeou deconfirmées hautet niveaurévèle etle libertétravail dedes maquilleurs, coiffeurs et créationstylistes. IlPierre photographieBerdoy réalise des modèlescentaines célèbresde oupages débutantespour le magazine, proposant des portraits serrés, visages et corps fragmentés etainsi photographiantque lesdes bijoux et les produits de beauté avec la même obsession du détail. Cette technique est sa signature. Cette collaboration cesse avec la mort soudaine en 1991 à l'âge de 44 ans de Martin Schmollgrüber.
En 1983, ''Image et création'' réunit à nouveau Claudie, Francis Hunzinger et Pierre Berdoy pour une exposition collective où Pierre expose les grands tirages noir et blanc des empreintes dans la neige.
 
La collaboration avec Madame Figaro s'achève avec la mort soudaine de Martin Schmollgrüber à l'âge de 44 ans en 1991.
À partir de 1984, pour le magazine ''[[Madame Figaro]]'' dont Martin Schmollgrüber vient de prendre la direction artistique, Pierre Berdoy signe plusieurs centaines de pages dans un juste équilibre entre travail d'équipe de haut niveau et liberté de création. Il photographie des modèles célèbres ou débutantes, proposant des portraits serrés, visages et corps fragmentés et photographiant les bijoux et les produits de beauté avec la même obsession du détail. Cette technique est sa signature. Cette collaboration cesse avec la mort soudaine en 1991 à l'âge de 44 ans de Martin Schmollgrüber.
 
En 1988, Pierre Berdoy rejoint l'agence de photographes Trademarc, dirigée par Marc Pussemier, et y restera jusqu'à sa fermeture vers 2006. Il réalise avec l'agence de nombreuses campagnes publicitaires dont une, ''Habillez vos lèvres'', pour le rouge à lèvres [[Yves Saint Laurent]], sera récompensée par le Grand Prix de l'affiche française 1992.