« Philosophie/Nietzsche/Crépuscule des idoles » : différence entre les versions

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Par exemple, un [[w:homme|homme]] n'est pas heureux du fait qu'il obéisse à un commandement moral qui lui dit d'être vertueux (exemple typique de formes de causalité morale et religieuse) ; sa [[w:vertu|vertu]] est au contraire l'effet de son [[Philosophie/Bonheur|bonheur]]. Mais qu'est-ce que le bonheur pour Nietzsche ? C'est incarner un ordre physiologique qui s'exprime par un rapport juste avec les autres et avec les choses.
 
Autre exemple : pour la morale traditionnelle, la cause de la ruine d'un peuple est souvent le luxe et la luxure ; Nietzsche rétablit la causalité naturelle : le luxe et la luxure ne sont pas du tout les causes (outre le fait qu'elles peuvent tout aussi bien exprimer un excès de force et non nécessairement une faiblesse), mais les conséquences d'un épuisement tel qu'il n'est plus possible de résister à des sollicitations toujours plus vives (un [[w:peuple|peuple]] épuisé a ainsi besoin de beaucoup d'excitants pour secouer sa torpeur, il ne se sent exister qu'autant que sa sensibilité est violemment excitée).
 
==== L'erreur d'une fausse [[w:causalité|causalité]] ====