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L''''ehrlichiose canine''', ou '''[[ehrlichiose]] à ''[[Ehrlichia canis]]''''', est l'une des nombreuses formes d'[[Ehrlichiose animale|ehrlichioses animales]].
 
'''''Babesia canis''''' est un [[:w:parasite (médecine)|parasite]] intra-érythocytaire du chien. La forme infestante, le sporozoïte est transmis par la salive des tiques (du genre ''Ixodes'' et ''Rhipicephalus''). Le sporozoïte pénètre dans les érythrocytes par invagination de la membrane hôte et subit une ou deux divisions asexuées pour donner naissance aux mérozoïtes. Ceux-ci sont directement identifiables au microscope optique, avec ou sans coloration, sous la forme d'inclusions piriformes (en forme de poire).
Elle a une distribution mondiale et est surtout connue par ses manifestations hémorragiques chez les canidés (saignements de nez souvent).
''Babesia canis'' est responsable de la piroplasmose qui se manifeste par un syndrome fébrile et hémolytique parfois mortel. Un signe clinique souvent évocateur, mais aussi relativement tardif, est la présence d'une hémoglobinurie massive.
 
Il existe un traitement spécifique efficace lorsqu'il est administré précocement : l'imidocarbe. La prévention de la maladie passe par la lutte contre les tiques (antiparasitaires externes) et par une vaccination spécifique dont l'efficacité, imparfaite, est sujette à controverse.
C'est l'une des dizaines de [[maladies vectorielles]] transmises par la morsure de [[tique]]s à l'homme et/ou à l'animal ([[maladies à tiques]]).
 
L''''ehrlichiose canine''', ou '''ehrlichiose à ''Ehrlichia canis''''', est l'une des nombreuses formes d'[[:w:Ehrlichiose animale|ehrlichioses animales]]. Elle a une distribution mondiale et est surtout connue par ses manifestations hémorragiques chez les canidés (saignements de nez souvent), et c'est l'une des dizaines de maladies vectorielles transmises par la morsure de tiques.
La tique en cause semble presque toujours être la tique brune ''[[Rhipicephalus sanguineus]]'' qui est la seconde espèce de tique la plus souvent trouvée sur les chiens, et qui est aussi la plus répandue au monde ; elle est présente presque partout entre le 50° de latitude Nord et le 35° de latitude Sud (sauf peut-être en [[Australie]]). C'est une tique qui, au stade adulte, semble avoir un très fort tropisme pour le chien. On la trouve introduite par le chien jusque dans les habitations, où elle peut parfois se nourrir sur les chats. Des études sérologiques ont montré qu'elle était très fréquente dans les chenils de la zone méditerranéenne notamment.
 
La tique en cause semble presque toujours être la tique brune ''[[Rhipicephalus sanguineus]]'' qui est la seconde espèce de tique la plus souvent trouvée sur les chiens, et qui est aussi la plus répandue au monde ; elle est présente presque partout entre le 50° de latitude Nord et le 35° de latitude Sud (sauf peut-être en [[Australie]]). C'est une tique qui, au stade adulte, semble avoir un très fort tropisme pour le chien. Onet la trouve introduite par le chien jusque dans les habitations, où elle peut parfois se nourrir sur les chats. Desdes études sérologiques ont montré qu'elle était très fréquente dans les chenils de la zone méditerranéenne notamment.
Il n'est pas certain que la bactérie ''Ehrlichia canis'' n'infecte que les [[canidé]]s. Expérimentalement, l'infection interespèces (par inoculation artificielle ou par culture sur tissus) est possible pour plusieurs des ''ehrlichia'', mais on ignore si la barrière des espèces est franchie dans la nature. On connait également mal la capacité de ces bactéries à échanger des gènes entre souches ou genres différents.
 
==Description et histoire==
C'est une [[maladie infectieuse]] (bactérienne) [[:w:Maladie vectorielle|vectorielle]] du chien, dont le « germe (bactérie) » est (comme pour toutes les ehrlichioses) intracellulaire obligatoire (c'est-à-dire qu'il ne peut se développer qu'à l'intérieur de certaines cellules de son hôte) La bactérie en cause ciblant les [[monocyte]]smonocytes et, elle est donc dite « à développement intramonocytaire ».
 
C'est une [[maladie infectieuse]] (bactérienne) [[Maladie vectorielle|vectorielle]] du chien, dont le « germe (bactérie) » est (comme pour toutes les ehrlichioses) intracellulaire obligatoire (c'est-à-dire qu'il ne peut se développer qu'à l'intérieur de certaines cellules de son hôte) La bactérie en cause ciblant les [[monocyte]]s et, elle est donc dite « à développement intramonocytaire ».
 
En 1971, l'agent causal en a été isolé (rebaptisé ''Ehrlichia canis'' ( E. canis) et une technique de culture en a été mise au point<ref>Nyindo Mba. Ristic M. Huxsoll D.L. et al. ''Tropical canine pancytopenia : in vitro cultivation of the causative agent- Ehrlichia canis''. Am. J. Vet. Res. 1971. 32 : 1651-1658.</ref>.
L'année suivante, un test sérologique par immunofluorescence indirecte était validé, permettant une mise en évidence spécifique<ref>Ristic M. Huxsoll DL. Weisiger r.m. et al. ''Serological diagnosis of tropical canine pancytopenia by indirect immunofluorescence''. Infect. Immun. 1972. 6 : 226-231.</ref>.
 
L'ehrlichiose canine pourrait peut-être aussi, comme d'autres [[maladies à tiques]] aussi être une [[maladie émergente]]<ref>Parola (P.) et Raoult (D.) : Ticks and tickborne bacterial diseases in humans: an emerging infectious threat. Clin. Infect. Dis., 2001, 32, 897-928.</ref> qui touche des animaux proches de l'homme dont notamment le [[chien]]<ref>Dawson (J.E.) et Ewing (S.A.) : Susceptibility of dogs to infection with Ehrlichia chaffeensis, causative agent of human ehrlichiosis. Am. J. Vet. Res., 1992, 53, 1322-1327</ref>{{,}}<ref>Shaw (S.E.), Day (M.J.), Birtles (R.J.) et Breitschwerdt (E.B.) : Tick-borne infectious diseases of dogs. Trends in Parasitology, 2001, 17, 74-80</ref> et la chèvre<ref>Dugan(V.G.), Little (S.E.), Stallknecht (D.E.) et Beall (A.D.) : Natural infection of domestic goats with Ehrlichia chaffeensis. J. Clin. Microbiol., 2000, 38, 448-449</ref>{{,}}<ref>Maeda (K.M.), Markowitz (N.), Hawley (R.C.), Ristic (M.), Cox (D.) et McDade (J.E.) : Human infection with Ehrlichia canis, a leukocytic rickettsia. New England J. Med., 1987, 316, 853-856. </ref>.
 
==Agent pathogène==
Il s'agit d'une petite bactérie [[Gram négatif]], intracellulaire obligatoire : ''([[Ehrlichia canis]])'', qui infecte préférentiellement ([[tropisme]] préférentiel), ''in vivo'', les [[monocyte]]smonocytes et les [[macrophage]]smacrophages des chiens qui l'ont acquises (par inoculations par une tique). Les progrès de la Biologie Cellulaire et [[:w:Biologie moléculaire|Moléculaire]] ont récemment mis en évidences de multiples souches de cette bactérie dont la pathogénie devrait être bientôt mieux explorée et comprise.
 
<br />Cette [[ehrlichiose]] est dite ''« monocytique »'', car les [[monocyte]]smonocytes (et les [[macrophage]]smacrophages) des malades sont sa cible, et présentent en vue au microscope des ''[[morulae]]'' (sortes de minuscules kystes contenant jusqu'à plusieurs dizaines de bactéries agglomérées et ainsi protégées du système immunitaire). Suite à une révision récente de la classification, la tribu des Ehrlichieae a quitté la famille des Rickettsiaceae mais en reste très proche. La tribu est maintenant partagée en 4 groupes génomiques et les Ehrlichia ont été rapprochées des Wolbachia et des Anaplasma.
Il a été découvert en [[1935]] en [[Algérie]], par A. Donatien et F. Lestoquard dans le sang de chiens de l'[[Institut Pasteur d'Alger]]. Il a d'abord été baptisé [[Rickettsia canis]]<ref>DAY M.J. Mechanisms of immunomodulation by ticks and tick-borne infectious agents. Proceeding Colloque Mérial Amsterdam Mars 2001. Maladies transmises par les tiques aux animaux</ref>. Ces deux auteurs ont deux ans plus tard (en 1937) <ref>Donatien A. et Lestoquard F. ; ''État actuel des connaissances sur les Rickettsioses animales''. Arch. Inst. Pasteur d’Algérie. [[1937]]. 15 : 142-187.</ref>démontré que cet agent été inoculé aux chiens par la tique ''Rhipicephalus sanguineus'' et que la bactérie infectait également des tiques et des chiens en France (à Montpellier et Marseille, mais on montrera ensuite que la bactérie est présente tout autour de la Méditerranée et dans le monde entier, en Afrique, Inde, Moyen-Orient, Etats-Unis, Antilles dès 1938).
La rickettsiose canine comme d'autres rickettsioses ont ensuite été rebaptisées en [[ehrlichioses]] (nom rendant hommage au savant allemand [[Ehrlich]]).
 
L'ehrlichiose canine suscite un regain d'intérêt [[écoépidémiologique]] et de la part des militaires après qu'en [[1968]], une [[épidémie]] ait décimé les [[chenil]]s et chiens de l'[[US Army]] durant la [[Guerre du Viêt Nam|guerre de Vietnam]] (106). La forme clinique fulgurante observée au Vietnam fut nommée « [[pancytopénie tropicale canine]] »<ref>Nims RM. Ferguson JA. ; ''Epizootiology of Tropical Canine Pancytopenia in Southeast Asia''. J. Am. Vet. Med. Assoc. [[1971]]. 158 : 53-63.</ref>.
 
Il s'agit d'une petite bactérie [[Gram négatif]], intracellulaire obligatoire : ''([[Ehrlichia canis]])'', qui infecte préférentiellement ([[tropisme]] préférentiel), ''in vivo'', les [[monocyte]]s et les [[macrophage]]s des chiens qui l'ont acquises (par inoculations par une tique).
<br />Les progrès de la [[Biologie Cellulaire]] et [[Biologie moléculaire|Moléculaire]] ont récemment mis en évidences de multiples souches de cette bactérie dont la pathogénie devrait être bientôt mieux explorée et comprise.
<br />Cette [[ehrlichiose]] est dite ''« monocytique »'', car les [[monocyte]]s (et les [[macrophage]]s) des malades sont sa cible, et présentent en vue au microscope des ''[[morulae]]'' (sortes de minuscules kystes contenant jusqu'à plusieurs dizaines de bactéries agglomérées et ainsi protégées du système immunitaire)
 
Suite à une révision récente de la classification, la tribu des Ehrlichieae a quitté la famille des Rickettsiaceae mais en reste très proche.
(Les Ehrlichia sont encore souvent nommées « rickettsies » au sens large du terme).
La tribu est maintenant partagée en 4 groupes génomiques et les Ehrlichia ont été rapprochées (suites aux études génomiques) des [[Wolbachia]] (seules bactéries connues comme capables de modifier le [[génome]] de cellules [[eucaryote]]s) et des [[Anaplasma]].
 
==Espèces touchées==
De nombreuses espèces de canidés semblent accidentellement infectées, d'autres l'étant plus souvent et/ou jouant de manière plus ou moins asymptomatique un d'hôte-réservoir. Cette maladie a été diagnostiquée dans de nombreuses régions du monde.
 
==Distribution==
Cette maladie a été diagnostiquée dans de nombreuses régions du monde, dont aux [[États-Unis]], en [[Afrique]], en [[Asie du Sud]], en [[Inde]] et en [[Europe]], notamment en [[France]] où elle sévit dans le pourtour [[Méditerranée]]n
 
==Symptômes==
Les animaux peuvent paraître cliniquement sains ou présenter des signes cliniques d'autres ehrlichiose dont celle causée par ''[[Ehrlichia chaffeensis]]''. <ref>RIKIHISALa (Y.)maladie :se ''Clinicaldéclare andle biologicalplus aspectssouvent ofen infectionété, causedpériode by Ehrlichiales chaffeensis''tiques [[:w:vecteur (biologie)|vectrices]] sont les plus actives. MicrobesLes andsymptômes Infection,étant 1999,peu 1spécifiques, 367-376.</ref>la maladie est difficile à identifier.
 
La maladie se déclare le plus souvent en [[été]], période où les tiques [[vecteur (biologie)|vectrices]] sont les plus actives.
<br />De [[1991]] à [[2005]] la bactérie a été trouvée dans 75 [[département]]s français, sur 58 bovins, 2 hommes, 12 chevaux, 2 ongulés sauvages. Les symptômes étant peu spécifiques, la maladie est difficile à identifier.
Les chiens victimes de l'ehrlichiose canine sont [[:w:asthénie|fatigué]]s, fiévreux et montrent des signes de douleurs articulaires ou parfois [[:w:vomissement|vomissent]]. ''Ehrlichia canis'' était supposée toujours être la bactérie responsable et on la pensait vectorisée par la tique ''Rhipicephalus sanguineus'', mais quelques études ont montré (par PCR ou immunofluorescence) qu' ''Ehrlichia chaffeensis'' infectait des chiots ou chiens.
* '''[[Canidé]]s''' : Les chiens victimes de l'[[ehrlichiose canine]] sont [[asthénie|fatigué]]s, fiévreux et montrent des signes de douleurs articulaires ou parfois [[vomissement|vomissent]]. ''[[Ehrlichia canis]]'' était supposée toujours être la bactérie responsable et on la pensait vectorisée par la tique ''[[Rhipicephalus sanguineus]]'', mais quelques études ont montré (par PCR ou immunofluorescence) qu' ''Ehrlichia chaffeensis'' infectait des chiots ou chiens aux USA comme en Afrique du Sud. <br />Les canidés sauvages y sont également sensibles (71 % des Coyotes en [[Oklahoma]] selon les test PCR hébergent ou ont hébergé ''Ehrlichia chaffeensis'' !). <br />Après inoculation expérimentale d'un chiot, le germe est visible (et peut être isolé) entre le 7ème et le 26ème jour suivant l’inoculation. <br />Une infection du chien par ''Ehrlichia chaffeensis'' ne protège pas contre une infection (expérimentale, 28 jours après) par ''[[Ehrlichia canis]]''. <br />Les tiques étant souvent porteurs de plusieurs souches ou espèces différentes de pathogènes, il n'est pas étonnant que des chiens soient souvent co-ïnfectés par ''Ehrlichia chaffeensis'' et par'' Ehrlichia canis ''ou'' Ehrlichia ewingii ''ou '' Anaplasma phagocytophilum'' et/ou par d'autres maladies à tiques (dont [[bartonellose]]s). L'enlèvement des tiques au retour de chaque promenade est recommandé, ainsi qu'un [[acaricide|traitement anti-parasitaire]] préventif (mais au risque de sélectionner des tiques résistantes). Certains chiens après guérison apparente ou une période asymptomatique restent porteur de la bactérie dans leur sang, ne présentant des symptômes qu'après plusieurs mois ou années. La forme chronique de cette maladie est généralement mortelle. Les symptômes habituels sont accompagnés d'un ammaigrissement, d'une grande fatigue, de douleurs articulaires et plus rarement de saignements de nez. Une [[analyse sanguine]] montre alors diverses anomalies : [[anémie aregénérative]] (dans 80 % des cas environ), thrombocytopénie (80 % des cas environ), Leucopénie (30 % environ des cas), [[Lymphocytose]] évoluant en [[leucémie lymphocytaire]] ; la chute du taux de [[cellules sanguines]] ([[pancytopénie]]) signe une progressive destruction de la [[moelle osseuse]]. Des [[antibiotique]]s appropriés sont efficaces, sauf quand la maladie est devenue chronique. Un suivi [[épidémiologique]] se dessine en France ([http://www.bvt.fr/francais/speedehrli.htm|Voir exemple de carte pour le chien]).
 
* '''[[Canidé]]s''' : Les chiens victimes de l'[[ehrlichiose canine]] sont [[asthénie|fatigué]]s, fiévreux et montrent des signes de douleurs articulaires ou parfois [[vomissement|vomissent]]. ''[[Ehrlichia canis]]'' était supposée toujours être la bactérie responsable et on la pensait vectorisée par la tique ''[[Rhipicephalus sanguineus]]'', mais quelques études ont montré (par PCR ou immunofluorescence) qu' ''Ehrlichia chaffeensis'' infectait des chiots ou chiens aux USA comme en Afrique du Sud. <br />Les canidés sauvages y sont également sensibles, (71 % des Coyotes en [[Oklahoma]] selon les test PCR hébergent ou ont hébergé ''Ehrlichia chaffeensis'' !). <br />Aprèsaprès inoculation expérimentale d'un chiot, le germe est visible (et peut être isolé) entre le 7ème et le 26ème jour suivant l’inoculation. <br />Une infection du chien par ''Ehrlichia chaffeensis'' ne protège pas contre une infection (expérimentale, 28 jours après) par ''[[Ehrlichia canis]]''. <br />Les tiques étant souvent porteurs de plusieurs souches ou espèces différentes de pathogènes, il n'est pas étonnant que des chiens soient souvent co-ïnfectés par ''Ehrlichia chaffeensis'' et par'' Ehrlichia canis ''ou'' Ehrlichia ewingii ''ou '' Anaplasma phagocytophilum'' et/ou par d'autres maladies à tiques (dont [[bartonellose]]sbartonelloses). L'enlèvement des tiques au retour de chaque promenade est recommandé, ainsi qu'un [[:w:acaricide|traitement anti-parasitaire]] préventif (mais au risque de sélectionner des tiques résistantes). Certains chiens après guérison apparente ou une période asymptomatique restent porteur de la bactérie dans leur sang, ne présentant des symptômes qu'après plusieurs mois ou années. La forme chronique de cette maladie est généralement mortelle. Les symptômes habituels sont accompagnés d'un ammaigrissement, d'une grande fatigue, de douleurs articulaires et plus rarement de saignements de nez. Une [[analyse sanguine]] montre alors diverses anomalies : [[anémie aregénérative]] (dans 80 % des cas environ), thrombocytopénie (80 % des cas environ), Leucopénie (30 % environ des cas), [[Lymphocytose]] évoluant en [[leucémie lymphocytaire]] ; la chute du taux de [[cellules sanguines]] ([[pancytopénie]]) signe une progressive destruction de la [[moelle osseuse]]. Des [[antibiotique]]santibiotiques appropriés sont efficaces, sauf quand la maladie est devenue chronique. Un suivi [[épidémiologique]] se dessine en France ([http://www.bvt.fr/francais/speedehrli.htm|Voir exemple de carte pour le chien]).
Quelques cas d'ehrlichiose féline ont été observés, supposés en Europe transmis par les mêmes tiques que pour le chien (''Rhipicephalus sanguineus'' ou ''Ixodes ricinus'').
 
==Diagnostic==
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En phase aiguë :
* Détection au [[:w:microscope (instrument)|microscope]] de ''morulae'' dans les monocytes (après coconcentration et coloration au May-Grümwald-Giemsa)<ref>Elias E. ''Diagnosis of ehrlichiosis from the presence of inclusion bodies or morulae of E. canis''. J. Small Anim. Pract. [[1991]]. 33 : 540-543.</ref>. Des ''« faux-négatifs »'' sont possibles car les ''morulae'' ne sont que temporairement présentes, et toujours en faible nombre.
* recherche d'anticorps anti-''Ehrlichia canis'' par [[immunofluorescence]].
* Des techniques immuno-enzymatiques,où les [[antigène]]santigènes sont des [[protéine]]sprotéines de surface obtenues par [[recombinaison]], sont en développement, pour mieux différencier les infections.
* Le modèle animal montre aussi qu'inversement, un organisme infecté de longue date peut être séropositif mais induire un résultat de [[:w:Réaction en chaîne par polymérase|PCR]] négatif. La PCR peut être faite en deux temps (PCR emboîtée ou nested PCR). La RT-PCR (reverse transcription PCR), qui amplifie l'ARN des échantillons, est plus sensible que la PCR emboîtée et présente un autre avantage : ne détectant que l'ARN, bien plus labile que l'ADN, elle ne réagit probablement qu'aux bactéries viables ce qui peut apporter des informations utiles au vétérinaire après un traitement.
 
==Classification==
Différentes souches de cette bactérie ont été identifiées depuis les années [[1990]]
 
En [[2001]], une réorganisation de l'ordre des [[Rickettsiales]]<ref>Dumler (J.S.), Barbet (A.F.), Bekker (C.P.J.), Dasch (G.A.), Palmer (G.H.), RAY (S.C.), Rikihisa (Y.) et Rurangirwa (F.R.) : Reorganization of genera in the families Rickettsiaceae and Anaplasmataceae in the order Rickettsiales: unification of some species of Ehrlichia with Anaplasma, Cowdria with Ehrlichia and Ehrlichia with Neorickettsia, description of six new species combinations and designation of Ehrlichia equi and 'HGE agent' as subjective synonyms of Ehrlichia phagocytophila. Int. J. Syst. Evol. Microbiol. 2001, 51, 2145-2165. ; article de Dumler et al. à propos de la réorganisation de l'ordre des Rickettsiales par analyse de leurs ARNr 16S, et opérons groESL et l'analyse des gènes codant des protéines de surface</ref> a conduit Dumler et son équipe à supprimer la tribu des [[Ehrlichieae]], à reclasser le genre ''[[Ehrlichia]]'' dans la famille des ''[[Anaplasmataceae]]'' et à modifier la description du genre ''Ehrlichia'' (maintenant réduit aux seules espèces du groupe [[génomique]] I).
 
==Traitements==
Pour les souches étudiées in vitro : la doxycycline est le traitement le plus fréquent chez le chien. Comme la rifampicine c'est un médicament rapidement actif. Le chien, après et malgré un traitement à la doxycycline, bien qu'apparemment guéri peut rester porteur de ''Ehrlichia canis'' et donc contaminer des tiques qui pourront véhiculer la maladie.
Pour les souches étudiées in vitro :
* la [[doxycycline]] est le traitement le plus fréquent chez le chien (comme chez l'homme). Comme la [[rifampicine]] c'est un médicament rapidement actif.
* le [[chloramphénicol]], la [[ciprofloxacine]], l'[[érythromycine]], la [[pénicilline]], la [[gentamicine]] et l'association [[triméthoprime]]-[[sulfaméthoxazole]] ([[co-trimoxazole]]) sont au contraire inactifs.
 
Le chien, après et malgré un traitement à la doxycycline, bien qu'apparemment guéri peut rester porteur de ''Ehrlichia canis'' et donc contaminer des tiques qui pourront véhiculer la maladie.
 
==Mesures prophylaxiques et de précaution==
* Il n’existe pas de [[vaccin]] contre ''Ehrlichia chaffeensis'' et les conseils prophylactiques sont de limiter l'exposition des chiens aux tiques et de ne pas favoriser le développement des tiques dans le milieu forestier ou périforestier, ou dans l'environnement du chien (chenil en particulier).
* Les conseils prophylactiques sont de limiter l'exposition des chiens aux tiques et de ne pas favoriser le développement des tiques dans le milieu forestier ou périforestier, ou dans l'environnement du chien ([[chenil]] en particulier).
 
==Épidémiologie, écoépidémiologie==
 
==Cultures==
la mise en culture est notamment possible sur des lignées de macrophages de chiens (cellules DH82) . ''Ehrlichia canis'' présente des caractères bactériologiques proches de ceux des autres bactéries du genre Ehrlichia.
==Critères bactériologiques==
''Ehrlichia canis'' présente des caractères bactériologiques proches de ceux des autres bactéries du genre Ehrlichia<ref>Brouqui (P.) Ehrlichia. In : J. Freney, F. Renaud, W. Hansen et C. Bollet : Précis de Bactériologie Clinique, Editions ESKA, Paris, 2000, pp. 1651-1662.</ref>.
 
==Voir aussi==
===Articles connexes===
<div style='-moz-column-count:3; -moz-column-gap:10px;'>
* [[Tique]]
* [[Chien]]
* [[Maladies à tique]]
* [[Maladies émergentes]]
</div>
 
===Liens externes===
* [http://theses.vet-alfort.fr/telecharger.php?id=288 L’Ehrlichiose monocytaire canine : étude experimentale d’une nouvelle souche d’Ehrlichia canis ; Thèse de Stéphanie Jouret pour le doctorat vétérinaire] ([[École nationale vétérinaire d'Alfort]], présentée devant la faculté de médecine de Créteil, [[2001]]
* [http://www.chu-rouen.fr/ssf/pathol/ehrlichiose.html Base de données sur l'Ehrlichiose] ([[Centre hospitalier universitaire|CHU]] Rouen, consulté 2009 03 15)
* [http://www.bacterio.cict.fr/bacdico/ee/chaffeensis.html page spécifique d'une site consacré à la bactériologie]
 
===Bibliographie===
*breitschwerdt (E.B.), Hegarty (B.C.) et Hancock (S.I.) : Sequential evaluation of dogs naturally infected with Ehrlichia canis, Ehrlichia chaffeensis, Ehrlichia equi, Ehrlichia ewingii, or Bartonella vinsonii. J. Clin. Microbiol., 1998, 36, 2645-2651.
 
 
===Notes et références===
<references />
 
{{Portail|médecine|chiens}}
 
[[Catégorie:BactériologieCynologie (livre)]]
[[Catégorie:Santé du chien]]