« Les ASCII de 0 à 127/Avant l'ASCII » : différence entre les versions

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De son côté, l’[[Inde]] a créé sa propre norme [[ISCII]]. La norme ISCII a été créée pour assurer la bonne interopérabilité d'une dizaine de jeux de caractères nécessaires pour autant de systèmes d’écriture différents. Elle aurait pu rentrer dans la norme [[ISO 8859]] si l’ISCII avait utilisé la norme [[ISO 2022]] pour basculer d’un jeu à l’autre ; de toute façon une telle intégration mise à jour de l’ISCII pour assurer cette compatibilité aurait plus nuit à l'interopérabilité des écritures indiennes, l’Inde ayant depuis aussi décidé que toute nouvelle extension se ferait via le jeu de caractères universel en développement et activement supporté par l’Inde. Il devenait urgent de définir un jeu de caractères codés dit « universel ».
 
L’ISO met en place un comité technique, mais tarde à publier sa norme ([[ISO 10646|ISO/IECCEI 10646]]), et de plus un autre organisme de normalisation privé (le [[Consortium Unicode]]) se met en place sous l’impulsion de plusieurs éditeurs de logiciels : son but est de rendre utilisable le jeu de caractères universel en ajoutant des propriétés, mais dans un premier temps les deux organismes ne se mettent pas d'accord sur le codage de l’hangul (l’alphabet utilisé pour transcrire le coréen). De plus Unicode ne croit pas au début que plus de 65536 caractères seront nécessaires dans un seul plan, le consortium n’ayant au départ comme objectif que de couvrir que les systèmes d'écritures des langues modernes (les plus économiquement rentables), afin de les coder le plus rapidement possible.
 
La norme [[Unicode]] 1.0 voit le jour, mais est en partie incompatible avec la première version de l’ISO 10646, ce qui freine finalement le développement (d’autant que le Consortium Unicode convient rapidement que plus d’un plan sera finalement nécessaire, en observant les travaux de codification des sinogrammes faits par un comité technique spécifique [[UniHan]]). Différentes solutions sont envisagées et [[UTF-16]] est expérimenté (mais pas encore standardisé par Unicode, ni approuvé dans la norme ISO/IECCEI 10646), tandis qu’apparaissent d’autres difficultés techniques d’interopérabilité avec [[UTF-32]] (donc le développement initial a lui aussi connu plusieurs variantes) et [[UTF-8]] (l’ISO/IECCEI 10646 en normalise une variante légèrement différente de celle définie par le standard Unicode !).
 
De leur côté, les systèmes d'exploitation et logiciels pour PC ou Mac ne sont pas encore prêts à supporter des jeux de caractères codés sur plusieurs octets, et d’autres variantes de l’ISO 8859 voient le jour, par exemple l’[[ISO 8859-15|ISO/IECCEI 8859-14]] (nécessaire pour les langues celtiques dont l’irlandais, une des langues officielles de l‘Union européennes), l’[[ISO 8859-15|ISO/IECCEI 8859-15]] (introduisant en 1998 le symbole [[Euro (symbole)|€]] de l’[[euro]] qui allait devenir la monnaie unique d’une douzaine de pays de l’[[Union européenne]]), et l’[[ISO 8859-15|ISO/IECCEI 8859-16]] (palliant l'absence de caractères nécessaires à la transcription correcte du [[roumain]], à savoir des caractères utilisant une virgule souscrite et non une cédille).
 
Ce sera la dernière partie ajoutée à l’ISO 8859, l’ISO estimant que les besoins pour les autres langues étaient déjà couverts par les autres normes nationales ([[ISCII]] en Inde, [[VISCII]] au Viet Nâm, [[GB2312]] en Chine, [[EUC-JP]] au Japon, etc...) et préférant se consacrer au développement du jeu de caractères universel plutôt que d'en définir de nouveaux, codés sur 7 ou 8 bits et complètement incompatibles avec ceux déjà largement déployés dans ces pays, les autres pays ayant déjà décidé d’adopter pour leurs langues directement le jeu universel de caractères codés. Cet abandon sera d’autant plus facilité que les normes ISO 10646 et Unicode ont rapidement décidé de fusionner leurs répertoires et y sont parvenues rapidement en produisant une mise à jour majeure pour [[Unicode]] 1.1 (rendant obsolète la version 1.0 du standard Unicode incompatible, mais en intégrant la forme de codage UTF-16 en tant que partie intégrante de son standard) et ISO 10646-1 (compatible avec ISO 10646, mais en abandonnant l’idée de supporter à l’avenir plus de 17 plans, et en acceptant d’intégrer et normaliser UTF-16), et en créant des procédures permettant aux deux comités techniques de collaborer et assurer leur coordination. De plus les systèmes d’exploitation, logiciels, polices de caractères et protocoles pour l’Internet ont également évolué pour accepter nativement le jeu universel.