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C'est le chimiste anglais Sir Humphry Davy qui découvrit, en 1809, la façon de reproduire artificiellement les arcs électriques. Il obtint un arc de 8 cm de long après avoir amené en contact deux baguettes de charbon reliées aux deux pôles d'une batterie d'éléments Volta ; entre les deux baguettes se produisit une flamme qui s'incurva en forme d'arc de cercle sous l'effet du courant d'air chaud ascendant, c'est pourquoi il donna à cette flamme le nom d'arc électrique, qui fut conservé depuis.
Les températures très élevées produites par les arcs électriques sont largement utilisées dans l'industrie, par exemple pour le soudage ou l'affinage des aciers. Beaucoup de projecteurs de cinéma anciens étaient munis d'un éclairage à arc nu, c'est-à-dire que la décharge électrique s'y produisait dans l'atmosphère libre et non dans une enceinte fermée.
 
Les températures très élevées produites par les arcs électriques sont très largement utilisées de nos jours dans l'industrie, par exemple pour le soudage ou l'affinage des aciers.
 
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File:Allegheny Ludlum steel furnace.jpg|Coulée d'acier produite dans un four à arc de 35 tonnes
File:GMAW.welding.af.ncs.jpg|Opération de soudage à l'arc. La vive lumière émise par l'arc est riche en rayonnements ultraviolets et l'opérateur doit à la fois se protéger de l'éblouissement et des rayonnements nocifs.
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== Arc électrique nu ==
 
Les températures très élevées produites par les arcs électriques sont largement utilisées dans l'industrie, par exemple pour le soudage ou l'affinage des aciers. Beaucoup de projecteurs de cinéma anciens étaient munis d'un éclairage à arc nu, c'est-à-dire que la décharge électrique s'y produisait dans l'atmosphère libre et non dans une enceinte fermée.
 
 
Pour un arc à courant continu, l'électrode (à l'origine en charbon) positive est toujours placée à la partie supérieure et il se creuse à son extrémité un cratère, petite dépression en forme de calotte sphérique concave, qui est porté à incandescence. C'est le cratère qui produit la plus grande partie (85 %) de la lumière émise par l'arc. L'électrode négative placée au-dessous forme une pointe émoussée qui se recouvre de nodosités ; elle est portée au rouge et produit environ 10 % de la lumière émise. L'arc lui-même, c’est-à-dire les vapeurs situées dans l'espace compris entre les deux électrodes fournit environ 5 % de la lumière émise. L'arc doit être disposé de manière que le cratère soit tourné vers la surface à éclairer et l'électrode négative doit être la plus mince possible, afin de former un écran minimum pour la lumière produite par le cratère. L'arc reste très instable aux variations de tension ou de courant. Pour amoindrir cet inconvénient il suffit de placer en série une résistance ohmique.
 
La lampe à arc comprend un mécanisme de régularisation du courant et deux ou plusieurs électrodes de charbon produisant une vive décharge gazeuse : l'arc voltaïque. Cette lampe a deux paires d'électrodes en charbon de bois qui donnent à l'arc une teinte violacée et qui produisent entre 16 et 20 heures de combustion à l'air libre (fig. 4).
 
 
Fig. 4 Lampe à arc de modèle Thompson-Houston fabriquée par la General Electric Co., vers 1896. (921610)
 
Dès 1895, les lampes à arc (fig. 5) comportent un globe intérieur qui limite l'apport d'oxygène ainsi que des électrodes de coke ou de graphite, plus purs que le charbon ordinaire. Ces nouvelles composantes permettent d'obtenir une lumière plus blanche et stable et un temps de combustion de plus de 150 heures.
 
 
Fig. 5 Lampe à arc en vase clos de modèle Thomson fabriquée par la Canadian General Electric Co., vers 1905. (921639)
 
Cette boîte à outils (fig. 6) inclut une jauge, un viseur, un fil et des tiges de charbon de rechange ; le tout est utilisé dans l'entretien des lampes à arc. Travaillant sur des réseaux étendus et des circuits à haute tension, et souvent dépourvus de moyens de protection adéquats, les préposés sont fréquemment victimes d'électrocution. Toutefois la Royal Electric Company offre parfois des gants protecteurs à ses employés.
 
 
Fig. 6 Boîte à outils utilisée dans l'entretien des lampes à arc, vers 1910.(921631 ; 921632.1 ; 921633.1)
 
Au cours des années 1880–1890, l'usage des lampes à arc se répand de plus en plus au Canada pour l'illumination des rues des grandes villes : Montréal, Toronto, Hamilton, Winnipeg, Calgary, Vancouver, Québec, Halifax et St. John's, (T.-N.). Elles servent aussi à décorer les édifices du Parlement d'Ottawa en 1883, la terrasse Dufferin à Québec en 1885, et le Mont-Royal à Montréal en 1897.
 
 
Fig. 7 Cette lampe à arc de 1200 bougies témoigne de l'activité économique de Calgary, vers 1910. (Glenbow Archives)
 
 
Fig. 8 L'illumination de la marquise de ce cinéma de Toronto, en 1911, annonce l'extension des heures de loisirs. (Archives de la Ville de Toronto, Collection James/no 320)
 
 
Fig. 9 Installées au-dessus d'une patinoire de Toronto vers 1912, des lampes à arc permettent à cette équipe de hockey de jouer en soirée. (Archives de la Ville de Toronto, Collection James/no 475)
 
 
 
« Une célébration de la lumière, un " soleil de nuit ", un brillant clair de lune », selon les journaux de l'époque, c'est ainsi que les citoyens perçoivent l'éclairage des rues.