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Manger les [[Baie (botanique)|fruits des bois]] crus doit être proscrit, car c'est bien la plus grande cause de contamination : les plantes contaminées par des excréments.
 
Les cas de contamination groupée semblent rares, mais un cas documenté au moins a été signalé, dans une communauté islamique chinoise (village de Nanwan, dans le comté de Xiji de la région autonome Hui du Ningxia, connue pour être l'un des plus endémiques pour les deux types d'échinococcose en Chine. Cette communauté est composée de 167 membres appartenant à 4 familles élargies. 28 personnes sont mortes dans le village depuis sa création en 1950, 12 des 24 morts sont décédés pour cause d'échinococcose. Bien que les modes de vie aient été similaires, le nombre de cas d'EA et d'EC était différent selon les familles poru l'AE et non pour l'EC, ce qui a fait suggérer aux auteurs que le génotype de l'hôte pourraient jouer un rôle dans la susceptibilité aux échinococcoses alvéolaires, hypothèse qui nécessite selon eux des études plus approfondies<ref>Unique family clustering of human echinococcosis cases in a chinese community. Am J Trop Med Hyg 2006 74:487-494 ([http://www.ajtmh.org/content/74/3/487.abstract Résumé])</ref>.
 
== Pathogénèse ==
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[[Image:Cotton rat infected with Echinococcus multilocularis 3MG0020 lores.jpg|thumb|350px|left|Organes internes d'un rat parasité par ''Echinococcus multilocularis''. Dans ces vésicules, le parasite se reproduit pour ensuite infecter les carnivores qui avaleraient cet animal-hôte]]
 
[[Image:Feldmaus Microtus arvalis.jpg|thumb|350px|left|Le campagnol des champs (''[[Microtus arvalis]]'') ; l'une des espèces susceptibles en Europe d'abriter le stade intermédiaire du parasite (on parle d'''[[espèce-réservoir]]'')]]
 
Le seul traitement curatif existant peut être une intervention [[chirurgie|chirurgicale]] avec une éventuelle [[greffe (médecine)|greffe]] du foie, mais la maladie reste gravissime pour le contaminé.
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Dans le monde, les zones touchées sont presque toutes les zones de moyenne montagne, avec couverture de neige plusieurs mois par an, favorables aux rongeurs de type campagnol. En France, les études de terrain et cartes de cas <ref>[http://www.oncfs.gouv.fr/recherch/reseaux/lettresagir/Lettre_SAGIR_149.pdf Carte des cas humains de 1982 à 2001, en France, publiée parle réseau [[SAGIR]]/[[ONCFS]], lettre n°149, p 5 sur 12]</ref>{{,}}<ref>[http://www.urcam.org/fileadmin/FRANCHE-COMTE/eurechinoreg/AboutEchino_f.html Site de référence europée (en 3 langues), avec nombreuses cartes]</ref>(sachant qu'une personne peut déclarer la maladie dans une région, mais l'avoir acquise dans une autre) montrent que les zones de virulence sont la [[Franche-Comté]], la [[Lorraine]], les [[Alpes]], le [[Massif central]], et les [[Massif ardennais|Ardennes]]. On rapporte cependant quelques cas hors de ces régions. On estime actuellement qu'il y a une douzaine de cas traités chirurgicalement en France par an.
 
Au [[Japon]], les campagnols prairiaux n’existent pas. Là, ''[[Clethrionomys rufocanus]]'', un rongeur forestier, est l’hôte intermédiaire principal de l'échinocoque. Ailleurs dans le monde, ce sont toujours des campagnols ou rongeurs prairiaux qui semblent être le [[Espèce-réservoir|réservoir]] du parasite, mais chiens[[chien]]s et chats[[chat]]s sont, avec les renards, les [[fennec]]s et d'autres [[canidé]]s, les vecteurs vers l'homme.
 
Constatant la présence importante de renards, chiens, chats dans certaines villes, on s'est intéressé au cycles urbains de la faune vectrice de E. multilocularis (renard en particulier), les auteurs concluant en 2004, que ces ''{{Citation|études sont essentielles pour estimer le risque de transmission à l'homme et de déterminer les bases pour le développement de stratégies de contrôl}}''<ref>Deplazes, P., D. Hegglin, S. Gloor and T. Romig. 2004. ''Wilderness in the city: the urbanization of Echinococcus multilocularis''. Trends in Parasitology 20: 77-84.</ref>.
 
== M. agrestis et/ou M. arvalis ? ==
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== Écoépidémiologie ==
 
* '''Approche [[épidémiologique]] :''' Au début des années 80s, un ''observatoire de l'échinococcose alvéolaire'' <ref name=ObsUeFr>[http://www.infectiologie.com/site/medias/JNI/JNI07/COL/COL6%E2%80%9303-piarroux.pdf observatoire de l'échinococcose alvéolaire]</ref> a été mis en place, basé sur l'enregistrement des cas humains d'échinococcose alvéolaire, dans un registre (Registre ''FrancEchino'', créé en 1997, en même temps que le réseau européen de surveillance ''Eurechinoreg'', avec étude rétrospective pour la période précédant 1997), financé depuis 2003 par l'[[Institut National de Veille Sanitaire]], sous l'égide du laboratoire de Parasitologie du CHU de Besançon<ref name=ObsUeFr/>. Ce registre a notamment mis en évidence un ratio hommes/femmes d'environ 1 (0,96 ; stable), ainsi qu'un âge médian au diagnostic de 59 ans (stable) avec comme âges extrêmes : 12 et 89 ans, avec très peu de cas déclarés avant 20-30 ans, pour 339 cas diagnostiqués ou suspectés de 1982 à 2005, dont 222 certains avec une moyenne relativement stable de 14 cas incidents/an<ref name=ObsUeFr/>. La Symptomatologie était atypique chez 1/3 environ des patients, avec douleurs abdominales isolées chez 1/3 environ des patients, le dernier tiers présentant une association de symptômes : douleurs abdominales (90% des cas), hépatomégalie (61%), altération modérée de l’état général (48%), ictère, subictère ou prurit (41%). On a montré une corrélation entre symptômes et invasion des lésions (p>0,01)<ref name=ObsUeFr/>. Le diagnostic semble se faire plus précocément ce qui pourrait expliquer que le statistiquement, le nombre de formes strictement hépatiques a tendance à augmenter et le nombre des formes métastatiques à diminuer<ref name=ObsUeFr/>. <br />Sur une plus longue période (1er janvier 1982 au 31 décembre 2009), ce sont Quatre cent dix-sept cas d’EA qui ont été recensés par FrancEchino avec 8 à 29 cas par an, selon les années. L’incidence annuelle moyenne est de 0,26 cas par million d'habitants (de 0,16 à 0,56 selon les années). Sur ce pas de temps, le ratio homme/femme est de 1,00 et l’âge médian au diagnostic est de 60 ans (de 12 à 89). Au moment du diagnostic, 73 %des patients étaient symptomatiques (douleurs abdominales + signes de [[cholestase]] en général),avec atteinte primitive hépatique dans 97 %des cas, et métastases extra-hépatiques dans 8 %des cas.
<br />Sur une plus longue période (1er janvier 1982 au 31 décembre 2009), ce sont Quatre cent dix-sept cas d’EA qui ont été recensés par FrancEchino avec 8 à 29 cas par an, selon les années. L’incidence annuelle moyenne est de 0,26 cas par million d'habitants (de 0,16 à 0,56 selon les années). Sur ce pas de temps, le ratio homme/femme est de 1,00 et l’âge médian au diagnostic est de 60 ans (de 12 à 89). Au moment du diagnostic, 73 %des patients étaient symptomatiques (douleurs abdominales + signes de [[cholestase]] en général),avec atteinte primitive hépatique dans 97 %des cas, et métastases extra-hépatiques dans 8 %des cas.
 
* '''Approche [[écoépidémiologique]] :''' L’université de Franche-Comté a depuis longtemps noté – à échelle régionale – de fortes variations locales de prévalences et de charge parasitaire, selon l’altitude, l'[[écologie du paysage]] et, au sein des paysages, selon le « ''grain écopaysager'' » qui caractérise la structure et l’hétérogénéité éco-paysagère, variations confirmées dans d’autres régions du monde (dont dans le canton de Zhang ([[Sichuan]], [[République populaire de Chine|Chine]]) où une forte prévalence de la maladie existe chez l’homme). Ainsi en France 5 départements (Doubs, Haute-Saône, Jura, Vosges, Haute-Savoie, bien que plutôt peu peuplés ont déclaré 60% des cas recensés sur cette période, avec pour ces départements une incidence moyenne annuelle supérieure à 2 cas par million d'habitants de 1982 à 2009)<ref>[http://www.afssa.fr/bulletin-epidemiologique/Documents/BEP-mg-BE38-art8enc.pdf Encadré. L’échinococcose alvéolaire humaine en France en 2010 Box. Humanalveolar echinococcosis inFrance, update 2010]</ref>
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== Voir aussi ==
===Articles connexes ===
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* [[épidémiologie]]
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=== Liens externes ===
* [http://www.msafranchecomte.fr/files/msafranchecomte/msafranchecomte_1080314371937_ECHINO_2.pdf Informations sur le site de la Franche Comté]
* [http://www.cerfe.com/media/pdf/Guislain2006-PhD.pdf Thèse : ''Une maladie émergente ; l’échinococcose alvéolaire''] (par Marie-Hélène Guislain, Université de Franche Comté, France, 2006, 163 pages)
* [http://www.sante.gouv.fr Site du ministère français de la santé] (voir dossiers par ordre alphabétique, Z, Zoonoses)
* [http://lbe.univ-fcomte.fr/whoswhof/CV/giraudop.html Laboratoire de Biologie Environnementale Besançon-Montbéliard] (INRA/ Université de Franche Comté)
=== Bibliographie===
* Bresson-Hadni, S., J.J. Laplante, D. Lenys, P. Rohmer, B. Gottstein, P. Jacquier, P. Mercet, J.P. Meyer, J.P. Miguet and D.A. Vuitton. 1994. ''Seroepidemiological screening of Echinococcus multilocularis infection in a European area endemic for Alveolar echinococcosis''. Am. J. Trop. Med. Hyg. 51: 837-846.
* Deplazes, P., D. Hegglin, S. Gloor and T. Romig. 2004. ''Wilderness in the city: the urbanization of Echinococcus multilocularis''. Trends in Parasitology 20: 77-84.
* Giraudoux, P., F. Raoul, K. Bardonnet, P. Vuillaume, F.P. Tourneux, F. Cliquet, P. Delattre and D.A. Vuitton. 2001. ''Alveolar echinococcosis: characteristics of a possible emergence ad new perspectives in epidemiosurveillance''. Medecine et maladies infectieuses 31: 247-256.
* Grenouillet, F., J. Knapp, L. Millon, V. Raton, C. Richou, M. Piarroux, R. Piarroux, G. Mantion, D. Vuitton and S. Bresson-Hadni. 2010. ''L’échinococcose alvéolaire humaine en France en 2010''. Bull. Epidemiol. Hebd. Hors-Série, 14 septembre: 24-25.
* Lucius, R. and B. Bilger. 1995. ''Echinococcus multilocularis: increased awareness or spreading of a parasite?'' Parasitology today 11: 430-434.
* Pleydell, D.R.J., Y.R. Yang, F.M. Danson, F. Raoul, P.S. Craig, D.P. McManus, D.A. Vuitton, Q. Wang and P. Giraudoux. 2008. Landscape Composition and Spatial Prediction of Alveolar Echinococcosis in Southern Ningxia, China. Plos Neglected Tropical Diseases 2.
* Viel, J.F., P. Giraudoux, V. Abrial and S. Bresson-Hadni. 1999. ''Water vole (Arvicola terrestris scherman) density as risk factor for human alveolar echinococcosis''. Am. J. Trop. Med. Hyg. 61: 559-565.
* Vuitton, D., S. Bresson-Hadni, M. Liance, J.P. Meyer, P. Giraudoux and D. Lenys. 1990. ''L'échinococcose alvéolaire humaine : hasard épidémiologique ou fatalité immunologique ?'' Gastroentérologie clinique et biologique 14: 124-130.
 
=== Notes et références ===