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Plusieurs explications, probablement complémentaires sont avancées :
* '''[[Climat]]''' : Des perturbations [[microclimat|micro]]- et macro[[climat]]iques des forêts sont liées à des phénomènes globaux ([[dérèglement climatique]]) ou localement à des modifications d'occupation et d'état des sols. Les causes « locales » en sont notamment le [[drainage]], la [[fragmentation forestière]], les [[coupes rases]]...). On a en effet montré que la température et l'humidité influençaient fortement le comportement de tiques porteuses de borrélies : elles sont deux fois plus mobiles, et recherchent plus activement des proies quand il fait chaud et sec ;
* '''[[fragmentation écologique des forêts]]''' : ilelle favorise par exemple en [[Amérique du Nord]] la [[souris à pattes blanches]]. Celle-ci nourrit les tiques vectrices de la maladie de Lyme. Les scientifiques constatent que : plus la forêt est [[Fragmentation écopaysagère|fragmentée par des routes]], moins les [[prédateur]]s des micromammifères sont présents, plus les hommes (chasseurs notamment) pénètrent facilement la forêt et plus ces souris sont nombreuses ; et plus elles sont nombreuses à être infectées par des borrélies ; et plus les tiques portées par les souris sont également nombreuses et plus fréquemment infectées<ref>Donahue JG, Piesman J, Spielman A (January 1987). "[http://www.ajtmh.org/cgi/pmidlookup?view=long&pmid=3812887 Reservoir competence of white-footed mice for Lyme disease spirochetes]". Am. J. Trop. Med. Hyg. 36 (1): 92–6. {{PMID|3812887}}</ref>, ce qui favorise la diffusion de l'épidémie.<br />- La [[reforestation]] (forêts dites « ''de transition'' »), quand elle se fait dans les conditions évoquées ci-dessus (artificielle, avec fragmentation des forêts et absence de grands prédateurs ou pullulation de micromammifères ou de gibier) semble parfois pouvoir favoriser certaines zoonoses, dont la maladie de Lyme<ref name=SerbieGuerreForet>Z. Popović, S. Popović, ''Forest Transition and Zoonoses Risk'' ; Encyclopedia of Environmental Health Pages 803–811 ([http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/B9780444522726006279 Résumé])</ref> ;
* '''Perturbation de [[dynamique des populations|dynamiques des populations faunistiques]]''' et des [[équilibres sylvocynégétiques]]; C'est le cas en Europe et aux États-Unis avec l'[[agrainage]] du gibier, et localement avec des [[cultures cynégétiques]]. Ces deux situations causent en effet - surtout en l'absence de prédateurs sauvages - de rapides augmentation de la densité des populations de [[sanglier]]s, [[cerf]]s ou [[chevreuil]]s et parfois de [[souris]], [[mulot]]s et [[campagnol]]s, tous étant des hôtes idéals pour les tiques. Les phénomènes de promiscuité associés à ces pullulations non-naturelles sont très favorables aux zoonoses et à leur diffusion ;
* '''Régression de prédateurs occasionnels et [[parasitoïde]]s des tiques''' : [[lézard]]s, [[triton (amphibien)|tritons]], [[salamandre (amphibien)|salamandres]], jeunes [[grenouille]]s et jeunes [[crapaud]]s, avant qu'ils ne recherchent des proies plus grandes, ou peut-être de certains invertébrés prédateurs des sols forestiers ou vivant dans le bois mort. Ces espèces ont effectivement souvent fortement régressé dans les milieux où les tiques pullulent maintenant ; <br />Suite à la généralisation de l'usage d'insecticides, de nombreux insectes parasitoïdes ont disparu de tout ou partie de leur [[aire de répartition]] ou y ont beaucoup régressé. Une régression des parasites naturels des tiques (exemple : ''[[Ixodiphagus hookeri]]'' dont le nom latin signifie « ''mangeur de tiques'' ») pourrait ainsi peut-être aussi être en cause. Ces espèces qui pouvaient contribuer à en contrôler les populations ne semble plus pouvoir le faire ;