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*en [[Belgique]], on décrit plus de 500 nouveaux cas de borréliose caractérisée chaque année (Godfroid et al., 1995) ;
*en [[Suisse]] francophone, de 1996 à 1997, on estimait que neuf personnes étaient malades pour {{formatnum:100000}} personnes dans le canton du Valais, et de 95 personnes sur {{formatnum:100000}} pour le canton de Neuchâtel<ref>{{en}}Nahimana I, Gern L, Peter O, Praz G, Moosmann Y, Francioli P. « Epidemiology of Lyme borreliosis in Frenchspeaking Switzerland. » ''Schweiz Med Wochenschr'' 2000; 130:1456-61</ref>. En 1991 la séroprévalence était de 3,9 à 6 % de la population suisse (pour les IgG)<ref>{{en}}Fahrer H, van der Linden SM, Sauvain MJ, Gern L, Zhioua E,Aeschlimann A. « The prevalence and incidence of clinical and asymptomatic Lyme borreliosis in a population at risk. » ''J Infect Dis'' 1991 ;163:305-10.</ref>. <br />Au début des années 1990, 10,7 % des donneurs de sang présentaient des anticorps de type IgG et 4,1 % présentaient des anticorps de type IgA.5 et chez les forestiers cette séroprévalence peut s’élever à 35 % (avec seulement 3,5 % présentant des symptômes cliniques dans les 10 ans suivants)<ref>{{en}}Zhioua E, Gern L, Aeschlimann A, Sauvain MJ,Van der LS, Fahrer H. « Longitudinal study of Lyme borreliosis in a high risk population in Switzerland. » ''Parasite'' 1998;5:383-6.</ref>. <br /> En Suisse toujours, à la fin du {{s-|XX|e}}, 209 à 285 cas d’érythème migrant étaient annuellement signalés à l’[[Office fédéral de la santé publique]] (OFSP), mais la déclaration obligatoire a été à cette époque supprimée ;
*aux [[États-Unis]], selon les [[CDC]], sur 14 ans (de [[1992]] à [[2006]]), {{formatnum:248074}} cas de maladie de Lyme ont fait l'objet d'un signalement volontaire, rapporté à la CDC par les services de santé des 50 États du pays. L'augmentation annuelledu pournombre cesannuel 14de annéesces déclarations a été de 101 % (de {{formatnum:9908}} cas en 1992 à {{formatnum:19931}} cas en 2006) au cours de ces 14 années. La maladie de Lyme est ainsi devenue la maladie infectieuse transmise par un vecteur la plus fréquemment rapportés aux États-Unis.<br />93 % des cas viennent de 10 États ([[Connecticut]], [[Delaware]], [[Massachusetts]], [[Maryland]], [[Minnesota]], [[New Jersey]], [[New York]], [[Pennsylvanie]], [[Rhode Island]] et le [[Wisconsin]]). L'incidence était plus élevée dans le nord-est et centre-nord du pays, et chez les enfants de 5 ans à 14 ans. 53 % de tous les cas ont concerné des hommes. Seulement un peu plus de 65 % des patients atteints de la maladie ont eu un érythème migrant, généralement apparu entre juin et juillet, et 37 % des patients repérés ont déclaré une Arthrite de Lyme. Le nombre d'enfants et de jeunes hommes atteint par la maladie augmente proportionnellement plus vite que le nombre de malades des autres groupes. Pour cette période (1992→2006), le [[CDC]] dispose d'information sur l'origine ethnique de 70,0 % des cas rapportés ({{formatnum:166194}} patients) : 94,1 % d'entre eux (soit {{formatnum:156346}} personnes) étaient identifiés comme blancs, contre seulement 1,7 % ({{formatnum:2765}} personnes) comme noirs et 0,8 %({{formatnum:1299}} personnes) comme asiatiques ou habitant des îles du Pacifique et 0,3 % (452 personnes) comme amérindiens natifs (en Alaska) ; les populations blanches semblent largement plus touchées que les autres, peut-être pour partie en raison d'un accès plus fréquent aux forêts giboyeuses riches en tiques, et en raison d'une probable meilleur accès au soin et à la détection. <br />Quelques erreurs de diagnostic sont possibles dans le sud-est du pays où des morsures de tiques sont souvent suivi d'un rash qui évoque l'érythème de la maladie de Lyme, mais qui n'est pas causé par ''B. burgdorferi''<ref>{{en}}Steere AC, Taylor E, McHugh GL, Logigian EL. ''The overdiagnosis of Lyme disease''. JAMA 1993;269:1812--6.</ref>. <br /> Durant ces 14 ans d'observation, les symptômes rapportés chez les moins de 20 ans variaient fortement selon l'âge ; aux États-Unis, les enfants de 10-14 ans représentaient le plus faible pourcentage d'érythème migrant (58,2 % seulement en déclarent), mais le pourcentage le plus élevé d'arthrite (38,7 %).
*facteur d'[[altitude]] et de [[latitude]] : Dans les zones polaires les tiques disparaissent, ou si elles y sont provisoirement apportées par des oiseaux, elles y meurent sans pouvoir se reproduire. Dans les zones arides, certaines espèces survivent autour de points d'eau ou surtout dans les [[terrier]]s.<br />Le facteur d'altitude est plus complexe<ref name="Burri"/> : la limite d’altitude au-delà de laquelle la tique n’est plus présente varie fortement selon les caractéristiques [[biogéographique]]s du territoire considéré : par exemple ''[[I. ricinus]]'' ne se rencontre plus au-dessus de {{unité|600|m}} en Écosse<ref>{{en}}Elston, D.A., Moss, R., Boulinier, T., Arrowsmith, C. et Lambin, X. (2001). ''Analysis of aggregation, a worked example: numbers of ticks on red grouse chicks''. Parasitology 122, 563-569.</ref>, mais est trouvée en France au-delà de 1300-{{unité|1500|m}} dans des zones bien plus hautes et froides, mais aussi plus densément boisées (et semble -t-il jusqu'à au moins {{unité|1700|m}} dans les Pyrénées<ref>Pérez-Eid, C. (2007). Les tiques. Identification, biologie, importance médicale et vétérinaire, Paris: Lavoisier, 314 p.</ref>), et en Italie, au-delà de {{unité|1300|m}} (Rizzoli et al., 2002). Le réchauffement climatique semble permettre aux tiques et aux micropathogènes qu'elles véhiculent de remonter vers les pôles et en montagne en altitude.