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[[Image:Echinococcus Life Cycle(French version).PNG|right|400px|thumb|Cycle d'''Echinococcus multilocularis'']]
L’'''hydatidose''' ou '''échinococcose hydatique''' est une maladie provoquée par l'ingestion d'œufs d' ''[[Echinococcus granulosus]]'' provenant du chien, hôte définitif habituel du ténia. Cette maladie potentiellement mortelle peut également affecter de nombreux animaux de la faune sauvage ou domestique ([[bétail]]).
 
L’'''Echinococcose''', également connue sous le nom '''d'hydatidose''' ou de '''kyste hydatique''', est une [[parasitose|maladie parasitaire]] potentiellement mortelle qui peut affecter de nombreux [[animal|animaux]], incluant la [[Faune_(biologie)|faune]] sauvage, le et les [[humain]]s.
L''''échinococcose alvéolaire''' est une [[zoonose]] provoquée par des ([[cestode]]) qui sont des vers parasite ([[Echinococcus multilocularis]] en Europe, mais il existe d'autres [[Echinococcus|échinocoques]] parasites, dans presque toutes les régions du monde).
 
La contamination est beaucoup plus le fait de contacts directs avec le chien que par ingestion d'aliments souillés par ses déjections. Cependant la maladie ne sévit que dans les régions où coexistent chiens et herbivores.
[[Image:Cotton rat infected with Echinococcus multilocularis 3MG0020 lores.jpg|thumb|350px|left|Organes internes d'un rat parasité par ''Echinococcus multilocularis''. Dans ces vésicules le parasite se reproduit pour ensuite infecter les carnivores qui avaleraient cet animal-hôte]]
[[Image:Feldmaus Microtus arvalis.jpg|thumb|350px|left|Le campagnol des champs (''[[Microtus arvalis]]'') ; l'une des espèces susceptible en Europe d'abriter le stade intermédiaire du parasite (on parle d'''espèce-réservoir'')]]
 
==Cycle de l’échinocoque==
==Contamination humaine==
L'homme est réputé se contaminer accidentellement en ingérant les œufs microscopiques du [[parasite (médecine)|parasite]] :
* par des mains souillées ;
** - au contact direct avec des animaux parasités ([[chien]] et [[chat]] principalement, et éventuellement campagnol, [[renard]] ou autres [[canidé]]s)
** - en manipulant de la terre, elle-même souillée (jardinage)
* par la consommation de plantes et fruits souillés
 
[[Image:Echinococcus Life Cycle(French version).PNG|thumb|right|480px|cycle parasitaire de ''D. latum.'' Cliquez sur l'image pour l'agrandir.]]
==Pathogénèse==
La maladie résulte de l'infection par une [[larve]] de [[ténia]] du [[Genre (biologie)|genre]] ''Echinococcus'' - notamment '' [[Echinococcus granulosus |E. granulosus]], ''[[Echinococcus multilocularis |E. multilocularis]], et '' [[Echinococcus vogeli |E. vogeli]]''. Comme pour beaucoup d'infections parasitaires, le cours de l'infection par l'Echinococcus est complexe. Le ver a un cycle de vie qui exige ''des hôtes définitifs'' et des ''hôtes intermédiaires''. Les hôtes définitifs sont en principe des [[Carnivora|carnivore]]s comme les [[chien]]s, alors que les hôtes intermédiaires sont habituellement des [[herbivore]]s comme les [[moutons]] et du [[bétail]]. Les humains peuvent également jouer le rôle d’hôtes intermédiaires, bien qu'ils soient habituellement une voie sans issue pour l'infection parasitaire. Le cycle de la maladie commence par une infestation par le ténia adulte de l’[[intestin]] de l’hôte définitif. Le ténia adulte pond alors des œufs qui sont expulsés dans les [[Matières fécales|selles]] de l’hôte.
Les œufs ingérés se transforment en larves qui vont coloniser le foie et former une pseudo-tumeur au bout de plusieurs années. Les larves peuvent exceptionnellement également atteindre d'autres organes comme les poumons ou le cerveau. Curieusement les enfants semble épargnés par cette maladie alors que ce sont ceux qui portent le plus les mains à la bouche et se font lécher par les chiens et chats. (Ou ils étaient en état de déficience immunitaire). leur système immunitaire semble facilement se débarrasser des échinocoques.
[[Image:Hydatid sand.JPG|thumb|left||280px|Hydatides dans un kyste hydatique]]
Les hôtes intermédiaires s’infectent par l’ingestion des œufs du parasite. Dans l’organisme de l’hôte intermédiaire, les œufs éclosent et libèrent des embryons minuscules munis de crochets qui voyagent dans la circulation sanguine, et se fixent par la suite dans un organe tel que le [[foie]], les [[poumon]]s et/ou les [[rein]]s. Là, ils se développent pour former un [[kyste]] hydatique. À l'intérieur de ces kystes des milliers de larves de ténia se multiplient, pour l’étape suivante du cycle parasitaire. Quand l’hôte intermédiaire est dévoré ou digéré par l’hôte définitif, les larves sont absorbées par voie digestive et se développent en ténias [[adulte]]s dans l’intestin de l’hôte, et relancent le cycle d'infection.
 
== Symptômes de la maladie==
==Signes cliniques==
La maladie se manifeste par la formation d'un [[kyste hydatique]] généralement au niveau du foie, mais pouvant affecter le poumon, la rate, les os ou le cerveau.
L'échinococcose alvéolaire est une maladie grave qui se développe lentement et de manière asymptomatique, autrefois souvent confondues avec [[cirrhose]] ou [[cancer]] du foie : douleurs abdominales, jaunisse, fièvre, avec augmentation du volume du foie. Le seul traitement existant peut être une intervention chirurgicale avec une éventuelle greffe du foie, mais la maladie reste gravissime pour le contaminé.
 
Elle n'est généralement reconnue qu'au stade de complications par compression ou rupture du kyste.
==Prévention==
Le parasite résiste à la congélation mais est tué par la chaleur.
 
Comme cela a déjà été noté, l'infection par ''l'Echinococcus'' entraîne le développement de grands kystes dans l’organisme de l’hôte intermédiaire. Les symptômes de la maladie apparaissent lorsque les kystes grossissent et commencent à faire pression sur les vaisseaux sanguins et les organes ou à les éroder. Les grands kystes peuvent également provoquer un état de choc s'ils se rompent. L'infection par ''E.granulosus'', fréquente dans les pays méditerranéens, a généralement comme conséquence la formation d’un [[kyste]] dans le foie, les poumons, le rein et la [[rate]] de l’hôte intermédiaire. Dans une infection diffuse, les kystes peuvent être plus gros qu'un ballon de football. A l'échographie ou au scanner, les kystes hydatiques apparaissent comme de gros kystes, parfois avec des échos en flocons à l’intérieur (sable hydatique – au premier stade) ou de multiples vésicules filles (2{{e}} étape) Le kyste hydatique du foie peut être diagnostiqué avec certitude par un test sérologique (réaction de Weinberg). La réaction de Weinberg est faussement négative dans plus de 50% des kystes hydatiques du poumon. L'éosinophilie n'est '''pas''' présente chez le porteur de kyste hydatique sauf quand une rupture se produit. En fait, il n'y a généralement aucune anomalie sanguine chez les patients atteints de kyste hydatique. La maladie hydatique du poumon ou du foie est généralement asymptomatique mais elle peut être à l’origine de complications sérieuses s’il se produit une rupture du kyste. Un choc anaphylactique est habituellement associé à la rupture de kyste et peut être prévu par positivité de la réaction de Casoni. Il y a également un risque de diffusion intrapleurale ou intrapéritonéale de la maladie et d'infection secondaire qui peut être à l’origine d’un abcès du poumon ou d’un abcès hépatique. Cette affection est également connue sous de ''kyste hydatique'' et peut parfois être traitée avec succès par la [[chirurgie]] pour enlever les kystes. Au Portugal on a également une certaine expérience d’une technique connue sous le nom de PAIR (aspiration percutanée, injection agents scolicidal et réaspiration du contenu du kyste) associé au traitement médicamenteux avec l'albendazole seul à la dose de 400 mg deux fois par jour. Le traitement avec l'albendazole ou le praziquantel devrait être initié avant d’utiliser n'importe quel autre méthode thérapeutique et être prolongé 28 jours pour éviter la dissémination du kyste hydatique. L'infection par ''E.multilocularis'' a pour conséquence la formation de [[tumeur]]s denses de parasites dans le foie, les poumons, le [[cerveau]], et d'autres organes. Cette affection, également appelée ''kyste alvéolaire'' est le plus souvent mortelle. L'infection par Echinococcus vogeli, limitée à l’Amérique du Sud et l’Amérique centrale est caractérisée par une maladie polykystique. À la différence hôtes intermédiaires, les hôtes définitifs ne sont habituellement pas sérieusement touchés par l'infection. Parfois, une carence en certaines vitamines et en certains minéraux peuvent être provoquée chez l’hôte par les exigences nutritionnelles très élevées du parasite.
Il peut être conseillé de mettre un masque de protection si par exemple vous avez à "manipuler" de la terre, utiliser une tondeuse ou "manipuler" du foin (en dehors du fait qu'il est conseillé d'utiliser un masque si l'on manipule régulièrement du foin pour éviter des maladies pulmonaires liées spécifiquement au foin).
 
==[[Prophylaxie]] de la maladie==
==Zones à risque==
Il y a plusieurs stratégies pour prévenir l’Echinococcose, la plupart visent à provoquer la rupture du cycle de vie du parasite. Par exemple, l'alimentation des chiens avec des[[abat]]s crus est un point clé de la dissémination de l'infection dans l'environnement des [[Ferme (agriculture)|ferme]]s et cette pratique est fortement déconseillée. En outre, les règles de base en matière d'hygiène telles que faire cuire complètement la nourriture et se laver vigoureuse les mains avant les repas sont utiles pour empêcher les œufs de pénétrer dans le tractus digestif de l’homme. « Le vermifugeage » régulier des chiens de ferme avec des produits comme le [[praziquantel]] peut également tuer le ténia. En utilisant ces méthodes simples, on a presque entièrement éliminé l’hydatidose de la [[Nouvelle-Zélande]], où elle était très répandue par le passé. Des [[vaccin]]s efficaces, fabriqués selon une technologie basée sur l’[[ADN recombinant]], sont développés en [[Australie]] pour les moutons.
Les modes de transmission d’Echinococcus multilocularis restent mal compris même si la chaîne alimentaire et les fèces provenants des animaux contaminés semblent être la source de contagion la plus probable. On ne sait pas si l’épidémie s’étend rapidement ou si l’on avait antérieurement sous-estimé la prévalence de l’échinocoque. Il est possible que certaines souches d'échinocoque soient plus virulentes ou moins reconnues par certains systèmes immunitaires.
<br>On cherche à déterminer plus finement les zones à risques. En france ce sont a priori : Franche-Comté, Lorraine, Alpes, Massif Central, Ardennes.. avec quelques cas rapportés hors de ces régions. On estime actuellement qu'il y a une douzaine de cas traités chirurgicalement en France par an. <br>Au Japon, les campagnols prairiaux n’existent pas. Là, c’est ''C. rufocanus'', un rongeur forestier, est l’hôte intermédiaire principal de l'échinocoque. Ailleurs dans le monde, ce sont toujours des campagnols ou rongeurs prairiaux qui semblent être le réservoir du parasite, mais chiens et chats, sont avec le renard et d'autres canidés (fenecs..) les vecteurs vers l'homme.
 
==M. agrestis et/ou M. arvalis ? ==
En Europe, ces deux espèces sont difficile à différencier sans disposer de la mâchoire ou d’un moyen d’analyse génétique (coûteux).
<br>En 2006, on ne savait pas encore en Europe si des rongeurs forestiers peuvent aussi y entretenir le cycle de l’échinococcose. (prévalence du parasite est généralement inférieures à 1%).
<br>Le campagnol est un animal souterrain parfois discret (en forêt) et difficile à étudier. On ne connait pas le pourcentage des campagnols agrestes au sein du genre Microtus (Cf détermination impossible au vu des seuls indices (traces, crottes..)
 
{{portail médecine}}
Sans analyse (couteuse) du lien entre répartition spatiale, charge parasitaire et polymorphisme génétique des échinocoques trouvés, on ne sait pas si un parasite découvert dans une région jugée antérieurement épargnée signifie qu’il en était absent (mais non détecté car non recherché) ou s’il s’agit d’une émergence réelle, ou d’une simple augmentation de prévalence chez les campagnols. (Romig et al., 1999a). De plus les déplacements par l’Homme de gibiers et de chiens d’une région à l’autre pourraient déjà avoir troublé les cartes en diffusant des parasites.
On a déjà trouvé des génotypes parasitaires différents au sein d’une même population de renard, sans qu’on ai pu à ce jour mesurer leurs différences de virulence, contagiosité ou prévalence selon les polymorphismes.
 
==Pistes de recherche==
'''Définir des zones à risque''' : Pour cela, on cherche d’éventuelles corrélations entre densités de campagnols (''[[microtus]]''), leur degré de [[prédation]] par les renards et d'autres carnivores (dont chiens et chats) et la prévalence réelle d’échinocoques.
 
'''Mieux détecter :''' Il est possible que de nombreuses zones de prévalence à bas taux d'infection n'aient pas été détectées faute d'y avoir recherché le parasite.
<br> Ainsi, une thèse (2006) a-t-elle a montré une forte prévalence d’E. multilocularis chez les renards des Ardennes françaises (Microtus étant le réservoir probable) dans une zone antérieurement considérée comme épargnée par l’[[endémisme|endémie]] et où l’on a jamais signalé de [[pullulation]] de campagnols. Deux [[génotype]]s du parasite y ont été trouvés, identiques à ceux d’autres régions françaises, de Pologne, Slovaquie, Autriche, Suisse et Allemagne historiquement reconnues endémiques.
 
'''Approche écoépidémiologique :''' L’université de Franche-Comté a depuis longtemps noté – à échelle régionale – de fortes variations locales de prévalences et de charge parasitaire, selon l’altitude, l'[[écologie du paysage]] et, au sein des paysages, selon le « ''grain écopaysager'' » qui caractérise la structure et l’hétérogénéité éco-paysagère, variations confirmé dans d’autres régions du monde (dont dans le canton de Zhang ([[Sichuan]], [[République populaire de Chine|Chine]]) où une forte prévalence de la maladie existe chez l’Homme).
 
Les caractéristiques écopaysagères influent en effet sur le risque ;
: - via la probabilité pour le renard de consommer des hôtes intermédiaires,
: - via la vitesse de décomposition des fèces<ref>WHO (2000) World health report – 2000. World Health Organization. Geneva, Switzerland.
Williams, B., Warren, J., 2003. Effects of spatial distribution on the decomposition of sheep faeces in different vegetation types. Agric., Ecosyst. Environ., 103, 237-243.</ref>
: - via la survie des œufs d’échinocoques (Cf. humidité et condition du sol qui varie selon l’hydromorphie, le [[Drainage (agricole)|drainage]], [[pâturage]], [[jachère]]s, zones fréquentées par l’homme, etc. <ref>Graham, A.J., Danson, F.M., Giraudoux, P., Craig, P.S. (2004) Ecological epidemiology:
landscape metrics and human alveolar echinococcosis. Acta Trop., 91, 267-278.<br>Danson, F.M., Craig, P.S., Man, W., Shi, D., Giraudoux, P. (2004) Landscape dynamics and risk modeling of human alveolar echinococcosis. Photogramm. Eng. Remote Sens., 70, 359-366</ref>.
 
La durée de vie des fèces et des œufs : ce facteur reste à étudier in situ. Elle doit varier selon le milieu et des conditions climatiques (activité des coprophages, vers de terre, etc). Marie-Hélène Guislain (voir note de pas de page) suggère d'étudier la vitesse de décomposition de fèces de renards (élevés en captivités avec des régimes alimentaires connus), dans des conditions [[microclimat|microclimatiques]] et environnementales variées, pour mieux identifier d’éventuelles « zones à [[risque]], là où ces fèces seraient plus présentes ou plus "''[[Biodisponibilité|biodisponibles]]''" ;
 
On s’intéresse aux œufs présent dans les fèces, mais on mesure mal la quantité excrêtée par les [[canidé]]s, [[félin]]s et d’autres animaux, et on ne sait pas combien d’entre eux survivent ni combien de temps aux attaques [[virus|virales]], [[champignons|fongiques]] et [[bactérie|bactériennes]] ou à l’[[digestion|ingestion]] par des animaux [[coprophage]]s et détritivores dans l’environnement réel.
<br>Détecter le parasite là où sa prévalence est très basse reste très difficile, mais pourrait se faire grâce aux techniques biomoléculaires basées sur des cible microsatellitaire (EmsB). elles permettraient de mieux évaluer la variation génotypique des vers, mais aussi d'évaluer celle des œufs présents dans l’environnement, pour détecter d’éventuels génotype [[éco-épidémiologie|écoépidémiologiquement]] plus « efficaces ».
 
'''Mieux évaluer le risque :''' Le risque semble dépendre de la possibilité de contact entre le vecteur-hôte intermédiaire et l’œuf. Dans la « ''nature'' », il varie fortement selon le milieu considéré, et est a priori est plus élevé quand la densité de fèces infectées est élevée et quand le nombre de rongeurs est également élevé, dans la même zone, généralement sur les [[lisière]]s, en zone de végétation intermédiaire entre forêt et prairie. Dans nos paysages, hormis au moment des coupes rases, les lisières sont fixes alors qu’elles se déplaceraient dans le temps dans la [[Naturalité|nature sauvage]]. Le parasite pourrait y trouver des conditions favorables. De plus la [[Fragmentation écologique|fragmentation des paysages]] (et en particulier des [[forêt]]s) a fortement accru le nombre de ces lisières ''« fixées »''.
 
Les taux de transmission parasitaire doivent être estimés selon les milieux, ce qui implique des captures massives de rongeurs prairiaux (et forestier ?) pour en permettre le diagnostic, l’estimation de la densité et détecter d’éventuelles corrélations avec la présence et le taux de parasites dans les fèces ou dans le sol.
 
Le comportement du renard est lui-même modifié par la fréquentation humaine, des chiens et/ou par la chasse qu’on lui donne, ainsi que par diverses modifications anthropiques du paysage, ce qui peut modifier la répartition et localisation de ses fèces dans l’environnement, et sa consommation d’hôtes intermédiaires contaminé.
 
'''Éco-éthologie''' : Les œufs d’échinocoques ne sont pas mobiles dans l’Environnement. Les rongeurs prairiaux ne se déplacent que sur des disances inférieures à quelques centaines de mètres au plus, et généralement moins de quelques dizaines de mètres<ref>Spitz, F. (1977) Le campagnol des champs (Microtus arvalis (Pallas)) en Europe. Bull. OEPP,7, 165-175.;<br> Airoldi, J.P. (1978) Etude par capture et recapture d’une population de Campagnols terrestres ''Arvicola terrestris'' scherman Shaw. Rev. Ecol. (Terre Vie), 32, 3-45.</ref>.
Chiens, chats et renards pour se contaminer doivent donc venir manger un campagnol contaminé, ou se déplacer dans un site où un renard (ou autre carnivore) contaminé a déféqué.
<br>Or, leurs déplacements sont également influencés par les lisières artificielles fixes imposées par l’homme au paysage (Cf. [[Propriété privée]]), qu’on sait propices aux rongeurs réservoir intermédiaire. L’étude des terrains de chasses et des lieux de défécation communs à plusieurs renards (Poulle et al., 1994; Henry et al., 2005) , ou à des renards et chiens et chats présente un intérêt éco-épidémiologique.
Ici encore, des marqueurs microsatellites détectables dans les fèces permetraient de mieux mesurer la dispersion de fèces de renards peu ou très contaminés, et aiderait à comprendre comment le parasite se disperse dans le paysage. Cette méthode a déjà été utilisée pour compter des blaireau (''[[Meles meles]]'') en [[Angleterre]]<ref>Wilson, G.J., Frantz, A.C., Pope, L.C., Roper, T.J., Burke, T.A., Cheeseman, C.L., Delahay,
R.J. (2003) Estimation of badger abundance using faecal DNA typing. J. Applied Ecol., 40, 658-666.</ref>, le wombat commun (''[[Vombatus ursinus]]'') en [[Australie]]<ref>Banks et al., 2002</ref> ou des outardes barbues (''[[Otis tarda]]'') au [[Maroc]]<ref>Idaghour et al., 2003</ref>.
 
Enfin, le rôle du chien et du chat comme vecteur du parasite vers l'homme pourrait avoir été sous-estimé.
 
==Voir aussi==
* [[épidémiologie]]
* [[écoépidémiologie]]
*''[[Echinococcus granulosus]]'' (qui semble présent dans le monde entier)
*''[[Echinococcus multilocularis]]'' (Hémisphère nord)
*''[[Echinococcus vogeli]]'' (Amérique centrale et du sud).
*''[[Echinococcus oligarthrus]]'' (Amérique centrale et du sud).
 
==Liens externes==
*[http://209.85.135.104/search?q=cache:-PEY3jlfYCMJ:www.cerfe.com/media/pdf/Guislain%25202006.pdf+%22campagnol+forestier%22+%C3%A9chinococcose&hl=fr&ct=clnk&cd=1&gl=fr&client=firefox-a Thèse : ''Une maladie émergente ; l’échinococcose alvéolaire''] (par Marie-Hélène Guislain, Université de Franche Comté, France, 2006, 163 pages)
*[http://www.sante.gouv.fr Site du ministère français de la santé] (voir dossiers par ordre alphabétique, Z, Zoonoses)
* [http://lbe.univ-fcomte.fr/whoswhof/CV/giraudop.html Laboratoire de Biologie Environnementale Besançon-Montbéliard] (INRA/ Université de Franche Comté)
 
===Notes et références===
<references/>
 
{{portail médecine}}
[[Catégorie:Infection parasitaire]]
[[Catégorie:Zoonose]]
 
[[Catégorie:Terme médical commençant par H]]
[[bg:Кучешка тения]]
[[de:Fuchsbandwurm]]
[[en:Echinococcus multilocularis]]
[[it:Echinococcosi alveolare]]
[[ja:エキノコックス症]]
[[pt:Equinococose]]
[[sv:Echinokockinfektion]]