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L'idée d'enregistrer directement les images sous forme électronique plutôt que sous forme chimique date déjà de plusieurs décennies. Les avantages d'une telle solution étaient prévisibles, mais la réalisation pratique de capteurs d'une qualité suffisante a demandé beaucoup de temps et de travail. Il fallait par ailleurs disposer de systèmes performants de mise en mémoire des informations enregistrées, ce qui constituait un autre frein à la généralisation de ces procédés.
 
En 2009 la grande mutation de l'argentique vers le numérique est en train de s'achever. C'est l'apparition des capteurs électroniques et la multiplication des ordinateurs personnels qui l'ont à la fois provoquée et permise.
 
Comme chacun le sait, longtemps, le format 24 x 36 a été de loin le plus largement utilisé dans le domaine de la photographie « conventionnelle », aussi bien chez les amateurs que chez les professionnels. En revanche, tout le monde ou presque a oublié que les premiers capteurs utilisés dans les appareils reflex numériques destinés aux professionnels étaient eux aussi au format 24 x 36, ce qui permettait évidemment d'utiliser en partie les structures éprouvées des boîtiers argentiques et leur gamme optique complète ; ces capteurs n'offraient toutefois qu'un nombre finalement très limité de pixels, c'est-à-dire une faible définition d'image, et ceci pour un prix absolument prohibitif.
 
Très vite, d'autres appareils de type « compact » se sont répandus, avec des capteurs minuscules mais un nombre de pixels qui est passé en peu d'années de quelques centaines de milliers à plusieurs millions. Soit dit en passant, les opticiens ont dû s'adapter et fournir des objectifs très petits, mais dotés d'un pouvoir séparateur très élevé. Très vite aussi, les téléphones mobiles ont été dotés de systèmes photographiques incorporés, avec des capteurs de surface utile limitée à quelques millimètres carrés.
 
Il a fallu attendre un peu pour voir naître un véritable développement des appareils reflex numériques. Diverses considérations économiques mais aussi techniques, parmi lesquelles la nécessité de réaliser des viseurs suffisamment lumineux, interdisaient de les doter de capteurs aussi petits que leurs cousins compacts. On a donc vu apparaître des formats voisins du 18 x 24 ou « demi-format 24 x 36 » utilisé auparavant par quelques appareils argentiques fabriqués par [[Canon]], [[Olympus]] et quelques autres marques. Les capteurs au format DX utilisés par [[Nikon]] mesurent 16,7 x 25,1 mm, tandis que les capteurs dits « APS-C » en souvenir du défunt « nouveau format » argentique APS, mesurent en principe 15,1 x 22,7 mm mais parfois un peu plus, jusqu'à environ 17 x 25 mm, selon les marques et les appareils. Le capteur au format « Four-Thirds » lancé par [[Olympus]] est encore plus petit, avec 13 x 17,3 mm.
 
Parallèlement, des appareils reflex de prix plus abordable comportant un capteur de dimensions proches du format 24 x 36, dits « full-frame » ou « plein format » ont fait leur apparition. Le format FX de Nikon correspond à 23,9 x 36 mm. En 2008, ces appareils ont commencé à réaliser une percée qui se confirme en 2012. Si le format des capteurs montés sur les appareils reflex tend à croître, il n'en est pas de même pour les compacts et les bridges qui sont au contraire de plus en plus miniaturisés.
 
=== Généralités ===