« Photographie/Netteté des images/Systèmes de stabilisation » : différence entre les versions

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Pour accroître les chances d'obtenir des images nettes, les constructeurs ont inventé des systèmes dits « de stabilisation ». La mise au point de ces systèmes est délicate car ils doivent pouvoir faire la différence entre un mouvement nécessaire et normal comme celui que l'on effectue lorsque l'on suit un sujet mobile et les mouvements aléatoires indésirables.
 
Chaque fabricant caractérise son système de stabilisation par un acronyme particulier : pour [[Photographie/Fabricants/Canon|Canon]] c'est IS (''Image Stabilization''), pour [[Nikon]] VR (''Vibration Reduction''), pour [[Samsung]] ASR (''Advanced Shake Reduction''), etc. mais cela ne change rien à la question. Ces systèmes sont maintenant très efficaces, au point que les images de sujets immobiles fournies par les appareils compacts stabilisés sont souvent bien meilleures que celles produites, dans des conditions identiques, par des appareils reflex beaucoup plus coûteux mais non stabilisés.
 
Les systèmes de stabilisation ont en fait révolutionné la photographie numérique, en permettant aux photographes d'obtenir à main levée des images nettes dans des conditions qui auraient autrement imposé l'usage d'un trépied. Cependant, l'utilisation d'un appareil muni d'un tel système n'est pas forcément évidente et l'existence même d'une commande permettant de mettre en marche ou d'arrêter la stabilisation conduit à penser qu'il n'est pas forcément souhaitable de l'utiliser en toutes circonstances.
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''' Attention aux arnaques !''' Certains appareils dotés d'une position « anti-shake » se contentent d'augmenter la sensibilité apparente du capteur, ce qui permet d'utiliser des temps de pose plus courts. Ce réglage, qui peut être mis en œuvre directement par l'utilisateur, n'a évidemment rien à voir avec une véritable stabilisation. Il s'accompagne généralement d'une augmentation massive du bruit numérique.
 
Les véritables systèmes de stabilisation reposent finalement tous sur le même principe : dans tous les cas, des capteurs d'accélération fournissent des signaux qui permettent de compenser en temps réel les mouvements indésirables des appareils. Le résultat peut être immédiatement constaté dans le viseur des appareils reflex [[Nikon]] ou [[Photographie/Fabricants/Canon|Canon]] ou sur l'écran LCD des appareils compacts. Trois techniques principales existent actuellement :
 
* stabilisation par voie informatique : elle est largement utilisée sur les caméscopes et sur certains appareils numériques de bas de gamme ; les données fournies par le capteur sont traitées avant d'être stockées, il n'y a aucun mouvement mécanique des éléments de l'appareil.
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=== Nature des mouvements corrigés ===
 
La première génération de systèmes de stabilisation actuellement en usage, dont les prémisses remontent aux années 1980, comporte des capteurs sensibles aux déplacements des appareils perpendiculaires à l'axe optique. Les deux translations que nous appellerons « horizontale » et « verticale » sont donc mesurées et le logiciel embarqué dans l'appareil en déduit les corrections à effectuer. La société [[Photographie/Fabricants/Canon|Canon]] lança en 1995 le zoom EF 75-300 mm f/4-5,6 IS USM qui fut le premier objectif muni d'un système de compensation ; il fut suivi de beaucoup d'autres (21 dans la gamme 2009) dont le fameux EF 200 mm f/2 L IS USM qui autorise un gain correspondant à 5 ouvertures de diaphragme, ce qui correspond en gros à l'usage d'une vitesse 30 fois plus faible sans augmentation du flou par rapport à un objectif non stabilisé, toutes choses égales par ailleurs. Avec un tel objectif, on peut donc utiliser le 1/30e s dans des conditions qui demanderaient plutôt le 1/1.000e s.
La société Canon a mis au point récemment un nouveau système baptisé « Hybrid IS technology » qui tient compte non seulement des mouvements de translation, mais aussi des mouvements de rotation. Les deux types de mouvements n'ont pas le même effet, selon le type de photos pratiqué. Des études ont en effet montré que les mouvements de translation étaient particulièrement néfastes dans le cas de la [[photographie rapprochée]], tandis que l'influence des mouvements de rotation se fait surtout sentir en photographie « générale ». Par ailleurs, selon les habitudes et les capacités physiques de chaque photographe, on peut penser que les uns ou les autres engendrent davantage de mouvements intempestifs de type rotation ou de type translation. Ceci explique pourquoi certains photographes animaliers, par exemple, obtiennent parfois de meilleurs résultats en débrayant purement et simplement les systèmes de stabilisation.