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* Ce sont aussi des facteurs d'aggravation de l'[[asthme]] et d'un risque accru de décès chez les [[chauffeur (chemin-de-fer)|cheminot]]s. Les lieux les plus exposés sont ''les [[tunnel]]s routiers ou ferroviaires'', certains lieux industriels dont lieux de travail confinés (''[[garage]]s, [[dock]]s) ou souterrains, [[mine (gisement)|miniers]]'' en particulier<ref name="nature">{{pdf}}{{en}}[http://www.nature.com/jes/journal/v19/n5/pdf/jes200921a.pdf ''Occupational exposure to diesel engine exhaust: A literature review''], Journal of Exposure Science and Environmental Epidemiology - Mis en ligne le 11 mars 2009 sur le site nature.com</ref>{{,}}<ref>[http://dx.doi.org/10.1093/jnci/djs035 ''Effects of diesel exhaust among non-metal miners: a cohort mortality study with emphasis on lung cancer''] sur le site dx.doi.org.</ref>.
 
* AuxLes [[États-Unis]], environ {{unité|1.4|million}} de travailleurs étaient chroniquement exposés aux particules-diesel de [[1981]] à [[1983]] ; et {{unité|3|millions}} dans l’Europe des quinze, de [[1990]] à [[1993]]<ref name="nature"/>. Sur ce point, le lobby minier Américain ''Mining Awareness Resource Groupe (MARG)'' ''veut s'opposer à la publication d'études sur les effets sur la santé des mineurs des gaz d'échappement des moteurs diesel''<ref>[http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/cancer-et-environnement-la-loi-du-silence-29-02-2012-1436457_57.php Cancer et environnement w: la loi du silence] Sur le site lepoint.fr - consulté le 21 avril 2012</ref>. Les [[Norme européenne d'émission Euro|normes européennes d'émission]] ont pris en compte la réduction des taux de particules émis par les moteurs Diesel. Actuellement la limite est de {{unité|0.02|g/kWh}} pour les camions ([[Norme européenne d'émission Euro|Euro V]]) et {{unité|0.005|g/km}} pour les voitures particulieres ([[Norme européenne d'émission Euro|Euro 5]]).
 
Les systèmes d'injection directe haute pression, qui permettent d'homogénéiser la composition du mélange, et la sur-alimentation par turbo-compression à géométrie variable, qui augmente la pression partielle d'oxygène, sont supposés améliorer la qualité de la combustion et donc, d'une part augmenter le rendement, d'autre part, diminuer la quantité de particules, mais ce dernier fait est controversé en ce qui concerne les systèmes d'injection.<br />La diminution de la teneur du carburant en naphténiques et en aromatiques et, particulièrement, en aromatiques polycycliques, son additivation en composés oxygénés diminuent la production de particules. En revanche, le rapport entre indice de cétane et émission de particules est extrêmement controversé, certains affirmant que son élévation s'accompagne de l'augmentation du nombre de particules émises, d'autres assurant le contraire.
La diminution de la teneur du carburant en naphténiques et en aromatiques et, particulièrement, en aromatiques polycycliques, son additivation en composés oxygénés diminuent la production de particules. En revanche, le rapport entre indice de cétane et émission de particules est extrêmement controversé, certains affirmant que son élévation s'accompagne de l'augmentation du nombre de particules émises, d'autres assurant le contraire.
 
==== D'autres imbrûlés cancérigènes ====
Sont également présents dans les gaz d'échappement :
 
* Les [[benzopyrène]]s et les [[Benzanthracène|benzoanthracène]]s, [[hydrocarbure aromatique polycyclique|hydrocarbures aromatiques polycycliques]] reconnus cancérigènes.
* Le [[formaldéhyde]], cancérigène de catégorie 1 (CIRC) (catégorie 3 au niveau européen, 1 ou 2, pour le code du travail français<ref>[http://www.travailler-mieux.gouv.fr/spip.php?page=risque-sources&id_article=188 Dangers et risques : Formaldehyde] - Travailler mieux, site gouvernemental français</ref>), à une concentration similaire à celle des moteurs à essence (100 à {{unité|300|ppm}}).
 
* Le [[formaldéhyde]], cancérigène de catégorie 1 (CIRC) (catégorie 3 au niveau européen, 1 ou 2, pour le code du travail français<ref>[http://www.travailler-mieux.gouv.fr/spip.php?page=risque-sources&id_article=188 Dangers et risques : Formaldehyde] - Travailler mieux, site gouvernemental français</ref>), à une concentration similaire à celle des moteurs à essence (100 à {{unité|300|ppm}}).
 
==== Les oxydes d'azote ====
Les [[:w:oxyde d'azote|oxydes d'azote - NOx]] sont des précurseurs de la pollution à l'[[ozone]], surtout par temps ensoleillé et notamment lors de [[canicule]]scanicules.
Les [[:w:Norme européenne d'émission Euro|normes européennes d'émission]] ont pris en compte de manière limitée la réduction des [[oxyde d'azote|oxydes d'azote - NOx]] émis par les moteurs Diesel. Actuellement la limite est de {{unité|2|g/kWh}} pour les camions ([[Norme européenne d'émission Euro|Euro V]]) et {{unité|0.18|g/km}} pour les voitures particulières ([[Norme européenne d'émission Euro|Euro 5]]).
 
==== Le cas particulier du NO<sub>2</sub> ====
On distingue le [[Dioxyde d'azote|NO<sub>2</sub>]] des autres [[oxyde d'azote|oxydes d'azote - NOx]]. Le NO<sub>2</sub> se combine avec l'humidité des muqueuses nasales, de la sphère [[:w:Oto-rhino-laryngologie|ORL]] et des [[Poumon|poumons]] en donnant de l'[[acide nitrique]]. Il cause des troubles respiratoires ([[asthme]] notamment) ou il les aggrave, avec des symptômes souvent chroniques chez certains automobilistes et chez les habitants ou travailleurs des zones où la circulation est dense.
 
Aux États-Unis, l'[[:w:Environmental Protection Agency|EPA]] a proposé<ref name="EPA2009">Communiqué de l’[[Agence de protection de l'environnement des États-Unis]] (EPA), du 29 juin 2009, intitulé ([http://yosemite.epa.gov/opa/admpress.nsf/0/980927903E5CDC85852575E40068B819 ''« EPA Proposes Stronger Air Quality Standards for Nitrogen Dioxide / The agency aims to reduce respiratory illness including asthma »''] sur le site yosemite.epa.gov</ref> en juin 2009 de durcir la réglementation (éventuellement avant janvier 2010) sur les émissions de NO<sub>2</sub> par les véhicules ; l'agence a proposé sur des bases scientifiques récentes :
* une valeur limite horaire en NO<sub>2</sub> qui n'existait pas aux États-Unis, et pourrait être comprise entre 80 et 100 [[parties par milliard]] (ppb)<ref name="EPA2009"/>:
* le maintien d'une concentration moyenne annuelle ne devant pas dépasser 53 ppb (norme en vigueur depuis 1971<ref name="EPA2009"/>).
* une surveillance obligatoire des taux de [[Dioxyde d'azote|NO<sub>2</sub>]] dans une bande de {{unité|50|mètres}} autour des principaux axes routiers urbains dans les villes de {{unité|350000|habitants}} (jusqu'en 2009, un tel contrôle n'était dans ce pays pratiqué que dans quelques villes de plus d’un million d’habitants)<ref name="EPA2009"/>.
 
Les [[pots catalytiques]] se développent et on voit se généraliser, depuis 2009, la présence de [[filtre à particules]] (FAP) sur les nouveaux moteurs Diesel. Or, les catalyseurs mais aussi certains FAP (FAP dits « catalysés » et non les FAP dits « additivés »)modèles, s'ils permettent la « combustion » de suies fines dans le filtre ou le pot catalytique ont pour effet paradoxal d'encore accroître les émissions de [[Dioxyde d'azote|NO<sub>2</sub>]]<ref name="AFSSET2009"/>. L'addition de [[platine]], notamment dans le Diesel oxydation catalyst (DOC) positionné en amont du filtre à particules (FAP), génère du NO<sub>2</sub><ref name="AFSSET2009"/> qui va contribuer à la régénération dite « ''passive ''» des filtres à particules.
En France, en 2009, constatant que les émissions de NO<sub>2</sub> par les Diesel n'ont pas diminué depuis plus de dix ans (des années 1995 à 2009), l'AFSSET<ref name="AFSSET2009">«Émissions de dioxyde d’azote de véhicules diesel: impact des technologies de post-traitement sur les émissions de dioxyde d’azote de véhicules diesel et aspects sanitaires associés», avis et rapport de l’[[Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail]] (Afsset) ; daté d'août 2009 et publié le {{1er}} septembre, faisant suite à une interrogation (d'août 2006) par les ministères chargés de l’écologie, de la santé et du travail</ref> a appelé - sans attendre les futures normes annoncées par l'Europe – à réduire les émissions de NO<sub>2</sub> des moteurs Diesel<ref name="AFSSET2009"/>.
 
L'[[:w:Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail|AFSSET]] alerte sur le fait que si au moins 30 % des filtres installés dans les années à venir sont de type « non polluants », alors les taux de NO<sub>2</sub> émis par les véhicules légers devraient diminuer entre 2009 et 2014, mais si moins de 30 % des filtres posés le sont, le NO<sub>2</sub> augmentera encore<ref name="AFSSET2009"/>.
Les [[pots catalytiques]] se développent et on voit se généraliser, depuis 2009, la présence de [[filtre à particules]] (FAP) sur les nouveaux moteurs Diesel. Or, les catalyseurs mais aussi certains FAP (FAP dits « catalysés » et non les FAP dits « additivés »), s'ils permettent la « combustion » de suies fines dans le filtre ou le pot catalytique ont pour effet paradoxal d'encore accroître les émissions de [[Dioxyde d'azote|NO<sub>2</sub>]]<ref name="AFSSET2009"/>. L'addition de [[platine]], notamment dans le Diesel oxydation catalyst (DOC) positionné en amont du filtre à particules (FAP), génère du NO<sub>2</sub><ref name="AFSSET2009"/> qui va contribuer à la régénération dite « ''passive ''» des filtres à particules.
 
L’Afsset a recommandé mimilieu 2009<refde name="AFSSET2009"/>l'année 2009
L'[[AFSSET]] alerte sur le fait que si au moins 30 % des filtres installés dans les années à venir sont de type « non polluants », alors les taux de NO<sub>2</sub> émis par les véhicules légers devraient diminuer entre 2009 et 2014, mais si moins de 30 % des filtres posés le sont, le NO<sub>2</sub> augmentera encore<ref name="AFSSET2009"/>.
* que les flottes captives (bus, utilitaires, taxis) soient équipés de filtres moins polluants en NO<sub>2</sub> (c'est aussi une des propositions du Plan national santé environnement, [[PNSE II]]).
 
L’Afsset a recommandé mi 2009<ref name="AFSSET2009"/>
* que les flottes captives (bus, utilitaires, taxis) soient équipés de filtres moins polluants en NO<sub>2</sub> (c'est aussi une des propositions du Plan national santé environnement, [[PNSE II]]).
* faire du [[Dioxyde d'azote|NO<sub>2</sub>]] un critère obligatoire dans toutes les nouvelles réglementations sur les émissions des véhicules, au lieu de ne se baser que sur la somme des oxydes d’azote (NO<sub>x</sub>).
* créer un outil d’évaluation de l’efficacité des technologies de contrôle des émissions Diesel
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Les règlements Euro VI (véhicules lourds) et Euro 6 (véhicules légers) imposeront aux constructeurs des moteurs émettant moins de [[Dioxyde d'azote|NO<sub>2</sub>]], mais :
* la norme [[Norme européenne d'émission Euro|Euro 5]] prévoyait qu'on puisse ensuite adopter une valeur limite, ce que la norme [[Norme européenne d'émission Euro|Euro 6]] n'a pas fait ;
* les normes n'entreront en vigueur qu'au 31 décembre 2013 ;
* les normes présentes (jusqu'en 2009) visaient principalement à diminuer les particules émises par les Diesel, la réduction des taux de NOx n'était prise en compte que de manière marginale, et n'ont eu aucun effet significatif sur les taux émis de NO<sub>2</sub>.
 
==== ;Odeurs ====;
Les [[odeur]]sodeurs caractéristiques des gaz d'échappement des moteurs Diesel sont dues à un ensemble complexe de composés organiques tels que les [[indole]]sindoles, [[furane]]sfuranes et [[phénol (molécule)|phénol]]sphénols.
 
=== Pistes d’améliorations potentielles ===
Des améliorations des moteurs au niveau de l'émission de particules et d'[[oxyde d'azote|oxydes d'azote]] sont aujourd'hui proposées.
 
* La réduction de la quantité de particules émises dépend de la qualité du carburant et de la conception du moteur (amélioration de l'injection, dispositifs à injections multiples…). Pour certaines particules difficilement combustibles un ''[[filtre à particules]]'' (FAP) est nécessaire. Cette technologie s'est généralisée à partir de 2009, lors de la mise en place de la [[:w:Norme européenne d'émission Euro|Norme européenne d'émission]] EURO V (camion). Cependant, les particules les plus fines ne sont pas filtrées et ces dernières sont les plus cancérigènes, car leur petite taille les fait s'infiltrer plus profondément dans les alvéoles pulmonaires.
 
* Le problème des oxydes d'azote (NO{{ind|x}}) est plus difficile à résoudre car ils sont générés par la présence simultanée d'oxygène et d'azote dans l'air, aux températures élevées nécessaires à un bon rendement et ce d'autant plus que, revers de son bon rendement et donc de sa plus faible production de CO{{ind|2}}, le moteur Diesel fonctionne en mélange dit « pauvre » (c'est-à-dire avec beaucoup d’air par rapport aux hydrocarbures). Les émissions de particules et de NO{{ind|x}} sont un équilibre entre une combustion efficace, une émission de NO{{ind|x}} faible et un niveau de particules émises faible. Le dispositif le plus courant à ce jour est l'utilisation de la [[recirculation des gaz d'échappement]] (EGR : ''Exhaust Gas Recirculation''). On peut aussi utiliser des systèmes recourant à un additif à base d’urée que l’on injecte dans le pot catalytique, ce sont les systèmes [[Selective Catalytic Reduction]] (SCR). Ce qui est très efficace puisque le groupe [[Volkswagen]] a réussi en fin 2008 à homologuer aux États-Unis divers modèles (Q7, Jetta, A4…) satisfaisant aux très sévères normes Tier2 Bin5 et à la californienne LEV 2 (NB : les versions européennes, soumises à des normes nettement moins strictes, ne bénéficient pas du même niveau de dépollution)<ref>''Action Auto Moto'', {{numéro|163}} de janvier et février 2009, pp. 12 et 13</ref>. Ces systèmes de traitement [[SCRsont Selectivetrès Catalytic Reduction|SCR]]efficace sont en cours de généralisation sur les camions soumis au niveau d'émission Euro V depuis 2008. L'additif à base d'urée est commercialisé dans de plus en plus de stations service sous le nom [[AdBlue]] en Europe, ''Diesel Emission Fluid'' (DEF) aux États-Unis. Pour les véhicules particuliers, les choix technologiques ne sont pas encore figés. Il est encore possible de voir émerger des choix alternatifs de dosage d'ammoniac (solide SCR ou metal ammine).
* La voie de la [[catalyse]] des NO{{ind|x}} semble assez délicate car ils sont relativement stables et ne se dégradent à la lumière du jour qu'en quatre heures sous l'effet des [[ultraviolet]]sultraviolets, en produisant de l'[[ozone]] (O{{ind|3}}), gaz très irritant, toxique, donc nuisible en basse atmosphère bien qu'indispensable en haute altitude. Toutefois, [[Toyota (entreprise)|Toyota]] s'y est essayé avec un système de catalyse des NO{{ind|x}} sur son dernier moteur 2.2 D-CAT (Clean Advanced Technology) développant {{unité|177|ch}}. Les versions 136 et {{unité|150|ch}} de ce même moteur ne sont pas équipées de ce système de catalyse des NO{{ind|x}}.
* L'inconvénient majeur du pot catalytique réside dans le fait que, comme sur un moteur à allumage commandé (moteur à essence), son efficacité n'intervient qu'après une plus ou moins longue période de chauffe (suivant la température ambiante extérieure). Ce phénomène pose le problème de l’adaptation des motorisations thermiques à la circulation urbaine qui se caractérise par des trajets plutôt courts, souvent insuffisants pour permettre au dispositif catalytique d'atteindre la température nécessaire à son efficacité. Certains pots catalytiques sont d’ailleurs équipés de systèmes favorisant leur montée en température.
* Des [[:w:Filtre à particules|filtres à particules]] d'échappement plus performants sont à l'étude et de nouvelles technologies d'échappement permettent de modifier les taux de particules et leur nature<ref>Hesterberg et al., 2011T.W. Hesterberg, C.M. Long, S.N. Sax, C.A. Lapin, R.O. McClellan, W.B. Bunn, P.A. Valberg ''Particulate matter in New Technology Diesel Exhaust (NTDE) is quantitatively and qualitatively very different from that found in traditional diesel exhaust (TDE)'' J. Air Waste Manag. Assoc., 61 (2011), pp. 894–913</ref>, pouvant faire chuter le taux de particule jusqu'à 90% par rapport aux anciens systèmes.
 
===Évolution des carburants===
 
{{section à sourcer|juin 2012}}
Une première amélioration des carburants destinés aux moteurs Diesel (gazole, fiouls) a consisté en l'abaissement progressif, dans tous les pays, de leur teneur en [[soufre]], ce qui a réduit l'émission de dérivés soufrés acides et polluants. Aujourd'hui, la réglementation européenne exige que le gazole, routier ou non routier, contienne moins de {{unité|10|mg/kg}} de soufre. Toutefois, cette amélioration a un coût énergétique et environnemental : la [[désulfuration]] du gazole requiert un traitement à l'hydrogène et la production d'hydrogène est elle-même une source importante d'émissions de {{fchim|C||O|2}} à l'atmosphère<ref>[http://www.ineris.fr/centredoc/fioul.pdf L’industrie du raffinage et le devenir des fiouls lourds] - Rapport de l'[[Institut national de l'environnement industriel et des risques|INERIS]] pour le [[Ministère de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement|Ministère de l'écologie et du développement durable]], par S. Soleille, 30 janvier 2004. Voir pp.9 et 22</ref>{{,}}<ref>[http://books.google.fr/books?id=0G3UHxJNgYwC&pg=PA31&lpg=PA31&dq=d%C3%A9sulfuration+gasoil+co2&source=bl&ots=MV6bwvpYA-&sig=Uj52poSN1dviCZEs-oohmkWNkuc&hl=fr&ei=PP-OTqm3Nc21hAe2kOAO&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=3&ved=0CCsQ6AEwAjgK#v=onepage&q=d%C3%A9sulfuration&f=false Pétrole et transports: la fin des carburants à prix abordable ?] - Table ronde du Centre de recherche sur les transports de l'[[Organisation de coopération et de développement économiques|OCDE]], p.31</ref>.
 
Le lien entre la présence dans le carburant d'hydrocarbures naphténiques et aromatiques et particulièrement, d'[[Hydrocarbure aromatique polycyclique|hydrocarbures aromatiques polycycliques]] (HAP) et la formation de particules étant avérée, la réglementation a limité à {{unité|8.0|% masse}} la teneur en composés aromatiques polycycliques du gazole. On sait aussi que l'ajout de composés oxygénés, qui améliorent la qualité de la combustion, diminue la production de particules ; il est prévu d'incorporer des [[Ester méthylique d'huile végétale|méthyl-esters d'acides gras]] (EMHV) au gazole, mais à hauteur maximale de {{unité|7.0|% vol.}}, sans qu'une teneur minimale soit fixée.
 
{{qui|Certains}} imaginent une limitation plus stricte de la teneur en composés aromatiques ou l'obligation d'introduire une certaine proportion de composés oxygénés. Toutefois, de fortes difficultés se font jour : éliminer les aromatiques par [[extraction]] serait bien plus difficile dans le gazole que dans l'essence ; les hydrogéner par [[hydrotraitement]] consommerait énormément d'hydrogène, pour les transformer en [[Pétrole naphténique|naphténiques]] qui ne valent guère mieux. Une bonne façon de limiter la teneur en aromatiques (en même temps que d'élever l'[[indice de cétane]] et d'améliorer la tenue au froid) serait de davantage recourir à l'[[hydrocraquage]] pour l'obtention de gazole, mais ceci requiert des investissements élevés. Par ailleurs, les pétroliers demeurent hostiles à l'incorporation de produits oxygénés dans les carburants.
 
A plus longue échéance, si les procédés "gas to liquids" se développent, le gazole issu du [[procédé Fischer-Tropsch]] suivi d'[[hydroisomérisation]] fournirait un gazole totalement paraffinique, donc à très haut indice de cétane, le degré d'isomérisation permettant de contrôler la tenue au froid. Une telle composition réduirait fortement les émissions de particules. Il est également envisagé d'utiliser le [[méthoxyméthane]], plus connu sous la désignation de diméthyl-éther (DME), comme carburant diesel du fait de son indice de cétane élevé (55, à comparer à celui du gazole, de 51 au minimum). Sa formule semi-développée CH<sub>3</sub>OCH<sub>3</sub> met en évidence qu'il s'agit d'un produit léger, à chaîne carbonée courte et dépourvue de cycle aromatique, et de surcroît oxygéné. La qualité de la combustion serait toute autre, qu'il s'agisse des particules et imbrûlés de toutes sortes ou des NO{{ind|x}}.
 
Ces carburants synthétiques sont pour l'instant principalement produits à partir de combustibles fossiles et leur synthèse induit elle-même une consommation énergétique et une émission de CO{{ind|2}} : un bilan global implique de comptabiliser l'ensemble de la dépense énergétique et des émissions de la filière, et pas uniquement ce que le consommateur final est à même de percevoir et de concevoir. Mais on peut envisager de générer le [[gaz de synthèse]] alimentant le procédé Fischer-Tropsch à partir de [[biomasse]] et le DME fait partie des possibles [[biocarburant]]s de seconde génération, qui pourraient se contenter de [[lignocellulose]] comme matière première.
 
== Compétition ==
{{section à sourcer|avril 2012}}
[[Image:Cummins Diesel Roadster.jpg|thumb|Roadster de compétition propulsé par un moteur Diesel]]
La domination de cesdes moteurs Diesel durant les 24 Heures du Mans a fait l'objet de nombreuses controverses., Explicitement celle-cielles étaitétaient surtout due à des arrêts aux stands moins fréquents en raison d'une consommation inférieure à celle des moteurs à essence, mais aussi au couple énorme que génère ces moteurmoteurs (un [[:w:Moteur V12|V12]] [[:w:TDI (Moteur)|TDI]] dont la puissance maximale est atteinte à {{unité|4100|tr/min}} ({{unité|430|rad/s}}) environ, avec une puissance de {{unité|474|kW}} ({{unité|650|ch}}), on en déduit un couple de (C=P/omega) {{formatnum:474000}}/430 = {{unité|1100|N·m}}), (ces calculs sont approximatifs mais démontrent parfaitement le phénomène autour de ces moteurs), qui permet des accélérations supérieures aux essences. Mais implicitement, leur domination est aussi due à leur valorisation, par rapport aux moteurs essence, de la part de l'[[Automobile Club de l'Ouest]] (ACO), l'organisateur des 24 Heures du Mans. Ces problèmes d'équivalence essence/Diesel au niveau des règlements techniques sont remis à plat par l'ACO et la [[Fédération Internationale de l'Automobile|FIA]] pour la saison 2012<ref>[http://www.endurance-info.com/version2/actualite-endurance-8517.html L'ACO publie les règlements Techniques et Sportifs 2012] - Endurance-Info.com, 10 octobre 2011</ref> qui verra notamment la renaissance d'un [[Championnat du monde d’endurance FIA 2012|Championnat du monde d’endurance FIA]].
[[Audi]] a remporté cinq fois les [[24 Heures du Mans]] en [[24 Heures du Mans 2006|2006]], [[24 Heures du Mans 2007|2007]], [[24 Heures du Mans 2008|2008]], [[24 Heures du Mans 2010|2010]] et [[24 Heures du Mans 2011|2011]] grâce à l'[[Audi R10]] équipée d'un moteur [[Moteur V12|V12]] [[TDI (Moteur)|TDI]] (Turbo Diesel à injection directe), l'[[Audi R15|Audi R15+]] équipée du [[Moteur V10|V10]] [[TDI (Moteur)|TDI]] et l'[[Audi R18]].
 
Lors de l'édition [[24 Heures du Mans 2007|2007]], [[Peugeot]] a engagé à son tour un véhicule équipé d'un moteur Diesel, la [[Peugeot 908 HDi FAP|Peugeot 908]]. Elle est équipée d'un moteur [[Moteur V12|V12]] [[HDi]] développant environ {{unité|700|chevaux}}. L'une des deux Peugeot 908 au départ s'est classée en seconde position.
 
Sur la lancée victorieuse des motorisations Diesel de son concurrent direct Audi, le constructeur Peugeot réalise un doublé devant Audi avec ses 908 Diesel à l'édition du [[24 Heures du Mans 2009|Mans 2009]] et gagne le [[Petit Le Mans]] aux [[États-Unis]].
 
{{refnec|Cette Peugeot 908, malgré sa débâcle aux [[24 Heures du Mans 2010]]}}, remporte les [[12 Heures de Sebring]] et [[Petit Le Mans]] 2010. Elle se permet aussi de remporter les 12 Heures de Sebring (s'agissant toujours de la 908 HDi FAP datant de 2010 et engagée par Oreca, car Peugeot se bat avec une nouvelle version, appelée « 908 » tout court et disposant d'un V8 de {{unité|3.7|L}} de cylindrée développant {{unité|550|chevaux}} (puissances revues à la baisse par le règlement)) et [[Petit Le Mans]] en 2011.
 
La domination de ces moteurs Diesel durant les 24 Heures du Mans a fait l'objet de nombreuses controverses. Explicitement celle-ci était surtout due à des arrêts aux stands moins fréquents en raison d'une consommation inférieure à celle des moteurs à essence, mais aussi au couple énorme que génère ces moteur (un [[Moteur V12|V12]] [[TDI (Moteur)|TDI]] dont la puissance maximale est atteinte à {{unité|4100|tr/min}} ({{unité|430|rad/s}}) environ, avec une puissance de {{unité|474|kW}} ({{unité|650|ch}}), on en déduit un couple de (C=P/omega) {{formatnum:474000}}/430 = {{unité|1100|N·m}}), (ces calculs sont approximatifs mais démontrent parfaitement le phénomène autour de ces moteurs), qui permet des accélérations supérieures aux essences. Mais implicitement, leur domination est aussi due à leur valorisation, par rapport aux moteurs essence, de la part de l'[[Automobile Club de l'Ouest]] (ACO), l'organisateur des 24 Heures du Mans. Ces problèmes d'équivalence essence/Diesel au niveau des règlements techniques sont remis à plat par l'ACO et la [[Fédération Internationale de l'Automobile|FIA]] pour la saison 2012<ref>[http://www.endurance-info.com/version2/actualite-endurance-8517.html L'ACO publie les règlements Techniques et Sportifs 2012] - Endurance-Info.com, 10 octobre 2011</ref> qui verra notamment la renaissance d'un [[Championnat du monde d’endurance FIA 2012|Championnat du monde d’endurance FIA]].
 
Les usines Audi et Peugeot envisagent à l'avenir de mêler la motorisation Diesel à une motorisation électrique, créant ainsi un bolide de compétition hybride. Les tentatives d'insertion des motorisations Diesel en compétition font écho aux chiffres de vente de ces motorisations face aux motorisations à essence en Europe. Les constructeurs automobiles cherchent à promouvoir l'image d'un Diesel plus intéressant économiquement que l'essence, sous l'influence très marquée des incitations gouvernementales (taxes moindres sur les carburants Diesel, primes écologiques à l'achat, etc.).