« Technologie/Moteurs thermiques/Moteur Diesel/Soupape » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Pano38 (discussion | contributions)
imported>ZetudBot
m →‎Soupapes à chemise louvoyante : Orth., replaced: entre autre → entre autres
Ligne 1 :
{{Voir homonymes|Soupape}}
[[Image:DOHC-Zylinderkopf-Schnitt.jpg|thumb|Coupe d'une culasse, montrant les soupapes]]
{{Article principal|Distribution (moteur)}}
[[Image:Nockenwelle ani.gif|thumb|Principe des arbres à cames en tête]]
[[Fichier:Motor valve old.jpeg|thumb|Une soupape à tige démontée d'un [[moteur|moteur thermique]].]]
 
Une '''soupape''' est un organe mécanique de la [[Distribution (moteur)|distribution]] des [[moteur|moteurs thermiques]] [[Cycle de Beau de Rochas|à quatre temps]] permettant l'admission des gaz frais et l'évacuation des gaz brûlés. De manière générale, une soupape d'admission sépare le conduit d'admission de la [[chambre de combustion]] et une soupape d'échappement sépare celle-ci du conduit d'échappement.
Les '''moteurs à soupapes en tête''' (« ''overhead valve'' » ou OHV en anglais) sont une alternative aux [[Moteur à soupapes latérales|moteurs à soupapes latérales]]. On peut les rencontrer sur toutes sortes d'architectures de [[moteur à quatre temps|moteurs à quatre temps]] ([[Moteur avec cylindres en V|en V]], en ligne, etc.). La disposition en tête, c'est-à-dire au-dessus du [[Cylindre (moteur)|cylindre]], permet d'avoir une meilleure circulation des gaz et un meilleur [[taux de compression]] que les moteurs à soupapes latérales. Ces moteurs sont la norme dans l'industrie [[automobile]] depuis plusieurs décennies.
 
Les soupapes se classent principalement en trois catégories : les soupapes à tige – aussi appelées soupapes à tulipe –, les soupapes rotatives et les soupapes à [[Chemise (technique)|chemise]] louvoyante. Les plus répandues sont les soupapes à tige/tulipe qui équipent la quasi-totalité des [[Moteur à combustion interne|moteurs à combustion interne]] actuels. Ces dernières soupapes sont le plus souvent actionnées par un [[arbre à cames]] et maintenues par un ou plusieurs [[ressort]]s de rappel.
Il ne faut pas confondre [[soupape (moteur)|soupape]] en tête et [[Arbre à cames|arbre à cames en tête]] car un moteur à soupape en tête peut être « à arbre à cames latéral » (distribution par tiges et [[culbuteur]]).
 
== RisqueIntérêt ==
{{Article connexe|Arbre à cames}}
Sur un moteur à soupape en tête, l'[[affolement de soupapes]] (impossibilité pour la soupape de revenir à temps sur son [[Siège de soupape|siège]] aux hauts régimes) peut provoquer la casse du moteur, car, sur la plupart de ces moteurs, les têtes de soupapes se déplacent dans la zone balayée par le piston.
[[Fichier:4-Stroke-Engine.gif|thumb|Animation d'un moteur quatre temps où les soupapes sont placées au sommet de la chambre.]]
 
Les soupapes constituent un organe mécanique important des moteurs thermiques puisqu'elles assurent;
Cet inconvénient doit être particulièrement pris en compte sur les moteurs à distribution culbutée, dont de nombreuses pièces en mouvement (soupapes, tiges de culbuteurs, culbuteurs) ont une inertie importante. Les difficultés à surmonter pour faire fonctionner correctement un moteur culbuté à haut régime en limitent la puissance spécifique. Le caractère compact et la simplicité de conception et d'entretien de ces moteurs en ont pourtant longtemps justifié l'utilisation dans les véhicules automobiles.
* l'admission des gaz frais — en général, le mélange air/essence pour les [[moteur à allumage commandé|moteurs à allumage commandé]] ou seulement l'air pour les [[moteur Diesel|moteurs Diesel]] — dans la [[chambre de combustion]]. La « levée » de la soupape d'admission détermine par ailleurs la quantité d'air admise dans le cylindre<ref name="mahle" />.
* l'échappement des gaz brûlés vers l'extérieur. Séparant la [[chambre de combustion]] des conduits d'admission et d'échappement, elles assurent par conséquent l'[[étanchéité]] de la chambre lors des phases de compression et combustion des gaz frais<ref name="méca">{{Lien web|url=http://www.mecamotors.com/a_mecanique/01_moteur/02_moteur_4_temps/024_soupape/soupape01.html|titre=La Soupape|site=Mécamotors|consulté le=17 janvier 2010}}</ref>.
 
Au [[histoire de l'automobile|début de l'automobile]], la distribution était assurée par des soupapes automatiques constituées par des disques obturateurs, ouvertes par la dépression créée dans le cylindre à l'admission et rappelées par des ressorts. Bien que simple, l'ouverture de ce type de soupape est retardée d'autant plus que le régime moteur augmente. Le moteur ne pouvait donc pas ainsi dépasser les {{formatnum:1000}} à {{Unité|1300|tr/min}}<ref name="mot" />.
== Solution ==
Pour éviter l’affolement des soupapes il faut réduire le nombre de pièces en mouvement et leur inertie. La solution adaptée est celle de l'arbre a came en tete qui permet d'avoir un nombre très réduit entre l'arbre a came et la tige de soupape.
 
Au début du {{s-|XXI|e}}, les soupapes équipant la quasi-totalité des moteurs thermiques sont des soupapes à tige(appelées également à tulipe). Actionnée généralement par un [[arbre à cames]], la tige coulisse dans la [[Culasse de moteur|culasse]], laissant la tête de la soupape découvrir les conduits. Elle est rappelée en position par un (ou plusieurs) ressort de rappel. Ce type de soupape s'est très tôt imposé en raison de sa forme tulipée offrant un passage « fluide » des gaz et une surface plane et épaisse capable d'encaisser le [[front de flamme]]<ref>{{Lien web|url=http://www.motorlegend.com/entretien-reparation/moteur-voiture/la-distribution-a-quatre-soupapes/8,11695.html|titre=Technique : La distribution à quatre soupapes|site=Motorlegend|page=1|consulté le=21 janvier 2010|en ligne le=2 août 2005}}</ref>.
Cet inconvénient peut, aussi, être jugulé par une [[Commande desmodromique|distribution desmodromique]].
 
== Voir aussiGéométrie ==
* [[Arbre à cames]]
* [[Distribution (moteur)]]
* [[Soupape]]
 
=== Lien externeAnatomie ===
{{Article détaillé|Guide de soupape|Siège de soupape}}
* [http://www.motoculture-jardin.com/mecanique/les-soupapes.html Le fonctionnement des soupapes] - motoculture-jardin.com
[[Fichier:Soupape.svg|thumb|left|Vue en coupe d'une soupape à tige.]]
 
Les soupapes à tige/tulipe sont constituées de quatre parties : la tête, le collet (ou tulipe), la tige et la queue. La tête de la soupape, de forme circulaire, joue le rôle d'un disque obturateur entre les conduits d'admission/d'échappement et la chambre de combustion. Lorsque la soupape est en position fermée, elle vient s'appuyer sur le [[siège de soupape]] dessiné dans la culasse pour assurer l'étanchéité de la chambre<ref name="méca" />, ainsi qu'un centrage correct de la soupape évitant les déformations<ref name="therm" />. La partie de la soupape en contact avec le siège, de forme [[wikt:tronconique|tronconique]], est dénommée « portée » ; l'angle formé entre la portée et la tige est généralement de 45°, mais peut être réduit à 30° lorsque la hauteur de levée (hauteur entre la soupape ouverte et le siège de soupape) est limitée.
[[Catégorie:Moteur à explosion]]
[[Catégorie:Distribution (moteur)]]
[[Catégorie:Soupape]]
 
La tête peut prendre trois formes aux caractéristiques différentes : [[Convexité|convexe]], [[Concavité|concave]] ou plate. Les têtes convexes offrent une plus grande rigidité mais sont en revanche plus lourdes et leur siège est plus sensible aux effets de la température ; elles sont principalement utilisées pour des soupapes d'échappement<ref name="mot" />. Les têtes concaves ont l'avantage de conserver la forme du siège même sous de fortes contraintes thermiques ; c'est la raison pour laquelle elles équipent généralement les moteurs de [[compétition automobile|compétition]]<ref name="mot" />. Enfin, les soupapes plates sont les plus utilisées car elles ne nécessitent pas d'[[usinage]] particulier<ref name="mot2">{{Lien web|url=http://www.motorlegend.com/entretien-reparation/moteur-voiture/les-soupapes/9,11687.html|titre=Technique : Les soupapes|site=Motorlegend|page=2|consulté le=20 janvier 2009|en ligne le=2 août 2005}}</ref>.
[[ca:Motor OHV]]
 
[[cs:Over Head Valve]]
Le collet, partie reliant la tête à la tige, est formé par un [[Congé#Applications d'ordre économique|congé]] de grand rayon de façon à faciliter la dissipation de la chaleur provenant de la chambre et éviter l'[[effet d'entaille]] dû au changement de section. La tige, pièce cylindrique dont le diamètre est de l'ordre du quart de celui de la tête<ref name="mot2" />, assure le guidage vertical de la soupape. La tige coulisse ainsi dans le [[guide de soupape]], ouverture cylindrique pratiquée dans la [[culasse de moteur|culasse]]. En augmentant le diamètre de la tige, la dissipation de chaleur vers la culasse est facilitée mais la soupape est plus lourde<ref name="mot2" />.
[[da:Stødstangsmotor]]
 
[[de:OHV-Ventilsteuerung]]
Enfin, la queue de la soupape, partie terminale de la soupape, supporte l'action du poussoir actionné par l'[[arbre à cames]]. Elle comporte une ou plusieurs gorges, le plus souvent de section semi-circulaire, pour loger les [[Clavette (mécanique)|clavette]]s qui transmettent à la soupape la tension du ressort de rappel<ref name="mot2" />.
[[en:Overhead valve]]
 
[[es:Motor OHV]]
=== Critères de dimensionnement ===
[[it:Valvole in testa]]
 
[[ja:OHV]]
Deux principaux critères définissent les dimensions des soupapes:
[[ms:Injap atas]]
* Le premier est un critère mécanique imposant des contraintes de dimensions en termes de vitesses d'impact admissibles par le matériau de la soupape<ref name="mot2" />. De ce critère est notamment déduit la masse maximale de la soupape puisque plus la masse augmente, plus son [[inertie]] augmente.
[[pl:OHV]]
* Le deuxième critère est un critère de [[Rendement d'un moteur à explosion|performances]] lié à « la section de passage et la vitesse du mélange en fonction du remplissage et de l'échappement les plus opportuns dans les diverses conditions de fonctionnement »<ref name="mot2" />. En effet, pour assurer un bon remplissage en gaz frais du cylindre, ainsi qu'une bonne évacuation des gaz brûlés en fin de [[Cycle de Beau de Rochas|cycle]],
[[pt:OHV]]
il faut que le [[diamètre]] de la soupape, et donc des conduits d'admission/échappement, l'angle au sommet et la hauteur de levée de la soupape soient suffisamment grands.
[[sk:Rozvod OHV]]
 
[[sv:Stötstångsmotor]]
[[Fichier:Valve motor.jpg|thumb|Les soupapes d'admission et d'échappement n'ont pas nécessairement le même diamètre.]]
[[th:ลิ้นเหนือสูบ]]
 
Toute soupape de moteur à combustion interne actuel répond ainsi aux critères suivants:
* le rapport longueur/diamètre de la tige cylindrique est compris entre 15 et 20,
* le rapport diamètre de la tête sur diamètre de la tige est d'environ cinq<ref>[[#EPM|Raymond Brun (1981)]], La géométrie des soupapes, {{p.}}124, Chp IX - La culasse et les soupapes. Consulté le 27 janvier 2010</ref>.
* Le diamètre des soupapes d'admission et d'échappement n'est d'ailleurs pas nécessairement identique afin d'offrir des propriétés différentes. Mais le diamètre des soupapes est rapidement limité étant donné qu'il dépend de la forme de la surface du haut du cylindre, forme qui ressemble, sur les moteurs actuels, à une « galette ». Il est alors courant d'augmenter le nombre de soupapes par cylindre ; ce nombre varie généralement entre deux et cinq<ref name="mot2" />.
 
Le [[gradient]] de température dans la tête de la soupape est proportionnelle au diamètre <math>d</math> du siège de soupape, et donc de la portée de la soupape ainsi qu'au [[flux thermique]] entrant, lui même fonction de la température de l'air d'admission et de la quantité de combustible brûlée. Raymond Brun, dans l'ouvrage ''Science et technique du moteur diesel industriel et de transport'', fournit ainsi :
 
<center><math> \frac{S_e}{S_s} = \pi \frac{d^2}{4} \frac{1}{\pi d h} </math></center>
 
où <math>S_e</math> est la surface d'entrée du flux thermique dans la soupape et <math>S_s</math> la surface de sortie du flux.
 
La portée de la soupape ne doit ainsi ni être trop mince ni d'un diamètre trop faible sous peine de mal évacuer la chaleur de la tête et donc la fragiliser. Mais un diamètre trop grand présente l'inconvénient d'accumuler les [[suie]]s et résidus carbonés durs <ref name="epm131">[[#EPM|Raymond Brun (1981)]], La géométrie des soupapes, {{p.}}131, Chp IX - La culasse et les soupapes. Consulté le 27 janvier 2010</ref>. Une aire de contact réelle entre le siège et la portée de l'ordre de 25 % de la surface projetée de la tête offre un bon compromis entre ces différents critères<ref name="epm131" />.
 
== Contraintes et matériaux ==
[[Fichier:Destroyed valve.jpg|thumb|left|upright=0.8|Soupapes endommagées par le sur-régime.]]
 
Les soupapes sont soumises à des contraintes mécaniques et thermiques très fortes. Les températures des gaz brûlés à l'intérieur de la chambre atteignent aisément les 800°C, la soupape d'échappement étant alors particulièrement vulnérable. En effet, si la soupape d'admission est refroidie par les gaz frais (en position ouverte), les soupapes d'échappement sont intensément chauffées par le passage des gaz chauds par sa section en fin de cycle. Le siège de soupape doit par ailleurs, en peu de temps, évacuer une importante quantité de [[Calorie (unité)|calories]]<ref name="mahle" />.
 
Les forces d'inertie mises en jeu sont également conséquentes ; la tête de soupape peut entrer en contact avec le siège de soupape près de 70 fois par seconde<ref name="mahle" />, sachant que le régime moteur peut atteindre les {{Unité|8000|tr/min}}, et même plus du double (motocyclettes sportives) sur certains [[moteur à allumage commandé|moteurs à allumage commandé]]. Enfin, les soupapes sont exposées à la [[corrosion]] de l'essence, des additifs, des lubrifiants ou encore des résidus issus de la combustion<ref name="mahle" />{{,}}<ref name="méca" />.
 
Pour résister à ces contraintes, les soupapes sont conçues dans différents matériaux. La tige doit présenter un faible coefficient de frottement, un faible coefficient de dilatation et de bonnes propriétés de résistance à l'usure. Comme précisé au paragraphe précédent, la tête doit résister aux chocs et à la corrosion. Un durcissement par [[aluminiage]] est parfois pratiqué sur les portées des soupapes d'admission, qui atteignent de cette manière des [[dureté]]s égales à celles de matériaux plus résistants utilisés dans les soupapes d'échappement<ref name="mot3">{{Lien web|url=http://www.motorlegend.com/entretien-reparation/moteur-voiture/les-soupapes/9,11688.html|titre=Technique : Les soupapes|site=Motorlegend|page=3|consulté le=20 janvier 2009|en ligne le=2 août 2005}}</ref>.
 
Les soupapes bimétalliques du constructeur [[Mahle GmbH]], par exemple, sont en [[acier]] hautement allié pour la tête, tandis que les tiges sont en [[acier]] chromé ou nitré pour en améliorer les qualités de glissement et de résistance à l'usure<ref name="mahle" />. Certaines tiges de soupape sont également creuses afin d'y insérer du [[sodium]], facilitant le refroidissement. Ces cavités sont remplies aux deux tiers de sodium, liquide à partir de 97,5°C, qui transporte la chaleur de la tête de soupape en se déplaçant dans la tige grâce aux mouvements de la soupape<ref name="mahle">{{Lien web|url=http://www.mahle.com/C12570B3006C0D49/CurrentBaseLink/W26TFG9H812MARSFR|titre=Soupapes : Le va et vient incessant des soupapes|site=Mahle : Driven by performance|consulté le=20 janvier 2010}}</ref>. Le sodium peut être remplacé par des sels de [[lithium]] et de [[potassium]]<ref name="therm">{{Lien web|url=http://www.kh.refer.org/cours_en_lignes/Cours_Moteur/Cours_PDF/Cours6.pdf|titre=Moteurs thermiques - Système de distribution|consulté le=22 janvier 2010|en ligne le=18 octobre 2004|auteur=Sovanna Pan}}</ref>.
 
== Position des soupapes ==
[[Fichier:DOHC-Zylinderkopf-Schnitt.jpg|thumb|Coupe d'une culasse montrant les soupapes d'un [[moteur à soupapes en tête]].]]
{{Article détaillé|Moteur à soupapes en tête|Moteur à soupapes latérales}}
 
Les positions prises par les soupapes dans la culasse par rapport à la chambre de combustion sont nombreuses et dépendent essentiellement de la forme de la chambre. Les soupapes peuvent ainsi être placées au-dessus, parallèles ou non, ou encore latérales au piston<ref>{{Lien web|url=http://www.tract-old-engines.com/distribution.html|titre=Les divers modes d'entraînements des arbres à cames|site=Tract-old-engines|consulté le=20 janvier 2010|en ligne le=15 décembre 2003|auteur=Christian Decroly}}</ref>.
 
Les moteurs actuels sont généralement des [[Moteur à soupapes en tête|moteurs à soupapes en tête]] constitués de soupapes en V placées au-dessus du piston. Cette disposition offre une meilleure circulation des gaz et un meilleur taux de compression que les [[Moteur à soupapes latérales|moteurs à soupapes latérales]]. Ces derniers moteurs réalisent leur admission et l'échappement non pas en tête du cylindre, comme dans les moteurs à soupapes en tête, mais par une chambre latérale au cylindre. Ce système simplifie l'entraînement de la distribution en la rapprochant du [[vilebrequin (moteur)|vilebrequin]].
 
== Soupapes particulières ==
 
Bien que n'ayant jamais réellement réussi à s'imposer, il existe également d'autres sortes de soupapes comme les soupapes à [[Chemise (technique)|chemise]] louvoyante ou encore les soupapes rotatives. Dans les [[Cycle à deux temps|moteurs deux temps]], on ne parle pas de soupape (mais de lumières) étant donné que le [[piston (mécanique)|piston]] joue le rôle de soupape en découvrant ou obturant ces lumières dessinées dans le [[Bloc-cylindres|bloc-moteur]]<ref name="mot">{{Lien web|url=http://www.motorlegend.com/entretien-reparation/moteur-voiture/les-soupapes/8,11686.html|titre=Technique : Les soupapes|site=Motorlegend|page=1|consulté le=19 janvier 2009|en ligne le=2 août 2005}}</ref>.
 
=== Soupapes rotatives ===
[[Fichier:Itala rotary valve strokes.jpg|thumb|left|Dessin technique d'un moteur à soupapes à cylindre rotatif.]]
 
Les soupapes rotatives ont fait leur apparition au début du {{s-|XX|e}} et, malgré de nombreux brevets déposés, ne connaîtront pas le succès. Les premières soupapes rotatives sont constituées d'un [[cylindre]] creusé formant deux conduits : un conduit d'admission et un conduit d'échappement. La rotation du cylindre permet de mettre successivement en communication la [[chambre de combustion|chambre]] avec le conduit d'admission ou le conduit d'échappement<ref name="rotat">{{Lien web|url=http://www.moto-histo.com/4t_ssp/4t_ssp.htm|titre=Suppression des soupapes : Simplification (?)|Moto-Histo.com|consulté le=22 janvier 2010}}</ref>.
 
Une version alternative à ce système est par la suite proposée par l'ingénieur [[Roland Claude Cross]] ; la soupape cylindrique n'est plus placée latéralement mais en tête, perpendiculaire au cylindre de piston. L'inconvénient majeur des soupapes rotatives à cylindre réside dans la génération d'importantes frictions<ref name="rotat" />.
 
De façon plus anecdotique, il existe également des soupapes rotatives fonctionnant sur le principe d'un balancier découvrant ou non les conduits d'air. La soupape est ainsi terminée par un diaphragme de forme [[concavité|concave]]. Ce type de soupape dégrade particulièrement la fluidité de l'admission et de l'échappement des gaz, ce qui induit un mauvais [[Rendement d'un moteur à explosion|rendement du moteur]]<ref name="rotat" />.
 
=== Soupapes à chemise louvoyante ===
[[Fichier:Argyll single sleeve-valve engine (Autocar Handbook, Ninth edition).jpg|thumb|upright=0.8|Soupape à chemise louvoyante d'un moteur d'[[Bristol Aeroplane Company|aéronef Bristol]].]]
 
Les soupapes à chemise louvoyante reprennent le principe des lumières dessinées dans le bloc-moteur à ceci près que le piston ne joue plus le rôle de soupape. La [[Chemise (technique)|chemise]], dans laquelle sont également pratiquées des lumières, joue ce rôle en étant mobile par rapport au [[Bloc-cylindres|bloc-moteur]]. À noter que les moteurs équipés de ce type de système sont parfois dits « sans soupape » bien que la chemise découvre ou recouvre une lumière à l'image des soupapes à tige<ref name="rotat" />.
 
La chemise se déplace alternativement de droite à gauche puis de gauche à droite grâce à un excentrique, ouvrant et fermant ainsi les lumières d'admission et d'échappement. Breveté par l'Américain [[Charles Yale Knight]] en 1905, ce système est notamment utilisé par les [[moteur en étoile|moteurs en étoile]] équipant les aéronefs du constructeur [[Bristol Aeroplane Company]] et le constructeur automobile [[Panhard]]. La consommation importante de [[lubrification|lubrifiant]] nécessitée par ce type de soupape (huile perdue) explique leur disparition aujourd'hui<ref name="rotat" />, entre autres a cause de la pollution engendrée.
 
[[Fichier:Bristol Perseus sleeve valve radial engine.jpg|thumb|left|Le [[Bristol Aeroplane Company|Bristol Perseus]], moteur à chemise louvoyante.]]
 
Le système Knight utilise deux chemises louvoyantes [[Concentricité|concentriques]] ; ce dispositif s'est révélé peu durable car les chemises prennent rapidement du [[Jeu (mécanique)|jeu]], ce qui nuit grandement à leur étanchéité. Bristol a néanmoins largement perfectionné le système, n'utilisant qu'une seule chemise louvoyante en acier nitruré. Les moteurs ainsi équipés étaient renommés pour leur fiabilité, leur excellent rendement et leur consommation d'huile raisonnable, quoique plus élevée qu'un moteur classique. L'amélioration du rendement est due au fait qu'il n'y a pas de soupapes d'échappement à très haute température se déplaçant dans la chambre de combustion, ce qui réduit les risques de détonation et permettait à ces moteurs de fonctionner en [[mélange pauvre|mélange plus pauvre]] que les moteurs d'avion conventionnels.
{{clr}}
 
== Procédé de fabrication ==
 
Les soupapes à tige sont généralement monométalliques bien qu'elles tendent à devenir bimétalliques, la tête et la tige de matières différentes étant alors assemblées par [[soudure]]. Les soupapes étaient auparavant obtenues par [[matriçage]] ; une barre de diamètre légèrement supérieur à celui de la tige est chauffée à son extrémité pour la ramollir et refoulée pour former la tête<ref name="mot3" />.
 
Ce procédé engendre néanmoins des [[Tension mécanique|tensions]] dans la matière en raison d'un chauffage non uniforme de la pièce. C'est la raison pour laquelle cette technique est aujourd'hui remplacée par le procédé d'[[extrusion]]. L'opération débute désormais à partir d'une bille d'un diamètre environ égal aux deux tiers de celui de la tête de la soupape finale. En extrudant la bille, la tête et la tige sont ainsi formées<ref>{{Lien web|url=http://www.motorlegend.com/entretien-reparation/moteur-voiture/les-soupapes/9,11689.html|titre=Technique : La distribution à quatre soupapes|site=Motorlegend|page=4|consulté le=21 janvier 2010|en ligne le=2 août 2005}}</ref>.
 
== Notes et références ==
{{Références|colonnes=2}}
 
== Annexes ==
 
=== Bibliographie ===
* {{ouvrage|lang=fr|id=EPM|titre=Science et technique du moteur diesel industriel et de transport|auteur=Raymond Brun|éditeur=Editions TECHNIP|volume=2|année=1981|isbn=978-2710804734|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=XmbxtPfgfygC&printsec=frontcover&client=firefox-a&source=gbs_v2_summary_r&cad=0#v=onepage&q=&f=false}}
 
=== Articles connexes ===
{{Autres projets|commons=Category:Valve train parts}}
* [[Moteur à soupapes en tête]]
* [[Moteur à soupapes latérales]]
* [[Siège de soupape]]
* [[Guide de soupape]]
* [[Affolement de soupapes]]
 
{{Palette Groupe motopropulseur}}
{{Portail|automobile|Génie mécanique}}
{{Bon article|vote=BA|oldid=49432826|date=8 février 2010}}
 
[[Catégorie:Dispositif mécanique]]
[[Catégorie:Organe d'un moteur à explosion]]
 
[[cs:Ventilový rozvod]]
[[de:Ventilsteuerung]]
[[el:Βαλβίδα]]
[[en:Poppet valve]]
[[gl:Válvula (motor)]]
[[it:Valvola a fungo]]
[[nl:Kleppen]]
[[pl:Układ rozrządu]]
[[pt:Válvula (motor)]]
[[ro:Supapă (motor)]]
[[ru:Газораспределительный механизм]]
[[sk:Ventilový rozvod]]
[[tr:Supap]]